Football-the-story

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Vladimir Beara

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Photo: ©DR

 

Vladimir Beara

 

Né le 2 novembre 1928 à Zelovo (ex-YOU)

Décédé le 11 août 2014 à Split (CRO)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4923043_201506180143449.png Croate, gardien de but, 1m84

Surnoms: "Big Vlad", le danseur aux mains d'aciers

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4861405_201505270616594.png 59 sélections

(Matchs amicaux: 32 sélections)

(Qualif Coupe du Monde: 6 sélections)

(Coupe du Monde: 6 sélections)

(Qualif Euro: 1 sélections)

(Coupe Internationale: 8 sélections)

(Jeux Olympiques: 6 sélections)

 

1ère sélection : le 8 octobre 1950 contre l'Autriche (2-7)

Dernière sélection : le 11 octobre 1959 contre la Hongrie (2-4)

 

1947/55 Hadjuk Split (ex-YOU) 136 matchs

1955/60 Étoile Rouge de Belgrade (ex-YOU) 83 matchs

1960/63 Alemannia Aachen (ALL) 23 matchs

1963/64 Viktoria Cologne (ALL) 23 matchs

 

Considéré comme l'un des plus beaux gardiens de l''immédiate après-guerre, Vladimir Beara est aujourd'hui devenu un portier méconnu. Son histoire qui a débuté en 1947 est pourtant marquante.

 

Une magnifique combinaison d'athlétisme et d'esthétisme. Il était passionné de danse classique et cela se voyait dans ses interventions à la fois explosives et incroyablement gracieuses. Vraiment un beau gardien singulier. Un exemple de l’empreinte laissée par l'homme entre les poteaux: la légende soviétique Lev Yashine aurait d’ailleurs déclaré après avoir reçu son Ballon d'Or, en 1963, que c’était Beara, et non lui, qui aurait davantage mérité cet honneur. Né en 1928 dans le village de Zelovo, dans la région de Sinj, au sein d'une famille serbe orthodoxe, le jeune Vladimir débute sa carrière chez lui, au Hadjuk Split, club étendard du patriotisme croate de la plus grande ville de Dalmatie. Le portier y joue huit saisons, pour 136 matchs et 3 titres de champion de l'ex-Yougoslavie. Chef de file du meilleur club à l'époque en compagnie de Vukas et Zebec, Beara avait un style inimitable et se déplaçait assez différemment des autres gardiens. Il avait une détente comme personne, dégageait le ballon d’un but à l’autre, plongeait dans les pieds des attaquants. Il n’avait aucune appréhension. Les chutes et les chocs lui redonnaient confiance. Ses sorties aériennes valent également le coup d'oeil. Le grand Ricardo Zamora l’a affirmé: "il n’y a pas meilleur gardien que le Yougoslave Beara en Europe." Puis en 1955, il décide de changer de camp. Il fait ses valises et signe chez le rival, l'Étoile Rouge de Belgrade.

 

Vladimir Beara.jpg

Photo: ©DR

 

"L'homme élastique" ou encore "Le danseur aux mains d'aciers" devient un traite par tous ceux qui l'entouraient à Split. Certains fervents supporters effacent le nom du renégat, tatoué sur leurs bras, avec des couteaux et des lames de rasoir. Soupçonné d'avoir rejoint la capitale pour des arrangements politiques au profit du club du pouvoir, il serait en fait parti par amour pour une serbe. Avec bonheur puisqu'il remporte quatre nouveaux titres de champion avec l'Étoile Rouge, ainsi que ses deux seules coupes de Yougoslavie. Il y réussit également quelques beaux parcours européens. Le 5 février 1958, Vladimir Beara est sur le terrain lors du match Étoile Rouge de Belgrade - Manchester UTD (3-3) en quart de finales de Coupe d'Europe des clubs champions. Cette rencontre est la dernière disputé par les "Busby Babes" avant le crash de Munich, sur la route du retour. Sélectionné à 60 reprises entre 1950 et 1959, un record pour un gardien yougoslave, il représente son pays lors de trois Coupes du Monde en 1950, 1954 et 1958 et obtient une médaille d’argent aux Jeux Olympiques d'Helsinki en 1952, arrêtant même un penalty du grand Ferenc Puskás en finale. Le premier et dernier raté dans la carrière du Major…

 

Ces performances, il les attribuait à son enfance, ainsi qu'à une certaine philosophie de jeu. Son oncle l'envoyait dans les buts et lui lançait une balle de Base-Ball afin qu'il l'attrape le plus vite possible. Un procédé simple mais efficace. Selon lui, attraper un ballon de foot après était d'une facilité déconcertante. De plus, il était l'un des rares à jouer encore sans gants. Il avait aussi pour habitude de ne jamais demander de mur pour pouvoir regarder le tireur dans les yeux, et il n'en prenait pas beaucoup des coups-francs... Après sa période en terre communiste, Beara bénéficie d'un privilège rare pour un footballeur est-européen: le droit d'aller jouer à l'Ouest. Il quitte ainsi la Yougoslavie pour la RFA et l'Alemannia Aachen en 1960, avant de passer une saison au Viktoria Cologne en 1963. Devenu entraîneur dès la saison suivante, il passe par plusieurs clubs en Allemagne, en Autriche et en Yougoslavie. Il devient également le sélectionneur de l'équipe nationale du Cameroun, entre 1973 et 1975. Ses méthodes de travail seront très bénéfique pour Thomas Nkono et Joseph-Antoine Bell, les deux gardiens des Lions indomptables à cette époque. Décédé à l'âge de 85 ans, il s'est éteint à Split le 11 août 2014 après une série de crises cardiaques. Vladimir Beara restera dans toutes les mémoires des amateurs de football comme un gardien remarquable, qui avait continué après sa retraite à donner encore au football. Les supporters croates n'oublieront jamais le seul et unique Vladimir Beara, le meilleur gardien du Monde.

 

PALMARÈS

 

Médaille d'argent aux Jeux Olympiques d'Helsinki en 1952 (Yougoslavie)

Champion de Yougoslavie en 1950, 1952, 1955 (Hadjuk Split), 1956, 1957, 1959 et 1960 (Étoile Rouge de Belgrade)

Vice-champion de Yougoslavie en 1948 et 1953 (Hadjuk Split)

Vainqueur de la Coupe de Yougoslavie en 1958 et 1959 (Étoile Rouge de Belgrade)

Finaliste de la Coupe de Yougoslavie en 1953 (Hadjuk Split)

 

SOURCES/RESSOURCES

 

- Vladimir Beara, Grand jeté - Footballski



05/08/2015
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