Juan Roman Riquelme
Photo: ©Foto-net
Juan Román Riquelme
Né le 24 juin 1978 à San Fernando (ARG)
Argentin, Milieu offensif, 1m82
Surnom: "El último diez" ("le dernier numéro 10"), El Mago, El Torero
(Matchs amicaux: 13 sélections, 2 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 19 sélections, 7 buts)
(Coupe du Monde: 5 sélections)
(Copa America: 9 sélections, 5 buts)
(Coupe des Confédérations: 5 sélections, 3 buts)
1ère sélection : le 15 novembre 1997 contre la Colombie (1-1)
Dernière sélection : le 11 octobre 2008 contre l'Uruguay (2-1)
1994/95 Argentinos Juniors (ARG)
1996/2002 Boca Juniors (ARG) 194 matchs, 44 buts
(Championnat d'Argentine: 151 matchs, 38 buts)
(Copa Libertadores: 36 matchs, 6 buts)
(Supercopa Sudamericana: 2 matchs)
(Copa Mercosur: 5 matchs)
2002/05 FC Barcelone (ESP) 42 matchs, 6 buts
(Championnat d'Espagne: 30 matchs, 3 buts)
(Coupe d'Espagne: 1 match, 1 but)
(Ligue des Champions: 11 matchs, 2 buts)
2003/05 Villareal (ESP) (Prêt) 94 matchs, 30 buts
(Championnat d'Espagne: 68 matchs, 23 buts)
(Coupe d'Espagne: 3 matchs, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 21 matchs, 6 buts)
(Coupe Intertoto: 2 matchs)
2005/07 Villareal (ESP) 51 matchs, 15 buts
(Championnat d'Espagne: 38 matchs, 13 buts)
(Coupe d'Espagne: 1 match)
(Ligue des Champions: 12 matchs, 2 buts)
2007/14 Boca Juniors (ARG) 179 matchs, 46 buts
(Championnat d'Argentine: 126 matchs, 24 buts)
(Coupe d'Argentine: 3 matchs, 1 but)
(Copa Libertadores: 46 matchs, 19 buts)
(Copa Sudamericana: 3 matchs, 1 but)
(Recopa Sudamericana: 1 match, 1 but)
2014 Argentinos Juniors (ARG) 18 matchs, 5 buts
(Championnat d'Argentine de D2: 15 matchs, 3 buts)
(Coupe d'Argentine: 3 matchs, 2 buts)
Un toucher de balle machiavélique, un poète incompris, un sombre inconnu, une étoile filante trop vite éteinte, une apothéose du football, enfin bref, vous pourrez entendre l’un de ces constats au choix si vous arrêtez une personne au hasard dans la rue pour lui demander comment il décrirait Juan Romàn Riquelme.
On l’aime ou on ne le connait pas, il n’y a pas de troisième alternative. Pour diverses raisons, Juan Roman Riquelme n'a pas fait la carrière que son immense talent lui promettait. Idole des fans de Boca Juniors, club où il jouit d'un statut quasi-divin, il possédait assez de qualités pour s'imposer comme le patron d'un grand club européen. Il fait partie de ces oiseaux rares qui ne font pas de plan de carrière, ne sont pas animé par l'ambition ou l'appât du gain et ne cherchent pas spécialement à collectionner les trophées et les récompenses, mais cherchent simplement à prendre et donner du plaisir sur le terrain. En termes de dons et d'aptitudes techniques, Riquelme n'avait strictement rien à envier aux Zidane, Laudrup, ou Rui Costa, et partageait avec ces meneurs de jeu de légende le souci de faire jouer les autres, le goût de la passe juste, de l'ouverture lumineuse qui déséquilibre un bloc à elle seule. Comme eux, Riquelme jouait la tête haute, voyait le jeu et lisait les situations avant les autres, et son pied magique faisait le reste. Précis sur coup de pied arrêté et dans le jeu long, dribbleur hors pair, doté d'un sens unique du contre-pied et d'une frappe de balle redoutable, inspiré et créatif, il présentait le profil du numéro dix rêvé.
Après une saison passée sous les couleurs d'Argentinos Juniors, le jeune Juan Roman Riquelme rejoint les rangs de Boca en 1996 et dispute son premier match à la Bombonera, l'enceinte surchauffée du club, à dix-huit ans. Il remporte deux fois de suite la Copa Libertadores en 2001 et 2002 et s'envole pour Barcelone avec le statut de meilleur joueur sud-américain du moment. Seulement voilà, l'argentin n'entre pas dans les plans de Van Gaal malgré une saison complète: 42 apparitions pour 6 buts inscrits. Contraint de jouer à gauche, Riquelme aura fait ce que tout numéro 10 inaltérable devait faire: revenir dans l’axe. C'est finalement Villareal qui sent la bonne affaire et parvient à obtenir le prêt du meneur de jeu en 2003. Chez les jaunards, il retrouve ses deux anciens coéquipiers Juan Pablo Sorin ainsi que Rodolfo Arruabarrena et se voit confier les clés de la boutique. Résultat: 35 buts marqués en trois saisons, une pelletée de passes décisives, une troisième place en Liga en 2005 et une qualification pour le dernier carré de la Ligue des Champions l'année suivante. Un exploit teinté d'amertume, car Riquelme a manqué à la 90ème minute du match retour un penalty qui aurait envoyé son équipe en prolongation face à Arsenal (0-1, 0-0).
Photo: ©DR
Quelques semaines plus tard, l'international participe à la Coupe du monde 2006 avec l'Argentine, avec laquelle il compte 51 sélections et 17 buts. Le meneur argentin a connu son meilleur moment avec l'Albiceleste en 2008, en remportant la médaille d'or aux Jeux Olympiques de Pékin. Cette même année, il retourne définitivement à Boca Juniors après un premier prêt en 2007. Un transfert record de 15 millions de dollars fait du milieu de terrain le joueur le plus cher du championnat Argentin. De retour au pays, il remporte deux fois le championnat et une nouvelle fois la Copa Libertadores. En 2008, il est élu idole numéro 1 des fans de Boca après un sondage réalisé auprès de 65 000 supporteurs. Il devance Diego Maradona, pour sa plus grande fierté. Parti une première fois de Boca en juillet 2012, avant de revenir début 2013 pour le plus grand bonheur de ses supporters, Riquelme termine sa carrière sur une note positive en reconduisant l'Argentinos Juniors en première division. Après avoir disputé 18 matchs et inscrit cinq buts avec ses nouvelles couleurs, l’emblématique milieu de terrain met fin à son admirable carrière en janvier 2015, à l’âge de 36 ans.
Plus qu’un joueur, c’est une partie de l’histoire du foot, qui stoppe sa course. Il a défendu avec conviction une éthique du jeu qualifiée d’anachronique par ses détracteurs. Jusque dans ses choix de carrière, ce taiseux au visage austère a voulu incarner les valeurs esthétiques mis en avant par le public argentin. Au point d’être canonisé comme "le dernier des numéros 10" par ses admirateurs. "Le football dépend des numéros 10. C’est une responsabilité magnifique, confiait-il ainsi. Ils décident. L’équipe joue comme ils veulent. Le football, c’est la passe et le contrôle. Si tu ne maîtrises pas ces gestes…"
PALMARÈS
Médaille d'or aux Jeux Olympiques de Pékin en 2008 (Argentine)
Finaliste de la Copa America en 2007 (Argentine)
Finaliste de la Coupe des Confédérations en 2005 (Argentine)
Vainqueur de la Coupe du Monde des moins de 20 ans en 1997 (Argentine)
Vainqueur du championnat d’Amérique du Sud des moins de 20 ans en 1997 (Argentine)
Vainqueur du Festival Espoirs de Toulon en 1998 (Argentine)
Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 2000 (Boca Juniors)
Finaliste de la Coupe Intercontinentale en 2001 (Boca Juniors)
Vainqueur de la Copa Libertadores en 2000, 2001 et 2007 (Boca Juniors)
Finaliste de la Copa Libertadores en 2012 (Boca Juniors)
Vainqueur de la Recopa Sudamericana en 2008 (Boca Juniors)
Vainqueur de la Coupe Intertoto en 2003 (non-joué) et 2004 (Villareal)
Champion d’Argentine en 1998 (Aper.), 1999 (Clau.), 2000 (Aper.), 2008 (Aper.) et 2011 (Aper.) (Boca Juniors)
Vice-champion d’Argentine en 1997 (Aper.), 2007 (Clau.), 2008 (Clau.) et 2014 (Final) (Boca Juniors)
Vainqueur de la Coupe d’Argentine en 2012 (Boca Juniors)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu meilleur joueur Sud-Américain de l’année en 2001
2ème meilleur joueur Sud-Américain de l’année en 2000 et 2008
2ème meilleur joueur de la Coupe des confédérations en 2005
Élu meilleur footballeur argentin de l’année en 2000, 2001, 2008 et 2011
Élu meilleur joueur étranger du championnat d’Espagne en 2005
À reçu le "Prix Clarin" de la Révélation de l'année du sport argentin en 1997
Élu meilleur joueur du Tournoi de Toulon en 1998
Nommé dans l'équipe type de l'année d'Amérique du Sud en 1999, 2000, 2001, 2007, 2008 et 2011
Nommé dans l'équipe type du championnat sud-américain des moins de 20 ans en 1997
Élu joueur le plus populaire de l'histoire de Boca Juniors en 2008
Nommé Citoyen d'honneur de la ville vénézuélienne de Barinas en 2012
Élu personnalité sportive d'exception de la ville de Buenos Aires en 2015
DIVERS
- En 2002, son frère Cristian est kidnappé après une séance d’entrainement de Platense (D2 argentine). Avant de rejoindre le Barça, Juan Roman verse 160 000 dollars aux ravisseurs pour la libération de son cadet, alors âgé de 16 ans.
- Chaque dimanche, son paternel organisait des tournois et misait sur son fiston pour remporter des paris clandestins. Durant son adolescence, le joueur arpente ainsi les terrains les plus glauques de Buenos Aires, lors de rencontres généralement clôturées par quelques accrochages musclés.
VIDÉO
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