Football-the-story

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Omar Sahnoun

Omar Sahnoun.jpg
Photo: ©DR

 

Omar Sahnoun

 

Né le 18 août 1955 à Guerrouma (ALG)

Décédé le 21 avril 1980 à Bordeaux (FRA)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png Français, Milieu de terrain, 1m75

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png 6 sélections

(Matchs amicaux: 6 sélections)

 

1ère sélection : le 23 février 1977 contre la RFA (1-0)

Dernière sélection : le 11 mai 1978 contre l'Iran (2-1)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png non-officiel: 1 sélection

 

1971/72 AS Beauvais-Marissel (FRA)
1972/76 FC Nantes B (FRA) 56 matchs, 12 buts
1972/79 FC Nantes (FRA) 132 matchs, 26 buts
(Championnat de France: 105 matchs, 21 buts)
(Coupe de France: 25 matchs, 5 buts)
(Coupe de l'UEFA: 2 matchs)
1979/80 Bordeaux (FRA) 33 matchs, 5 buts
(Championnat de France: 32 matchs,5 buts)
(Coupe de France: 1 match)
 
"Un Zidane avant l'heure", dira de lui Michel Platini. Omar Sahnoun reste pourtant dans les mémoires comme une des premiers grandes tragédies du football avec sa disparition brutale en 1980. Milieu relayeur de grand talent, Omar est un pur produit du jeu à la nantaise des années 70. Parti pour faire une grande carrière, son cœur ne lui laissera pas cette chance…
 
Natif de Guerrouma dans la wilaya de Bouira en 1955, cet enfant de la guerre d'Algérie débarque en France à Beauvais en 1962 après l’Indépendance. Très vite, il va pousser ses premiers ballons dans la campagne oisienne avec ses amis, malgré le racisme et une vie quotidienne difficile. Il prend sa première licence à l'AS Beauvais-Marrissel et devient très vite l'un des principaux espoirs de sa région picarde. Repéré par le FC Nantes lors de la finale de la coupe de France cadets, il rejoint les Canaris à l’été 1972. Il a tout juste 17 ans. Milieu à la fois technique et physique, il représente l’avenir de la Maison Jaune à ce poste. il prendra part à trois matchs de championnat cette année là, contribuant modestement au titre de champion de France des Jaune et Vert. Joueur polyvalent qui sait jouer à tous les postes, il mettra plusieurs saisons avant d'éblouir de son talent. Après s'être offert la Coupe Gambardella puis le championnat de D3, il s'impose enfin dans l'entrejeu lors de la saison 1976-77. Arrivé à maturité, Celui que les spécialistes d’aujourd’hui qualifieraient volontiers de milieu de terrain "box to box" devient un pion essentiel aux côtés d’Henri Michel et en soutien de Gilles Rampillon. Omar fait une saison énorme, inscrivant 15 buts en 31 matchs. Ainsi, il remporte son second titre de champion de France.
 
Omar Sahnoun.jpg
Photo: ©Icon Sport/Gerard Bedeau
 
Cette belle saison nantaise lui permet d'être appelé par Michel Hidalgo en équipe de France. Il devient internationale le 23 février 1977, via une entrée en fin de partie lors d’une victoire mémorable des Bleus contre l’Allemagne, championne du monde en titre (1 but à 0). À titre personnel, c’est une belle revanche pour lui, le fils de harki, un passé et une identité qu’il assume. Il participe à la tournée des bleus en AmSud, prélude au mondial argentin. Promis à une place de titulaire dans l’entrejeu tricolore, il s'écroule durant un rassemblement en août 1977, victime d'un malaise cardiaque lors d'un entraînement devant ses coéquipiers. Privé de l'aventure argentine, il est contraint surtout à mettre sa carrière un peu entre parenthèses pendant quelques mois. De retour en pleine possession de ses moyens, il entre en concurrence avec l'argentin Oscar Muller, un autre grand numéro 8. Les deux footballeurs ont un peu les mêmes caractéristiques: bonne technique, grosse frappe de balle, à l’aise des deux pieds, bonne vision périphérique…. Il se partagent d’ailleurs le temps de jeu assez équitablement. Omar ajoute un nouveau trophée à sa prometteuse carrière, enlevant la Coupe de France contre les joueurs d'Auxerre d'un certain Guy Roux en 1979, après prolongation.
 
C’est alors que Claude Bez, le bouillonnant président bordelais entre en scène. Il veut bâtir une grande équipe en terre girondine capable de rivaliser avec les ténors de l'époque et recrute en conséquence: Bernard Lacombe arrive de St Etienne, Albert Gemmrich de Strasbourg, Félix Lacuesta de Bastia et Omar Sahnoun de Nantes. Malheureusement, l’amoncellement de stars ne fait pas une équipe et Bordeaux passe complètement au travers de sa saison. Sahnoun et Lacuesta se marchent un peu dessus en milieu de terrain, Christian Delachet n’est pas d’une fiabilité exemplaire derrière une charnière Rohr-Thouvenel qui manque furieusement de complémentarité. Au final, cet effectif de stars manque de vécu et ne s’entend pas très bien. Alors qu’on se dirige, en ce 21 avril 1980, vers une fin de saison sans relief (le club au Scapulaire est 8ème), lors d’un entrainement matinal, Omar Sahnoun s’écroule, victime d’une seconde attaque cardiaque… Cette fois-ci, il ne se relèvera jamais, disparaissant à l'âge de 25 ans. L’émotion se double d’un drame familial. Marié à Patricia, Omar s’apprêtait à vivre les joies de la paternité, avec la naissance quelques mois plus tard de Nicolas, le 3 septembre 1980 à Bordeaux, devenu lui aussi footballeur professionnel (Bordeaux, Fulham, Ajaccio...) mais loin des standards de son père. En tout cas, le football français n'oubliera pas Omar Sahnoun.
 
PALMARÈS
 

Médaille d'argent aux Jeux Méditerranéens d'Alger en 1975 (France)

Champion de France en 1973 et 1977 (FC Nantes)

Vice-champion de France en 1978 et 1979 (FC Nantes)

Vainqueur de la Coupe de France en 1979 (FC Nantes)

Vainqueur de la Coupe Gambardella en 1974 (FC Nantes)

Champion de France de D3 en 1974 (FC Nantes)



24/05/2022
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