Football-the-story

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Hector De Bourgoing, la tête d'or franco-argentine

Hector De Bourgoing.jpg
Photo: ©DR

 

Hector De Bourgoing

 

Héctor Adolfo de Bourgoing

Né le 23 juillet 1934 à Posadas (ARG)

Décédé le 24 janvier 1993 à Bordeaux (FRA)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825565_201505164916331.png Argentin / https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png Français, Ailier droit, 1m72

Surnom: "Tête d'or"

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825565_201505164916331.png 5 sélections

(Match amical: 1 sélection)

(Copa America: 2 sélections)

(Copa Newton: 2 sélections)

 

1ère sélection : le 10 octobre 1956 contre l'Uruguay (2-1)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png 3 sélections, 2 buts

(Matchs amicaux: 2 sélections, 1 but)

(Coupe du Monde: 1 sélection, 1 but)

 

Dernière sélection : le 15 juillet 1966 contre l'Uruguay (1-2)

 

1954/56 Tigre (ARG) 102 matchs, 39 buts
1957/59 River Plate (ARG) 26 matchs, 11 buts
1959/63 OGC Nice (FRA) 131 matchs, 74 buts
(Championnat de France: 114 matchs, 65 buts)
(Coupe de France: 11 matchs, 7 buts)
(Coupe Charles Drago: 1 match, 1 but)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 5 matchs, 1 but)
1964/69 Bordeaux (FRA) 162 matchs, 72 buts
(Championnat de France: 143 matchs, 68 buts)
(Coupe de France: 13 matchs, 4 buts)
(Coupe d'Europe des villes de foires: 6 matchs)
1969/70 RFC Paris-Neuilly (FRA) 25 matchs, 7 buts
(Championnat de France de D2: 18 matchs, 6 buts)
(Coupe de France: 7 matchs, 1 but)
 
Chasseur de but franco-argentin, Hector de Bourgoing a eu le bonheur d'avoir porté deux maillots internationaux différents, celui de l’Albiceleste mais aussi celui de l'équipe de France, avec laquelle il disputera la Coupe du Monde 1966. De nombreux amateurs et professionnels se sont régalés à le voir jouer à Nice et à Bordeaux, mais aussi, de l'autre côté de l'océan, en Amérique du Sud, en Argentine. Car Hector de Bourgoing était avant tout un argentin.
 
Né en 1934 à Posadas, près des vestiges des missions jésuites dans la province de Misiones, ce fils de bonne famille n'est autre que le descendant de Philippe-Adolphe, un ancien diplomate du St Siège exilé en Argentine. C’est donc dans la hacienda familiale que le petit Hector tape dans ses premiers ballons. À l'âge de 19 ans, il rejoint le Club Atlético Tigre. C’est là qu’il va se révéler un formidable buteur, puissant et régulier. Il est même appelé en équipe d’Argentine par Guillermo Stabile, avec qui il honore 5 sélections et marque 2 buts. En 1956, il rejoint River Plate où il va confirmer l’étendu de son talent aux côtés du mythique Angel Labruna. À Buenos Aires, il laisse une partie de sa carrière, mais aussi, une partie de sa vie, de ses amours, de sa famille... sa famille de sang, mais aussi, sa famille du football. C’est là que Monsieur Charles, président de l’OGC Nice le repère en 1959. Hector, qui a la double nationalité prend le bateau direction la Côte-d’Azur. Il quitte l'Argentine après avoir planté dans la capitale 21 buts dont 15 de la tête, remporté un titre de champion mais aussi la Copa America en 1957.
 
Avec 15 réalisations, sa première saison est concluante. La seconde sera encore meilleure avec 20 buts dans la musette. Cinquième au classement des buteurs il aurait pu faire encore mieux s’il n’avait pas été suspendu une bonne partie de la saison, après le match Sedan-Nice en Coupe de France. En effet, pour un but hors-jeu accordé aux Sangliers, il s’énerve et donne un coup de pied à l’arbitre de touche qui lui vaut une suspension de 9 mois. Autre fait notable, les Bleus songent à l’appeler grâce à sa double nationalité. Mais comme il a déjà joué avec l’Argentine, ca semble compliqué, d’autant plus que le joueur ne joue pas dans l'Hexagone depuis 3 ans, condition préalable selon la FIFA. À l’époque la règlementation est encore assez floue et la fédération française tente sa chance. Pierre Delaunay envoie cette lettre "Sans doute le règlement de la FIFA prévoit-il qu’un joueur naturalisé, ne peut être sélectionné dans son nouveau pays qu’après trois ans de résidence. Mais De Bourgoing n’est pas un joueur naturalisé, il est français depuis sa naissance, puisque l’Argentine et la France admettent le principe de la double nationalité. Son cas est donc spécial et je vous demande de l’examiner." Après une certaine polémique et pas mal de remise en cause des origines françaises "lointaines" de Bourgoing, la FIFA accepte de voir Hector revêtir la tunique frappé du coq. Les démarches auront pris deux ans, mais au final le bilan sera assez maigre. Comme pour Angel Rambert et Nestor Combin, la France n’a pas su profiter davantage de leurs talents pour briller, la faute peut-être à l’incertitude des choix des sélectionneurs de l’époque sur la façon de jouer, tout comme sur une rotation trop importantes de joueurs (notamment à vocation offensive) dans le noyau. Le nouvel international de l'équipe de France ne dispute que trois rencontres dont deux en 1962, mais sera retenu tout de même pour la Coupe du Monde 1966, au cours de laquelle les Bleus feront de la figuration. Il marquera contre l’Uruguay un penalty inutile dans le petit filet gauche de Mazurkiewicz.

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Photo: ©DR
 
Du côté de Nice, Hector plante but sur but, mais se sent bien seul dans une équipe assez moyenne. Fin technicien, cet ailier droit percutant doté d’un tir sec des deux pieds était un joueur complet, même de la tête, malgré une taille modeste. Contraints de se séparer de leurs meilleurs joueurs, les dirigeants niçois acceptent de le vendre en 1963 à Bordeaux, au nez et à la barbe d'un FC Barcelone très insistant. Le choix de rejoindre une équipe qui ne joue pas encore les premiers rôles est un peu étonnant. Malgré tout, le bleu marine lui va aussi bien que le rouge et noir. Homme de base du système Artigas, son entente avec Roland Guillas va faire des merveilles. Il continue à claquer buts sur buts, dépassant les 20 unités lors de la saison 1965-66, avec notamment un quadruplé lors d'une victoire écrasante contre le Stade Français (10-0). Cette saison là, sans doute sa meilleure, il manque le titre d’un cheveu, assez gros toutefois, puisque Bordeaux termine à 7 points du champion Nantais. Chez les Jaune et Vert, Philippe Gondet plante 36 buts!! Les deux saisons suivantes seront moins prolifiques en but. En 1968, il dispute une finale de Coupe de France qu'il perd face à St Etienne. Pour Hector cette finale sera l’ultime fait d’arme d’une belle carrière qui touche à sa fin.
 
Après une saison comme remplaçant de luxe, il quitte la Gironde, sur une nouvelle place de vice-champion de France et une nouvelle finale de Coupe, perdue contre l’OM cette fois-ci. Il termine sa carrière sous les couleurs de l’éphémère Paris-Neuilly, alors pensionnaire de D2, où il mettra encore quelques pions, restant dans les mémoires comme un formidable buteur. Une fois les crampons raccrochés, il revient chez les Girondins en 1970, dans l'encadrement technique du club pour aider la jeune génération bordelaise à progresser. Le 22 janvier 1993, Hector de Bourgoing disparaît à l'âge de 59 ans des suites d'une longue maladie, à son domicile, au Grand Parc, à Bordeaux. Il part avec une seule grande déception: se voir retirer la nationalité française! En octobre 1971, l’administration lui retire son passeport s’apercevant qu'il n’avait jamais accompli ses obligations militaires! Heureusement pour lui, il lui restait un passeport uruguayen, obtenu en raison de la nationalité de sa mère…
 
PALMARÈS
 
Vainqueur de la Copa America en 1957 (Argentine)
Vainqueur de la Copa Newton en 1957 (Argentine)
Vice-champion de France en 1965, 1966 et 1969 (Bordeaux)
Champion d'Argentine en 1957 (River Plate)
Finaliste de la Coupe de France en 1964, 1968 et 1969 (finale non-jouée) (Bordeaux)


27/07/2021
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