Football-the-story

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Autriche


Herbert Prohaska

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photo: ©DR

 

Herbert Prohaska

 

Né le 8 août 1955 à Vienne (AUT)

 https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4859505_201505274806597.png Autrichien, milieu de terrain, 1m80

Surnom: "Schneckerl" ("l'escargot")

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4859505_201505274806597.png 83 sélections, 10 buts

(Matchs amicaux: 30 sélections, 3 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 23 sélections, 4 buts)

(Coupe du Monde: 11 sélections)

(Qualif Euro: 19 sélections, 3 buts)

 

1ère sélection : le 13 novembre 1974 contre la Turquie (1-0)

Dernière sélection : le 14 juin 1989 contre l'Islande (0-0)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4859505_201505274806597.png U18: 1 sélection

 

1970/72 SC Ostbahn XI (AUT)

1972/80 Austria Vienne (AUT) 317 matchs, 72 buts

(Championnat d'Autriche: 260 matchs, 62 buts)

(Coupe d'Autriche: 31 matchs, 10 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 12 matchs)

(Coupe des Coupes: 10 matchs)

(Coupe de l'UEFA: 1 match)

(Coupe mitropa: 3 matchs)

1980/82 Inter Milan (ITA) 81 matchs, 11 buts

(Championnat d'Italie: 56 matchs, 8 buts)

(Coupe d'Italie: 13 matchs, 1 but)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 8 matchs, 1 but)

(Coupe de l'UEFA: 4 matchs, 1 but)

1982/83 AS Roma (ITA) 42 matchs, 5 buts

(Championnat d'Italie: 26 matchs, 3 buts)

(Coupe d'Italie: 8 matchs, 2 buts)

(Coupe de l'UEFA: 8 matchs)

1983/89 Austria Vienne (AUT) 250 matchs, 59 buts

(Championnat d'Autriche: 199 matchs, 34 buts)

(Coupe d'Autriche: 31 matchs, 16 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 14 matchs, 3 buts)

(Coupe de l'UEFA: 22 matchs, 6 buts)

 

Herbert Prohaska se classe parmi les meilleurs joueurs autrichiens de tous les temps. Talentueux et combatif, il est connu comme un meneur de jeu aux passes précises et minutieuses.

 

Un surnom, "Scheckerl", l'escargot, que dément une éclosion fulgurante. À 15 ans, il évolue déjà en équipe senior. À 17 ans, il fait l'objet d'un transfert record (700 000 schilling) pour son âge. Depuis tout petit, il supporte le Rapid de Vienne et rêve de porter le maillot, où jouaient ses idoles Hasil et Starek. Or, c'est avec l'ennemi de toujours, le voisin de l'Austria, qu'il débute sa carrière en 1972. Prohaska s'impose très vite et mène le club vers les sommets. En huit années, de 1972 à 1980, il remporte ainsi quatre titres de champion (1976, 1978, 1979 et 1980) et trois coupes nationales (1974, 1977 et 1980). Il emmène aussi le club autrichien en finale de la Coupe des Coupes en 1978. Malheureusement, les belges du RSC Anderlecht inflige une défaite cinglante (4 buts à 0) à l'Austria au Parc des Princes. Pour sa dernière saison au club, il réalise tout de même le doublé coupe-championnat avant de s'envoler vers l'Italie et de poser ses valises à l'Inter Milan.


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photo: ©Imago

 

Le dribbleur aux cheveux bouclés y reste deux saisons soldées par un titre seulement: la Coupe d'Italie en 1982. À la fin de son contrat avec l'Inter, l'AS Roma se met sur les rangs du milieu de terrain autrichien. Le club de la capitale prépare le Scudetto qu'elle remporte à la fin de la saison (1983) avec le blond et moustachu Herbert aux commandes. Mais après le titre de champion d'Italie, il décide de retourner chez lui en Autriche, à l'Austria Vienne, dans le club de ses débuts. Il y reste jusqu'à la fin de sa carrière en 1989, non sans avoir glané quelques trophées encore au passage avec les titres nationaux en 1984 et 1985 et un doublé coupe-championnat en 1986.

 

Il a également marqué les esprits en équipe nationale avec 83 sélections au compteur pour 10 buts inscrits. Après des débuts internationaux en match amical face à la Turquie (victoire 1 but à 0) en 1974, il obtient deux qualifications consécutives pour le deuxième tour lors des Coupes du Monde 1978 et 1982 aux côtés d'autres talents. On comptait notamment parmi eux le portier Friedrich Koncilia, le libéro Bruno Pezzey et bien sûr le redoutable avant-centre Hans Krankl. Il se qualifie aussi pour le Mondial 1990 en Italie mais se retire peu avant le début de la compétition. Aussitôt sa retraite prise, il entame une carrière d'entraîneur et débute bien évidemment à l'Austria Vienne en 1990.

 

PALMARÈS

 

Finaliste de la Coupe des Coupes en 1978 (Austria Vienne)

Champion d’Italie en 1983 (AS Roma)

Champion d’Autriche en 1976, 1978, 1979, 1980, 1984, 1985 et 1986 (Austria Vienne)

Vice-champion d’Autriche en 1987 et 1988 (Austria Vienne)

Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1982 (Inter Milan)

Vainqueur de la Coupe d’Autriche en 1974, 1977, 1980 et 1986 (Austria Vienne)

Finaliste de la Coupe d’Autriche en 1984 et 1985 (Austria Vienne)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Élu Meilleur joueur de l'année du football autrichien (APA-Fußballerwahl) en 1984, 1985 et 1988

Élu Meilleur joueur de l'année du football autrichien (Krone-Fußballerwahl) en 1975 et 1985

Élu "joueur en or" des 50 dernières années de l'Autriche par l'UEFA en 2003

Élu joueur du siècle de l'Austria Vienne à l'occasion des 100 ans du club en 2011

Élu footballeur autrichien du siècle par la Fédération Autrichienne de football en 2004

À reçu la médaille d'argent de l'ordre du mérite autrichien en 1997 puis la médaille d'or en 2005

À reçu la médaille d'or pour services rendus à la région de Basse-Autriche en 2005

À reçu la médaille d'argent pour services rendus à la ville de Vienne en 2008

 

VIDÉO

 


19/06/2015
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Gerhard Hanappi

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photo: ©DR

 

Gerhard Hanappi

 

Né le 16 février 1929 à Vienne (AUT)

Décédé le 23 août 1980 à Vienne (AUT)

 https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4859505_201505274806597.png Autrichien, arrière gauche/milieu de terrain, 1m69

Surnom: "Gschropp"

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4859505_201505274806597.png 93 sélections, 12 buts

(Matchs amicaux: 60 sélections, 8 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 6 sélections, 3 buts)

(Coupe du Monde: 8 sélections)

(Qualif Euro: 4 sélections)

(Coupe Internationale: 15 sélections, 1 but)

 

1ère sélection : le 14 novembre 1948 contre la Suède (2-1)

Dernière sélection : le 16 septembre 1962 contre la Tchécoslovaquie (0-6)

 

1946/50 Wacker Vienne (AUT) 62 matchs, 2 buts

1950/65 Rapid Vienne (AUT) 388 matchs, 121 buts

(Championnat d'Autriche: 333 matchs, 114 buts)

(Coupe d'Autriche: 20 matchs, 2 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 17 matchs, 3 buts)

(Coupe des Coupes: 4 matchs)

(Coupe d'Europe des villes de foires: 6 matchs)

(Coupe Mitropa: 8 matchs, 2 buts)

 

Joueur d'une intelligence exceptionnelle, Gerhard Hanappi a été l'un des meilleurs footballeurs autrichiens de son époque. Sa polyvalence lui a permis de jouer à plusieurs postes, évoluant au milieu de terrain, voire attaquant, avant de finir défenseur ou latéral selon les besoins.

 

Il fait ses débuts dans le championnat autrichien sous les couleurs de son club formateur du Wacker Vienne en 1947 et obtient déjà son premier titre, avec un historique doublé Coupe-championnat. Rapidement remarqué malgré sa petite taille, il est appelé avec la sélection autrichienne en novembre 1948 à tout juste 19 ans pour affronter la Suède et devient en peu de temps un élément incontournable de l'équipe nationale où par son talent il est considéré comme le successeur de Matthias Sindelar, grand joueur autrichien d'avant-guerre. En 1950, le milieu de 18 piges attise les convoitises par ses performances et signe sans controverse dans un autre club rival de la ville de Vienne, le Rapid, avec lequel il effectuera le reste de sa carrière sportive. Un épisode qui lui vaut une haine éternel des fans du Wacker, poussée à son paroxysme en 1951 lors de la finale de la Coupe Zentropa remportée 3 buts à 2 par le Rapid… face au Wacker.

 

Dans son nouveau club, Hanappi s’épanouit pleinement. Il y passe quatorze ans et marque le club de son empreinte puisqu'il y remporte sept titres de champion, une coupe nationale et une Coupe Mitropa, avec environ 330 matches à son actif et une moyenne d’un but planté toutes les trois rencontres – sans omettre deux titres de "joueur de l’année" après celui obtenu en 1950 comme joueur du Wacker. Il dispute également toutes les campagnes européennes, tout d'abord la Coupe Mitropa puis la Coupe d'Europe des clubs champions dès sa création, où le club atteint les quarts de finale en 1956 et les demi-finales en 1960 (éliminé par le futur vainqueur le Benfica Lisbonne). Le Rapid de Vienne est alors une des équipes les plus redoutées en Europe, symbolisé par son joueur-clé, Gerhard Hanappi.


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photo: ©France Football

 

En tant qu'international, il est un titulaire indiscutable de la sélection autrichienne, avec 93 capes internationales pour 12 réalisations inscrites entre 1948 et 1962. Non-qualifié pour les éliminatoires de la coupe du Monde 1950, l'Autriche se qualifie pour le Mondial 1954, cette génération dorée termine troisième lors du tournoi organisé en Suisse. Hanappi dispute au poste de défenseur toutes les rencontres de la sélection en tant que titulaire. Sur le continent européen, l'Autriche dispute les éliminatoires du premier Euro joué en 1960 où elle atteint les quarts de finale contre la France (défaite 9 buts à 4 sur l'ensemble des deux matchs). Toujours titulaire, il effectue une dernière apparition sous le maillot national en compétition officielle en septembre 1962 contre la Tchécoslovaquie en match amical. Il raccroche définitivement les crampons en 1965.

 

Avec l'argent cumulé durant toute sa carrière de footballeur, il finance ses études d'architecte. Il dessine les plans de l'enceinte du Weststadion qui doit accueillir les matches du Rapid. À sa disparition, la ville donne au nouveau stade le nom de son créateur, à l’époque recordman en son pays du nombre de sélections. le Gerhard-Hanappi-Stadion aura accueilli des matchs d'anthologies du Rapid: un 5 buts à 0 en quart de finale retour de C2 en 1985 sur un Dynamo Dresde vainqueur 3 buts à 0 à l’aller en RDA, et un 2 buts à 1 contre l’Inter Milan au premier tour aller de la C3 en 1990. Malgré tout, le stade est détruit en 2014. Il décède en 1980 d'un cancer à l'âge de 51 ans.

 

PALMARÈS

 

3ème à la Coupe du Monde en 1954 (Autriche)

Vainqueur de la Coupe Mitropa en 1951 (Rapid Vienne)

Champion d’Autriche en 1947 (Wacker Vienne), 1951, 1952, 1954, 1956, 1957, 1960 et 1964 (Rapid Vienne)

Vice-Champion d’Autriche en 1948 (Wacker Vienne), 1958 et 1965 (Rapid Vienne)

Vainqueur de la Coupe d’Autriche en 1947 (Wacker Vienne) et 1961 (Rapid Vienne)

Finaliste de la Coupe d’Autriche en 1959 et 1960 (Rapid Vienne)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Élu meilleur joueur autrichien de l’année en 1950, 1954 et 1955

Élu sportif autrichien de l'année en 1955

À reçu l'Ordre du Mérite autrichien en 1965


01/04/2015
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Ernst Ocwirk, le génie du Prater

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Photo: ©taringa

 

Ernst Ocwirk

 

Ernst "Ossi" Ocwirk

Né le 7 mars 1926 à Vienne (AUT)

Décédé le 23 janvier 1980 à Klein-Pöchlarn (AUT)

 https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4859505_201505274806597.png Autrichien, milieu défensif, 1m83

Surnoms: Clockwork, "Ossi", "Il genio del Prater"

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4859505_201505274806597.png 62 sélections, 6 buts

(Matchs amicaux: 43 sélections, 2 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 2 sélections, 1 but)

(Coupe du Monde: 5 sélections, 2 buts)

(Coupe Internationale: 12 sélections, 1 but)

 

1ère sélection : le 19 août 1945 contre la Hongrie (0-2)

Dernière sélection : le 5 janvier 1962 contre l'Egypte (0-1)

 

1942/47 Floridsdorfer AC (AUT)

1947/56 Austria Vienne (AUT) 212 matchs, 30 buts

56/61 Sampdoria Gênes (ITA) 154 matchs, 37 buts

1961/62 Austria Vienne (AUT) 21 matchs, 8 buts

 

Ernst Ocwirk est considéré comme l'un des plus grands footballeurs autrichiens de tous les temps.

 

Surnommé "Clockwork" (que l’on pourrait traduire par "réglé comme du papier à musique") par les Britanniques pour sa capacité à organiser le jeu et être le dernier rempart devant les deux défenseurs, il est sûrement le premier à définir réellement le poste du pur milieu récupérateur, lui qui a été le dernier meilleur demi-centre de l'histoire du ballon rond. Connu pour son style esthétique, sa régularité et sa technique de jeu, les fans l'aimaient également pour sa modestie et son fair-play. Les médias internationaux de l'époque nomme l'autrichien comme le "meilleur centreur dans le Monde" dans les années 50, toujours parfait dans son rôle de maître à jouer, le vrai métronome de ses équipes. Pour avoir une idée du calibre du joueur qu'il était, la revue française "France Football" l'avait élu meilleur footballeur de la planète en 1952, bien avant la création du célèbre Ballon d'Or.

 

Né à Vienne, le milieu autrichien commence sa carrière comme avant-centre. Il rejoint son premier club, le FC Stadlau locales, en 1938. Il joue ensuite pour le Floridsdorfer AC, où il a été repéré par l'international autrichien Josef Smistik, membre de la "Wunderteam" des années 30, qui a repositionné le jeune joueur, d'abord attaquant, au centre du jeu. Il fait ses débuts en équipe première à l'âge de 16 ans et finit vice-champion d'Autriche deux ans plus tard. Ses bonnes performances attirent l'œil des plus grands clubs du pays. Smistik essaye de le débaucher pour son équipe du Rapid de Vienne mais sans succès. C'est chez les rivaux de l'Austria qu'il débarque en 1947. En une décennie chez les viennois, Ocwirk devient l'un des joueurs les plus en vue pour le club, en les aidant à remporter trois titres de champion d'Autriche (1949, 1950 et 1953) et deux coupes nationales (1948 et 1949). Avec le brassard au bras, entouré des Stojaspal, Huber ou Aurednik qui régalent le public, il montre toute sa classe avec un jeu dépouillé de fioritures et une vision hors norme. Présenté à la Sampdoria par Alberto Ravano, il devient le second footballeur autrichienne à fouler les pelouses de Série A après Engelbert Konig dans les années 40. Ernst Ocwirk dispute cinq saisons avec le club de Gênes, dont il devient très vite le capitaine. Surnommé "Il Dio" par les supporters génois, il est l'une des stars du Calcio et participe activement à la quatrième place du club lors de la saison 1960-61, sa meilleure performance à l'époque. En 1961, il décide, à 35 ans, de retourner en Autriche dans son club de coeur, l'Austria de Vienne, le temps de décrocher un nouveau doublé coupe-championnat.


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Photo: ©Sin borceguíes no hay fútbol

 

Côté sélection, il est régulièrement appelé en équipe nationale d'Autriche entre 1947 et 1962. Il fait ses débuts en 1947, prend part aux Jeux Olympiques d'été de 1948 à Londres et devient aux débuts des années 50 un titulaire indiscutable en sélection. Il participe à la Coupe du Monde 1954 en Suisse où il y dispute tous les matchs de l'équipe. Il emmène les Rouge et Blanc jusqu'en demi-finales et termine à la troisième place du tournoi, inscrivant au passage deux buts dans la compétition. On retiendra le prolifique quart de finale Autriche-Suisse (7 buts à 5), considéré encore comme l’une des plus grandes rencontres de l’histoire des Coupes du Monde. Ce sera sa seule expérience à ce niveau là puisqu'il ne participe pas au Mondial organisé quatre ans plus tard en Suède en 1958. À la fin de sa carrière, il devient entraîneur mais sans plus de succès.

 

En 2001, Ocwirk est choisi pour figurer dans le onze autrichien du 20ème siècle. Il décède le 23 janvier 1980, à l'âge de de 53 ans, d'une sclérose en plaques, la même date qu'un autre grand joueur autrichien, Matthias Sindelar disparu plus de quarante ans avant lui. Son décès, associé à ceux de Tito Cucchiaroni et Guido Vincenzi, tous deux morts prématurément, met le doute quant à l’usage de produits dopants ou alors à la surmédicalisation présente alors dans le Calcio. Un tournoi en son hommage se déroule l'année suivante, réunissant les ennemis jurés de l'Austria et du Rapid de Vienne, du club hongrois de Ferencvaros et des allemands du Bayern Munich qui remporte ce tournoi haut la main.

 

PALMARÈS

 

3ème de la Coupe du Monde en 1954 (Autriche)

Champion d’Autriche en 1949, 1950, 1953 et 1962 (Austria Vienne)

Vice-champion d’Autriche en 1944 (Floridsdorfer AC), 1952 et 1954 (Austria Vienne)

Vainqueur de la Coupe d’Autriche en 1948, 1949 et 1962 (Austria Vienne)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde en 1954

Nommé dans l'équipe type du siècle d'Autriche en 2001

Élu personnalité sportive autrichienne de l'année en 1951


17/01/2015
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Hans Krankl, le bomber autrichien

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photo: ©DR

 

Hans Krankl

Johann "Hans" Krankl

Né le 14 février 1953 à Vienne (AUT)

 https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4859505_201505274806597.png Autrichien, meneur de jeu, 1m82

Surnom: "Hans"

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4859505_201505274806597.png 69 sélections, 34 buts

(Matchs amicaux: 29 sélections, 10 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 14 sélections, 10 buts)

(Coupe du Monde: 10 sélections, 5 buts)

(Qualif Euro: 16 sélections, 9 buts)

 

1ère sélection : 13 juin 1973 contre le Brésil (1-1)

Dernière sélection : 17 avril 1985 contre la Hongrie (0-3)

 

1970/71 Rapid de Vienne (AUT) 6 matchs

(Championnat d'Autriche: 4 matchs)

(Coupe d'Autriche: 2 matchs)

1971/72 Wiener AC (AUT) (Prêt) 26 matchs, 27 buts

1972/78 Rapid de Vienne (AUT) 273 matchs, 185 buts

(Championnat d'Autriche: 201 matchs, 160 buts)

(Coupe d'Autriche: 54 matchs, 20 buts)

(Coupe des Coupes: 10 matchs, 3 buts)

(Coupe de l'UEFA: 8 matchs, 2 buts)

1978/81 FC Barcelone (ESP) 53 matchs, 41 buts

(Championnat d'Espagne: 39 matchs, 31 buts)

(Coupe d'Espagne: 1 match, 1 but)

(Coupe des Coupes: 12 matchs, 9 buts)

(Coupe de l'UEFA: 1 match)

1979/80 First Vienna FC (AUT) (Prêt) 20 matchs, 16 buts

(Championnat d'Autriche: 17 matchs, 12 buts)

(Coupe des Coupes: 3 matchs, 4 buts)

1981/86 Rapid de Vienne (AUT) 170 matchs, 107 buts

(Championnat d'Autriche: 145 matchs, 107 buts)

(Coupe d'Autriche: 25 matchs, 21 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 10 matchs, 5 buts)

(Coupe des Coupes: 11 matchs, 5 buts)

(Coupe de l'UEFA: 6 matchs, 3 buts)

1986/88 Wiener SC (AUT) 60 matchs, 40 buts

1988 Kremser SC (AUT) 5 matchs, 1 but

1989 SV Austria Salzburg (AUT) 14 matchs, 10 buts

 

Source RSSSF : 514 buts

Source El Grafico : 481 buts

 

Hans Krankl est sans doute le plus grand joueur d'après-guerre qu'ait connu l'Autriche et l'un des plus grands buteurs européens durant les années seventies.

 

Il a été notamment une des stars de la Coupe du Monde en 1978. Il était le typique avant-centre qui, toujours prêt à shooter, profitait à la perfection de toute occasion qui se présentait. Sa patte gauche était prodigieuse et son shoot était imparable. Il a été plutôt un Stoïchkov avant l’heure, notamment pour les Socios du Nou Camp. Né le jour des amoureux à Vienne en 1953, un an avant la troisième place obtenue par l’Autriche de Ernst Stojaspal lors du Mondial Suisse, Johann Krankl, qui est surnommé "Hans" durant toute sa carrière, débute son parcours au Rapid de Vienne où il dispute huit saisons de haut vol après un aller-retour dans le petit club du Wiener SC. Pour sa première, il marque, beaucoup: 14 buts, saison conclue par sa première sélection en équipe d’Autriche, face au Brésil (1-1). Pour sa dernière, il remporte le Soulier d'Or européen avec 41 buts inscrits en championnat attirant l'oeil du FC Barcelone qui cherche un nouveau meneur de jeu après l'ère Cruyff.

 

Recruté en 1978, il dispute seulement deux saisons avec les Blaugrana, mais atteint tout de même une moyenne spectaculaire de buts, avec 64 pions inscrits en 88 matches, remportant le titre de meilleur buteur de la Liga lors de la saison 1978-79 avec 29 buts en 30 rencontres jouées. Apprécié pour son efficacité, Hans est aussi un modèle de courage. En mai 1979, les Catalans doivent disputer, à Bâle, la finale de la Coupe des Coupes, face au Fortuna Düsseldorf. Mais quelques jours auparavant, il est victime d'un accident de la route au cours duquel sa femme a été grièvement blessée, toutefois elle y a miraculeusement survécu. Si il reçoit le soutien des supporters, personne n’imagine Krankl être aligné pour ce match qu’il dispute pourtant. Surmontant ce drame personnel, Krankl joue et débloque la situation en prolongation, en inscrivant le troisième but décisif face aux allemands (4 buts à 3), devenant l'un des héros de la finale. Un véritable exploit pour le meneur de jeu autrichien. Il quitte ensuite l'Espagne et retourne au Rapid de Vienne où il continue à harceler les défenses pendant cinq saisons. Il atteint même la finale de la Coupe des coupes en 1985 perdant face au club anglais d'Everton (défaite 3 buts à 1).


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photo: ©Bob Thomas

 

Avec l'Autriche, il dispute deux Coupes du Monde en 1978 et 1982. L'une de ses principales réalisations s'est déroulé lors du Mondial 1978, la première pour l’Autriche depuis plus de vingt ans: il plante quatre buts, son équipe passe le premier tour sans problème en éliminant l'Espagne, et surtout il inscrit un doublé au second tour, face à la RFA, tenante du titre (3 buts à 2), le premier succès de l’Autriche face à son encombrant voisin depuis 47 ans. Un succès pour la gloire, puisque les deux équipes sont éliminées lors du deuxième tour. Évidemment, si les Allemands parlent de honte, les Autrichiens parlent d'un "miracle de Córdoba". Un miracle pour une élimination, certes, mais une victoire de prestige, surtout. Son association en attaque avec le moustachu Walter Schachner, son passeur privilégié, fera le bonheur de cette sélection. Il termine à la seconde place du Ballon d'Or cette même année derrière l'avant-centre anglais Kevin Keegan. Il totalise en tout 34 buts en 69 capes internationales. Sur le déclin, il joue ensuite dans des petits clubs autrichiens, avant de raccrocher les crampons à l'âge de 36 ans.

 

Il entame par la suite une carrière d'entraîneur. Il a ainsi travaillé auprès d'une dizaine de formations entre 1989 et 2009, dont un passage de trois ans à la tête de l'équipe nationale. Malgré la concurrence du "Mozart du football" Mathias Sindelar, il est considéré par beaucoup comme le meilleur footballeur autrichien de l’histoire. Exemple de courage et de volonté, Hans Krankl est un nom à retenir, sans aucun doute.

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1979 (FC Barcelone)

Finaliste de la Coupe des Coupes en 1985 (Rapid de Vienne)

Champion d’Autriche en 1982 et 1983 (Rapid de Vienne)

Vice-champion d’Autriche en 1973, 1977, 1978, 1984, 1985 et 1986 (Rapid de Vienne)

Vainqueur de la Coupe d’Autriche en 1976, 1983, 1984 et 1985 (Rapid de Vienne)

Finaliste de la Coupe d’Autriche en 1971, 1973 et 1986 (Rapid de Vienne)

Vainqueur de la Coupe d’Espagne en 1981 (FC Barcelone)

Champion d’Autriche de D2 en 1989 (Austria Salzburg)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Ballon d’argent en 1978

Onze d’argent en 1978

Soulier d’or européen en 1978 (41 buts)

Meilleur buteur du championnat d’Espagne en 1979 (29 buts) (FC Barcelone)

Meilleur buteur du championnat d’Autriche en 1974 (36 buts), 1977 (32 buts), 1978 (41 buts) et 1983 (23 buts) (Rapid Vienne)

Élu meilleur footballeur autrichien de l’année en 1973, 1974, 1977, 1982 et 1988

Nommé dans l'équipe type du 20ème siècle de l'équipe nationale d'Autriche en 1999

Nommé dans l'équipe type du 20ème siècle du Rapid de Vienne

 

DIVERS

 

- En janvier 1986, il atteint la deuxième place des hit-parades autrichiens sous le pseudonyme Johann K. avec une reprise d'un titre de Paul Anka, "Lonely Boy". Il poursuit sa carrière musicale et sort plusieurs albums et singles.

 

VIDÉO

 


03/01/2015
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Matthias Sindelar

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Matthias Sindelar

Matěj Šindelář

Né le 10 février 1903 à Kozlau (AUT-HON)

Décédé le 23 janvier 1939 à Vienne (AUT)

  https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4859505_201505274806597.png Autrichien, Attaquant, 1m75

Surnoms: Le Mozart du football, l'homme de papier, le Tourbillon viennois

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4859505_201505274806597.png 44 sélections, 26 buts

(Matchs amicaux: 28 sélections, 17 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 1 sélection, 1 but)

(Coupe du Monde: 3 sélections, 1 but)

(Coupe Internationale: 11 sélections, 7 buts)

 

1ère sélection : le 28 septembre 1926 contre la Tchécoslovaquie (2-1)

Dernière sélection : le 19 septembre 1937 contre la Suisse (4-3)

 

1918/24 Hertha Vienne (AUT)

1924/38 Austria Vienne (AUT)

 

Considéré comme le plus grand joueur autrichien de l'histoire, Mathias Sindelar était un des virtuoses du foot en ces temps troubles des années 1930. Il ne jouait pas au football comme tout un chacun. Il était un artiste, un esthète et un footballeur inégalable au jeu novateur et élégant. Malheureusement, il a pratiqué le football à l'heure de la percée des régimes fascistes. Il aurait même refusé l’Anschluss sportif décrété par le régime nazi qui contraignait les meilleurs joueurs à évoluer désormais sous les couleurs du Reich. La montée en puissance du nazisme et ses ravages ont atteint Sindelar, dans sa chair mais pas dans son âme ni dans son jeu. Une icône née d'un mélange de faits et de fables, comme bien souvent.

 

L'homme de papier

 

Ce gringalet avec sa tête de bambin était un avant-centre selon les conceptions d'alors, le créateur du poste de faux avant-centre reculé, très doué techniquement, fantastique dribbleur, précis face au but et doté d'un instinct de tueur. Avantagé d'une agilité qui faisait rompre les chevilles de ses vis-à-vis, sa capacité à se glisser facilement dans les défenses adverses était exceptionnelle. Né en 1903 dans une famille juive extrêmement pauvre à Kozlau, en Moravie, ce fils de maçon venu chercher du boulot dans le quartier ouvrier de Favoriten commence à jouer au football dans les rues de Vienne avec des chutes de tissus cousues en forme de ballon, en parallèle de ses études de serrurier. Repéré par son instituteur à l'âge de 15 ans, qui l'accompagne d'ailleurs par la suite à chaque instant important de sa vie, le petit Matěj devenu Matthias rejoint l'ASV Hertha et évolue pour la première fois au sein d'une équipe digne de ce nom. Une fois de plus, ses performances ne laissent personne indifférente. Impressionné par son habileté balle au pied, son coach l'intègre à l'équipe première deux ans plus tard. Dès ses premières apparitions en championnat, Sindelar trouve le chemin des filets à plusieurs reprises. Moins d'un an après ses grands débuts, il s'impose déjà comme un titulaire à part entière au sein de son club. Mais en 1924, il doit quitter le Hertha, relégué en deuxième division et en proie à de graves difficultés financières, poussant les dirigeants à vendre leurs meilleurs éléments. "Der papierene" ("l’homme de papier") souhaite rester à Vienne et rejoint donc l'équipe amateur qui a justement remporté la dernière édition du championnat. Après une période d'adaptation un peu plus longue que prévu, celui qui côtoie les cercles ouvriers et les cafés peuplés d’intellectuels finit par se tailler une place à part dans le cœur du public. En 1925, il termine second du championnat et remporte son premier titre, la Coupe d'Autriche. La saison suivante, il réussit le doublé. Mais au-delà de ses résultats brillants en club, c’est son parcours en équipe nationale qui va permettre à Sindelar d’entrer définitivement dans la légende.

 

Le Mozart du football

 

Ses débuts internationaux en 1926 sont tonitruants, après ce but face à sa région natale, la Tchécoslovaquie, il en marquera trois autres face à la Suisse (7 buts à 1) puis la Suède (3 buts à 1). La suite va être un peu plus compliquée, ainsi fin 1928 le virtuose est écarté de l’équipe par Hugo Meisl, motif: son style, disons-le, personnel, ne convenait pas à ses coéquipiers. De plus, le petit blond ne marquait plus. Sindelar manque alors quatorze rencontres consécutives mais fait son retour avec l'Autriche au bout de trois ans, en 1931, participant à la victoire historique (5 buts 0) face à une Écosse ultra-favorite, jusqu'alors invaincue sur le continent européen. Ce résultat marque le début d'une série incroyable de succès et la naissance de la légendaire "Wunderteam" ("la merveilleuse équipe"), dont on a oublié à quel point elle impressionnait à l’époque. En effet, elle écrase tout sur son passage: onze buts en deux matchs à l’Allemagne, huit buts passés à la Suisse et la Hongrie, victoires contre l’Italie, la Suède et la France. Elle se présente alors en favori pour la Coupe du Monde 1934. Mais Sindelar et ses camarades reçoivent leur première gifle politique. Mussolini truque le tournoi. Lors de la demi-finale contre l'Italie, la Wunderteam se voit refuser plusieurs buts. Impuissante, elle s'incline par la plus petite des marges, 1 but à 0, but inscrit par Giuseppe Meazza. La Squadra lui avait réservé un traitement si rugueux qu’il était encore sur le flan lors de la petite finale perdue face à l'Allemagne (défaite 3 buts à 2). Au cours des années suivantes, Sindelar poursuit sa progression, même si son club ne parvient plus à jouer les premiers rôles. À l'exception de deux nouvelles coupes d'Autriche, remportées en 1927 et 1930, et deux coupes Mitropa (en 1933 et 1936), l'Austria de Vienne ne gagne plus rien. Pire encore, l'équipe se retrouve menacée de relégation. Dans ce marasme sportif, Sindelar reste le seul à tirer son épingle du jeu. Celui qu'on surnomme rapidement le "Mozart du football" grâce à son efficacité et son talent naturel font de lui l'un des joueurs les plus appréciés de la capitale.

 


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Photo: ©Ullstein Bild

 

Le footballeur qui a résisté aux nazis

 

Puis l'Allemagne nazie envahit l'Autriche. Sindelar refuse de jouer pour l’équipe du IIIème Reich nouvellement formée et désirée par le Führer pour la Coupe du Monde 1938 en prétextant son âge et sa blessure vieille de quinze ans au genou droit! Il devient, peut-être sans le vouloir, le symbole du refus de l’annexion nazie, notamment en inscrivant un but, sous les yeux d’Hitler, contre la Mannschaft lors du match censé signifier la réconciliation des deux peuples. Le match devait se solder par un 0-0 contentant tout le monde. Pire, pour fêter sa réalisation, dans un silence de cathédrale, Sindelar va effectuer une danse de célébration devant la tribune des dignitaires nazis! Ses faits d’armes et cette humiliation irritent fortement les nouveaux maîtres du pays. Mais la grande popularité de Sindelar les empêchent d’agir. Car le maestro, en plus d’être un grand joueur, a été l’une des premières stars du football mondial: des vêtements, des montres et des ballons portent son nom, il fait de la publicité pour des produits laitiers et a même joué son propre rôle dans "Roxy und ihr wunderteam", en 1937. Face au climat de plus en plus délétère, Sindelar se retire peu à peu du football et joue de moins en moins. Il dispute son dernier match avec l'Austria le 26 décembre 1938, comme un dernier pied de nez, il marque 2 buts face au Hertha Berlin, club de la capitale du Reich. Il rachète ensuite un bistrot à son ami Léopold Drill à un juste prix, alors que celui-ci aurait pu être exproprié sans argent. Pourtant là encore, il refuse que l’on appose une affiche "Interdit aux non-aryens" sur la devanture de son café, ce qui était déjà très risqué avec la gestapo aux trousses. Il permettait aux tziganes, aussi persécutés par les nazis, de venir jouer de la musique dans son bar. Les juifs pouvaient ainsi entrer et consommer. C’était le seul café de Vienne dans ce cas-là. Malgré les interdictions, il continuait à fréquenter les anciens dirigeants juifs après qu’ils aient été déchus par le régime nazi tout en le revendiquant ouvertement, y compris face aux officiers. Comme lorsqu’il déclare à Schwarz, l’ancien président juif de l'Austria, renvoyé après l'Anschluss et remplacé par un nazi: "Le nouveau président du club nous a interdit de vous saluer. Mais je vous saluerai toujours Monsieur." Cela faisait beaucoup.

 

La fin tragique du mythe

 

Et le pire arriva. Le 29 janvier 1939, on retrouve son corps inanimé avec celui de sa conquête d'un soir Camilla. Accident, double suicide, double assassinat? Officiellement leurs décès est imputé à un suicide au monoxyde de carbone à cause d'une cheminée défectueuse mais une autre thèse semble privilégier un double assassinat mené par la Gestapo du fait de l’engagement antinazi et des origines juives de Matthias Sindelar. Des circonstances mystérieuses qui ont renforcé le mythe. C’est d’autant plus fort qu’à la même époque, de grands clubs étrangers comme Manchester UTD lui ont offert des ponts d’or qui lui auraient permis de quitter Vienne et de se mettre en sécurité vis-à-vis des nazis. Mais l’enfant chéri de la presse autrichienne, peut-être aussi par la vie dissolue qu’il menaitétait attaché à cette Vienne solidaire et cosmopolite, à la richesse des relations humaines bâtie au cours des années qu'il ne s’imaginait pas déserter. Adoré de son vivant, Sindelar est autant honoré après sa mort. Cinq jours après son décès, près de 15 000 personnes suivent le cortège dans les rues de Vienne de ce musicien des pelouses vers sa dernière demeure: symbole du football en tant qu’art sportif, génie du ballon au faible physique mais au talent mis au service des couleurs de son pays d’accueil, star restée humble même après avoir fait rêver tant de fans. Ce jour-là, l’Autriche enterrait non seulement le meilleur footballeur de son histoire, mais elle perdait également le symbole de cette "Wunderteam" qui l’avait tant fait rêver. Un symbole qui avait vu son destin sportif brisé par le fascisme italien de Mussolini et son destin personnel, peut être, brisé par le nazisme du Reich. Un astre avant le désastre. Sindelar, disparu en même temps que l'âge d'or du foot autrichien, s’ajoute à la longue liste des victimes de cette période trouble de l’Europe, qui, quelques semaines plus tard, allait déboucher sur le conflit le plus meurtrier de notre Histoire. À défaut de s'approprier son talent, les agents d'Hitler ont-il choisi de faire disparaître un emblème? C'est possible, mais leur action a échoué: à l'anniversaire de sa disparition, chaque année le 29 janvier, des anciens joueurs de football mais aussi de nombreuses personnes se recueillent sur sa tombe au cimetière central de Vienne, pour honorer la mémoire du plus grand sportif autrichien du 20ème siècle.

 

PALMARÈS

 

4ème de la Coupe du Monde en 1934 (Autriche)

Vainqueur de la Coupe Internationale en 1931-1932 (Autriche)

Vainqueur de la Coupe Mitropa en 1933 et 1936 (Austria Vienne)

Champion d’Autriche en 1924 et 1926 (Austria Vienne)

Vainqueur de la Coupe d’Autriche en 1924, 1925, 1926, 1933, 1935 et 1936 (Austria Vienne)

Finaliste de la Coupe d’Autriche en 1927 (Austria Vienne)


DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Élu sportif autrichien du 20ème siècle

Élu 2ème meilleur joueur de la Coupe du Monde en 1934

Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du monde 1934

Meilleur buteur de la Coupe Mitropa en 1933 (5 buts) (Austria Vienne)

 

SOURCES/RESSOURCES

 

- "L'homme qui n'est jamais mort" - Olivier Margot

- Matthias Sindelar, en quatre parties sur les Cahiers du football


24/12/2014
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