Aljosa Asanovic
Photo: ©ĆiroBlažević
Aljoša Asanović
Né le 14 décembre 1965 à Split (YOU)
Surnom: "Vatreni Lakat" ("coude de feu")
(Matchs amicaux: 3 sélections)
1ère sélection : le 25 mars 1987 contre l'Australie (4-0)
(Matchs amicaux: 25 sélections, 1 but)
(Qualif Coupe du Monde: 9 sélections)
(Coupe du Monde: 7 sélections
(Qualif Euro: 16 sélections)
(Euro: 4 sélections)
(Coupe Kirin: 1 sélection, 2 buts)
Dernière sélection : le 28 mai 2000 contre la France (0-2)
1984/90 Hajduk Split (CRO) 139 matchs, 36 buts
1990/91 FC Metz (FRA) 37 matchs, 13 buts
(Championnat de France: 35 matchs, 13 buts)
(Coupe de France: 2 matchs)
1991/92 AS Cannes (FRA) 36 matchs, 9 buts
(Championnat de France: 28 matchs, 7 buts)
(Coupe de France: 4 matchs, 2 buts)
(Coupe de l'UEFA: 4 matchs)
1992/94 Montpellier (FRA) 47 matchs, 10 buts
(Championnat de France: 43 matchs, 10 buts)
(Coupe de France: 4 matchs, 6 buts)
1994/96 Hajduk Split (CRO) 33 matchs, 8 buts
1996 Valladolid (ESP) (Prêt) 8 matchs, 1 but
1996/98 Derby County (ANG) 43 matchs, 7 buts
(Championnat d'Angleterre: 38 matchs, 7 buts)
(Coupe d'Angleterre: 5 matchs)
1998 SSC Naples (ITA) 15 matchs
1998/2000 Panathinaikos (GRE) 56 matchs, 12 buts
(Championnat de Grèce: 44 matchs, 9 buts)
(Ligue des Champions: 8 matchs, 2 buts)
(Coupe de l'UEFA: 4 matchs, 1 but)
2000/01 Austria Vienne (AUT)
2001/02 Sydney United (AUS) 4 matchs, 1 but
2002 Hajduk Split (CRO) 1 match
(Ligue des Champions: 1 match)
Archétype du mercenaire yougoslave, Aljosa Asanovic, au même titre que Robert Prosinecki ou Dejan Savicevic, est le symbole d’une génération dorée qui a enchanté bon nombre de formations européennes.
Pilier de la sélection croate, Aljosa (prononcé "Aliocha") terminera à la troisième place de la Coupe du Monde 1998 en France. Formé à l'Hadjuk Split, Asanovic grille les étapes et se retrouve propulsé en équipe première à 17 ans avant de signer pro en 1984. Il s’impose aussi sec comme meneur de jeu de l’équipe qui pourtant n’est pas avare d’excellent footballeur, avec Blaz Sliskovic et les frères Vujovic pour ne citer qu’eux. Régulier dans ses performances, Aljosa s’épanouit pleinement et assure la relève lorsque ses ainés partent au fur et à mesure à l’assaut des meilleurs clubs européens. L’Hajduk remporte la Coupe de Yougoslavie en 1987. Grâce à ce prestigieux trophée, il est appelé en équipe nationale de Yougoslavie, même s’il va souffrir de la concurrence de Dragan Stojkovic. Il va rester six ans à l’Hajduk, être élu meilleur joueur du championnat yougoslave en 1989-1990 avant lui aussi de profiter de la terrible guerre de Yougoslavie pour fuir les combats. Il deviendra donc un des futurs tauliers de la nouvelle sélection Croate.
Photo: ©DR
Avec ses compères Prosinecki, Boban et autre Suker, il disputera notamment l’Euro 96, où les surprenants croates sortent de leur poule et échouent en quart de finale contre l’Allemagne, dans un match proprement scandaleux. Le 2ème but allemand est consécutif à une énorme faute de l’ailier, alors qu’il ne restait que quelques minutes à jouer. Les croates auront leur revanche deux ans plus tard. Qualifié pour la Coupe du Monde, l’équipe à damier se sort de sa poule sans trop de problèmes puis élimine la Roumanie dans un match au couteau. En quart, ils retrouvent la Mannschaft. L’équipe est à peu près la même que celle championne d’Europe en Angleterre. Cette fois-ci point de scandale, les croates s’imposent 3 buts à 0. La demi-finale les voit affronter la France qui évolue à domicile. Et ce sont les croates qui ouvriront le score par Davor Suker avant que Lilian Thuram ne se transcende et plante un doublé. Sur leur nuage, ils n’auront pas de mal à disposer des Pays-bas lors de la petite finale. Il espérait achever sa carrière sur l'Euro 2000, mais l'Eire et la Yougoslavie en décident autrement en sortant la Croatie lors des qualifications. Il prend donc sa retraite internationale après 63 capes internationales avec le maillot au damier.
En club, lorsqu’il quitte Split, c'est alors pour lui le début d'un exil qui s'annoncera très irrégulier. Il choisit la France où évoluent pas mal de ses compatriotes. Il s’engage avec le FC Metz et rejoint la Lorraine à l'été 1990. Symbole de l’excellent réseau de recrutement alors mis en place par le président messin Carlo Molinari, Asanovic sait tout faire: jeu court, jeu long, dribbles et frappes millimétrés! Doté d’une vision hors du commun, le meneur slave illuminera ainsi l’attaque des Grenat pendant un an, avant de rejoindre Cannes où il deviendra l’espace d’une saison le modèle d’un jeune espoir nommé Zinedine Zidane… Aux côtés de Luis Fernandez, Franck Durix et François Oman-Biyik également. Mais la mayonnaise ne prend pas. L’AS Cannes est éliminé dès les seizièmes de finale de la Coupe de l’UEFA par le Dynamo Moscou et subit une amère relégation après avoir terminé le championnat à la 19ème place. Une pige en demi-teinte avec tout de même sept buts cette saison là et un statut de star quasi intact. Il prend alors la direction de Montpellier. Gêné par les blessures, sa première saison est compliquée dans l’Hérault. Son deuxième exercice sous les couleurs montpelliéraines est un peu meilleur mais son talent ne permet pas à La Paillade de remporter la Coupe de France en 1994 (défaite 3 buts à 0 en finale contre Auxerre). Après l'Hérault, retour à la case départ: l'Hajduk Split. En effet, malgré un talent indéniable, "Vatreni Lakat" ("coude de feu", son surnom qu’il doit à sa manière de courir avec les coudes levés) bourlingue aux quatre coins de l'Europe sans vraiment s’imposer, passant en Espagne (Valladolid), en Italie (Naples), en Angleterre (Derby County), en Autriche (Austria Vienne), en Grèce (Panathinaïkos) avant de finir sa carrière en 2002, dans son club formateur (avec une parenthèse… en Australie, à Sydney). Il est sans doute passé à côté d’une bien meilleure carrière, faute à une motivation suffisante… Finalement ce joueur reste un immense gâchis au regard de son talent.
PALMARÈS
3ème de la Coupe du Monde en 1998 (Croatie)
Champion de Croatie en 1995 (Hajduk Split)
Vice-champion de Croatie en 1996 (Hajduk Split)
Vice-champion de Grèce en 2000 (Panathinaikos)
Vice-champion de Yougoslavie en 1986 (Hajduk Split)
Vainqueur de la Coupe de Yougoslavie en 1985 (Hajduk Split)
Finaliste de la Coupe de Yougoslavie en 1990 (Hajduk Split)
Vainqueur de la Coupe de Croatie en 1995 (Hajduk Split)
Finaliste de la Coupe de France en 1994 (Montpellier)
Finaliste de la Coupe de Grèce en 1999 (Panathinaikos)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
À reçu le Prix Franjo Bucar pour son apport au sport croate en 1998
À reçu la médaille de l'Ordre de Danica Hrvatska en 1995
À reçu la médaille de l'Ordre du trèfle croate en 1998
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