Photo: ©L'Équipe
Yves Triantafilos
Né le 27 octobre 1948 à Montbrison (FRA)
Français, Attaquant, 1m78
Surnom: "Tintin", Le Grec
1 sélection
(Match amical: 1 sélection)
1ère et dernière sélection : le 26 mars 1975 contre la Hongrie (2-0)
(Championnat de France de D2: 55 matchs, 34 buts)
(Coupe de France: 5 matchs, 3 buts)
(Championnat de Grèce: 80 matchs, 58 buts)
(Coupe de Grèce: 12 matchs, 8 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 1 match)
(Coupe des Coupes: 1 match, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 4 matchs)
(Championnat de France: 35 matchs, 13 buts)
(Coupe de France: 4 matchs, 1 but)
(Challenge des Champions: 1 match)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 5 matchs, 3 buts)
(Championnat de France: 31 matchs, 9 buts)
(Coupe de France: 2 matchs, 1 but)
1978/80 GS Kallithea (GRE) 63 matchs, 32 buts
(Championnat de Grèce de D2: 55 matchs, 30 buts)
(Coupe de Grèce: 8 matchs, 2 buts)
1980/82 AS Roanne (FRA) 47 matchs, 16 buts
Attaquant puissant au style capillaire improbable, Yves Triantafilos restera dans l’histoire de l’AS Saint-Etienne comme le détonateur, celui qui a lancé l’épopée européenne stéphanoise, auteur du mythique doublé contre l'Hadjuk Split.
Natif de Montbrison, dans la Loire, Yves Triantafilos grandi à Sail-sous-Couzan, comme Aimé Jacquet, et part faire sa formation chez les Verts. C’est du banc de touche parfois et des tribunes le plus souvent qu’il assiste au titre de champion de 1967. Il a par contre la chance d'être titularisé à l’occasion du Challenge des champions, l'ancêtre du Trophée des Champions. Le 13 juin 1967, Saint-Etienne balaye Lyon 3 buts à 0 avec une attaque composée de Georges Bereta, Hervé Revelli un peu plus en retrait, Yves Triantafilos en tant que deuxième avant-centre, le tout épaulé par Rachid Mekloufi et André Fefeu; excusez du peu. Désigné comme le meilleur joueur français de l’équipe de France junior qui a disputé un tournoi à Istanbul, Triantafilos semble à l’aube d’une carrière prometteuse. L’arrivée d’Albert Batteux, qui a remplacé Jean Snella, met un frein à sa progression.
À 20 ans, celui qui est surnommé par la presse locale "Tintin" part sous les drapeaux, au bataillon de Joinville et joue deux saisons pour le club militaire qui côtoie la D2. Il signe ensuite à l’US Boulogne, au même échelon également. Sa frappe de balle d’une violence invraisemblable et son excellent jeu de tête y font merveille. Meilleur buteur du championnat de D2 en 1971, plusieurs clubs s’intéressent à lui. Il part néanmoins en Grèce, à l’Olympiakos Le Pirée, un choix du cœur puisque son père est hellène. Doté d’un surnom équivoque ("Le Grec"), il n’aura pas fait le voyage pour rien, avec 104 buts en trois saisons pour deux titres de champion, dont un doublé en 1973. Avec le recul, ce sont le meilleures années de sa carrière.
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Il rentre en France en 1974 pour retrouver son club formateur. Son retour à Geoffrey Guichard n’est toutefois pas aussi idyllique qu’il l’avait imaginé. Joker de luxe, il doit subir la concurrence des Frères Revelli et de Georges Bereta qui lui sont préférés pour animer l’attaque stéphanoise. Il sera toutefois le héros d’un quart de finale de Coupe d'Europe des clubs champions resté célèbre. Giflés 4 buts à 1 à l’aller, à Split, les stéphanois s’imposent à Geoffroy-Guichard 5 buts à 1 au retour, notamment grâce à un doublé de Tintin dont un coup franc magistral. Le héros du jour a fait basculer tout un peuple dans l'irrationnel, la joie incommensurable, le frisson tant attendu. C’est une renaissance pour Triantafilos qui s’est toujours accroché malgré les événements contraires. Il termine sa saison stéphanoise sur une défaite en demi-finale de la C1 face au Bayern Munich et un doublé Coupe–Championnat, mais ne reste pas pour l’épopée européenne de 1976. Toutes ces performances lui permettent d’avoir sa seule sélection en équipe de France contre la Hongrie le 26 mars 1975.
En froid dans le Forez, il rejoint le FC Nantes, grand rival des Verts. Chez les Canaris, il gagne un nouveau titre en 1977, mais l’émergence du trident offensif de l’équipe de France olympique Bruno Baronchelli, Eric Pécout et Loïc Amisse le pousse peu à peu sur le banc de touche de Marcel Saupin. En décembre 1977, lassé de ne plus jouer sur les bords de l'Erdre, il part finir la saison chez les Diables Rouges du FC Rouen, en D2. Il quitte ensuite la France pour repartir en Grèce, au GS Kallithea, modeste club de D2. Après deux exercices, il revient dans son pays et termine sa carrière tranquillement à l'AS Roanne.
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