Roger Marche
Photo: ©Getty images
Roger Marche
Né le 5 mars 1924 à Villers-Semeuse (FRA)
Décédé le 1er novembre 1997 à Charleville-Mezières (FRA)
Français, Défenseur gauche/central, 1m72
Surnom: le sanglier des Ardennes
(Matchs amicaux: 51 sélections, 1 but)
(Qualif Coupe du Monde: 8 sélections)
(Coupe du Monde: 2 sélections)
(Qualif Euro: 2 sélections)
1ère sélection : le 23 mars 1947 contre le Portugal (1-0)
Dernière sélection : le 17 décembre 1959 contre l'Espagne (4-3)
1944/54 Stade de Reims (FRA) 336 matchs, 1 but
(Championnat de France: 301 matchs, 1 but)
(Coupe de France: 28 matchs)
(Coupe Charles Drago: 7 matchs)
1954/62 RC Paris (FRA) 271 matchs
(Championnat de France: 242 matchs)
(Coupe de France: 18 matchs)
(Coupe Charles Drago: 11 matchs)
1962 FCO Charleville (FRA)
1962/65 AS Mohon (FRA) (entraîneur-joueur)
Joueur emblématique des années 50, Roger Marche représente sans conteste l’une des figures marquantes de l’histoire du Stade de Reims et du football français.
Surnommé "le sanglier des Ardennes" en raison de sa férocité et de son gout pour la solitude, il a longtemps été le plus capé des internationaux français, avec 63 sélections entre 1947 et 1959. Il faut dire qu’avant de se consacrer au ballon, Roger avait brillé en athlétisme sur 400 mètres et au lancer de poids où il devient champion des Ardennes. Repéré à Mohon, dans la banlieue de Charleville, il se dirige vers le Stade de Reims tout en restant attaché à sa région natale. En effet, ses parents ont obtenu qu'il puisse s'entraîner seul sur ses terres, la semaine et qu'il ne retrouve ses coéquipiers que pour les matches. Toute sa carrière se déroule ainsi que ce soit à Reims ou à Paris. Ainsi, Roger Marche demeure ainsi fidèle à ses chères Ardennes, à ses collines boisées, à sa vallée de la Meuse, et tout compte fait, il s’en porte fort bien. Athlète au physique imposant et à la puissante frappe de balle, Roger Marche était un défenseur dur au marquage. Il faut dire que sa condition physique était la clef de son football. Il s’entraînait plus dans la forêt ardennaise que ses coéquipiers au stade de Colombes. Chaque matin, il parcourt la campagne à petites foulées, respire à pleins poumons le bon air frais vivifiant. Son irréprochable hygiène de vie contribuait à en faire l’un des plus solides arrières de D1.
Photo: ©DR
Il gagne la plupart des trophées avec les Rémois, remportant deux titres de champion de France (1949 et 1953), la Coupe de France (1950) et la Coupe Latine (1953) aux dépens du Milan AC. Avec Robert Jonquet à ses côtés en charnière centrale, il illumine l’Europe avec le Stade, une équipe qui comptait dans ses rangs d’autres noms devenus légendes, parmi lesquels Just Fontaine, Roger Piantoni et Raymond Kopa. En équipe de France, il débute le 23 mars 1947 contre le Portugal (victoire 1 but à 0) et dispute toute la rencontre. Même si sa bravoure est parfois dépassée par sa nervosité légitime, ses premier pas en Bleu sont fort louable. Malheureusement pour lui, l'heure de gloire des Bleus arrive sur la fin de sa carrière. Après un premier Mondial en Suisse en 1954, il participe à l'épopée suédoise en 1958, quand l'équipe de France termine troisième de la Coupe du Monde, mais perd sa place de titulaire au profit d'André Lerond. Il inscrit son unique but avec les Bleus lors de sa dernière sélection contre l'Espagne le 17 décembre 1959 sur un centre-tir face au gardien Antoni Ramallets, l'un des meilleurs portiers de l'époque, à 35 ans, 9 mois et 12 jours. Le public du Parc fête cette réalisation en lui faisant un triomphe. Après cette dernière rencontre, Roger Marche sera durant 27 ans le plus capé des internationaux français, avec 63 sélections au compteur entre 1947 et 1959 dépassé en 1983 par Marius Trésor. De plus, il porte 42 fois le brassard de capitaine du maillot frappé du coq.
Après son aventure rémoise, il rejoint le Racing Club Paris après un transfert réglé contre sa volonté en 1954 pour huit saisons sans aucun titre. Son dernier match a lieu le 22 octobre 1961 à Nîmes. Son bilan professionnel est cependant édifiant. En 16 ans, il n’a manqué que 10 matchs officiels dont 3 au Racing, faisant preuve d’une assiduité et d’une fidélité qui méritent le respect. Il quitte très discrètement la scène "pro" en ayant donné le meilleur de lui-même. Au Parc des Princes, cependant, un hommage public lui est rendu, réunissant les équipes de Reims et du Racing. Ce jubilé est partagé avec "Bob" Jonquet, avec qui il est inséparable. Retourné à Mohon, le club qui l'a vu naître, il devient entraîneur-joueur, ouvre un bar puis devient chauffeur routier en toute simplicité à l'image de sa carrière. Celui qui demeure à jamais l’une des figures les plus attachantes du football s’éteint le 1er novembre 1997 à Charleville-Mézières à l’âge de 72 ans. Son caractère entier, sa simplicité, sa sensibilité et surtout sa fidélité marqueront à tout jamais le football français.
PALMARÈS
3ème de la Coupe du Monde en 1958 (France)
Vainqueur de la Coupe Latine en 1953 (Stade de Reims)
Champion de France en 1949 et 1953 (Stade de Reims)
Vice-champion de France en 1947, 1954 (Stade de Reims), 1961 et 1962 (RC Paris)
Vainqueur de la Coupe de France en 1950 (Stade de Reims)
Vainqueur de la Coupe Charles Drago en 1954 (Stade de Reims)
Vainqueur du Trophée des champions en 1949 (Stade de Reims)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Nommé Chevalier dans l'Ordre National du Mérite en 1965
SOURCES/RESSOURCES
Hommage à Roger Marche - la ville de Villers-Semeuse
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