Yvon Douis
Photo: ©L'Équipe
Yvon Douis
Né le 16 mai 1935 aux Andelys (FRA)
Décédé le 29 janvier 2021 à Nice (FRA)
Français, Ailier/Attaquant, 1m82
20 sélections, 4 buts
(Matchs amicaux: 12 sélections, 2 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 2 sélections)
(Coupe du Monde: 1 sélection, 1 but)
(Qualif Europ: 4 sélections, 1 but)
(Euro: 1 sélection)
1ère sélection : le 27 novembre 1957 contre l'Angleterre (0-4)
Dernière sélection : le 15 septembre 1965 contre la Norvège (1-0)
B: 1 sélection
1953/59 Lille OSC (FRA) 201 matchs, 74 buts
(Championnat de France: 172 matchs, 62 buts)
(Coupe de France: 19 matchs, 10 buts)
(Coupe Charles Drago: 10 matchs, 2 buts)
1959/61 Le Havre AC (FRA) 81 matchs, 33 buts
(Championnat de France: 71 matchs, 28 buts)
(Coupe de France: 6 matchs, 2 buts)
(Coupe Charles Drago: 4 matchs, 3 buts)
1961/67 AS Monaco (FRA) 196 matchs, 74 buts
(Championnat de France: 167 matchs, 62 buts)
(Coupe de France: 19 matchs, 9 buts)
(Coupe Charles Drago: 4 matchs)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 6 matchs, 3 buts)
1967/70 AS Cannes (FRA) 84 matchs, 28 buts
(Championnat de France de D2: 81 matchs, 26 buts)
(Coupe de France: 3 matchs, 2 buts)
Attaquant ou milieu offensif, Yvon Douis a connu une carrière exceptionnelle, entamée au LOSC à la grande époque du début des années 50. Grand espoir du foot français, il effectue un bref passage au Havre avant de rejoindre Monaco, avec qui il connaîtra les joies d’un doublé coupe-championnat historique en 1963. Sélectionné à 20 reprises, il participe à la Coupe du Monde 1968 et à l’Euro 1960, mais souffrira beaucoup de la concurrence de Raymond Kopa et Just Fontaine.
Natif de Normandie, Lille déniche le phénomène à Evreux à l'âge de 15 ans et souhaite le faire venir. Pour l’anecdote, on se souviendra que son père n’a accepté son transfert qu’à la seule et unique condition qu’il obtienne son BAC. Le diplôme obtenu, Yvon Douis débarque au LOSC à 18 ans, alors en pleine gloire. Malgré son jeune âge, le jeune normand s’impose dans l’effectif au poste d’inter, sorte de milieu offensif de l’époque et forme avec Bernard Lefevre une formidable paire de meneur de jeu. Surdoué, parfois un peu timide, Yvon Douis était un joueur capable des plus grands exploits balle au pied. Pourvoyeur principal des attaquants, Yvon va contribuer au titre de champion que glane le club nordiste. Cette saison là, les Lillois remportent également la Coupe Charles Drago. Ce titre va marquer le début de la fin. Lille, qui a remporté son titre sur la défense, avec seulement 22 buts encaissés, ce qui pour l’époque était un exploit, va vaciller. La fin de saison 1954-55 est calamiteuse et les lillois passent en seulement deux mois de la 7ème à la 16ème place. Barragistes, ils sauvent leur tête dans l’élite contre Rennes. En réalité, les lillois ont tout misé sur la Coupe, qu’ils remportent contre Bordeaux 5 buts à 2. Yvon s'offre un doublé et délivre une passe décisive, volant ainsi la vedette à Marceau Sommerlynck et André Strappe, stars locales de l'époque. La saison suivante, Lille termine de nouveau 16ème mais cette fois perd son barrage contre Valenciennes et descend en D2, deux ans après avoir remporté le titre de champion. Il reste dans le Nord pour faire remonter le club, ce qu’il réussira tant bien que mal (Lille, ogre de la D2, ne finit que 3ème). Le retour parmi l’élite se passe assez bien, avec une sixième place. Yvon Douis accomplit sa meilleure saison, avec 13 buts.
Photo: ©FFF
Après un titre de champion du monde militaire remporté la même année en Argentine, il est appelé en équipe nationale dès le mois de décembre, pour un match amical à Wembley face à l'Angleterre. Il boit le bouillon comme le reste de l’équipe et s'incline 4 buts à 0. Il sera tout de même retenu pour participer à la Coupe du Monde 1958 en Suède. Derrière son coéquipier Jean Vincent, il ne joue que le match pour la 3ème place, un but et une victoire inespéré contre l’Allemagne 6 buts à 3. Yvon s'installe ensuite durablement en équipe de France et participe à la campagne de qualif pour l’Euro 1960. Cela débouche sur une demi-finale perdue contre la Yougoslavie, qu’Yvon manque. Il est de nouveau aligné lors du match pour la 3ème place, perdue cette fois-ci contre la Tchécoslovaquie à Marseille. Par la suite, ses apparitions sous la tunique bleue seront plus épisodiques, en raison d’une concurrence assez féroce en attaque. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir été régulier, quel que soit le club où il était. En effet, après l’embellie de 1958, Lille replonge et termine la saison 1958-1959 à la 18ème place. "Après le titre de champion en 1955, ça s’est dégradé petit à petit. Comme le club avait besoin d’argent, j’ai été transféré au Havre. D’autres joueurs ont suivi. C’était la fin du grand LOSC. " Avec son coéquipier André Strappe, il rejoint Le Havre AC. Ces deux-là vont maintenir à bout de pied le club normand en D1. Yvon Douis fera même une saison à 17 buts!!
Il rejoint ensuite Monaco, champion de France en titre. Sa première saison est assez difficile du fait d’une blessure et de la concurrence de Théo Szkudlapski. Sous la direction de Lucien Leduc, il s'impose petit à petit et remporte un formidable doublé Coupe-championnat en 1963 avec en point d'orgue le titre de meilleur joueur français de l'année par "France Football". Ils ne conserveront pas leur titre la saison suivante à cause du promu stéphanois. Comme Lille, Yvon Douis sera le témoin privilégié du déclin monégasque. Les pertes d’Henri Biancheri et Georges Thomas déséquilibrent l’équipe qui va végéter dans le ventre mou. Même si le normand reste assez prolifique, avec une petite dizaine de but par saison. Cette perte de vitesse en club, ainsi que de nombreuses blessures en fin de carrière lui coûte sa place en équipe de France et sa sélection pour la Coupe du Monde en 1966, son plus grand regret. En 1967, après une saison un peu ratée (3 buts seulement), Yvon quitte le Rocher et rejoint Cannes en D2. En 1969, après près de seize ans de professionnalisme, Yvon Douis range définitivement les crampons. Retraité, il a tenu du côté de Nice un commerce de sport. Il s'est éteint le 29 janvier 2021, à l'âge de 85 ans, des suite du Covid-19.
PALMARÈS
3ème de la Coupe du Monde en 1958 (France)
4ème de l'Euro 1960 (France)
Vainqueur de la Coupe du Monde militaire en 1957 (France)
Champion de France en 1954 (Lille OSC) et 1963 (AS Monaco)
Vice-champion de France en 1964 (AS Monaco)
Vainqueur de la Coupe de France en 1955 (Lille OSC) et 1963 (AS Monaco)
Finaliste de la Coupe Charles Drago en 1954 et 1956 (Lille OSC)
Vainqueur du Challenge des Champions en 1961 (AS Monaco)
Finaliste du Challenge des Champions en 1955 (Lille OSC)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu joueur français de l’année en 1963
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