Football-the-story

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Enrique Hormazabal

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Photo: ©DR

 

Enrique Hormazábal

 

Enrique Daniel Hormazábal Silva

Né le 6 janvier 1931 à Santiago (CHL)

Décédé le 18 avril 1999 à Santiago (CHL)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_5342741_201512111015853.png Chilien, Ailier droit, 1m72

Surnom: "Cua cuá"

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_5342741_201512111015853.png 42 sélections, 17 buts

(Matchs amicaux: 7 sélections, 2 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 6 sélections

(Copa America: 12 sélections, 10 buts)

(Championnat panaméricain: 9 sélections, 3 buts)

(Copa Bernardo O'Higgins: 3 sélections, 1 but)

(Copa Carlo Dittborn: 2 sélections)

(Copa del Pacífico: 4 sélections, 1 but)

(Copa Juan Pinto Durán: 1 sélection)

 

1ère sélection : le 26 février 1950 contre la Bolivie (0-2)

Dernière sélection : le 24 juillet 1963 contre l'Uruguay (0-0)

 

1948/55 Santiago Morning (CHL)
1956/63 Colo-Colo (CHL) 178 matchs, 85 buts

 

Hors d'Amérique du Sud, les mêmes noms reviennent invariablement au moment de citer les plus illustres légendes du football chilien: dans l'ordre chronologique, Leonel Sanchez, Elias Figueroa, Carlos Caszely, Ivan Zamorano, Marcelo Salas, Alexis Sanchez... Mais dans ce cercle fermé manque un autre nom incontournable: Enrique Hormazabal.

 

Maître à jouer du Chili et de Colo-Colo durant les années 50 et le début des années 60, "Cua Cua", un dérivé de son surnom étant petit de "40 centimes", était un fabuleux milieu offensif polyvalent – le plus souvent ailier droit mais pouvant également évoluer comme meneur de jeu ou milieu droit. Nombre de ses contemporains en font même le meilleur joueur chilien de tous les temps! Il faut dire que le bonhomme disposait de sérieux arguments, à commencer par une palette ultra complète: excellente vision du jeu, superbe technique, grinta, roublardise, leadership, efficacité offensive, redoutable tireur de coup franc, sans oublier un jeu long d'une précision remarquable, avec ses fameuses "passes de 40 mètres" réputées sur tout le continent. Considéré comme l'un des plus grands joueurs de l'histoire de Colo-Colo, Enrique décroche trois titres de champion et une Coupe du Chili sous le maillot du club albo.

 

Mais c'est certainement avec la Roja que celui-ci signe ses plus beaux faits d'armes. Après avoir effectué ses débuts en sélection face à la Bolivie en 1950 avec un but à la clé, il participe au premier championnat Panaméricains, battu en finale par le Brésil, avant de ne pas réussir à se qualifier avec la sélection chilienne pour la Coupe du Monde 1954. C'est lors des Copa America 1955 et 1956 qu'il devient une vedette: deux compétitions qu'il éclabousse de son talent, élu meilleur joueur du tournoi lors de la première, puis meilleur buteur lors de la suivante avec quatre pions plantés. Une consécration individuelle mais aussi une vraie frustration collective pour les Chiliens qui échouent à deux reprises à la seconde place, à un cheveu du sacre. Si la Copa 1956 est marquée par quelques performances mémorables, notamment un historique premier succès face au Brésil (4 buts à 1, avec un doublé d'Hormazabal), la plus grosse déception vient de l'édition 1955, disputée à la maison. Porté par son attaque de feu, avec lui, mais également George Robledo, Jaime Ramirez Banda et autres Manuel Muñoz, le Chili balaie tout sur son passage! Sept buts passés à l’Équateur, cinq au Pérou et au Paraguay... À l'époque, la Copa America se déroule sous la forme d'un mini-championnat où toutes les équipes s'affrontent une fois chacune. Et hasard du calendrier, la dernière journée s'apparente à une finale entre les deux leaders, à égalité de points: le Chili et l'Argentine. Mais grâce au goal-average, la Roja n'a besoin que d'un nul pour décrocher enfin ce premier titre attendu par tout un peuple. Pourtant, ce 30 mars 1955, la fête tant espérée va virer au drame. Un mouvement de foule à l'entrée de l'Estadio Nacional provoque la mort de sept personnes et plusieurs centaines de blessés, étouffés ou écrasés contre les grilles. Sur le terrain, les joueurs chiliens, qui n'ont pas été informés de la tragédie, déjouent et malgré une domination stérile, se heurtent à une défense argentine intraitable. La punition, inéluctable, intervient à l'heure de jeu lorsque le goleador d'Independiente Rodolfo Micheli inscrit le seul but du match, enterrant les rêves de millions de Chiliens.

 

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Photo: ©Don Balón

 

L’auteur du 1000ème but de l’histoire de la Copa America ne le sait pas encore mais ces deux places consécutives de vice-champion d'Amérique du Sud seront ses derniers moments de gloire en sélection. Car curieusement, celui qui était l'un des chefs de file de cette génération chilienne dorée n'est pas retenu pour ce qui constitue l'apogée de cette dernière, le Mondial 1962. Selon la presse de l'époque, il paye son incompatibilité de caractère avec le sélectionneur Fernando Riera, qui lui reprochait son indiscipline ainsi qu'une certaine tendance à l'embonpoint, causée par son goût pour la bière et la bonne chère. À Santiago, Valparaiso ou Concepcion, la question a longtemps alimenté les discussions de comptoir: avec ses deux stars Leonel Sanchez, autre icône du pays, et Enrique Hormazabal, la Roja aurait-elle pu terrasser l'ogre brésilien en demie et faire mieux que son historique troisième place? Difficile à dire... Mais pour certains, la cause est entendue, à l'image du milieu offensif de l'équipe, Jorge Toro: "Avec Hormazabal au Mondial, le Chili aurait été champion du monde."

 

En 1965, celui qui a été durant un temps le meilleur buteur chilien de l'histoire de la Copa America avec 10 buts (dépassé en 2019 par Eduardo Vargas) prend sa retraite et entame une courte carrière d’entraîneur. D'abord à Colo-Colo puis quatre ans après au Santiago Morning, champion de Segunda qui retrouve alors l’élite après cinq années d’absence. La légende du football andin disparaît le 18 avril 1999 à l'âge de 68 ans, sans laisser aucune trace d'archives de vidéo. Seule les paroles des anciens font perdurer le génie d'un des meilleurs joueurs de l'histoire du Chili.

 

PALMARÈS

 

Finaliste de la Copa America en 1955 et 1956 (Chili)

4ème de la Copa America en 1953 (Chili)

Finaliste du Championnat Panaméricain en 1952 (Chili)

Finaliste de la Copa Bernardo O'Higgins en 1955 (Chili)

Finaliste de la Copa Carlos Dittborn en 1961 (Chili)

Finaliste de la Copa del Pacifico en 1953 (Chili)

Finaliste de la Copa Juan Pinto Durán en 1963 (Chili)

Champion du Chili en 1956, 1960 et 1963 (Colo-Colo)

Vice-champion du Chili en 1958 et 1959 (Colo-Colo)

Vainqueur de la Coupe du Chili en 1958 (Colo-Colo)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

Élu footballeur de l'année au Chili en 1958

Élu meilleur joueur de la Copa America en 1955

Meilleur buteur de la Copa America en 1956 (4 buts)



22/03/2022
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