Football-the-story

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Bruno Bellone

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photo: ©Paul Popper/Popperfoto

 

Bruno Bellone

 

Né le 14 mars 1962 à Toulon (FRA)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png Français, Ailier gauche, 1m75

Surnom: Lucky Luke

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png 34 sélections, 2 buts

(Matchs amicaux: 15 sélections)

(Qualif Coupe du Monde: 8 sélections, 1 but)

(Coupe du monde: 5 sélections)

(Qualif Euro: 3 sélections)

(Euro: 3 sélections, 1 but)

 

1ère sélection : le 14 octobre 1981 contre l'Eire (2-3)

Dernière sélection : le 5 février 1988 contre le Maroc (2-1)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png espoirs: 8 sélections, 3 buts

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png U18: 1 sélection, 1 but

 

1979/81 AS Monaco B (FRA) 35 matchs, 14 buts
1980/87 AS Monaco (FRA) 228 matchs, 60 buts
(Championnat de France: 195 matchs, 51 buts)
(Coupe de France: 25 matchs, 6 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 2 matchs)
(Coupe des Coupes: 2 matchs, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 4 matchs, 2 buts)
1987/88 AS Cannes (FRA) 26 matchs, 9 buts
1988/89 Montpellier (FRA) 16 matchs, 2 buts
(Championnat de France: 13 matchs, 2 buts)
(Coupe de France: 3 matchs)
1989/90 AS Cannes (FRA) 33 matchs, 6 buts
(Championnat de France: 31 matchs, 5 buts)
(Coupe de France: 2 matchs, 1 but)

 

Buteur en finale de l'Euro 1984, Bruno Bellone a vu son nom associé pour l'éternité avec ce premier succès de l'équipe de France dans un sport collectif. Comme Emmanuel PetitDavid Trezeguet ou Kylian Mbappé, il a gravé son nom dans les cœurs et les scores lors d'une finale de compétition internationale. Mais il est aussi le symbole d'une après-carrière ratée. Victime d'un agent, il s'est retrouvé complètement ruiné.

 

Né à Toulon en 1962, ce méridional aux origines italiennes fils de plombier n'a que onze ans quand, un soir, alors qu'il n'arrive pas à dormir, une "femme en blanc dont on ne voit que les yeux" - c'est ainsi qui la décrira lui-même dans les pages de l'Humanité en 1999 – apparaît dans sa chambre et lui prédit qu'il sera un grand footballeur. Pour les plus cartésiens, la fantomatique prophétie peut paraître incroyable … mais peu importe, puisqu'elle se réalisera. Bruno Bellone est un surdoué. Joueur très rapide, doté d’une accélération tonitruante, il intègre en 1976 l'AS Monaco dans laquelle il passera une grande partie de sa carrière. Après avoir rejoint l’équipe professionnelle au cours de la saison 1980-81, il gagne sa place de titulaire dès la saison suivante.


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photo: ©AS Monaco

 

Sur le Rocher, il hérite rapidement du sobriquet de "Lucky Luke" – l’homme qui tire plus vite que son ombre – qui lui collera à la peau toute sa carrière. Véritable force de la nature, il jaillit, bondit et percute sans relâche. Doté d’une frappe hors du commun, son tempérament intrépide et son culot lui permet de surprendre systématiquement l’adversaire dans les derniers mètres. Mais au-delà de sa frappe de mule, sa véritable force est sa capacité armer ses tirs sans élan et avec une vitesse redoutable, et pourtant sans perdre en puissance et en précision. Sa marque de fabrique étant de déborder de manière fulgurante pour conclure d’un centre ou d’une frappe brossée à la trajectoire improbable, capable de détourner tout obstacle récalcitrant. Durant six saisons, Bellone va faire les beaux jours de Monaco et former avec son ami Manuel Amoros qu’il trouve les yeux fermés le plus redoutable flanc gauche de l’histoire du club. Le jeune attaquant remporte le championnat en 1982 et la Coupe de France trois ans plus tard. À cette époque, il vit à La Turbie avec son coéquipier Dominique Bijotat et c’est dans son jardin que la voiture de la princesse Grace Kelly termine sa funeste embardée. "On a dû déménager car les télés du Monde entier tapaient à notre porte", se souvient-il.

 

À force de briller sur le Rocher, l’attaquant est retenu en sélection pour le Mondial 1982 en Espagne. Depuis le banc, il assiste, effondré, à l’élimination aux penaltys des Bleus de Platini par l’Allemagne. Quatre ans plus tard, au Mexique, il participe cette fois à la tout aussi homérique séance des tirs au but victorieuse face au Brésil en quarts de finale du Mondial 1986. Il inscrit un penalty billard après un rebond sur le poteau... et dans le dos du gardien. Son moment de gloire en équipe de France sera donc son but en finale de l'Euro 1984 scellant la victoire des Bleus. Même le grand Michel Platini n'est pas avare de compliments quand il s'agit d'évoquer Bellone: "J'ai marqué neuf buts pendant le championnats d'Europe, mais le seul que j'aurais aimé marquer, c'est celui de Bruno", avait-il confié à l'époque. Il déclare alors au sommet "J'ai eu trop, trop vite et trop facilement." Car dès 1987, Bellone marque légèrement le pas, le destin se retournant rapidement contre lui.

 

Ayant usé beaucoup de sa fraîcheur, son jeu explosif en pâtit quelque peu. Mis au ban, il change d'air et opte pour Cannes. Il décolle à nouveau un an plus tard pour rejoindre Montpellier. Après trois buts et une passe décisive en cinq matchs, il reçoit contre Bordeaux un coup derrière la cheville gauche qui lui brise un os. Huit mois plus tard, il accélère la reprise pour revenir en équipe de France et se rompt le tendon d'Achille. Après six mois de convalescence, il signe gratuitement à Cannes et se fracture encore la cheville en 1990. Il a 28 ans quand un éminent chirurgien lui annonce qu’il ne rejouera plus au football. Il se reconvertit d’abord comme recruteur à l’AS Cannes avant d’entraîner succinctement l’équipe réserve. Cette période coïncide avec une succession de galères en tout genre. Chômeur et accidenté de travail, Bellone commence à s'endetter. Chaque mois, il reçoit 27 000 francs de la Sécu mais doit en reverser 21 000 à son ex-compagne qui a quitté la maison, emmenant avec elle leurs trois enfants. Il s'aperçoit aussi que ses économies qu'il avait confiées à un ami sont parties en fumée. Certains ex-coéquipiers comme Tigana l'ont aidé à se relever. Les médias se délectent alors des déboires financiers et de la détresse de cette ancienne gloire de 1984. En 1998, France Info va jusqu'à annoncer le suicide de Bellone... Une rumeur non confirmée. Une heure plus tard, le footballeur est ressuscité. Un électrochoc pour Bellone qui décide alors d'oublier définitivement les paillettes et les gros billets du monde du ballon rond. À force de courage et après de nombreuses années, l’obscurité s’est bel et bien dissipée. "Dans un sens, ce qui m'est arrivé est plutôt bien. On m'a tout pris, mais cela a éliminé de mon entourage toutes ces mauvaises personnes qui m'appréciaient uniquement pour mon argent. J'espère que je pourrai servir d'exemple à tous les jeunes footballeurs. " C’est au moins quelque chose qu’on ne pourra pas lui ôter. Comme son palmarès d'ailleurs.

 

PALMARÈS

 

4ème de la Coupe du Monde en 1982 (France)

3ème de la Coupe du Monde en 1986 (France)

Vainqueur de l'Euro en 1984 (France)

Vainqueur du Trophée Artemio-Franchi en 1985 (finale non-jouée) (France)

Champion de France en 1982 (AS Monaco)

Vice-champion de France en 1984 (AS Monaco)

Vainqueur de la Coupe de France en 1985 (AS Monaco)

Finaliste de la Coupe de France en 1984 (AS Monaco)

Vainqueur du Challenge des champions en 1985 (AS Monaco)

Vainqueur de la Coupe des Alpes en 1983 (AS Monaco)

Finaliste de la Coupe des Alpes en 1985 (AS Monaco)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Élu Révélation de l'année en 1981

 

SOURCES/RESSOURCES

 

- FIFA/Le Monde/Libération

 

VIDÉO

 



11/11/2019
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