Maroc
Hassan Akesbi
Photo: ©DR
Hassan Akesbi
حسن أقصبي
Né le 1er mai 1935 à Tanger (MAR)
Marocain, Attaquant, 1m73
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Formidable chasseur de but, Hassan Akesbi fait partie des meilleurs buteurs de l'Hexagone. Le prolifique attaquant marocain a connu les belles heures du Nîmes Olympique à la fin des années 50.
Natif de Tanger, le jeune garçon touche ses premiers ballons sur les plages de la baie. Amoureux du ballon rond, il fait ses gammes dans un club espagnol du quartier, le Sevillana Tanger, affilié au club de deuxième division espagnole l’U.D. España, à l’heure où la ville du détroit connaissait le statut international. Sollicité par le FC Barcelone, ses parents préfère qu'il rejoindre le FUS de Rabat pour des raisons scolaires, malgré la réticence des dirigeants de la Sevillana qui avaient refusé sa demande. Chez les Fussistes, ses dons de buteur incontesté en font un redoutable avant-centre, en deux temps, trois mouvements. C’est là que le sorcier Kader Firoud le repère en 1955. Hassan traverse la Méditerranée, direction le Nîmes Olympique. Il découvre chez les Crocos les rigueurs de la vie professionnelle mais va finalement vite s'imposer. Technique et combatif, il avait son propre style et sa manière de jouer. Vainqueur de la Coupe Charles Drago en 1956, deux fois finaliste de la Coupe de France, trois places de dauphins de suite en première division, il manquait à cette équipe nîmoise une charnière défensif implacable, moins efficace que la triplette offensive emmené par lui, le Silésien de naissance Henri Skiba et du Blidéen Bernard Rahis. Le Lion de l’Atlas a eu tout de même le temps de planter à Nîmes en six saisons la bagatelle de 119 buts en 204 matches de championnat. Des statistiques impressionnantes.
Photo: ©Fonds Collignon/Archives municipales de Nîmes
En 1961, le prodige marocain signe au Stade de Reims pour 45 millions d’anciens francs, acceptant le défi et la lourde tache de faire oublier l'illustre finisseur Just Fontaine, qui n'arrive pas à se remettre de sa double fracture. Le pari est bien respecté. Installé aux côtés de Raymond Kopa et Roger Piantoni, il remporte enfin son premier titre de champion de France. Un titre obtenu lors de la dernière journée en s'imposant 5 buts à 1 face au RC Strasbourg avec un doublé de Akesbi. Fait exceptionnel, c’est au goal-average que le club champenois devient champion devant le Racing club de Paris. Avec une moyenne de 1,383 contre 1,365, Reims l’emporte. Même Nîmes aurait pu être champion sans une défaite au Stade Français 1 but à 0. Ce jour-là, c'est Henri Skiba, son ancien coéquipier nîmois qui crucifie les Crocodiles. Mathématiques. Arrive alors la funeste saison 1963-64. Le coach Albert Batteux n'est plus là, l'équipe est vieillissante et joue assez mal. Conscient d’aller droit dans le mur, Hassan quitte précipitamment le groupe à l'intersaison et part à Monaco. Sur le Rocher, il termine de nouveau vice-champion de France, derrière St Etienne. Entre Bert Carlier, Yvon Douis et Lucien Cossou, il doit néanmoins se contenter d’un rôle de remplaçant de luxe, dont il s'accorde assez bien, avec six pions en onze rencontres. De retour à Reims, désormais en D2, il connaît ses premiers pépins physiques. Il marque moins avec seulement onze réalisations. Dans l'antichambre de l'élite, le Stade termine à une décevante 10ème place malgré la présence de Raymond Kopa et Jean Wendling. Akesbi sent que son heure est venue et rentre au pays, au FUS Rabat. Il y prépare sa reconversion et glane une Coupe du trône en 1967.
Le point noir restera la sélection nationale. Il jouera avec les Lions de l'Atlas une dizaine d'années, mais ne participe à aucun tournoi majeur. Son seul fait d’arme reste ce barrage des éliminatoires de la Coupe du Monde 1962, contre l’Espagne. Ce jour-là, il avait fait trembler la Roja de Ignacio Zoco et Alfredo Di Stefano, malgré la défaite 1 but à 0. Contraint de raccrocher les crampons en 1970 après une blessure à la jambe droite qu'il l'empêche d'ailleurs de pouvoir participer au Mondial 70, il devient entraîneur et tente plusieurs expériences sans grand succès. Aujourd'hui, Hassan Akesbi est toujours considéré comme une légende dans le Gard, et reste depuis le meilleur buteur de l'histoire du Nîmes Olympique.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe Mohammed V en 1962 (Stade de Reims)
Champion de France en 1962 (Stade de Reims)
Vice-champion de France en 1958, 1959, 1960 (Nîmes Olympique), 1963 (Stade de Reims) et 1964 (AS Monaco)
Finaliste de la Coupe de France en 1958 et 1961 (Nîmes Olympique)
Vainqueur de la Coupe du Maroc en 1967 (FUS de Rabat)
Vainqueur de la Coupe Charles Drago en 1956 (Nîmes Olympique)
Finaliste du Challenge des Champions en 1958 (Nîmes Olympique) et 1962 (Stade de Reims)
Abdelmajid Dolmy
Photo: ©DR
Abdelmajid Dolmy
عبد المجيد الظلمي
Né le 20 août 1953 à Casablanca (MAR)
Décédé le 27 juillet 2017 à Casablanca (MAR)
Marocain, Milieu central, 1m69
76 sélections, 2 buts
(Matchs amicaux: 16 sélections)
Inoxydable milieu relayeur, Abdelmajid Dolmy est un monument du foot marocain qui a fait les beaux jours du Raja de Casablanca et des Lions de l'Atlas.
Excellent récupérateur qui ne jouait pas des coudes, il taclait peu, interceptait et grattait beaucoup de ballons sur tout le terrain à chaque rencontre. Et quelle conservation de balle, quel jeu épuré sans perte de ballons pratiquement et toujours en relançant vers l'avant avec des décalages judicieux. Un mélange de Tigana, Verratti et Xavi, une endurance de marathonien qui court 90 ou 120 minutes sans arrêt avec en plus des qualités techniques incroyables. Originaire du quartier populaire de Derb Sultan, le gamin a trempé dans les milieux gauchos, le rock et les chansons populaires engagées. Arrivé dans le monde du foot presque par hasard, il aura été fidèle à la ville de Casablanca durant toute sa carrière, essentiellement au Raja (1970-1991), excepté un intermède de trois ans au CLAS Casablanca entre 1987 et 1990. Vainqueur de trois coupes du Trône, ce joueur par excellence avait refusé de s'exiler en Europe et avait dit non au Bayern Munich et à l'Inter Milan. Très discret, reconnu pour son humilité, ce champion restera comme le maître à jouer de la sélection du Maroc qui a remporté la Coupe d'Afrique des Nations en 1976 et atteint les huitièmes de finale de la Coupe du Monde en 1986, éliminé de justesse par l'Allemagne (défaite 1 but à 0). Une première pour une nation africaine! Véritable taulier aux côtés des deux globe-trotters de la D1 française Merry Krimau et Mustapha El-Haddaoui, il avait lors de la rencontre contre l’Angleterre (0-0) obtenu la note de 9/10 attribuée par le quotidien français "L’Équipe". En vingt ans de carrière, celui qu’on surnommait le "maestro" a été un joueur exemplaire et n'a jamais reçu le moindre carton rouge. En 1992, il obtient même le "prix du fair-play" décerné par l’UNESCO qui récompense alors un "joueur dont la moralité et la courtoisie exemplaires le font unanimement considérer par ses partenaires ou adversaires comme un ambassadeur du football." Un an tout juste après avoir raccroché définitivement les crampons. Il disparaît le 27 juillet 2017 à l'âge de 64 ans, suite à un malaise cardiaque. On évoque encore aujourd'hui Abdelmajid Dolmy à n'importe quel terrasse de café au Pays du Couchant Lointain. Un caractère et une époque qui laissera une image impérissable dans la conscience des Marocains.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe d'Afrique des Nations en 1976 (Maroc)
4ème de la Coupe d'Afrique des Nations en 1986 et 1988 (Maroc)
Vice-champion du Maroc en 1974 et 1986 (Raja Casablanca)
Vainqueur de la Coupe du Maroc en 1974, 1977 et 1982 (Raja Casablanca)
Finaliste de la Coupe du Maroc en 1983 (Raja Casablanca)
DIVERS
- Dolmy était connu pour son amour pour le cinéma. Cette passion lui a valu une sa place à la CAN 1980. Dans sa biographie “El Maestro”, Dolmy avoue avoir été écarté de la participation à la Coupe d’Afrique des Nations au Nigeria, après avoir déserté le rassemblement pour aller voir le film "Midnight express", dans une salle du septième art à Rabat.
Mustapha Merry
Photo: ©DR
Mustapha Merry
Né le 21 avril 1958 à Casablanca (MAR)
Marocain, Attaquant, 1m80
Surnom: "Mouss"
7 sélections, 5 buts
(Qualif coupe du Monde: 4 sélections, 4 buts)
(Qualif Coupe d'Afrique des Nations: 1 sélection, 1 but)
(Coupe du Monde: 2 sélections)
1ère sélection : le 30 juin 1984 contre le Sierra Leone (1-0)
Dernière sélection : le 6 juin 1986 contre l'Angleterre (0-0)
olympique: 5 sélections, 1 but
Joueur élégant avec son catogan, Mustapha Merry était un bon attaquant de D2.
Jaouad Zaïri
Photo: ©DR
Jaouad Zaïri
جواد الزايري
Né le 17 avril 1982 à Taza (MAR)
Marocain, Ailier droit, 1m81
34 sélections, 6 buts
(Matchs amicaux: 15 sélections, 1 but)
(Qualif Coupe du Monde: 8 sélections, 3 buts)
(Qualif Coupe d'Afrique des Nations: 7 sélections, 1 but)
(Coupe d'Afrique des Nations: 4 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 2 septembre 2000 contre le Gabon (0-2)
Dernière sélection : le 10 octobre 2009 contre le Gabon (1-3)
Révélé à Gueugnon, le natif de Taza, dans le nord-est du Maroc, est repéré très jeune par Jean Fernandez et le FC Sochaux lors de l’été 2001, date de retour du club doubiste parmi l'élite. Dès lors, la Ligue 1 découvre un fantastique manieur de ballon, capable sur un dribble d’éliminer n’importe quel adversaire dans son couloir. Pourtant, les premières critiques commencent à jaillir dans les travées du Stade Bonnal. Trop individualiste, il ne pèse pas assez sur le jeu de son équipe et privilégie le spectacle à l’efficacité. Il devient dès lors, un joker mais qui peine à briller. Inconstant et imprévisible, il dispute 87 matchs et inscrit 5 buts en quatre saisons. Parti sur la pointe des pieds de Sochaux, il commence sa longue descente aux enfers. Il atterrit en Arabie saoudite, à Al-Ittihad, essaye de rebondir à Boavista au Portugal, tente un retour éclair du côté du FC Nantes avant de signer à l’Olympiakos, avec lequel il remporte le championnat de Grèce en 2011 et joue la Ligue des Champions. Puis viennent la Chypre, le Sultanat d'Oman et le MDA Chasselay en CFA, où il enchaîne les dribbles avec Ludovic Giuly et Sidney Govou, deux anciens internationaux français. Il raccroche les crampons en 2017 à Zakyntos en Grèce à l'âge de 35 ans avec un sentiment de gâchis. Seule satisfaction, l'équipe nationale du Maroc. Avec 34 sélections au compteur, il est finaliste malheureux de la CAN 2004 perdue contre la Tunisie. Très apprécié, il reste dans le cœur de tous les Marocains comme celui par qui la magie arrivait. Dommage, on lui prêtait une carrière vraiment brillante.
PALMARÈS
Finaliste de la Coupe d'Afrique des Nations en 2004 (Maroc)
Champion de Grèce en 2011 (Olympiakos)
Vice-champion de Grèce en 2010 (Olympiakos)
Vainqueur de la Coupe de la Ligue en 2004 (finale non-jouée) (FC Sochaux)
Finaliste de la Coupe de la Ligue en 2003 (finale non-jouée) (FC Sochaux)
Abderrahim Ouakili
Photo: Michael Steele/EMPICS
Abderrahim Ouakili
عبد الرحيم الوكيلي
Né le 12 décembre 1970 à Rabat (MAR)
Marocain, Milieu offensif, 1m81
11 sélections, 2 buts
(Matchs amicaux: 3 sélections, 2 buts)
(Coupe d'Afrique des Nations: 4 sélections)
(Tournoi Hassan II: 4 sélections)
1ère sélection : le 11 décembre 1996 contre la Croatie (2-2)
Dernière sélection : le 4 juin 1998 contre le Chili (1-1)