Dirceu
Photo: ©DR
Dirceu
José Guimarães Dirceu
Né le 15 juin 1952 à Curitiba (BRE)
Décédé le 15 septembre 1995 à Rio de Janeiro (BRE)
Brésilien, Milieu offensif, 1m72
27 sélections, 4 buts
(Matchs amicaux: 13 sélections, 1 but)
(Qualif Coupe du Monde: 2 sélections)
(Coupe du Monde: 12 sélections, 3 buts)
1ère sélection : le 13 juin 1973 contre l'Autriche (1-1)
Dernière sélection : le 7 mai 1986 contre le Chili (1-1)
non-officiel: 11 sélections, 1 but
olympique: 3 sélections, 2 buts
1970/72 Coritiba (BRE) 26 matchs, 1 but
1973/75 Botafogo (BRE) 52 matchs, 9 buts
1976 Fluminense (BRE) 22 matchs, 2 buts
1977/78 Vasco de Gama (BRE) 25 matchs, 2 buts
1978/79 América (MEX) 45 matchs, 2 buts
1979/82 Atlético Madrid (ESP) 84 matchs, 18 buts
1982/83 Hellas Verone (ITA) 31 matchs, 2 buts
(Championnat d'Italie: 29 matchs, 2 buts)
(Coupe d'Italie: 2 matchs)
1983/84 SSC Naples (ITA) 30 matchs, 5 buts
1984/85 Ascoli (ITA) 27 matchs, 5 buts
1985/86 Côme (ITA) 25 matchs, 2 buts
1986/87 Avellino (ITA) 23 matchs, 6 buts
1987/88 Vasco de Gama (BRE)
1988 Miami Sharks (USA) 17 matchs, 5 buts
1989/91 Ebolitana (ITA) 30 matchs, 9 buts
1992 Benevento (ITA) 11 matchs, 4 buts
1995 Atlético Yucatán (MEX)
Meneur de jeu du Vasco de Gama, Dirceu s'imposera comme le leader technique et le principal atout offensif du Brésil 78.
Mais pourquoi lui? À la veille du Mondial argentin, trois joueurs font figure de patron potentiel de la Seleçao: Rivelino, la légende du Brésil 70, alors à Fluminense, Zico, le jeune n°10 de Flamengo annoncé comme la future star du foot brésilien, et Falcão, irrésistible avec l'Internacional, double champion du Brésil 1975 et 1976. Pourtant, le premier, sur la pente descendante et de retour de blessure, verra l'essentiel des matchs du banc; le second, peu à son aise dans le système restrictif de Claudio Coutinho, sera plutôt discret; quant au troisième, un désaccord avec le sélectionneur le privera inexplicablement de coupe du Monde (bien qu'il soit peut-être alors le meilleur joueur brésilien). À leur place, ça sera donc bien Dirceu.
Doublure de Rivelino en début de tournoi, celui-ci profite des difficultés du champion du Monde 1970 et d’un nul inaugural décevant contre la Suède pour intégrer le onze titulaire face à l’Espagne et ne plus jamais en sortir. Auteur d'un doublé face au Pérou au second tour, puis de nouveau buteur contre l'Italie lors du match pour la 3ème place, Dirceu est élu troisième meilleur joueur d'un Mondial terriblement frustrant pour la Canarinha, devancée sur le fil - et non sans polémiques - par l’hôte argentin et pourtant seule équipe invaincue de la compétition.
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Milieu offensif gaucher (capable de jouer également ailier gauche), il possédait toute la panoplie classique du meneur de jeu sud-américain: très bonne vision du jeu, superbe technique, excellent passeur et tireur de coups de pied arrêtés… À ses qualités d'intelligence, le feu follet était également réputé pour des qualités moins habituelles à ce poste, avec son gros volume de jeu, sa grinta et ses courses incessantes sur le terrain. Au total, Dirceu a disputé trois coupes du Monde (remplaçant en 1974 et 1982) et a connu un beau parcours en club, malgré un palmarès plutôt maigre.
Double champion du Parana avec son club formateur de Coritiba, il effectue ensuite trois saisons à Botafogo, avant d'intégrer la fameuse "Maquina tricolor" de Fluminense, avec laquelle il remporte le championnat carioca en 1976. Parti chez le rival Vasco dans la foulée, il décroche un second titre consécutif de champion de Rio, avant un intermède mexicain d’une saison au Club América, prélude à un long bail de huit ans en Europe, d’abord à l’Atlético Madrid puis en Italie où il passe cinq saisons dans cinq clubs différents, en commençant par l’Hellas Verone de Bagnoli nouvellement promu en 1982. Il est ensuite recruté par le Napoli mais l’arrivée de Maradona l’été suivant le contraint à bouger encore, vers Ascoli. Relégué avec les bianconeri des Marches, il rallie Côme puis Avellino avant de rentrer au Brésil, à Vasco de Gama. Si son expérience à l’étranger s’avère vierge de titres, Dirceu marque les esprits dans la Botte. Il devient ainsi l’idole des tifosi de Côme et d’Avellino, clubs plutôt modestes qui réalisent tous deux durant son passage la plus belle saison de leur histoire (8ème de Série A et demi-finale de Coupe d'Italie pour la formation lombarde, le même classement en championnat pour celle de Campanie). Le maestro brésilien est alors considéré par la presse et l'ensemble des observateurs comme l’un des meilleurs joueurs du championnat italien et semble même aussi fort à 34 ans qu’à 25, au point d’être convoqué par Telê Santana pour le Mondial 1986.
Mais à quelques jours du départ pour le Mexique, c’est la tuile! Une blessure contractée à l’entraînement, lors d'un choc avec un coéquipier, le privera d’une participation à une quatrième Coupe du monde consécutive. Dirceu en voudra longtemps à Telê Santana pour cela, estimant qu'il aurait pu être remis à temps mais également que le sélectionneur appliquait un traitement de faveur à certains internationaux "vétérans". Une allusion à peine voilée à Zico et Falcão, eux aussi blessés et/ou hors de forme avant le Mondial mais malgré tout conservés dans le groupe brésilien. Dirceu continuera néanmoins de jouer au football aux États-Unis avant de revenir en Italie, en Campanie, près de Naples et d’Avellino. En Série D, à Ebolitana, là où le Christ s’est arrêté selon le roman de Carlo Levi, aux portes de la Basilicate, cette région déshéritée du Sud, où même la Série A n’a jamais mis les pieds, le club ne parvenant pas à faire mieux qu’une cinquième place en Série B. Une dernière pige à Benevento puis au Mexique jusqu’en septembre 1995, date à laquelle il décède dans un tragique accident de voiture à Barra da Tijuca, dans la banlieue de Rio de Janeiro, percuté par des chauffards à quelques encablures de son appartement. Il avait alors 43 ans et venait de revenir au Brésil où, après de longues années à sillonner le Monde, il avait offert gracieusement ses services à Botafogo pour, espérait-il, rechausser les crampons une dernière saison dans son club de cœur...
PALMARÈS
3ème de la Coupe du Monde en 1978 (Brésil)
4ème de la Coupe du Monde en 1974 (Brésil)
Finaliste de la Coupe d'Italie en 1983 (Hellas Verone)
Vainqueur du championnat du Paraná en 1971 et 1972 (Coritiba FC)
Vainqueur du championnat de Rio de Janeiro en 1976 (Fluminense), 1977 et 1988 (Vasco de Gama)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu 3ème meilleur joueur de la Coupe du Monde en 1978
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1978
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