Wlodzimierz Lubanski
photo:©DR
Wlodzimierz Lubanski
Wlodzimierz Lubanski Léonard
Né le 28 février 1947 à Gliwice (POL)
Surnom: Wlodek, Le Pelé blanc
75 sélections, 48 buts
(Matchs amicaux: 37 sélections, 24 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 13 sélections, 15 buts)
(Coupe du Monde: 5 sélections)
(Qualif Euro: 10 sélections, 6 buts)
(Jeux Olympiques: 6 sélections, 2 buts)
(Qualif Jeux Olympiques: 4 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 4 septembre 1963 contre la Norvège (9-0)
Dernière sélection : le 24 septembre 1980 contre la Tchécoslovaquie (1-1)
U18: 9 sélections, 3 buts
1963/75 Gornik Zabrze (POL) 315 matchs, 228 buts
(Championnat de Pologne: 234 matchs, 155 buts)
(Coupe de Pologne: 35 matchs, 40 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 26 matchs, 15 buts)
(Coupe des Coupes: 17 matchs, 15 buts)
1975/82 Lokeren (BEL) 225 matchs, 97 buts
(Championnat de Belgique: 196 matchs, 82 buts)
(Coupe de Belgique: 20 matchs, 14 buts)
(Coupe de l'UEFA: 9 matchs, 1 but)
1982/83 Valenciennes (FRA) 31 matchs, 28 buts
1983/85 Stade Quimpérois (FRA) 58 matchs, 14 buts
1985/86 FC Malines (BEL) 1 match (entraîneur-joueur)
Wlodzimierz Lubanski est assurément l’un des meilleurs joueurs polonais de tous les temps si ce n’est le meilleur.
Élégant et doté d’une technique bien au dessus de la moyenne, il est alors ce qui se fait de mieux en numéro 10 dans les années 70. Un génie précoce surnommé "Le Pelé Blanc" par des journalistes Brésiliens et Péruviens lors d’une tournée avec son club de Silésie en Amérique du Sud. Rien que ça. Un attaquant qui pesait sur le jeu et surtout qui marquait beaucoup de buts comme le "Roi". Né en 1947 dans la cité minière de Gliwice, le bambin montre très tôt d’étonnantes prédispositions pour le football. Après avoir évolué dans les équipes de jeunes de sa ville natale, il attire très rapidement la convoitise des grands clubs polonais. C’est finalement le Gornik Zabrze, champion de Pologne en titre, qui engage le prodige. C’est donc dans une équipe déjà performante que débarque, à l'âge de 15 ans, le jeune Lubanski. Loin de jouer les faire-valoir, il fait ses débuts en première division à 16 piges et s'offre déjà son premier titre de champion. Il se forge un palmarès impressionnant en remportant avec son club au moins un trophée par saison (sept titres de champion et six coupes de Pologne) de 1963 à 1972.
Fer de lance du football polonais décomplexé, la renommée du Gornik Zabrze va rapidement franchir les frontières du pays. Le club polonais commence à obtenir des résultats intéressants dans les compétitions européennes. Après s’être incliné lors de la saison 1967-68 en quart de finale de C1 face au Manchester United, l point d’orgue est atteint lors de la saison suivante puisque les "Trójkolorowi" deviennent le premier club polonais à accéder à une finale de Coupe d'Europe. Après avoir éliminé successivement l’Olympiakos, les Glasgow Rangers, le Levski Sofia et l’AS Roma, l’équipe de Lubanski affronte Manchester City en finale. Un match au goût bizarre pour les Polonais. Alors que le score est de 2 buts à 1 en faveur des Anglais, Lubanski trouve le chemin des filets et égalise. Malheureusement au même moment l’éclairage du stade de Vienne est coupé et l’arbitre n’accorde pas le but polonais prétextant qu'il n’a rien vu. Le score en reste là et Manchester est déclaré vainqueur. Au niveau des récompenses personnelles, l’attaquant du Gornik termine quatre fois de suite meilleur buteur du championnat de Pologne. Il est même proche de signer au Real Madrid en 1970 après avoir fait forte impression lors d’un match de gala au profit de l’UNICEF. Pourtant en dépit d’une offre d’un million de dollars, la fédération polonaise refuse de laisser filer son joyau. Sa seule chance de briller dans un grand club est passée, elle ne se représentera plus jamais.
photo: ©biographia24
Côté sélection, il devient à 16 ans et demi le plus jeune international polonais de l'histoire. Face à la Norvège le 4 avril 1963, la Pologne s’impose par 9 buts à 0 avec un but inscrit par le jeune Wlodzimierz sous le maillot des Aigles. Comme en club, il va rapidement s’imposer comme un titulaire indiscutable avec l’équipe nationale. Il remporte une médaille d'or durant les Jeux Olympiques de Munich en 1972 et participe à la Coupe du Monde 1978 organisé en Argentine. Il loupe malheureusement le Mondial 1974 à cause d'une vilaine blessure qu'il le prive d'une reconnaissance internationale proportionnelle à son immense talent. Les connaissances médicales de l'époque n’étant pas aussi performantes que de nos jours. En 1980, dix sept ans après ses débuts en sélection, Lubanski honore sa 65ème et dernière cape internationale face à la Tchécoslovaquie (1-1). À cette occasion, il marque son ultime but pour la sélection. Ce n’est qu'en 1975 que Lubanski sera autorisé à quitter la Pologne.
Certes il n’a pas encore atteint l’âge requis de 30 ans, mais les instances dirigeantes lui accordent ce bon de sortie en raison de son état physique désastreux et de ses états de service glorieux. L’attaquant polonais rejoint donc les rangs de Lokeren où il dispute tout de même encore sept saisons. À force de volonté, il retrouve une partie de son lustre d'antan. Outre-Quiévrain, il va grandement aider le club à connaître l’Europe. Rejoint par son compère en sélection en 1980, Grzegorz Lato, il marque 82 buts en 196 matchs de championnat. Moins rapide qu'avant, il décide de débarquer en France à l'âge de 35 ans. Il dispute une saison avec l’US Valenciennes et termine sa carrière de joueur à Quimper en 1985. Une fois les crampons raccrochés, il s’essaie à la carrière d’entraîneur mais s’aperçoit rapidement que ce métier n’est pas fait pour lui. Il s'installe en Belgique pour devenir agent de joueur avant de revenir en Pologne en 2011 pour devenir vice-président du Polonia Varsovie. Lors du jubilé de l’UEFA, chaque pays doit choisir son meilleur joueur des 50 dernières années. C’est bien entendu Wlodzimierz Lubanski qui est retenu pour la Pologne devant plusieurs légendes polonaises du ballon rond (Boniek, Lato, Deyna...). Une récompense amplement méritée pour ce joueur peut être le plus doué du football polonais mais également le plus malchanceux. En effet, Wlodek n’aura jamais la reconnaissance internationale que son immense talent aurait méritée à cause des contraintes diplomatiques d’une époque où les footballeurs de l’Est ne franchissaient pas le rideau de fer comme il le voulait. Quand on voit la carrière d’un Boniek après lui, cela laisse forcément beaucoup de regrets pour lui qui n’a connu de l’Ouest que la Belgique et la deuxième division française.
PALMARÈS
Médaille d'or aux Jeux Olympiques de Munich en 1972 (Pologne)
Finaliste de la Coupe des Coupes en 1970 (Gornik Zabrze)
Champion de Pologne en 1963, 1964, 1965, 1966, 1967, 1971 et 1972 (Gornik Zabrze)
Vice-champion de Pologne en 1969 et 1974 (Gornik Zabrze)
Vice-champion de Belgique en 1981 (Lokeren)
Vainqueur de la Coupe de Pologne en 1965, 1968, 1969, 1970, 1971 et 1972 (Gornik Zabrze)
Finaliste de la Coupe de Pologne en 1966 (Gornik Zabrze)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu footballeur polonais de l’année en 1967 et 1970
Élu footballeur polonais de l'année par le journal polonais "Sport" en 1970
Soulier d’or Polonais en 1972
Meilleur buteur de la Coupe des Coupes en 1970 (7 buts) et 1971 (8 buts) (Gornik Zabrze)
Meilleur buteur du championnat de Pologne en 1966 (23 buts), 1967 (18 buts), 1968 (24 buts) et 1969 (22 buts) (Gornik Zabrze)
Meilleur buteur du championnat de France de D2 en 1983 (28 buts) (Valenciennes)
Élu "joueur en or" des 50 dernières années de la Pologne par l'UEFA en 2003
Prix UNESCO du joueur international le plus Fair-play en 1978
À reçu la croix de chevalier de l'Ordre Polonia Restituta en 1997 puis la croix d'officier en 1997
Nommé Commandeur de l'ordre du Mérite de la république de Pologne en 2015
Nommé Maître émérite des sports de l'URSS en 1957
Nommé citoyen d'honneur de Zabrze en 2012
VIDÉO
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