Argentine
Carlos Roa
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Carlos Roa
Carlos Ángel Roa
Né le 15 août 1969 à Santa Fé (ARG)
Argentin, Gardien de but, 1m91
Surnom: Lechuga
16 sélections
(Matchs amicaux: 2 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 7 sélections)
(Coupe du Monde: 5 sélections)
(Copa America: 2 sélections)
1ère sélection : le 30 avril 1997 contre l'Équateur (2-1)
Dernière sélection : le 31 mars 1999 contre les Pays-Bas (1-1)
Olympique: 4 sélections
Talentueux portier argentin des années 90, Carlos Roa a préféré laisser tomber sa carrière pour se consacrer à la religion et au Tout-Puissant.
Il était pourtant à cette époque-là en haut de l'affiche. Originaire de la ville de Santa Fe au nord de Buenos Aires, il arrive sur le Vieux continent à Majorque en 1997 en provenance de Lanus. Vainqueur de la Supercoupe d'Espagne en 1998, finaliste de la Coupe des coupes et meilleur gardien de la Liga en 1999, l'Argentin délivre de belles prestations lors de la Coupe du Monde 1998 en France, avec notamment deux pénaltys arrêtés face à la sélection anglaise en huitièmes de finale lors de la séance fatidique de tirs au but. Courtisé par Manchester UTD qui cherche un remplaçant au danois Peter Schmeichel, il préfère ranger les gants à la surprise générale. À tout juste 30 ans, le dernier rempart veut dédier sa vie à la religion, plus précisément à l'Eglise adventiste du septième jour, un mouvement chrétien apparu au 20ème siècle aux Etats-Unis qui croit à un retour de Jésus-Christ. Cette appartenance lui interdit de travailler le samedi, principal jour des rencontres de football. Il explique son choix sur le site de la FIFA: "Dieu vaut plus que tout l’or du monde. Presque tous mes coéquipiers de Majorque me disaient que j’étais fou, mais ça m’était égal. J’avais le soutien de Dieu et celui de mon épouse, c’est tout ce que je voulais." Pur végétarien, son surnom "Lechuga" ("Laitue") lui vient de ses pratiques religieuses. Mais neuf mois après sa retraite anticipée, l'Argentin fait marche arrière. Trop amoureux du ballon rond, il revient plonger sur les pelouses. Il retrouve la formation des Baléares, mais à une seule condition: ne pas jouer le samedi. Avec le numéro "1.3" dans le dos, parce que "le numéro un, c'est Dieu, et que le Christ est ressuscité le troisième jour.", il accepte d'être le remplaçant attitré de Léo Franco. Bien loin de son niveau, un nouveau coup dur lui arrive deux ans après sa reprise. Un cancer des testicules qui l'éloigne des terrains durant plus de dix mois. Pas de chance. Déjà avec son club formateur du Racing Club en 1990, il avait été victime d'une attaque de Paludisme lors d'une tournée en Afrique. Il aurait soi-disant refusé de se faire vacciner. "Dieu m'a toujours accompagner " assure-t-il. Carlos passera ensuite par la D2 espagnole avant de terminer son parcours complètement farfelu en Argentine. Amen.
PALMARÈS
Finaliste de la Coupe des Coupes en 1999 (Majorque)
Vainqueur de la Supercopa Sudamericana en 1988 (Racing Club)
Finaliste de la Recopa Sudamericana en 1989 (Racing Club)
Vainqueur de la Copa CONMEBOL en 1996 (Lanus)
Finaliste de la Coupe d'Espagne en 1998 (Majorque)
Vainqueur de la Supercoupe d'Espagne en 1998 (Majorque)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Vainqueur du Trophée Zamora en 1999
Nommé dans l'équipe de l'année de l'association ESM en 1999
Walter Erviti
Photo: ©Getty images
Walter Erviti
Walter Daniel Erviti Roldán
Né le 12 juin 1980 à Mar del Plata (ARG)
Argentin, Milieu central, 1m69
Surnom: El Duende
1 sélection
(Match amical: 1 sélection)
1ère et dernière sélection : le 26 janvier 2010 contre le Costa Rica (3-2)
Miguel Ángel Santoro
Photo: ©DR
Miguel Ángel Santoro
Miguel Ángel Santoro Marcote
Né le 27 février 1942 à Sarandi (ARG)
Argentin, Gardien de but, 1m83
Surnom: Pepé
14 sélections
(Matchs amicaux: 6 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 1 sélection)
(Copa Carlos Dittborn: 1 sélection)
(Coupe de L'indépendance: 6 sélections)
1ère sélection : le 25 novembre 1964 contre le Paraguay (0-3)
Dernière sélection : le 22 avril 1974 contre la Roumanie (2-1)
non-officiel: 1 sélection
Jorge Carrascosa, l'argentin qui a refusé d'être le "Gran Capitan"
Photo: ©Masahide Tomikoshi/Tomikoshi Photography
Jorge Carrascosa
Jorge Omar Carrascosa
Né le 15 août 1948 à Valentín Alsina (ARG)
Argentin, Défenseur gauche, 1m68
Surnom: "El Lobo"
30 sélections, 1 but
(Matchs amicaux: 21 sélections, 1 but)
(Coupe du Monde: 2 sélections)
(Copa Newton: 1 sélection)
(Copa Del Atlantico: 4 sélections)
(Copa Carlos Dittborn: 2 sélections)
1ère sélection : le 22 octobre 1970 contre le Paraguay (1-1)
Dernière sélection : le 31 août 1977 contre le Paraguay (0-2)
Excellent latéral gauche de Rosario Central et Huracan dans les années 70, Jorge Carrascoca obtient sa première sélection avec l’Albiceleste en 1970, participe à la Coupe du Monde en 1974 et devient capitaine l'année d'après. Rien de transcendant. Sauf qu'un jour, le protégé de Menotti décide de tout arrêter avec sa patrie brusquement, quelques mois avant le Mondial à domicile, à la fois par refus d'être soumis à la dictature militaire et par dégoût des perversions du foot... Par ce geste, il s’aligne avec ce qu’il est au plus profond de lui et avec ce qu’il croit être juste. Un acte héroïque qui le fera entrer plus tard dans la légende et dans le cœur des Argentins.
Formé chez les Taladros, sur les collines de Zamora, ce joueur de couloir originaire de la banlieue de Buenos Aires qu'on surnomme "El Lobo" ("le loup" en espagnol) devient champion d'Argentine sous les couleurs du Rosario Central en 1971 puis avec les Blanc et Rouge d'Huracan en 1975, aux côtés d'une génération exceptionnelle composé de René Houseman, Omar Larrosa et Miguel Brindisi le tout dirigé par un certain César Luis Menotti, qui prend les rênes de l'équipe nationale après l'échec de la Coupe du Monde 1974 en RFA. Si le 24 mars 1976, l'Argentine s'offre une belle victoire en match amical face à la Pologne à Chorzów, avec le brassard au bras pour Jorge, au même moment, à des milliers kilomètres, la junte militaire renverse le gouvernement d'Isabel Perón et instaure un régime autoritaire qui perdurera jusqu'en 1983. Le nouveau dictateur Jorge Rafael Videla cherche à punir tous les opposants et notamment les guérilleros marxistes. Des milliers d'enlèvements, des tortures et exécutions dans les centres de détention ...
Photo: ©DR
C'en ai trop pour le défenseur argentin. Déjà dégouté par l'argent, la corruption, le dopage et les implications politiques dans le monde du ballon rond, le coup d'état est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Après avoir mûrement réfléchit, il ne veut plus mettre les pieds en sélection, officiellement pour raisons personnelles. En 1977, le joueur à la moustache impeccable met donc prématurément fin à sa carrière avec l'Argentine. Un choix qui n'est pas du goût du coach "El Flaco" qui s'efforce jusqu'au dernier moment de le faire revenir sur sa décision. La veille de la publication des 22 joueurs retenus pour participer à l'évènement majeur, César prend son téléphone pour lui proposer une énième fois de faire partie de l'aventure. Sans succès, Carrascosa persiste et signe: "Physiquement et techniquement j'étais très bien, mais psychologiquement, tu dois aussi être en forme et ce qui se passait me rendait malade. Je ne pouvais pas jouer et m'amuser", explique-t-il.
Un geste considéré par certains comme "communiste" et "antipatriotique". Au yeux de beaucoup de monde, c'est un traître. L'ancien internationale calme les ardeurs de certains. "il y a des choses beaucoup plus importantes qu’un match de football. Le foot, ce n’est pas la famille, ni la patrie, ni la vie, juste un sport dans lequel vous devez gagner ou perdre avec dignité." C'est donc le légendaire Daniel Passarella qui soulèvera le trophée du Mondial 1978, remis des mains du général Videla, au Monumental. Il a donc renoncé à être le "Grand Capitaine", le premier argentin à brandir la coupe tant attendu. Un an après, à tout juste 31 ans, Jorge Carrascosa raccroche les crampons à Huracan. Une fin précoce en accord avec la vie d’un homme qui n’a jamais couru après la célébrité. D'ailleurs, si il ne regrette rien de son geste, il restera toujours très discret sur cette décision forte prise en 1977, ne révélant que des décennies plus tard les raisons de son sacrifice.
PALMARÈS
Vainqueur de la Copa Newton en 1975 (Argentine)
Vainqueur de la Copa Carlos Dittborn en 1974 (Argentine)
Finaliste de la Copa del Atlántico en 1976 (Argentine)
Champion d'Argentine en 1971 (Nac.) (Rosario Central) et 1973 (Met.) (Huracan)
Vice-champion d'Argentine en 1970 (Nac.) (Rosario Central), 1975 (Nac.) et 1976 (Nac.) (Huracan)
Oreste Corbatta
Photo: ©DR
Oreste Corbatta
Orestes Osmar Corbatta Fernández
Né le 11 mars 1936 à Daireaux (ARG)
Décédé le 5 décembre 1991 à La Plata (ARG)
Argentin, Ailier droit, 1m65
Surnoms: El Loco, El Arlequin
43 sélections, 18 buts
(Matchs amicaux: 13 sélections, 4 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 6 sélections, 6 buts)
(Coupe du Monde: 3 sélections, 3 buts)
(Copa America: 11 sélections, 5 buts)
(Copa Roca: 2 sélections)
(Copa Lipton: 2 sélections)
(Copa Newton: 2 sélections)
(Copa Del Atlantico: 1 sélection)
(Championnat Panaméricain: 3 sélections)
1ère sélection : le 28 février 1956 contre le Pérou (0-0)
Dernière sélection : le 28 mars 1962 contre le Mexique (1-0)
Génial ailier droit de l'Albiceleste à la fin des années 50, Oreste Corbatta est une légende du Racing Club. Dribbleur de génie, provocateur, imprévisible, mais aussi attiré par ses démons...
Formé sur les "potreros" des bidonvilles argentins, Orestes Omar Corbatta débarque au Racing Club en 1955, à l'âge de 19 ans. Le football était une porte de sortie à la pauvreté pour le gamin de la rue né dans la province de Buenos Aires. Vainqueur de quatre titres de champion, il devient l'un des meilleurs joueurs de couloirs de l'histoire du foot argentin. Véritable crack du ballon rond, le prodige avait surtout le sens du spectacle. Capable de sortir des limites du terrain pour se cacher derrière un policier posté devant la tribune et mieux surprendre son défenseur en revenant sur la pelouse, la pierre angulaire de la Academia plante au total 79 buts en 195 rencontres. Grâce à son génie technique et créatif, ce spécialiste des penaltys envoûte rapidement le cœur des hinchas et devient l’idole absolue des fans du Racing. Avec la sélection, il remporte deux Copas America, en 1957 et 1959, la première fois avec l'équipe célèbre des "Carasucias", évaluée par certains experts comme la plus belle Albiceleste de tous les temps, composé d'un quintet offensif fantastique (Corbatta sur l'aile droite, Cruz à gauche et le trio Sivori-Maschio-Angelillo en pointe). 25 buts inscrits en six rencontres et plusieurs déculottées mémorables administrées, dont un cinglant 3 buts 0 aux futurs champions du Monde brésiliens. Lors d'un match de qualif pour la Coupe du Monde 1958 face au Chili, une réalisation de celui qu'on surnomme "Arlequin" résume à lui seul son jeu. Sur un contre, il élimine deux défenseurs de la Roja, mais préfère les laisser revenir pour mieux les effacer à nouveau avant d'aller marquer dans le petit filet opposé. Du Corbatta tout craché. Un footballeur analphabète qui n'a jamais appris à lire mais qui traînait toujours avec un journal à la main. Un diable sur le terrain qui avait aussi un penchant certain pour la bouteille. Avant un match contre Chacarita, il arrive dans le vestiaire complètement ivre. L'entraîneur de l'équipe de Avellaneda le balance directement sous la douche pour le dégriser un peu et le titularise sur le terrain. Résultat: Corbatta, qui arrivait à peine à mettre ses crampons avant le coup d'envoi, plante trois buts en trente minutes! "Des fois, j’ai envie de le frapper avec une barre de fer sur la tête mais quand il rentre sur le terrain, il est unique, il est différent des autres." déclare son coach dépité en fin de match. Après avoir raccroché les crampons, l'ailier passé également par Boca Juniors termine alcoolique et ruiné, comme son contemporain Garrincha, errant dans la rue, avant que le Racing et quelques anciens joueurs ne décide de venir en aide au père de trois enfants, nés d’unions successives qui se terminent toutes mal. Mais l'inévitable arrive un jour de 1991, lorsqu'il disparaît des suites d'un cancer du larynx à l'âge de 55 ans. Preuve toujours de sa notoriété considérable, une petite rue bordant le Cilindro du Racing où il a humilié une tonne de défenseurs, porte aujourd'hui son nom, le Pasaje Corbatta.
PALMARÈS
Vainqueur de la Copa America en 1957 et 1959 (Argentine)
Finaliste du Championnat Panaméricain en 1956 (Argentine)
Finaliste de la Copa Libertadores en 1963 (finale non-jouée) (Boca Juniors)
Champion d'Argentine en 1958, 1961 (Racing Club), 1964 et 1965 (Boca Juniors)
Vice-champion d'Argentine en 1955 et 1959 (Racing Club)
Vice-champion de Colombie en 1966 (Independiente Medellin)