Football-the-story

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Johnny Rep, l'Ange blanc

Johnny Rep.jpg

Photo: ©Alamy

 

Johnny Rep

 

John Nicholaas Rep

Né le 25 novembre 1951 à Zaandam (HOL)

Pays-Bas.png Hollandais, ailier droit, 1m85

Surnom: "L'ange blanc", Goudhaantje

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4870730_201505312500409.png 42 sélections, 12 buts

(Matchs amicaux: 10 sélections, 1 but)

(Qualif Coupe du Monde: 10 sélections, 2 buts)

(Coupe du Monde: 14 sélections, 7 buts)

(Qualif Euro: 5 sélections, 1 but)

(Euro: 3 sélections, 1 but)

 

1ère sélection : le 2 mai 1973 contre l'Espagne (3-2)

Dernière sélection : le 18 novembre 1981 contre la France (0-2)

 

1971/75 Ajax Amsterdam (HOL) 124 matchs, 49 buts

(Championnat des Pays-Bas: 97 matchs, 41 buts)

(Coupe des Pays-Bas: 9 matchs, 4 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 11 matchs, 1 but)

(Coupe de l'UEFA: 4 matchs)

(Supercoupe de l'UEFA: 2 matchs, 1 but)

(Coupe intercontinentale: 1 match, 2 buts)

1975/77 Valence CF (ESP) 64 matchs, 25 buts

(Championnat d'Espagne: 55 matchs, 22 buts)

(Coupe d'Espagne: 9 matchs, 3 buts)

1977/79 SC Bastia (FRA) 83 matchs, 39 buts

(Championnat de France: 65 matchs, 33 buts)

(Coupe de France: 9 matchs, 2 buts)

(Coupe de l'UEFA: 9 matchs, 4 buts)

1979/83 Saint-Etienne (FRA) 178 matchs, 60 buts

(Championnat de France: 131 matchs, 44 buts)

(Coupe de France: 26 matchs, 5 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 2 matchs)

(Coupe de l'UEFA: 19 matchs, 11 buts)

1983/84 PEC Zwolle (HOL) 34 matchs, 6 buts

(Championnat des Pays-Bas: 32 matchs, 5 buts)

(Coupe des Pays-Bas: 2 matchs, 1 but)

1984/86 Feyenoord (HOL) 51 matchs, 8 buts

(Championnat des Pays-Bas: 43 matchs, 5 buts)

(Coupe des Pays-Bas: 4 matchs, 2 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 2 matchs, 1 but)

(Coupe de l'UEFA: 2 matchs)

1986/87 HFC Haarlem (HOL) 5 matchs

 

Le plus francophile des footballeurs bataves. Johnny Rep a fait les beaux jours de l’Ajax Amsterdam qui terrorisait l'Europe avec son football total au début des années 70 avant de faire chavirer les cœurs des supporteurs – et des supportrices – lors de ses six années passées en France à Bastia puis Saint-Etienne.

 

Originaire de Zaandam, ce fils de grossistes en fruit débute en troisième division avec le club de la banlieue industrielle d'Amsterdam. Un oncle disquaire fait la publicité du prodige auprès du président de l’Ajax. Après deux saisons à s'exercer en réserve, Rep débute avec le groupe pro en 1971 à l'âge de 20 ans et devient titulaire devant le vieux briscard Sjaak Swart, icône emblématique des victoires en C1 de 1971 et 1972. Et voilà le dernier arrivée de cette équipe de génie qui commence à imposer un "football total" marqué par la polyvalence absolue de joueurs. Ailier percutant, il se forge un palmarès et une réputation sous la houlette du charismatique Johan Cruyff et son lieutenant Neeskens.

 

Dès sa première saison, il est sacré champion des Pays-Bas, remporte la Coupe d'Europe des clubs champions sur le banc des remplaçants et décroche la coupe intercontinentale en 1972 contre les Argentins d’Independiente en inscrivant deux pions lors du match retour (1-1 puis 3 buts à 0 à Amsterdam). L'année suivante, il devient indéboulonnable chez les Godenzonen. Il s'octroie un nouveau titre de champion, remporte la Supercoupe de l'UEFA contre les Glasgow Rangers et marque l’unique but de la finale de C1 contre la Juventus Turin en 1973 d'une superbe tête lobée au début de la rencontre permettant aux Lanciers de concrétiser un magnifique triplé historique. Il récidive en 1974 lors de la Supercoupe d’Europe contre le Milan AC, courte défaite sur le score de 1 but à 0 à San Siro et une démonstration à Amsterdam 6 buts à 0 avec un but à la clé, le quatrième. 


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Photo: ©DR

 

Naturellement, il est sélectionné avec les Pays-Bas et débute pour la première fois en 1973 contre l'Espagne. Il dispute la Coupe du Monde 1974 mais échoue en finale brisé par le réalisme allemand alors qu’ils étaient archi-favoris (défaite 2 buts à 1). Son destin l'envoie dorénavant à l'étranger. Comme Cruyff et Neeskens, il part monnayer son talent en Espagne et pose ses valises sur la côte méditerranéenne, à Valence. Une expérience mitigée qui se solde par un départ au bout de deux saisons d’autant plus qu’il perd sa place avec l'équipe nationale et qu’il désire la retrouver au plus vite en vue du Mondial 1978. Courtisé par le FC Cologne et l'AZ Alkmaar, il accepte finalement le challenge proposé par Bastia et débarque en 1977 sans savoir vraiment où il met les pieds. D’ailleurs, pour l’anecdote, il a paraphé son contrat sans visiter les installations sportives du club que les dirigeants locaux ont pris soin d’éviter lors de la signature! "Je ne savais pas où je mettais les pieds mais j'étais sûr de vouloir quitter l'Espagne pour retrouver ma place chez les Oranje. dès mon arrivée, ils m'ont baladé. À ma descente d'avion, je souhaitais voir le stade, connaître mes conditions de travail, et eux voulaient absolument m'emmener à la meilleure table de l'île. Après un long repas, j'ai voulu faire un tour à Furiani et ils m'ont traîné à Saint-Florent où les paysages sont paradisiaques. Pareil ensuite avec Porto-Vecchio. Le soir, de guerre lasse, j'ai signé et je me suis endormi, harassé. Le lendemain, je me suis quand même rendu au stade avec Jules Filippi. J'ai eu un choc." Il n’a toutefois pas eu à regretter son choix car avec les Corses, il atteint la finale de la coupe de l’UEFA en 1978 perdu face au PSV Eindhoven. "C'est vraiment dommage de l'avoir perdue. On avait joué le match aller (0-0), en Corse, sur un très mauvais terrain. Un match qui n'aurait jamais dû avoir lieu. Au retour, aux Pays-Bas, on était arrivé exténués. On avait joué trois matches en une semaine. C'était bien trop ! Moi, en plus, je n'avais pas joué pendant quatre semaines avant cette finale à cause d'une luxation du coude. Cela avait vraiment été très difficile!", déclare-t-il.

 

Récompensé du titre de meilleur joueur étranger du championnat de France l'année de son arrivée, il est finalement retenu grâce à ses performances pour disputer cette coupe du Monde en Argentine. Les "Oranges" échouent à nouveau sur la dernière marche, toujours devant le pays hôte. En lot de consolation, le beau blond devient le meilleur buteur néerlandais en Coupe du Monde avec sept réalisations. Revenu sur l'île de Beauté, sa seconde saison est moins passionante. Bastia flirte avec la relégation, malgré ses 15 buts inscrits en 35 apparitions. Il a besoin d’un nouveau défi et accepte la proposition de Saint-Etienne venue le relancer. Aux côtés de Michel Platini, les performances dans le Loire sont en en demi-teinte marquée par un seul titre, le championnat de France en 1981, et les défaites en finale de coupe de France contre Bastia en 1981 et le PSG en 1982. En Coupe d'Europe, ils alternent le mythique (une victoire 5 buts à 0 à Hambourg) et le pathétique (défaite à domicile 4 buts à 1 contre Ipswich). Herbin accuse le Batave de choisir ses matches, principalement à la veille des convocations internationales, et ralentir l'équipe. Pas trop d'accord non plus avec la volonté du président Rocher de stariser le club. Pris dans l'affaire de la caisse noire (1982) et la guerre désormais ouverte entre Herbin et Rocher, Johnny Rep quitte une formation stéphanoise en pleine tourmente au cours de la saison 1983-84, fuyant à l'occasion le fisc français qui lui demande des comptes.

 

Côté sélection, l’ailier droit enfile en novembre 1981 pour la dernière fois le maillot batave au Parc des Princes, crucifié par son coéquipier Platini qui les privent de Mondial. De retour au pays, Johnny Rep s'installe à Zwolle. Une pige d'un an avant de rejoindre l’ennemi de l’Ajax, le Feyenoord Rotterdam champion en titre. Rep joue les prolongations à Zaandam jusqu’à l’âge de 36 ans. Sa reconversion comme entraîneur débute avec les amateurs des Zwarte Schapen ("les moutons noirs") d’Almere, une ville nouvelle dans l’agglomération d’Amsterdam. Il prend ensuite les commandes d’Omniworld (rebaptisé Almere City), un satellite de l’Ajax évoluant en deuxième division. Ses dérives – "Ma femme trouvait que je buvais trop" – l’écartent du banc pour le confiner au recrutement. De plus, Johnny est un homme trop honnête. Il dit les choses cash, un défaut dans le milieu du ballon rond. En 2013, sur le plateau de la chaîne "RTV Noord-Holland", il reconnaît s’être dopé aux amphétamines durant son parcours, et afirme que cette pratique était répandue, notamment chez les Sud-Américains. Malgré cela, on retiendra de Johnny Rep ses dribbles, sa superbe vision du jeu et son efficacité devant le but qui lui ont permis de vite devenir un chouchou partout où il est passé. Sa classe en dehors du terrain et son humilité n'ont jamais été démentis. Un personnage connue dans le monde entier, un cinquième Beatles, comme George Best.

 

PALMARÈS

 

Finaliste de la Coupe du Monde en 1974 et 1978 (Pays-Bas)

3ème de la l’Euro en 1976 (Pays-Bas)

Vainqueur de la Coupe d’Europe des Clubs Champions en 1972 (finale non-jouée) et 1973 (Ajax Amsterdam)

Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 1972 (Ajax Amsterdam)

Vainqueur de la Supercoupe de l'UEFA en 1972 et 1973 (Ajax Amsterdam)

Finaliste de la Coupe UEFA en 1978 (Bastia)

Champion de France en 1981 (Saint-Etienne)

Vice-champion de France en 1982 (Saint-Etienne)

Champion des Pays-Bas en 1972 (non-officiel) et 1973 (Ajax Amsterdam)

Vainqueur de la Coupe des Pays-Bas en 1972 (finale non-jouée) (Ajax Amsterdam)

Finaliste de la Coupe de France en 1981 et 1982 (Saint-Etienne)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Élu meilleur joueur étranger du Championnat de France en 1978

 

DIVERS

 

- Le groupe Mickey 3D a écrit la chanson "Johnny Rep" en hommage à ce grand joueur néerlandais passé par les stéphanois.

- Quant à lui, il a sorti un single intitulé "Hey Johnny" en 1980.

- En 2010, le footballeur s’était confié au journaliste Mik Schots dans le livre "Rep, Een Roerig (voetbal)leven" pour ne rien cacher de sa vie agitée, en livrant de lui une image très éloignée de la flamboyance et du glamour. Deux divorces, le second ruineux, l’avaient contraint à vendre sa maison. Il parlait de son isolement et de son combat contre l’alcool.

 

SOURCES/RESSOURCES

 

- On a retrouvé... Johnny Rep, l'Oranje amer - Le Monde



31/05/2015
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