Dominique Rocheteau
Photo: ©DR
Dominique Rocheteau
Né le 14 janvier 1955 à Saintes (FRA)
Français, Ailier droit/Attaquant, 1m77
Surnom: "L'ange vert"
(Matchs amicaux: 20 sélections, 6 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 11 sélections, 5 buts)
(Coupe du Monde: 10 sélections, 4 buts)
(Qualif Euro: 6 sélections)
(Euro: 2 sélections)
1ère sélection : le 3 septembre 1975 contre l'Islande (3-0)
Dernière sélection : le 21 juin 1986 contre le Brésil (1-1)
: 1 sélection
: 1 sélection
1971/1975 Saint-Etienne B (FRA) 56 matchs, 20 buts
1972/80 Saint-Etienne (FRA) 197 matchs, 56 buts
(Championnat de France: 153 matchs, 51 buts)
(Coupe de France: 23 matchs, 2 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 14 matchs, 3 buts)
(Coupe des Coupes: 2 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 5 matchs)
1980/87 Paris SG (FRA) 255 matchs, 100 buts
(Championnat de France: 204 matchs, 83 buts)
(Coupe de France: 39 matchs, 14 buts)
(Challenge des champions: 1 match)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 2 matchs)
(Coupe des Coupes: 6 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 3 matchs, 3 buts)
1987/89 Toulouse FC (FRA) 70 matchs, 14 buts
(Championnat de France: 60 matchs, 11 buts)
(Coupe de France: 6 matchs, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 4 matchs, 2 buts)
Dominique Rocheteau était un visage, un style avec les cheveux au vent. Il était une époque. Il est le symbole de la grande équipe de Saint-Etienne qui a écrasé le football français et déferlé sur l’Europe entière au milieu des années 70. Il a été le meilleur buteur de l’histoire du PSG pendant plus de 20 ans. Pas le plus connu, ni le plus reconnu, Dominique Rocheteau a contribué à l’écriture de très belles pages du football français avec un surnom qui a été parfois lourd à porter: "l'Ange vert".
Né le 14 janvier 1955 à Saintes en Charente-Maritime, il grandit à Étaules, village ostréicole situé à 15 km de là. En 1966, le gamin débute dans les rangs de l'équipe locale. Ses talents de dribbleur et de buteur bluffent ceux qui le suivent de près. À commencer par Pierre Garonnaire, recruteur des Verts de Saint-Étienne. Arrivé dans le Forez à l'âge de 17 ans, il joue son premier match pro un an plus tard le 29 septembre 1972 contre Nancy. Perturbé par les blessures, la jeune perle du foot stéphanois peine à s’imposer au plus haut niveau et participe très peu aux deux magnifiques doublés coupe-championnat de 1974 et 1975. Enfin remis, il explose littéralement l'année suivante et s'affirme comme un titulaire indiscutable au sein de l'attaque des Verts. Il devient rapidement l'une des coqueluches du public, en particulier des supportrices qui craque pour sa belle petite gueule et sa crinière bouclée. Quelques mois plus tard, il est un des héros du mémorable match retour des quarts de finale de la Coupe d'Europe des clubs champions contre les ukrainiens du Dynamo Kiev. Il inscrit le but de la qualification dans les prolongations à la suite d'un débordement stratosphérique et d'un centre en retrait de Patrick Revelli. Pour la petite histoire, il demandait à quitter le terrain quelques minutes auparavant, complètement épuisé. Robert Herbin lui a juste demandé de rester à l'affût d'un bon ballon. On connaît la suite. À Eindhoven, pour les demi-finales, comme ses camarades, il résiste pour défendre le but d'avance acquis à Geoffroy-Guichard. Il marque même un but qui est refusé pour un hors-jeu contestable. Cela n'empêche pas les Verts de se qualifier pour la finale. Malheureusement, à une demi-heure de la fin du match, il ressent une violente douleur à la jambe et cette blessure, un claquage, est bien plus grave qu'il n'y parait. Impossible de se rétablir à temps pour la finale, il ne dispute que les huit dernières minutes de la rencontre. Insuffisant pour permettre aux Verts de gagner ce maudit match. En une année, Dominique Rocheteau accède directement au rang de star, l'une des premières du football qui fait jeu égal avec celles de la chanson et du cinéma.
Photo: ©Onze Mondial
Sa carrière est alors bien lancée et jusqu'en 1980, il fait les beaux jours de l'ASSE. Après les titres de champion de 1974, 1975 et celui plus abouti de 1976, il remporte la Coupe de France en 1977 avec les Verts. Sur le plan statistique, il réalise sa meilleure saison en 1978-79 avec vingt-quatre buts inscrits ainsi que douze passes décisives alors que les foréziens termine troisième. Et pourtant au fil des mois ses rapports avec les dirigeants stéphanois se détériorent. Bien qu'il garde la confiance de Robert Herbin, Rocheteau sent une réserve à son égard au sein de la direction du club et préfère partir au Paris Saint-Germain qui lui propose de quitter son côté droit pour un poste d'avant-centre. Lui qui se sentait bloqué dans son rôle d'ailier voit là l'occasion de donner un tournant à sa carrière. À Paris, il retrouve une seconde jeunesse et complète son palmarès avec deux Coupes de France obtenu en 1982 et 1983 ainsi que le titre de champion en 1986.
Côté sélection, sa carrière internationale a déjà pris forme. Il débute avec les Bleus le 3 septembre 1975 face à l'Islande (3 buts à 0). Ses prestations lui permettent d'être sélectionné avec l'équipe de France pour les Coupes du Monde 1978, 1982 et 1986, où il atteint lors des deux dernières les demi-finales avec la génération Platini. Entre ces deux Mondiaux, il remporte l’Euro 1984 disputé à domicile, mais Rocheteau n'a plus sa place à cause du retour en grâce de Bernard Lacombe et doit se contenter des miettes contre la Belgique et la Yougoslavie où il est remplacé à la mi-temps devant le public stéphanois. Après une dernière saison délicate avec le PSG malgré qu'il soit le tout premier joueur de l’histoire à inscrire 100 buts avec le club francilien, il rejoint en 1987 les rangs du Toulouse FC pour faire doublette avec Beto Marcico. Son tranfert est un flop. Usé par dix-sept ans de professionnalisme, au cours desquels il aura été souvent la cible préférée de rugueux défenseurs, il raccroche définitivement les crampons après un ultime match face au Matra Racing en où joue son ex-coéquipier en Bleu Maxime Bossis qui lui aussi raccroche. Pour l'anecdote, il a écopé en tout que de trois petits cartons jaunes au cours de sa carrière. Sa reconversion est en revanche plus chaotique puisqu'il devient successivement agent de joueurs, acteur de cinéma, jouant notamment pour le film de Maurice Pialat "le Garçu" avec comme partenaire Gérard Depardieu, président de la commission d'éthique de la FFF et enfin dirigeant à Saint-Etienne. Néanmoins, son héritage à Saint-Etienne restera à jamais éternel. Tel un ange vert qui plane au-dessus des siens.
PALMARÈS
3ème de la Coupe du Monde en 1986 (France)
4ème de la Coupe du Monde en 1982 (France)
Vainqueur de l'Euro 1984 (finale non-jouée) (France)
Vainqueur de la Coupe intercontinentale des nations en 1985 (France)
Médaillé d'argent aux Jeux Méditerranéens d'Alger en 1975 (France)
Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1976 (Saint-Etienne)
Champion de France en 1974, 1975, 1976 (Saint-Etienne) et 1986 (Paris SG)
Vainqueur de la Coupe de France en 1974 (finale non-jouée), 1975 (finale non-jouée), 1977 (Saint-Etienne), 1982 et 1983 (Paris SG)
Finaliste de la Coupe de France en 1985 (Paris SG)
Finaliste du Challenge des champions en 1986 (Paris SG)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Onze de Bronze en 1976
Élu Révélation française de l’année en 1975
Nommé Chevalier de l'Ordre national du mérite en 1985
DIVERS
- En 2001, l'ancien joueur ouvre "Footatlantic", un centre de stages de football, à Royan, dans sa Charente-Maritime natale.
- Amoureux du Vietnam, Rocheteau crée une académie de football au sud d'Hô-Chi-Minh-Ville pour les jeunes du pays et en devient le conseiller technique bénévole.
SOURCES/RESSOURCES
- ASSE Live
VIDÉO
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