Vladimir Smicer
Photo: ©DR
Vladimír Šmicer
Né le 24 mai 1973 à Decin (TCH)
Tchèque, Milieu offensif, 1m80
Surnom: Vladi
(Qualif Coupe du Monde: 1 sélection)
1ère sélection : le 27 octobre 1993 contre Chypre (3-0)
Rep. Tchèque: 80 sélections, 27 buts
(Matchs amicaux: 24 sélections, 6 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 25 matchs, 6 buts)
(Qualif Euro: 14 sélections, 5 buts)
(Euro: 11 sélections, 4 buts)
(Coupe des Confédérations: 5 sélections, 5 buts)
(Coupe Kirin: 1 sélections, 1 but)
Dernière sélection : le 16 novembre 2005 contre la Norvège (1-0)
Vladimir Smicer était un de ces nombreux joueurs talentueux fournis par la République Tchèque et qui était prêt à tout casser sur son passage.
Partout où il est passé, le Tchèque est devenu la coqueluche des supporters. Les fans du Slavia Prague, Lens, Liverpool ou Bordeaux ont encore en mémoire ses dribbles chaloupés et sa formidable vision du jeu. Le fait d'arme de sa carrière restera sa frappe de 25 mètres lors de la folle finale de Ligue des Champions qui a permis à Liverpool de revenir à 3 buts à 2 alors que son équipe perdait 3 buts à 0 à la mi-temps contre le Milan AC. Ce missile relancera Liverpool qui s'imposera aux tirs aux buts. Tout commence pour lui le 24 mai 1973.
C'est dans la petite ville de Decin que le jeune Vladimir voit le jour. Gamin, Smicer est frappé par le virus du ballon rond et tombe amoureux de cette discipline. Le jeune homme fréquente d'abord les petits clubs du coin avant d'atterrir en 1987 au Slavia Prague où il débute en professionnel. La porte du succès lui est alors ouverte. Le milieu de terrain devient la pièce maîtresse de la formation tchèque et enchaîne les performances de haute volée. Il éclate aux yeux du monde en 1996 quand il mène son club en demi-finale de la Coupe de l’UEFA et son pays en finale de l’Euro. Mais les recruteurs lensois avaient eu le nez creux en le faisant signer avant le début de la compétition continentale. Quelques mois auparavant, il avait d’ailleurs éliminé le Racing en huitièmes de finale de la C3 avec le Slavia (0-0, 0-1).
photo: ©BeSoccer
Sa première saison en Sang et Or est un peu difficile. Comme l’équipe, il démarre fort avant de connaitre des hauts et des bas, plongeant avec le collectif qui joue le maintien. Il retrouve la confiance sous la houlette de Daniel Leclercq dans un rôle d’ailier. Joueur élégant, à la technique fine, il est un acteur majeur du titre de champion de France avec Frédéric Dehu, Jean-Guy Wallemme ou Eric Sikora. Auteur de 7 buts, redoutable centreur, il est le pendant idéal de Tony Vairelles. La saison suivante, celui qui a créé une grande amitié avec Guillaume Warmuz sera l’un des meilleurs lensois, contribuant au succès remporté en Coupe de la Ligue et réalisant notamment une prestation de très haut niveau à Wembley lors de la victoire 1 but à 0 du Racing contre Arsenal en Ligue des Champions. Après trois ans en France, il franchit la Manche et rejoint les Reds afin de pallier le départ de Steve McManaman au Real Madrid. Il reçoit le légendaire numéro 7 de Keegan ou Dalglish.
Pourtant, Smicer connaît un temps d’adaptation difficile, peu habitué au rythme de la Premier League. Entre ses nombreuses blessures, Smicer montre toute l’étendue de son talent en prenant une part active au fameux triplé FA Cup - League Cup - Coupe de l’UEFA de l’ère Houllier. Avec l’arrivée de Benitez, Smicer prend de plus en plus place sur le banc. Mais cela ne l’empêche pas de briller en Coupe d’Europe. Son retour coïncide avec la conquête européenne des Reds et la légendaire remontée d’Istanbul face au Milan AC où il entre au bout de 32 minutes pour remplacer Harry Kewell. Pour son dernier match avec Liverpool, le Tchèque aura marqué les esprits. Vaillant comme à l’accoutumée, il aura aussi marqué le second but des siens, les rapprochant de l’exploit, puis en transformant le dernier penalty. Celui de la victoire. Un sacre qui permet à Smicer de revenir sur le devant de la scène. Désireux de trouver un club lui permettant de jouir d’un temps de jeu conséquent, il finit par poser ses valises à Bordeaux. Mais, longtemps blessé, Smicer n’apparaît que par intermittence sous les couleurs girondines. Pire encore, il loupe le Mondial 2006 en Allemagne mais parvient finalement à se soigner.
Il rentre finalement au pays en 2007 revenant à ses premières amours, le Slavia, avant de raccrocher les crampons en 2009 puis de prendre des fonctions dans l’encadrement de la sélection nationale. Mais c’est sous le maillot de la République tchèque que Vladimir Smicer a vécu ses plus beaux jours. Titulaire à part entière dans la génération dorée (Nedved, Koller, Poborsky ...), il mène son pays à travers les différentes compétitions (Euro 96, 2000, 2004) où il marque à chaque fois. Batailleur sur un terrain, Vladimir Smicer a continué de l’être même après avoir mis un terme à sa carrière de footballeur. L’ancien international tchèque a tenté d’entrer en politique, en se présentant en mai 2014 aux élections européennes, sous le label de son parti "Vize 2014" ("Vision 2014"). Sans succès, puisqu’il n’a pas été élu.
PALMARÈS
Finaliste de l'Euro 1996 (Rep. Tchèque)
3ème de la Coupe des Confédérations en 1997 (Rep. Tchèque)
Vainqueur de la Ligue des champions en 2005 (Liverpool)
Vainqueur de la Coupe UEFA en 2001 (Liverpool)
Vainqueur de la Supercoupe de l’UEFA en 2001 (Liverpool)
Champion de France en 1998 (RC Lens)
Vice-champion de France en 2006 (Bordeaux)
Vice-champion d’Angleterre en 2002 (Liverpool)
Champion de Rep. Tchèque en 1996, 2008 et 2009 (Slavia Prague)
Vice-champion de Rep. Tchèque en 1993, 1994 et 1995 (Slavia Prague)
Vainqueur de la Coupe d'Angleterre en 2001 (Liverpool)
Finaliste de la Coupe de France en 1998 (RC Lens)
Vainqueur de la Coupe de la Ligue française en 1999 (RC Lens) et 2007 (finale non-jouée) (Bordeaux)
Vainqueur de la Coupe de la Ligue Anglaise en 2001 et 2003 (Liverpool)
Finaliste de la Charity Shield en 2002 (Liverpool)
Finaliste du Trophée des champions en 1998 (RC Lens)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu 3ème meilleur joueur de la Coupe des Confédérations en 1997
Élu personnalité de l'année du championnat Tchèque en 2008
2ème meilleur buteur de la Coupe des Confédérations en 1997 (5 buts) (Rep. Tchèque)
DIVERS
- Auteur d'une brillante saison 1997-98, Vladimir Smicer est aussi resté dans l'histoire du club grâce à sa barbe. En début de Coupe de France, il décide, comme Daniel Leclercq, de se laisser pousser la barbe en guise de porte bonheur. Il ne l'a rasera qu'après avoir été éliminé de la compétition... ce qui n'interviendra qu'en finale, face au Paris-SG, le 2 mai 1998.
VIDÉO
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