Football-the-story

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Claude Papi, la légende du SC Bastia

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Photo: ©DR

 

Claude Papi

 

Claude Fernand Papi

Né le 16 avril 1949 à Porto-Vecchio (FRA)

Décédé le 28 janvier 1983 à Bastia (FRA)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png Français, Meneur de jeu, 1m75

Surnom: Le Divin chauve

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png 3 sélections

(Matchs amicaux: 2 sélections)

(Coupe du Monde: 1 sélection)

 

1ère sélection : le 21 novembre 1973 contre le Danemark (3-0)

Dernière sélection : le 10 juin 1978 contre la Hongrie (3-1)

 

1967/82 SC Bastia (FRA) 478 matchs, 133 buts

(Championnat de France: 392 matchs, 110 buts)

(Championnat de France de D2: 23 matchs, 5 buts)

(Coupe de France: 47 matchs, 11 buts)

(Coupe des Coupes: 4 matchs)

(Coupe de l'UEFA: 12 matchs, 7 buts) 

 

Au-delà de son talent, Claude Papi incarnait surtout l'image du joueur de club par excellence. Élu joueur corse du 20ème siècle, le meneur de jeu de l’épopée européenne bastiaise de 1978 est une légende du club à la tête de maure.
 
Coéquipier exemplaire, meneur à l'altruisme formidable, le légitime concurrent de Platini était une sorte de totem corse, il représentait l'image bienveillante d'un club à l'identité très marquée, capable d'accueillir tous ceux qui souhaitaient se convertir à la beauté de cette petite île de la Méditerranée. Un joueur rassurant avec la vista, l’inspiration et la technique. Avec ses crampons noirs, ses chaussettes basses, son short court, à peine visible car masqué par son maillot ample, Papi a évolué au poste de meneur de jeu pendant quinze ans au Sporting, qui s’appelait alors le SEC Bastia.
 
Né dans un milieu modeste et tranquille, à Porto-Vecchio, ce fils de boulanger a grandi au contact de la nature et a appris la chasse au pigeon. Doué dans tous les sports qu’il pratiquait, il traînait également sur les terrains de football. Dès son adolescence, il impressionne déjà les joueurs qu’il affronte sur les terrains insulaires. Sa vision du jeu et sa capacité à faire jouer les autres lui donnent un temps d’avance. C'est alors que le Sporting flaire le bon coup et l’attire dans ses rangs. À 19 ans, le jeune gamin figure dans le groupe bastiais qui dispute la finale de la Coupe de France 1972 (perdue sur le fil 2 buts à 1 contre l’OM de Josip Skoblar et Roger Magnusson), alors qu'il avait été une des pièces maîtresses de la formation corse tout au long de la saison. Par peur de gagner, le Sporting était passé à côté de son premier grand rendez-vous mais la machine était lancée. L’année d’après, il devient un titulaire indiscutable en équipe première qu'il ne quittera plus. Sa technique balle au pied détonne. Durant la saison 1976-1977, Bastia finit à une étonnante troisième place du championnat de France. Le petit club corse éclabousse le pays par son explosivité offensive – 82 buts inscrits, meilleure attaque du championnat, dont 59 à Furiani, où il reste invaincu. Pourvoyeur de ballons derrière une attaque fantastique, il régale ses compères Dragan Dzajic, François Felix (21 buts chacun) et Jacques Zimako (15 buts). Cette place sur le podium permet à Bastia de s'ouvrir les portes d'une compétition européenne, la Coupe UEFA.

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Le club réalise l'exploit de se hisser jusqu'en finale de cette C3. Les corses traversèrent l'Europe, se basant sur une invincibilité à domicile qui a forgé la légende de Furiani. Bastia sort successivement le Sporting Lisbonne, Newcastle UTD, le Torino (au terme d'une victoire 3 buts 2 en Italie alors que le "Toro" était invaincu sur sa pelouse depuis plus de 2 ans), le Carl Zeiss-Iena et les "Sauterelles" du Grasshoppers. En demi-finale contre Zurich, son coup de pied croisé improbable dans l’angle de la surface envoie le SECB en finale. Tout s’arrête en finale, contre les Néerlandais du PSV Eindhoven. Le match aller se déroule en Corse, le 28 avril 1976. La matinée est ensoleillée, mais, dans l’après-midi, une pluie diluvienne s’abat sur le toit de Furiani. Elle ne se cesse pas, mais le match a quand même lieu (0-0). Regret éternel. Au retour, les Bastiais, émoussés, chutent lourdement (3 buts à 0). Pas grave. Les sept pions qu’il a inscrit lors de cette épopée l’ont fait entrer dans la légende du foot français pour toujours.
 
Consécration ultime, Michel Hidalgo, alors sélectionneur de l'équipe de France, le retient dans sa liste des 22 pour le Mondial 1978 qui se déroule en Argentine. Il dispute la première période du troisième match des Bleus contre la Hongrie (3 buts à 1), avant d'être remplacé par Michel Platini. La France est éliminée dès la phase de groupe. C’est le dernier match international du "Divin Chauve", qui ne compte que trois petites sélections en bleu. La première remonte à 1973 contre le Danemark à Paris, où il rentre sur la pelouse pour les 10 dernières minutes de la rencontre. L'émergence de Platoche ainsi que sa calvitie précoce qui ne jouait pas en sa faveur aux yeux des techniciens nationaux, l'ont sans doute privé d'une carrière en équipe nationale plus étoffée. D'autres disent parce qu’il était Corse. En tout cas, il reste tout de même le seul joueur bastiais à avoir joué une phase finale de Coupe du Monde avec la France. À la suite de l'épopée en C3, Claude reçoit plusieurs offres de clubs plus huppés mais restera fidèle jusqu'au bout au Sporting. Il raccroche les crampons en 1982, après une finale de Coupe de France gagnée l'année précédente, à laquelle il n'a pas pu participer car blessé. Au total, il plante 133 en 478 rencontres avec Bastia, soit plus d’un pion tous les quatre matches.
 
Malheureusement, le 28 janvier 1983, il dispute une partie de tennis à Miomo, au nord de l'île. Entre deux échanges, il réclame une pause, dit qu’il ne se sent pas bien, puis s’écroule. Claude Papi est victime d’une rupture d’anévrisme. Il décède sur le coup, à l'âge de 33 ans. La Corse est médusée lorsqu’elle apprend la mort de celui qu'elle nommera plus tard footballeur corse du siècle. L’enterrement a lieu quelques jours après, à Bastia. La ville est mauve de monde. Pour perpétuer son souvenir, le Stade de Porto-Vecchio lui a donné son nom, qui figure aussi sur une tribune de Furiani et sur une place de Lupinu, une banlieue au sud de Bastia. Partout où on l'a vu jouer, Papi a montré l'immense joueur qu'il était, mais il n'y a qu'à Bastia qu'on le considère à sa juste valeur: une idole. Tant mieux, les idoles les moins partagées sont les plus vivantes.
 
PALMARÈS
 
Finaliste de la Coupe UEFA en 1978 (SC Bastia)
Vainqueur de la Coupe de France en 1981 (finale non-jouée) (SC Bastia)
Finaliste de la Coupe de France en 1972 (SC Bastia)
Vainqueur du Challenge des Champions en 1972 (SC Bastia)
Champion de France de D2 en 1968 (SC Bastia)
 
SOURCES/RESSOURCES
 
↑ Auteur: 

- Corse football/So Foot


10/07/2021
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