François Omam-Biyik
photo: ©DR
François Omam-Biyik
Né le 21 mai 1966 à Sackbayene (CAM)
(Matchs amicaux: 9 sélections, 3 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 14 sélections, 6 buts)
(Coupe du Monde: 11 sélections, 2 buts)
(Qualif Coupe d'Afrique des Nations: 11 sélections, 6 buts)
(Coupe d'Afrique des Nations: 10 sélections, 3 buts)
(Jeux Africains: 5 sélections)
(Qualif Jeux Olympiques: 3 sélections, 1 but)
(Coupe Afro-Asiatique: 2 sélections, 1 but)
(Coupe de l'UDEAC: 4 sélections, 2 buts)
(Jeux Africains centrales: 4 sélections, 2 buts)
1ère sélection : le 3 février 1985 contre l'Egypte (1-0)
Dernière sélection : le 23 juin 1998 contre l'Autriche (1-1)
1984/86 Pouma FC (CAM)
1986/87 Canon Yaoundé (CAM)
1987/90 Laval (FRA) 86 matchs, 28 buts
(Championnat de France: 49 matchs, 15 buts)
(Championnat de France de D2: 32 matchs, 12 buts)
(Coupe de France: 5 matchs, 1 but)
1990/91 Stade Rennais (FRA) 39 matchs, 14 buts
(Championnat de France: 38 matchs, 14 buts)
(Coupe de France: 1 match)
1991/92 AS Cannes (FRA) 44 matchs, 11 buts
(Championnat de France: 35 matchs, 7 buts)
(Coupe de France: 5 matchs, 2 buts)
(Coupe de l'UEFA: 4 matchs, 2 buts)
1992 Olympique de Marseille (FRA) 2 matchs
(Championnat de France: 1 match)
(Ligue des Champions: 1 match, 1 but)
1992/95 RC Lens (FRA) 60 matchs, 20 buts
(Championnat de France: 53 matchs, 18 buts)
(Coupe de France: 7 matchs, 2 buts)
1995/97 America (MEX) 95 matchs, 60 buts
(Championnat du Mexique: 75 matchs, 49 buts)
(Playoffs: 9 matchs, 4 buts)
(Coupe du Mexique: 11 matchs, 7 buts)
1997 Atlético Yucatan (MEX) 21 matchs, 10 buts
1998 Sampdoria Gênes (ITA) 6 matchs
1998/99 Telamon FC (GRE)
1999 Puebla FC (MEX) 17 matchs, 5 buts
2000 Châteauroux (FRA) 3 matchs
François Omam-Biyik, c’est la fierté camerounaise des années 80 mais surtout de l’année 90. Buteur émérite lors du match inaugural de la coupe du Monde italienne face à l'Argentine, François Omam-Biyik est une véritable idole dans son pays.
Après deux saisons pleines pour ses débuts de footballeurs au Pouma à l'âge de 18 ans, il rejoint le Canon Yaoundé à l’aube de l’exercice 1986-87. Au sein du mythique club camerounais, le jeune attaquant se révèle totalement, si bien qu’il s’impose rapidement comme l’atout principal de son équipe. Il rejoint ensuite l'Europe et débarque en France pour sa première saison à Laval et inscrit son premier but à Auxerre, dès la troisième journée. En l’espace de quelques mois seulement, l’ex-attaquant du Canon de Yaoundé est devenu le fer de lance de l’attaque lavalloise. Sa puissance et sa technique apportent beaucoup sur le front de l’attaque mayennaise.
En janvier 1988, direction le Maroc pour disputer la CAN que les Lions indomptables remporteront. Gravement blessé au genou, l’ex-attaquant mettra plusieurs mois à se rétablir et retrouver son meilleur niveau. L'international camerounais prend ensuite la direction de l’Italie, où il est désormais fin prêt pour disputer la Coupe du Monde 1990. Le 8 juin à San Siro, François Omam-Biyik s’élève dans le ciel milanais via une prodigieuse détente, et marque un célèbre but de la tête contre l’équipe nationale d’Argentine de Diego Maradona, lors du match inaugural du tournoi. L’international camerounais vient d’inscrire le premier but de la Coupe du Monde 1990. Il permet également au Cameroun de créer l’une des plus grandes surprises de l’histoire du football. "El pibe de Oro" et les siens tenteront bien de remettre le match dans le bon sens, mais les Camerounais ont décuplé leur confiance. L’Albiceleste, championne du Monde sortante, est à terre. Les Lions Indomptables l’emportent sur le score d'un but à zéro, grâce à une réalisation pleine d’opportunisme de l'attaquant camerounais. Héros d’un soir, François Omam-Biyik devient l’homme africain de l’année. Le périple camerounais ne s'arrêtera pas là. Une deuxième victoire contre la Roumanie (2 buts à 1) les propulsent en huitième de finale où ils élimineront la Colombie du fantasque gardien René Higuita (2 buts à 1). Le parcours s'arrêtera à Naples en quart de finale contre l'Angleterre de Gary Lineker et Paul Gascoigne. Alors sous le feu constant des projecteurs, les joueurs camerounais sont devenus les premiers africains de l’histoire à se hisser jusqu’en quart de finale d’une coupe du Monde. Ce magnifique parcours italien reste certainement le meilleur souvenir de footballeur de François Omam-Biyik.
photo: ©Bob Thomas
Encore tout auréolé de son improbable épopée italienne, l'attaquant rejoint alors le Stade Rennais juste après la compétition. Dans la lignée de sa belle Coupe du monde, l’ancien lavallois se montre de suite décisif avec sa nouvelle équipe. En effet, il se distingue en inscrivant un retentissant doublé face au PSG (2 buts à 1), lors de la seconde journée de championnat. Auteur d’un but magnifique de la tête, il est resté plusieurs mois consécutifs en tête du top buts de l’émission "Téléfoot". Mieux, les critiques à son encontre sont unanimes, "Omam" éblouit la D1 de son immense talent. Attaquant complet, puissant, rapide et très fort de la tête, il signe ensuite à l'AS Cannes l'espace d'une seule saison puis à l'Olympique de Marseille où l'aventure tourne court aussi. C'est alors le RC Lens qui décide d’enrôler l’attaquant camerounais, un club qu’il affectionnera tout particulièrement et dont il portera les couleurs de 1992 à 1995. Entre temps, il dispute sa seconde Coupe du Monde aux États-Unis avec les camerounais en 1994. Il y connaît cependant une moins bonne réussite que lors de sa première participation. L’équipe camerounaise y subit même sa plus lourde défaite dans l’épreuve, en s’inclinant devant la Russie de l’attaquant Oleg Salenko (6 buts à 1), auteur d’un improbable quintuplé.
François Omam-Biyik quitte alors le Nord de la France en 1995, pour rejoindre le Mexique, et devient le premier footballeur africain à jouer au pays des sombreros. Il évolue ainsi à l’América durant deux saisons et y connaît la gloire. Il raconte: "J'ai joué des derbys devant 100 000 personnes. Sur les plans humains et sportifs, j'ai passé de très bons moments au Mexique. Là-bas, on me reconnaîtra jusqu'à la fin de mes jours. " Il devient ensuite brièvement l’attaquant de la Sampdoria de Gênes en Italie, où il ne joue que six matches seulement en 1998. Il entame ensuite son troisième Mondial en juin de la même année. Durant la compétition disputé en France, il est devenu à l'époque le recordman africain des matches disputés en phase finale de Coupe du Monde, dépassé depuis par Rigobert Song. Après un bref passage en Grèce et un retour au Mexique, il s'engage avec la Berrichonne de Châteauroux. En Indre, il ne participe qu’à trois rencontres de championnat, avant de mettre un terme à sa magnifique carrière. Alors âgé de 34 ans, il doit finalement raccrocher les crampons à la suite d’une longue blessure qu’il avait contracté au genou. Il exerce par la suite une carrière d'entraîneur dans des petits clubs de la région de Châteauroux, mais également au Mexique puis en Afrique. François Omam-Biyik aura finalement réalisé l’essentiel de sa carrière dans des clubs français, malgré de nombreux voyages formateurs sur la planète football.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations en 1988
4ème de la Coupe d’Afrique des Nations en 1992
Vainqueur de la Coupe Afro-asiatique des nations en 1985
Vainqueur de la Ligue des champions en 1993 (finale non-jouée) (Olympique de Marseille)
Champion de France en 1993 (Olympique de Marseille)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
3ème au Ballon d’or Africain en 1990 et 1991
Élu meilleur joueur du Tournoi de Toulon en 1985
DIVERS
Il est le frère d'André Kana-Biyik et l'oncle de Jean-Armel Kana-Biyik, eux aussi footballeur professionnel.
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