Football-the-story

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Clodoaldo

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photo: ©Anatondo Futbol

 

Clodoaldo

 

Clodoaldo Tavares de Santana

Né le 25 septembre 1949 à Aracaju (BRE)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4827223_201505174016510.png Brésilien, Milieu défensif, 1m74

Surnom: Corró

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4827223_201505174016510.png 38 sélections, 1 but

(Matchs amicaux: 26 sélections)

(Coupe du Monde: 6 sélections, 1 but)

(Copa Roca: 2 sélections)

(Coupe de l'Indépendance: 4 sélections)

 

1ère sélection : le 12 juin 1969 contre l'Angleterre (2-1)

Dernière sélection : le 28 avril 1974 contre la Grèce (0-0)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4827223_201505174016510.png non-officiel: 5 sélections

 

1966/79 Santos FC (BRE) 510 matchs, 13 buts
1980 Tampa Bay Rowdies (USA)
1981 Nacional FC (BRE)
 
Régulateur de l'entrejeu du Brésil 1970, alors qu'il n'avait que 21 ans, Clodoaldo a également côtoyé Pelé au quotidien pendant huit ans, à Santos.
 
On se souvient tous de ce but, le quatrième but de la victoire brésilienne en finale contre l’Italie. Jairzinho reçoit le ballon côté gauche et choisit de repiquer au centre. Il donne le ballon à Pelé qui prend le temps de jauger, à moins qu’il n’ait déjà tout vu… D’un calme apparent et dans un mouvement de hanche, il décale son corps pour servir Carlos Alberto qui arrive comme une furie sur le côté droit. Le défenseur droit brésilien profite de sa vitesse pour frapper à pleine force. La frappe est croisée, rapide et fuyante. Elle est imparable. C’est le dernier but que l’on verra ce jour-là. Le Brésil était trop fort pour cette équipe d’Italie et remporte cette compétition. Mais ce que l’on sait moins c’est qu’au départ du but, dans un mouvement plus brésilien que jamais, le milieu défensif de la Seleção, un certain Clodoaldo, s’amuse de quatre Italiens avant de servir son latéral gauche qui donnera le ballon à Jairzinho. C’est lui qui a joué le rôle d’artiste sur cette action. Quatre joueurs mis dans le vent en enchaînant les feintes et les mouvements de corps. Quatre joueurs humiliés le temps d’une seconde, pour le plus grand plaisir des 107 000 spectateurs présents ce jour-là au Stade Aztèque à Mexico. C’est dans ce genre d’action qu’on repère les grands joueurs, ceux que l’histoire a oublié mais qui ont quelque chose à dire parce qu’ils ont été acteurs des plus grands moments.
 
Clodoaldo n’était pas le plus connu de la Seleção mais si Pelé, TostãoRivelino et consorts se sont amusés c’est aussi parce qu’il était là. Un joueur à l'apport injustement méconnu mais fondamental dans le dispositif de Zagallo. Un véritable joueur altruiste durant toute la compétition et avec lequel il a forgé sa carrière. Une carrière menée avec brio pour l’enfant d’Aracaju, devenu enfant de Santos… Arrivé dès son enfance dans la ville portuaire, Clodoaldo n’a d’intérêt que pour ses idoles du club de la ville, le Santos FC. Il n’a que neuf ans quand il voit le jeune Pelé s’offrir la Coupe du Monde 1958. À ce moment-là il ne sait pas encore que douze ans plus tard, ils gagneront ensemble une nouvelle Coupe du Monde. Enfant, Clodoaldo est très vite repéré par les recruteurs de Santos, il intègre les catégories jeunes du club. Il passe son temps à Vila Belmiro, ce petit quartier de la ville qui abrite le stade Urbano Caldeira, le stade du Santos FC. Il faudra attendre 1966 pour voir les débuts de Clodoaldo sous la tunique barrée de noir et de blanc du grand club de la ville. Il n’a alors que 17 ans mais fait déjà ses premiers pas au côté du Roi. Et l’histoire n’est pas finie. Un an plus tard, il s’installe du haut de ses 18 ans comme un titulaire indiscutable au club et surtout comme le successeur de Zito, milieu de terrain brésilien qui a tout remporté avec le club et la sélection nationale. À 35 ans, l'ancien international tire sa révérence et laisse la place aux jeunes, un changement que le Santos FC ne regrettera pas tant Clodoaldo va apporter au club.

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Photo: ©El Grafico
 
Comme son prédécesseur il va aussi tout gagner, à commencer par le championnat de São Paulo qu’il remporte en tout cinq fois dans sa carrière. Et le jeune milieu n’a pas envie de s’arrêter là. Son mètre quatre-vingt neuf et sa gestuelle fluide en font un milieu incontournable désormais prêt à rejoindre ses idoles en sélection nationale… 1969 marque un nouveau cap pour Clodoaldo. Il connait sa première sélection en équipe nationale, une équipe dans laquelle il va côtoyer les meilleurs joueurs brésiliens de l'époque… L’objectif c’est la Coupe du Monde 1970 au Mexique. La Seleção s’y qualifie sans difficulté mais quelques mois avant le début de la compétition, l’ordre politique brésilien bouleverse la sélection en virant l’entraîneur. Le malheureux s’appelle Saldanha et a comme tort d’être un militant du Parti Communiste. Au Brésil, on le sait, le foot est sacré, et cela la politique l’a bien compris. Depuis que le pays est gouverné par une junte militaire, les événements sportifs sont récupérés par le pouvoir pour asseoir sa popularité. La Coupe du Monde 1966 avait été un désastre, et le pouvoir ne veut plus que ça recommence. C’est pourquoi le gouvernement installe Mario Zagallo à la tête de l’équipe nationale. Une décision qui a bien sûr choqué les joueurs mais qu’ils ont acceptée plutôt facilement, Zagallo ayant une bonne image parmi le groupe. Surtout, les joueurs ne veulent pas faire de vagues et n’ont qu’une idée en tête, jouer la Coupe du Monde sans se préoccuper de l’aspect politique qui se cache derrière. Alors le groupe se forme et se prépare très durement pour arriver en pleine forme au Mexique. La suite de l’histoire est connue de tous.
 
Le Brésil 1970 reste comme la meilleure équipe que le pays auriverde a connu. Le football proposé par cette équipe était d’une autre dimension, avec des latéraux offensifs, des attaquants défensifs, une sorte de football total avant l’heure. Et dans le système mis en place, chacun avait un rôle précis, celui de Clodoaldo était d’assurer la première relance, d’assurer l’équilibre de l’équipe pour que, devant lui, les attaquants puissent s’amuser comme ils l’ont fait. Malheureusement, victime d'une sérieuse blessure au genou qui le contraint à une opération, il doit quitter le football de haut niveau à l'âge de 30 ans, avant de connaître une fin de carrière en pente douce avec deux ultimes saisons, respectivement aux Etats-Unis puis dans le modeste Nacional FC de Manaus. Au final, Clodoaldo figure dans l'équipe-type du 20ème siècle de Santos, publiée en 1994 par le magazine brésilien Placar.
 
PALMARÈS
 
Vainqueur de la Coupe du Monde en 1970 (Brésil)
Vainqueur de la Copa Roca en 1971 (Brésil)
Vainqueur de la Coupe de l'Indépendance en 1972 (Brésil)
Vainqueur de la Supercoupe des champions intercontinentaux en 1969 (Santos FC)
Champion du Brésil en 1968 (Santos FC)
Vainqueur du Championnat de São Paulo en 1967, 1968, 1969, 1973 et 1978 (Santos FC)


28/03/2019
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