Football-the-story

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Hongrie


Dezso Novak

Dezso Novak.jpg
Photo: ©Nemzeti Sport

 

Dezső Novák

 

Né le 3 février 1939 à Jàk (HON)

Décédé le 26 février 2014 à Budapest (HON)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4864331_201505283930779.png Hongrois, Défenseur droit, 1m74

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4864331_201505283930779.png 9 sélections, 3 buts

(Matchs amicaux: 4 sélections)

(Qualif Coupe du Monde: 1 sélection, 1 but)

(Qualif Euro: 2 sélections)

(Euro: 1 sélections, 2 buts)

(Coupe Internationale: 1 sélection)

 

1ère sélection : le 25 octobre 1959 contre la Suisse (8-0)

Dernière sélection : le 11 mai 1968 contre l'URSS (0-3)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4864331_201505283930779.png Olympique: 19 sélections, 1 but

 

1955 Szombathelyi Postás (HON)
1956/61 Szombathelyi Haladás (HON) 82 matchs, 12 buts
1961/72 Ferencváros (HON) 251 matchs, 57 buts
 
Dezso Novak a été international entre 1959 et 1968, le temps de remporter l'or olympique en 1964 et 1968 et le bronze en 1960. Il reste à ce jour le seul footballeur à avoir remporté trois médailles olympiques.
 
Ce défenseur droit, qui a évolué à Ferencvaros, dans la capitale hongroise, a été également meilleur buteur de l'Euro 1964 avec 2 buts inscrits à égalité avec son compatriote Ferenc Bene et l'espagnol Chus Pereda. Sa fin de carrière de footballeur coïncide avec l'ultime succès hongrois en compétition internationale et la dernière finale disputée de Ferencvaros en Coupe des villes de foires. La fin d'une époque. Devenu entraîneur de Ferencvaros, il est le premier entraîneur à qualifier un club hongrois pour la nouvelle formule de la Ligue des Champions (1995-96). Il est décédé le 26 février 2014 à l'âge de 75 ans.
 
PALMARÈS
 
3ème de l'Euro 1964 (Hongrie)
Médaille d’or des Jeux Olympiques de Tokyo en 1964 et de Mexico en 1968 (Hongrie)
Médaille de bronze des Jeux Olympiques de Rome en 1960 (Hongrie)
Vainqueur de la Coupe d’Europe des villes de foires en 1965 (Ferencvaros)
Finaliste de la Coupe d’Europe des villes de foires en 1968 (Ferencvaros)
Champion de Hongrie en 1963, 1964, 1967 et 1968 (Ferencvaros)
Vice-champion de Hongrie en 1965, 1966, 1970 et 1971 (Ferencvaros)
Vainqueur de la Coupe de Hongrie en 1972 (Ferencvaros)
Finaliste de la Coupe de Hongrie en 1966 (Ferencvaros)
 
DISTINCTIONS PERSONNELLES
 
Meilleur buteur de l’Euro 1964 (2 buts) (Hongrie)
Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 1964
Nommé Commandeur de l'Ordre du Mérite hongrois en 1994 puis Officier en 2004

05/10/2018
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Gyula Grosics

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Photo: ©ullstein bild/RDB

 

Gyula Grosics

 

Grosics György Gyula

Né le 4 février 1926 à Dorog (HON)

Décédé le 13 juin 2014 à Budapest (HON)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4864331_201505283930779.png Hongrois, Gardien de but, 1m79

Surnom: La Panthère noire

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4864331_201505283930779.png 86 sélections

(Matchs amicaux: 59 sélections)

(Qualif Coupe du Monde: 6 sélections)

(Coupe du Monde: 11 sélections)

(Qualif Euro: 1 sélection)

(Jeux Olympiques: 5 sélections)

(Coupe Internationale: 4 sélections)

 

1ère sélection : le 20 août 1947 contre l'Albanie (3-0)

Dernière sélection : le 14 octobre 1962 contre la Yougoslavie (0-1)

 

1945/47 Dorogi Bányász (HON) 61 matchs

1947/50 MATEOSZ Munkás SE / Teherfuvar SE (HON) 85 matchs

1950/57 Budapest Honved (HON) 125 matchs

1957/62 Tatabánya Bányász SC (HON) 123 matchs

 

Gyula Grosics est une légende en Hongrie. Gardien des "Magics Magyars" arrivée en finale de la Coupe du Monde en 1954, la "Panthère noire" compte 86 sélections au sein d’une des plus illustres équipes du 20ème siècle, le onze hongrois des années 50 qui possédait une attaque de feu composé de Ferenc Puskas, Sandor Kocsis et Nandor Hidegkuti.

 

Mais sa défense était également à la hauteur, grâce notamment à son immense portier, qui compte parmi les meilleurs gardiens de l'histoire. Il imposait sa dure loi dans la surface de réparation. Un jeu au pied prodigieux, une détente ahurissante, des sorties félines, Grosics a souvent tenu un rôle d'arrière supplémentaire. Le premier à élargir l'horizon de son rôle hors de ses cages contribuant à changer le regard porté sur son poste. Ce qui ne l'empêchait d'ailleurs pas d'être pratiquement imbattable sur sa ligne grâce à des réflexes hors du commun. Par ailleurs, lassé de devoir sans cesse changer de couleur de maillot au gré des matchs, Gyula Grosics prenait l'habitude de s'habiller tout en noir. Un choix qui va rapidement faire boule de neige chez les gardiens du Monde entier, prenant de vitesse Lev Yachine.

 

Issu d’une famille modeste de mineurs de Dorog, à une quarantaine de kilomètres de Budapest, son père voulait qu’il devienne prêtre. Mais le football fait parfois des miracles et brise des vocations. Sa vie est bouleversée par le football, mais qui est toutefois bouleversé par la guerre. En 1943, Grosics, âgé d'à peine 18 ans, voit en effet ses débuts retardés par le conflit. La Hongrie suivant la ligne politique de l’Allemagne nazie depuis 1938, il voit son éclosion au plus haut niveau repoussée, car tous les garçons âgés de 12 à 21 ans sont obligés de partir travailler en Autriche. Il n’en reviendra qu’en août 1945. Démarre alors une fantastique ascension. Appelé en sélection pour la première fois en 1947, il intègre une génération de surdoués où il va mûrir aux côtés de joueurs comme Jozsef Bozsik et Zoltan Czibor avec qui il va bientôt entrer dans l'histoire. Transféré au Budapest Honvéd trois petites années plus tard, il remporte avec le club hongrois cinq titres de champion.


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 Photo: ©Popperfoto

 

Mais le point d’orgue de cette carrière est sans conteste la Coupe du Monde 1954. À part les échecs face à l'Autriche (défaite 5 buts à 3) en mai 1950, et la finale de la Coupe du Monde contre la RFA (perdue 3 buts à 2), les Magyars Magiques vont réussir une incroyable série de 42 victoires et 7 nuls, dont des succès retentissants comme la victoire légendaire à Wembley, lors duquel la sélection hongroise avait infligé aux Anglais leur première défaite à domicile en 90 ans (6 buts à 3), la première défaite administrée à l'Uruguay en phase finale de Coupe du Monde (4 buts à 2) ou encore la "Bataille de Berne" contre le Brésil (4 buts à 2) quelques jours à peine avant le "Miracle de Berne", la défaite en finale qui allait marquer le déclin de cette incroyable armada. Le but de la victoire inscrit par Helmut Rahn à six minutes du coup de sifflet final sur une glissade de Grosics sur l'herbe mouillée va coûter très cher à "la panthère noire". Comme la plupart de ses coéquipiers, il avait commis l'erreur de sous-estimer cette équipe allemande que la Hongrie avait battue par 8 buts à 3 au tour préliminaire, à Bâle. Devenu la proie de la police politique, il continue de garder les buts de Honved et de l'équipe nationale durant deux autres Mondiaux en 1958 et 1962, mais fait l'objet de multiples tracasseries administratives, accusé officiellement d’espionnage, il voit son père perdre son travail et l’administration lui demander régulièrement de se manifester, d'autant que le gardien ne cache plus son opposition au régime communiste. La menace est réelle, et elle va durer quinze mois. Jusqu’à ce que Grosics soit relaxé faute de preuve.

 

En novembre 1956, il s’échappe avec sa famille pour rejoindre ses coéquipiers partis en tournée en Amérique du Sud. À leur retour à Vienne, certains restent à l’Ouest. Puskas part rejoindre le Real Madrid tandis que Kocsis et Czibor optent pour le FC Barcelone. Grosics rentre lui au pays. Pas par choix, mais plutôt par obligation. Il a en effet été informé durant son séjour qu’en restant à l’Ouest, ses chances de jouer seraient réduites à néant par le gouvernement hongrois, qui détient des dossiers compromettants. Il est transféré sans trop avoir le choix à Tatabanya, un modeste club de province. Le portier y évolue jusqu’à la fin de sa carrière, en 1962. Non sans être toujours le gardien titulaire de la sélection nationale! Il faut dire que son talent est immense, et son jeu avant-gardiste. Avec un tel niveau, Grosics aurait certainement pu réaliser son rêve: rejoindre Ferencvaros, club nationaliste de l'époque. Hélas, le gouvernement s'est toujours opposé à ce transfert. Grosics décide alors de prendre sa retraite. Mais les grands clubs font souvent de grands actes. En 2008, les dirigeants de Ferencvaros organisent un match amical contre Sheffield United pour lui permettre, une fois dans sa vie, de figurer sur la feuille de match. Très digne, Grosics, 82 ans, prend symboliquement place dans les buts, dispute le premier quart d’heure avant d’être remplacé par le titulaire Adam Holczer. Dans la foulée, le club retire le numéro 1 en son honneur et fait figurer son nom chaque saison dans la liste de joueurs transmise à la fédération nationale. Il restera célèbre pour toujours pour sa présence au sein de la grande équipe de Hongrie, mais aussi pour ses attaques contre les gouvernements Rakosi et Kadar. Il disparaît dans son sommeil le 13 juin 2014, à l'âge de 88 ans.

 

PALMARÈS

 

Finaliste de la Coupe du Monde en 1954 (Hongrie)

Médaille d'or aux Jeux Olympiques de Helsinki en 1952 (Hongrie)

Vainqueur de la Coupe Internationale en 1953 (Hongrie)

Finaliste de la Coupe Internationale en 1960 (Hongrie)

Vainqueur de la Coupe des Balkans des nations en 1947 (Hongrie)

Champion de Hongrie en 1950, 1952, 1954 et 1955 (Budapest Honved)

Vice-champion de Hongrie en 1951 et 1953 (Budapest Honved)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Élu Meilleur footballeur hongrois de l'année en 1949 et 1950

Nommé dans l'équipe type de la Coupe du Monde en 1954

À reçu la Croix de l'Ordre du Mérite de la République hongroise en 1993

À reçu la Médaille du Mérite du Comité olympique hongrois en 1995

À reçu le "Prix Szent István" en 2007

À reçu le "Prix Hongrois de la liberté" par la fondation hongroise de la liberté en 2008

À reçu le "Prix Prima Primissima" catégorie Sport par l'association nationale des entrepreneurs hongrois en 2009

Nommé Athlète de la nation par le parlement hongrois en 2011

Nommé Citoyen d'honneur de la ville de Dorog en 2001

Nommé Citoyen d'honneur de la ville de Budapest en 2009

 

VIDÉO

 


28/01/2018
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Laszlo Fazekas

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Photo: ©DR

 

László Fazekas

 

Né le 15 octobre 1947 à Budapest (HON)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4864331_201505283930779.png Hongrois, Attaquant, 1m75

Surnoms: Kapa, Fazék

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4864331_201505283930779.png 92 sélections, 24 buts

(Matchs amicaux: 52 sélections, 17 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 22 sélections, 5 buts)

(Coupe du Monde: 4 sélections, 2 buts)

(Qualif Euro: 14 sélections)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4864331_201505283930779.png olympique: 6 sélections, 1 but

 

1ère sélection : le 4 mai 1968 contre l'URSS (2-0)

Dernière sélection : le 27 mars 1983 contre le Luxembourg (6-2)

 

1965/80 Ujpest FC (HON) 463 matchs, 266 buts

(Championnat de Hongrie: 407 matchs, 252 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 34 matchs, 8 buts)

(Coupe UEFA: 22 matchs, 6 buts)

1980/84 Royal Antwerp (BEL) 114 matchs, 40 buts

(Championnat de Belgique: 111 matchs, 38 buts)

(Coupe UEFA: 3 matchs, 2 buts)

1984/85 Saint-Trond (BEL) 28 matchs, 10 buts

 

Finisseur légendaire d'Ujpest, László Fazekas a fait les beaux jours du club de Budapest dans les années 70.

 

Le hongrois a remporté neuf titres de champion et trois coupes de Hongrie. Champion olympique en 1968, il a disputé deux Coupes du Monde en 1978 et 1982. 25 fois nommé capitaine avec l'équipe nationale, il fait partie des joueurs les plus capés de Hongrie. Il effectue ensuite un passage en Belgique au Royal Antwerp, à l'âge de 33 ans tout de même. Encore loin d'être usé, son bagage technique et ses nombreux buts lui permettent de gagner les coeurs des supporters du Great Old. En 1984, il signe pour une dernière saison à Saint-Trond, alors pensionnaire de D2. Il raccroche les crampons sans avoir perdu son sens du but avec 10 buts en 28 rencontres.

 

PALMARÈS

 

Médaille d’or aux jeux Olympiques de Mexico en 1968 (Hongrie)

Finaliste de la Coupe des villes de foire en 1969 (Ujpest FC)

Champion de Hongrie en 1969, Printemps 1970, 1971, 1972, 1973, 1974, 1975, 1978 et 1979 (Ujpest FC)

Vice-champion de Hongrie en 1967, 1968, 1977 et 1980 (Ujpest FC)

Vainqueur de la Coupe de Hongrie en 1969, 1970 et 1975 (Ujpest FC)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Élu Meilleur footballeur hongrois de l'année en 1970

Meilleur buteur du championnat de Hongrie en 1976 (19 buts), 1978 (24 buts) et 1980 (36 buts) (Ujpest FC)


05/12/2017
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Gyula Szilágyi

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Gyula Szilágyi

 

Gyula Szilágyi

Né le 18 janvier 1923 à Debrecen (HON)

Décédé le 17 octobre 2001

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4864331_201505283930779.png Hongrois, attaquant, 1m86

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4864331_201505283930779.png 12 sélections, 9 buts

(Matchs amicaux: 7 sélections, 8 buts)

(Coupe Internationale: 1 sélection)

(Coupe des Balkans des Nations: 4 sélections, 1 but)

 

1ère sélection : le 11 mai 1947 contre la Hongrie (2-3)

Dernière sélection : le 4 octobre 1953 contre la Bulgarie (1-1)

 

1939/45 Debreceni (HON) 29 matchs, 18 buts

1945/60 Vasas SC (HON) 361 matchs, 295 buts

 

PALMARÈS


Vainqueur de la Coupe Mitropa en 1956 et 1957 (Vasas)

Champion de Hongrie en 1957 (Vasas)

Vice-champion de Hongrie en 1946 et 1948 (Vasas)

Vainqueur de la Coupe de Hongrie en 1955 (Vasas)

 

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES


Meilleur buteur du championnat de Hongrie en 1957 (17 buts) (Vasas)

Élu Meilleur footballeur hongrois de l'année en 1955

À reçu la Médaille d'argent de l'Ordre du mérite hongrois en 1949


02/12/2017
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Ferenc Plattko

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photo: ©DR

 

Ferenc Plattko

 

Franz Platko Kopiletz

Né le 2 décembre 1898 à Budapest (HON)

Décédé le 2 septembre 1983 à Santiago (CHL)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4864331_201505283930779.png Hongrois, Gardien de but

Surnom: L'ours blond

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4864331_201505283930779.png 6 sélections

(Matchs amicaux: 6 sélections)

 

1ère sélection : le 15 juillet 1917 contre l'Autriche (4-1)

Dernière sélection : le 11 mars 1923 contre la Suisse (6-1)

 

1916/19 Vasas SC (HON)

1919/20 Wiener AF (AUT)

1920 Middlesbrough (ANG)

1921/22 KAFK Kula (ex-YOU)

1922/23 MTK Budapest (HON) 17 matchs

1923/30 FC Barcelone (ESP) 48 matchs

(Championnat d'Espagne: 17 matchs)

(Coupe d'Espagne: 31 matchs)

1930/31 Recreativo Huelva (ESP)

1931/32 FC Bale (SUI)

1932/33 FC Mulhouse (FRA) 8 matchs

1933/34 RC Roubaix (FRA)

 

Le FC Barcelone a vu passer parmi ses rangs certains des meilleurs joueurs hongrois. CziborKocsis ou Kubala ont ainsi fait les beaux jours du club catalan. On se souvient moins de Ferenc Plattkó, pourtant le premier d’entre eux. Retour sur ce joueur né en Hongrie devenu héros en Espagne et légende au Chili. Une légende oubliée dans nos contrées.
 
Né à Budapest en 1898, le jeune Ferenc – le premier de ses nombreux prénoms à venir – développe très tôt dans ce début de 20ème siècle un amour inconsidéré pour le ballon. Joueur dès ses 10 ans, il trouve naturellement sa place dans les buts. Avec un certain talent, qui lui permet d’être engagé par le SC Vasas à 15 piges. Titulaire peu de temps après son arrivée, c’est avec le club du nord de Budapest qu’il découvre la première division deux ans plus tard. À la fin de sa première saison dans l’élite, Plattkó est déjà vu comme un grand espoir, si ce n’est l’un des meilleurs gardiens du pays alors qu’il n’a pas fêté encore son dix-huitième anniversaire. Malheureusement pour lui, la Première Guerre Mondiale fait des ravages, l’Empire austro-hongrois est au bord de l’implosion. Il faut partir. Comme plusieurs de ses compatriotes, l’international hongrois quitte donc son pays pour son voisin autrichien. Le début d’un fabuleux tour du Monde et d’une collection de prénoms.
 
Il signe en 1919 au Wiener AF. Ferenc y devient rapidement Franz, avant de s’envoler une année plus tard pour l’Angleterre et Middlesbrough, qui évolue alors dans l’élite britannique. Là encore, l’expérience ne dure que quelques mois. Plattkó rejoint alors la Serbie et la KAFK Kula, aujourd’hui mieux connu sous le nom de Hajduk Kula. À 23 ans seulement, il y est joueur, capitaine et entraîneur. Avec lui, le club de Kula remporte le championnat de la Sous-Fédération de Subotica et accède ainsi à l’élite de ce pays que l’on appelle encore Royaume des Serbes, Croates et Slovènes. À l’automne 1922, Plattkó revient au pays par la grande porte. Le MTK, inamovible champion de Hongrie depuis 1917, l’accueille. Avec Plattkó dans ses rangs, l’équipe de Budapest ne déroge pas à la règle et s’offre un septième titre consécutif. Mais c’est un tournoi amical qui va changer pour de bon la vie de son gardien. Chaque année, le MTK a en effet pour habitude d’inviter des équipes étrangères pour une série de matchs amicaux de fin de saison. En 1923, c’est le FC Barcelone qui est convié à venir disputer deux matchs. Deux rencontres que les Espagnols dominent. Mais face à eux se dresse un invincible gardien de but. Malgré leur supériorité, les Barcelonais ne parviennent pas à marquer le moindre but et le MTK arrache deux nuls sur le même score de 0-0. Conquis, les dirigeants espagnols sont prêts à tout pour faire signer le gardien du club hongrois. Plattkó accepte leur offre sans hésiter et fait ses bagages. Il quitte ainsi la Hongrie, où il ne jouera plus, et sa sélection, avec laquelle il a évolué six fois entre 1917 et 1923, pour cinq victoires, un match nul et seulement quatre buts encaissés.

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photo: ©Revista1986
 
En terre espagnole, Plattkó est loin d’arriver en héros. Il est en effet destiné à remplacer la légende Ricardo Zamora, reparti à l’Espanyol après s’être brouillé avec le président Hans Gamper qui avait refusé de l’augmenter. Succéder au portier espagnol est une tâche immense. Mais le staff barcelonais a visé juste. Dès les premiers matchs amicaux, Plattkó inspire confiance et gagne sa place de titulaire. Avec succès, puisque le Barça remporte en fin de saison le championnat de Catalogne, qui lui avait échappé l’année précédente. Mieux, en sept ans de présence au club (de 1923 à 1930), Plattkó remportera six fois cette compétition, ne la cédant qu’en 1929 à l’Espanyol. Il réussit également le doublé à trois reprises en remportant la Coupe d'Espagne en 1925 (2 buts à 0 face à l’Arenas Getxo), en 1926 (3 buts à 2 face à l’Atlético de Madrid) puis en 1928, au terme d’un troisième match nécessaire face à la Real Sociedad (victoire 3 buts à 1). Si Plattkó, Samitier et leurs coéquipiers ont raté le titre en championnat de Catalogne en 1929, c’était néanmoins pour mieux écrire l’histoire. Car le club remporte cette année-là la toute première édition de la Liga, le championnat d’Espagne. La saison ne démarre pourtant pas fort. Alors que le Real Madrid caracole en tête du championnat dès la première journée, les Catalans s’enfoncent, allant jusqu’à pointer à la 9ème et avant-dernière place du classement au soir de la 7ème journée. Plattkó n’est alors pas titulaire, son entraîneur Romà Forns lui préférant le local Ramón Llorens. Mais à la fin des matchs aller, alors que le club est remonté à la sixième place, Forns est démis de ses fonctions. L’Anglais James Bellamy lui succède alors. Sous ses ordres, Plattkó retrouve sa place dans la cage barcelonaise. Et c’est de nouveau une réussite totale. Avec le retour de son gardien hongrois, le Barça remporte huit de ses neuf matchs (pour un nul) et n’encaisse que quatre petits buts. Suffisant pour revenir à hauteur et passer devant le Real Madrid lors de la dernière journée. Si les stars de l’équipe sont alors les attaquants Paulino Alcantara et Josep Samitier, Francisco Plattkó est bel et bien à la base de ce miracle. Ses louanges sont chantées depuis un moment déjà.
 
En 1930, le gardien héroïque quitte Barcelone. Agé de 32 ans, Plattkó passe quelques mois au Recreativo Huelva, avant de rejoindre la Suisse et le FC Bâle, où il termine sa carrière de joueur et démarre celle d’entraîneur dès 1932. Moins d’une année plus tard, c’est en France qu’il revient. Victime d’une blessure, le joueur-entraîneur du FC Mulhouse, Ferdinand Swatosch, ancien attaquant de la grande équipe autrichienne des années 20, est éloigné de son équipe par une blessure. Plattkó le remplace sur le banc, et remet même quelquefois les gants à la place de l’habituel gardien titulaire. Même chose la saison suivante avec le RC Roubaix, double finaliste de la Coupe de France et qui vient à peine de franchir le pas du professionnalisme. À 35 ans, Plattkó n’hésite pas à remplacer le gardien François Encontre à quelques occasions. Mais là encore, l’expérience ne dure pas plus d’une saison. Les aventures d’une année se succèdent alors les unes aux autres: Barcelone, Porto, Cracovie, Roubaix, Arsenal ou encore le Venus Bucarest, avec lequel il remporte le championnat de Roumanie. Au début de la Seconde Guerre Mondiale, il débarque en Amérique du Sud où il poursuit sa carrière en Argentine et au Chili. À 57 ans, le technicien hongrois fait sa dernière apparition sur un banc de touche dans son club de coeur le FC Barcelone, avant de repartir vivre au Chili. Il y rencontrera l’équipe nationale hongroise venue disputer la Coupe du Monde 1962, avec laquelle évolue un certain Gyula Grosics, son digne héritier dans le but de la sélection. Il y décède vingt ans plus tard, en septembre 1983, après des années vécues dans une certaine pauvreté. À Barcelone comme à Santiago du Chili, personne n’a oublié les exploits et la volonté sans faille de l’ours blond de Hongrie.
 
PALMARÈS
 
Champion d'Espagne en 1929 (FC Barcelone)
Vice-champion d'Espagne en 1930 (FC Barcelone)
Champion de Hongrie en 1923 (MTK Budapest)
Vainqueur de la Coupe d'Espagne en 1925, 1926 et 1928 (FC Barcelone)
Vainqueur de la Coupe de Hongrie en 1923 (MTK Budapest)
Champion de Catalogne en 1924, 1925, 1926, 1927, 1928 et 1930 (FC Barcelone)
 
DISTINCTIONS PERSONNELLES
 
 
SOURCES/RESSOURCES
 

25/10/2017
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