Rivelino, O Reizinho do Parque
Photo: ©Michel Piquemal/Icon Sport
Rivelino
Roberto Rivelino
Né le 1er janvier 1946 à São Paulo (BRE)
Brésilien, Meneur de Jeu, 1m71
Surnoms: le petit roi du parc, Riva, "Coup de pied atomique"
(Matchs amicaux: 56 sélections, 17 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 7 sélections, 2 buts)
(Coupe du Monde: 15 sélections, 6 buts
(Coupe de l'Atlantique: 4 sélections, 1 but)
(Copa Roca: 2 sélections)
(Copa Rio Branco: 2 sélections)
(Copa Oswaldo Cruz: 2 sélections)
(Coupe de l'Indépendance: 4 sélections)
1ère sélection : le 21 novembre 1965 contre la Hongrie (5-3)
Dernière sélection : le 24 juin 1978 contre l'Italie (2-1)
1965/74 Corinthians (BRE) 474 matchs, 144 buts
1975/78 Fluminense (BRE) 158 matchs, 53 buts
1978/81 Al-Hilal (ARS) 57 matchs, 23 buts
Vainqueur de la Coupe du monde 1970 aux côtés de Pelé avec la Seleçao que beaucoup considèrent comme la meilleure équipe de l'histoire, Rivelino est la plus célèbre moustache du football brésilien.
Fort d'une excellente technique, d’un très bon dribble et d'une excellente vision du jeu, c'est lui l’inventeur d’un geste technique que tout grand joueur se doit désormais de posséder dans sa panoplie de dribbles: "l’elástico". Cet extérieur-intérieur enchaîné à grande vitesse devenu le chouchou des joueurs frisson. Ce qu’on appelait banalement à l’époque un double contact est devenu maintenant la "virgule", le "flip flap" en anglais. Mais aussi le "ghoraf" en arabe, un geste que l’Algérien Salah Assad prétend avoir lui aussi inventé. Il précisait l'avoir appris auprès de Sergio Asigo, un coéquipier des Corinthians, et avoir perfectionné le geste. Footballeur avec un physique de déménageur, il avait également un très bon pied gauche précis et dévastateur qui lui permettait d'être très performant sur coups de pied arrêtés.
Photo: ©Alamy
Né à São Paulo le 1er janvier 1946, le premier club de ce fils d'immigrants italiens a été le SC Corinthians, l'un des clubs phares du championnat brésilien. Les "Alvinegro" en ont pleinement profité: 474 matches et 144 buts inscrits. Il était apprécié par ses supporters qui le surnommaient "Reizinho do Parque" (le petit roi du parc) ou "le canonnier" grâce à ses buts en force. Il n'a que 19 ans lorsqu'il est pour la première fois sélectionné en équipe du Brésil, en 1965. Mais ce n’est qu'à partir de 1968 que son nom apparaît régulièrement en équipe nationale. Malgré son statut de star, le joueur peine à gagner sa place avec la sélection auriverde. La concurrence est rude face à Tostão, Jairzinho ou même Pelé. Ce n’est qu'à l’issue des qualifications, quelques mois à peine avant la Coupe du Monde, que l’horizon s’éclaircit pour Rivelino. Le sélectionneur João Saldanha est écarté et remplacé par Mario Zagallo, qui entend modifier le système de jeu de façon à pouvoir aligner toutes ses stars côte à côte. Rivelino abandonne alors son numéro 10 pour endosser le 11 et occuper le poste d’ailier gauche. Mais la position importe peu. Lui, Pelé, Tostão, Jairzinho, Gérson et compagnie s’entendent à merveille sur le terrain. La Seleção de 1970 devient un modèle de football propre et efficace. Auteur de trois buts au Mexique, dont un coup franc énorme face à la Tchécoslovaquie lors de la première sortie des Brésiliens, il joue un rôle majeur dans la conquête du troisième titre des Auriverde. Au cours de la finale jouée contre l'Italie, il a même exécuté son devenu célèbre "flip-flap" qui a donné lieu à un petit pont sur un défenseur italien, trente ans avant que Ronaldo, Cristiano et surtout Ronaldinho ne donnent tout son lustre à ce geste. C’est la première des trois coupes du Monde disputées par Rivelino.
Promu meneur de jeu, il doit cependant se contenter de la quatrième place lors de l’édition allemande de 1974. Quatre ans après, il fait également partie du groupe qui voyage en Argentine mais passe le plus clair de son temps sur le banc des remplaçants, Zico prenant les commandes petit à petit. Il compte au final 92 capes, pour 26 buts plantés. En club, son parcours est plus chaotique au niveau du palmarès avec une longue traversée du désert de vingt-trois ans sans aucun trophée. Malheureusement, les Corinthians étaient au creux de la vague à cette époque, et après un échec de son équipe dans le championnat de São Paulo, Rivelino quitte le club en 1975 pour jouer au Fluminense, un club de Rio de Janeiro. Sous ses nouvelles couleurs grenat et vert, Rivelino remporte tout de même le championnat de Rio à deux reprises: en 1975 et 1976. Il inscrit au total 53 buts en 158 rencontres avec le maillot de "Flu". À la fin des années 70, Rivelino s'installe en Arabie Saoudite et défend les couleurs d’Al-Hilal. Il devient l’un des premiers footballeurs à s’exiler dans les pays du Golfe. Sacré champion une fois, il raccroche définitivement les crampons en 1981 à l'âge de 35 ans. Après sa retraite sportive, Rivelino est resté dans le milieu du football en devenant commentateur sportif puis entraîneur du Shimizu S-Pulse au Japon. Pelé mais aussi Diego Maradona avaient une grande admiration pour lui. L'Argentin a déclaré un jour: "Enfant, j’assistais aux matchs du Brésil. Pelé partait d’un côté et je n’y prêtais aucune attention. Tout ce qui m’importait, c’était de scruter l’autre côté, là où évoluait Rivelino. Il était tout ce que je voulais être comme joueur de football. Je trouvais ça magnifique. "
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe du Monde en 1970 (Brésil)
3ème de la Coupe du Monde en 1978 (Brésil)
4ème de la Coupe du Monde en 1974 (Brésil)
Vainqueur de la Copa Roca en 1971 et 1976 (Brésil)
Vainqueur de la Coupe de l’Indépendance en 1972 (Brésil)
Vainqueur de la Coupe de l’Atlantique en 1976 (Brésil)
Vainqueur de la Copa Rio Branco en 1976 (Brésil)
Vainqueur de la Copa Oswaldo Cruz en 1976 (Brésil)
Vainqueur de la Copa Pelé (Coupe du Monde des Vétérans) en 1989 (Brésil)
Vainqueur du Championnat de Rio en 1975 et 1976 (Fluminense)
Vainqueur du Tournoi de Rio-São Paulo en 1966 (Corinthians)
Vainqueur de la Coupe Guanabara en 1975 (Fluminense)
Champion d’Arabie Saoudite en 1979 (Al-Hilal)
Vice-champion d’Arabie Saoudite en 1980 et 1981 (Al-Hilal)
Vainqueur de la Coupe du roi d’Arabie Saoudite en 1980 (Al-Hilal)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu 2ème footballeur sud-américain de l’année en 1977
Élu 3ème footballeur sud-américain de l'année en 1973 et 1976
Bola de Prata en 1971
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1970
Nommé au FIFA 100
Nommé dans l'équipe type Sud-Américaine du 20ème siècle
Élu parmi les "légendes" du foot par Golden Foot en 2005
Intronisé au Hall of Fame du football brésilien
VIDÉO
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