Hugo Sotil
photo: ©Alamy
Hugo Sotil
Hugo Alejandro Sotil Yeren
Né le 8 mai 1949 à Ica (PER)
Péruvien, milieu offensif, 1m70
Surnom: "El Cholo"
62 sélections, 18 buts
(Matchs amicaux: 39 sélections, 12 buts
(Qualif Coupe du Monde: 8 sélections, 3 buts)
(Coupe du Monde: 8 sélections)
(Copa America: 1 sélection, 1 but)
(Coupe de l'Indépendance: 4 sélections, 1 but)
(Copa Del Pacifico: 2 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 9 février 1970 contre la Roumanie (1-1)
Dernière sélection : le 8 août 1979 contre l'Equateur (2-1)
B: 3 sélections, 1 but
1968/73 Deportivo Municipal (PER) 121 matchs, 49 buts
1973/76 FC Barcelone (ESP) 77 matchs, 24 buts
(Championnat d'Espagne: 65 matchs, 21 buts)
(Coupe d'Espagne: 2 matchs, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 10 matchs, 2 buts)
1977/78 Alianza Lima (PER) 48 matchs, 23 buts
1979/81 Independiente Medellin (COL) 20 matchs, 7 buts
84/85 Espartanos (PER) 8 matchs, 2 buts
1986 Deportivo Junin (PER)
Hugo Sotil est considéré comme l'un des meilleurs joueurs péruviens de l'histoire, au même titre que Teófilo Cubillas et Héctor Chumpitaz.
Dans les années 1970, ce joueur d'une habileté extraordinaire, est rapidement devenu un des meilleurs attaquants sud-américains grâce à ses dribbles déroutants , ses passes lumineuses et une technique hors du commun. Avec Teófilo Cubillas, il formait le terrible "Dupla de Oro" (la doublette en or) qui a été remarqué lors de l'excellent parcours du Pérou lors de la Coupe du Monde 1970.
Né en 1949 à Ica, il débute sa carrière professionnelle à l'âge de 19 ans en jouant au Deportivo Municipal, équipe de deuxième division péruvienne, alors qu'il n'avait plus chaussé de crampons ni joué au foot depuis sa plus jeune enfance. En effet, disparu de la fédération à l'âge de 13 ans, il part travailler dans une usine à café la semaine et monnaye ses talents le week-end dans des tournois de football entre commerçants. À l'époque, les dirigeants du club tout fraîchement relégué décident d'organiser une grande détection dans les quartiers populaires de la capitale afin de repartir de l'avant. Le joueur tape dans l'œil et signe le soir même un contrat avec l'équipe péruvienne. Bonne pioche. Hugo Sotil permet au Deportivo Municipal d'accéder en première division et devient à l'occasion une étoile montante du football péruvien. Deux ans plus tard, il est sélectionné en équipe B du Pérou et joue face à la Bulgarie en amical. À la fin du match, il rentre au vestiaire avant que Didi, le sélectionneur des A à l'époque, passe le chercher. Encore une fois "El Cholo" raconte: "J’étais en slip et il m’a dit "Cholo pas de douche pour toi, tu es sur la feuille de match des A. Je me suis rhabillé et je me suis assis sur le banc. Quand je suis entré en seconde période, on perdait 1 but à 0. J’ai marqué 3 buts, on l’a emporté 5 buts à 3" Pour l'un de ses premiers matchs internationales avec le Pérou, il impressionne déjà par ses dribbles et son sens du but.
photo: ©GTRES
Quelques semaines après lors du Mondial 1970, il démontre une grand partie de son talent mais chutera malheureusement en quart de finale éliminé par le Brésil du roi Pelé (4 buts à 2). Ensuite, il prend une dimension internationale lorsque il signe au FC Barcelone en 1973 et rejoint à l'occasion l'une des meilleurs attaques du Monde avec l'hollandais Johan Cruyff et l'espagnol Carlos Rexach. Il remporte le championnat en 1974 après quatorze années de disette, une éternité pour les Blaugrana. Cette année la, il gagne un match mémorable contre le Real Madrid 5 buts à 0 et marque le dernier but de la rencontre. La suite sera moins rose du côté de la Catalogne. Après une ascension fulgurante, le protagoniste perd peu à peu pied et se noie dans l'alcool. Ses performances sont amoindrit. Le club a même recruté le néerlandais Johan Neeskens pour le remplacer et prendre sa place. C'est l'influence de Cruyff qui a obligé les dirigeants à le recruter malgré le mécontentement des fans de perdre l'une de ces idoles. Il gagne même la Copa America en 1975 alors que son entraîneur Rinus Michel avait refusé de le voir participer à la compétition. Quelques heures auparavant, il s'était envolé pour Caracas dans le secret le plus total et avait participé à la finale. Il a d'ailleurs marqué le seul but de la rencontre contre la Colombie et offert le titre au Pérou. Le Barcelonais, qui n'aurait pas disputé une seule minute de la Copa América si la finale aller-retour avait suffi à départager Pérou et Colombie, en est finalement le héros.
Après trois saisons au Barça, il retourne dans son pays natal et retrouve Teófilo Cubillas à l'Alianza Lima, où les deux compères forment un duo exceptionnel qui les mènent aux titres de champions en 1977 et 1978. Il émigre ensuite en Colombie à l'Indépendiente Medellin avant de revenir dans le club de ses débuts le Deportivo Municipal et finir sa carrière dans un petit club provincial péruvien. Il laisse une marque indélébile aux fans péruviens par ses dribbles extraordinaires et son humilité qui lui a permis d'avoir une grande popularité. Sa carrière était souvent comparé à George Best à cause de son alcoolisme et de ses déboires, mais il restera l'un des plus talentueux joueurs péruviens de l'histoire.
PALMARÈS
Vainqueur de la Copa America en 1975 (Pérou)
Vainqueur de la Copa Del Pacifico en 1971 (Pérou)
Champion d’Espagne en 1974 (FC Barcelone)
Champion du Pérou en 1977 et 1978 (Alianza Lima)
Vainqueur du Championnat Métropolitain du Pérou en 1978 (Alianza Lima)
Vice-Champion d’Espagne en 1975 (FC Barcelone)
Vice-Champion du Pérou en 1981 (Deportivo Municipal)
Finaliste de la Coupe d’Espagne en 1974 (FC Barcelone)
Champion du Pérou de D2 en 1968 (Deportivo Municipal)
Champion du Pérou de D3 en 1984 (Espartanos)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu footballeur péruvien de l’année en 1973 et 1974
Nommé dans l'équipe type sud-américaine de l'année en 1973
DIVERS
- En 1972, il joue un rôle dans un film, dirigé par Bernardo Batievsky (grand admirateur du joueur) et intitulé tout simplement "Cholo".
VIDÉO
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