Laurent Paganelli, l'éternel petit Mozart du foot
Photo: ©RMC Sport
Laurent Paganelli
Né le 20 octobre 1962 à Aubenas (FRA)
Français, Attaquant,1m66
Surnoms: Paga, Le petit Mozart, Tom Pouce
espoirs: 3 sélections
U18: 11 sélections, 4 buts
1978/83 Saint-Étienne (FRA) 83 matchs, 18 buts
(Championnat de France: 64 matchs, 12 buts)
(Coupe de France: 12 matchs, 2 buts)
(Coupe de l'UEFA: 7 matchs, 4 buts)
1983/88 SC Toulon (FRA) 110 matchs, 19 buts
(Championnat de France: 100 matchs, 16 buts)
(Coupe de France: 10 matchs, 3 buts)
1988/89 Grenoble (FRA) 8 matchs, 1 but
1990/91 Olympique Avignonnais (FRA) 26 matchs, 2 buts
(Championnat de France de D2: 24 matchs, 2 buts)
(Coupe de France: 2 matchs)
Quand il débarque sur les terrains de football en 1978, Laurent Paganelli n'a que 15 ans. "Le petit Mozart" fait des débuts tonitruants en division 1 au Parc des Princes et devient le plus jeune joueur aligné pour un match de championnat.
Venu d’Avignon quelques mois plus tôt, le très jeune Paga n’est pourtant pas un anonyme dans le monde du foot Français. L'attaquant de poche s'est révélé au tournoi de Montaigu en 1978. Jeune prodige, il est courtisé par bon nombre de clubs Français. Techniquement très fort, il compense sa petite taille par son culot et son sens du jeu. Arrivé donc d’Avignon chez le géant vert, il n’est pas une star de l’effectif Stéphanois mais fait partie de la mouvance révolutionnaire, du jeunisme prôné par les dirigeants soucieux de renouveler une équipe vieillissante. Exit donc les frères Revelli, Bathenay, Christian Synaeghel, Felix Lacuesta, Alain Merchadier et Dominique Vesir. On fait confiance à Laurent Roussey, Jean Castaneda et donc Paga, autre grand espoir du club. L’attaquant passe pourtant ses deux premières saisons à parfaire sa formation et ne compte que sept apparitions avec les professionnels dans cette période. Il est tout de même soumis à un rythme d’enfer car il joue avec quasiment dix équipes différentes (de l'équipe première aux Juniors, en passant par les différentes équipes nationales…) et il est donc sollicité quasiment tous les trois jours soit plus que les titulaires de D1. Il devient ensuite un membre à part entière de l’équipe championne de France en 1981 et double finaliste de la coupe de France en 1981 et 1982. Il participe en 1980 au match de coupe d’Europe mythique à Hambourg où les Verts écrasent les Allemands 5 buts à 0. Mais déjà on sent le gamin lassé, peinant à justifier les espoirs placé en lui.
Photo: ©Sport1.de
En 1982, le club explose en plein vol avec l’affaire de la caisse noire. Paganelli, proche de Robert Herbin qu’il considère comme son mentor, est obligé de faire ses valises. Il retourne alors dans le sud et signe à Toulon. Dans le Var, le résultat est assez semblable à celui du Forez. Après une première saison où il joue beaucoup, il devient vite un remplaçant au passé célèbre et porte comme un lourd manteau d’hiver son statut d’éternel espoir. Paga à 26 ans et 10 saisons de division 1, l’ex futur grand numéro 10 ne compte que 28 buts en 164 rencontres. En 1988, la belle histoire prend fin, le club prend la décision de ne pas renouveler son contrat suite aux nombreux problèmes physiques de l’ex-prodige.
Il démarre la saison 1988-89 en D2 avec Grenoble mais craque au bout d’un petit mois. De cette courte expérience, Laurent garde un sentiment brouillé par le souvenir d'une époque tragique. "Je venais de perdre mon frère Michel, qui s'était tué sur la route en venant me voir à Toulon. Après, je n'étais déjà plus un joueur. Je n'avais plus la tête à rien. Je n'existais plus. Même les grenoblois qui sont venus au stade n'ont pas du me voir jouer. Nous avions pourtant une équipe de folie avec les Djorkaeff, Poyet, Markov... Il lui aurait fallu du temps pour exister, mais pour moi, c'était déjà fini." Il retourne à Avignon où, par intermittence, il taquine encore le cuir en amateur tout en s’occupant des jeunes en difficulté. Il décide de mettre un terme à sa carrière à l'âge de 28 ans. Il rebondit par la suite à la télé en jouant les consultants un peu décalé sur Canal + devenant ainsi l'un des premiers footballeurs à se reconvertir dans le milieu des médias. Il ne restera de la carrière de Laurent Paganelli que beaucoup de regrets. Avec ce statut de futur grand, de joueur prodige, il s’est brûlé les ailes en n’étant certainement pas assez protégé et ménagé. Nostalgique, il revient, lucide, sur les erreurs du passé. "J'étais immature complet. Je ne connaissais rien à "mon métier". Je connaissais le football de loisir, mais je ne connaissais pas le professionnalisme du football. Et je crois que je ne l'ai jamais connu. Je suis resté le Peter Pan du football". Il restera dans les mémoires comme l’éternel espoir.
PALMARÈS
Champion de France en 1981 (Saint-Etienne)
Vice-champion de France en 1982 (Saint-Etienne)
Finaliste de la Coupe de France en 1981 et 1982 (Saint-Etienne)
Champion de France de D3 en 1980 (Saint-Etienne B)
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