Dada Maravilha
Photo: ©Divulgação/Atlético
Dadá Maravilha
Dario José dos Santos
Né le 4 mars 1946 à Rio de Janeiro (BRE)
Brésilien, Attaquant, 1m85
Surnoms: Beija-flor, Peito de Aço, Ninho
6 sélections
(Matchs amicaux: 4 sélections)
(Coupe de l'indépendance: 2 sélections)
1ère sélection : le 12 avril 1970 contre le Paraguay (0-0)
Dernière sélection : le 25 juin 1973 contre la Suède (0-1)
Dada Maravilha, c'est l'histoire d'un attaquant qui, de son propre aveu, "n’a jamais appris à jouer au football", mais qui peut se vanter d'être l’un des meilleurs buteurs de l’histoire du football brésilien et d'avoir tout de même réussi le pari fou de remporter la Coupe du Monde en 1970.
Le Roi Pelé disait de lui lors du Mondial mexicain: "Dada, tu es un phénomène. Tu ne sais pas contrôler, passer ou centrer et tu es là avec nous. Mec, tu dois être un génie." Ce à quoi ce dernier répondait: "avoir été trop obsédé par le but pour avoir pris le temps d'apprendre le temps de jouer au foot." Deux phrases résumant parfaitement la carrière de Dario José Dos Santos, né dans les bas fonds de Rio en 1946, et qui va marquer des buts à la pelle dans tous les clubs où il va passer. Parmi eux, l'Atletico Mineiro occupe une place particulière. Véritable icône du Galo de 1968 à 1974, il inscrit en 1971, face au Botafogo de Jairzinho, le fameux but qui donne au club du Minas Gerais son premier titre de champion du Brésil. Avant cela, en septembre 1969, lors d'un match entre son club et la Seleção, celui qui s'était déjà donné un surnom, "Dada Maravilha" (Dada la merveille) avait fait grosse impression lors de cette rencontre amicale. À tel point que sa popularité incite Emilio Garrastazu Médici, le chef de la dictature militaire alors à la tête du pays, à intervenir auprès de Mario Zagallo, le nouveau sélectionneur qui a remplacé l'emblématique João Saldanha qui lui avait refusé, pour que ce dernier lui fasse une petite place in extremis dans sa liste des 22, au détriment d’attaquants pourtant plus talentueux comme l’artiste de Cruzeiro, Dirceu Lopes, ou l’ancienne gâchette de Santos, Toninho Guerreiro. Muet lors de ses 6 sélections, il assistera du banc de touche au sacre de peut-être la plus belle équipe de l'histoire du football.
Photo: ©Acervo Estadão Conteudo
Les atouts de cet attaquant que le foot avait sauvé de la délinquance? un jeu de tête remarquable qui lui a valu le sobriquet de "Beija-Flor" (Colibri), parce qu'il semblait rester plus longtemps dans l'air que ses adversaires, un sens du placement inné, une bonne pointe de vitesse et surtout un vrai flair de renard des surfaces pour compenser ses pieds carrés. Sinon, Dario avait aussi un sacré grain et de curieuses méthodes de préparation. Il donnait par exemple des noms à ses buts, même à ceux qu'il n'avait pas marqués, et improvisait des théories plus loufoques les unes que les autres. Du genre: "Il n'existe que trois grandes puissances dans l'univers: Dieu dans les cieux, le pape au Vatican et Dada dans la surface." Ou encore "Dieu est le plus grand supporter de Dada." Il avait surtout pour habitude de se masturber avant les matches ou à la mi-temps. "Ça me rend léger comme l'air et ça améliore les performances." Il lui arrivait également d'avoir des hallucinations, comme sa mère, qui s'était immolée au kérosène sous ses yeux lorsqu'il avait cinq ans, ou d'apercevoir de temps à autre des ovnis. Malgré tout, il continuera à enquiller les pions par la suite. Son autre exploit interviendra lors de son unique saison à l'Internacional, l'une des plus belles équipes brésiliennes des années 70. Au sein d'une formation constellée de cracks (le libéro chilien Elias Figueroa, les milieux Carpeggiani et Batista ou encore le maestro Falcão), Dada remporte le Brasileirão 1976. Meilleur buteur du championnat brésilien à trois reprises, tout en trustant huit titres de meilleur buteur régional, notamment celui de Rio, il terminera son parcours en 1986 avec 926 buts au compteur, dont 499 de la tête. Figure du foot brésilien, on clôt sa fabuleuse trajectoire sur un de ses aphorismes préférées qu'Eric Cantona n'aurait pas reniés: "Dadá n’est pas éternel, c’est son histoire qui est éternelle."
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe du Monde en 1970 (Brésil)
Vainqueur de la Coupe de l'indépendance en 1972 (Brésil)
Champion du Brésil en 1971 (Atlético Mineiro) et 1976 (Internacional)
Vainqueur du Championnat du Minas Gerais en 1970 et 1978 (Atlético Mineiro)
Vainqueur du Championnat du Pernambouc en 1975 (Sport Recife)
Vainqueur du Championnat du Rio Grande do Sul en 1976 (Internacional)
Vainqueur du Championnat de Bahia en 1981 (Bahia)
Vainqueur du Championnat du Goiás en 1983 (Goiás)
Vainqueur du Championnat de l'Amazonas en 1984 (Nacional de Manaus)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu meilleur joueur de l'année du championnat du Brésil en 1971
Meilleur buteur du championnat du Brésil en 1971 (17 buts), 1972 (17 buts) (Atlético Mineiro) et 1976 (16 buts) (Internacional)
Meilleur buteur du championnat du Minas Gerais en 1969 (29 buts), 1970 (16 buts), 1972 (22 buts) et 1974 (24 buts) (Atlético Mineiro)
Meilleur buteur du championnat de Rio de Janeiro en 1973 (15 buts) (Flamengo)
Meilleur buteur du championnat du Pernambouc en 1975 (32 buts) et 1976 (30 buts) (Sport Recife)
Meilleur buteur du Championnat de l'Amazonas en 1984 (14 buts) (Nacional de Manaus)
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