Sarr Boubacar
Photo: ©Histoire du PSG
Sarr Boubacar
Né le 20 juillet 1951 à Dakar (SEN)
Sénégalais, Attaquant, 1m80
Surnoms: Bouba, Locotte, le félin
≈40 sélections
Attaquant de l'OM et du PSG dans les années 70 et 80, Sarr Boubacar est l'un des premiers joueurs sénégalais reconnus ayant traîner sa grande carcasse et sa gentillesse sur les pelouses françaises. Il incarne aussi la preuve que l'on peut aimer les deux ennemis jurés du championnat de France, sans a devoir y faire un choix.
Né dans la capitale sénégalaise, Boubacar Sarr, car c’est son vrai nom, fait toute sa formation au Dial-Diop SC Dakar. Avant-centre vif et élancé, il enchaîne les buts. À 22 ans, il se tourne vers la France et débarque au Sporting Toulon, alors en D2, grâce à un commerçant du Dakar qui fait partie de la famille du président des Azurs et Or. Lors de ses premières apparitions sous le maillot toulonnais, les journalistes sportifs se plante sur son identité et le rebaptise Sarr Boubacar, inversant le nom et le prénom. Pas grave, il se met au travail et met en avant ses talents de finisseur. Annoncé comme le successeur de Christian Dalger, celui qu'on surnomme "Locotte", une sorte de mauvaise prononciation de "loco" faite par ses amis sénégalais, répond aux attentes des supporters: 14 buts la première saison, 22 la seconde.
Éclaboussant, l'OM lui offre sa chance pour compléter la ligne offensif composée de Georges Bereta et Hector Yazalde. Grâce à ses dribbles déroutants sur son aile droite, il produit une première saison tout à fait correcte, remportant au passage la Coupe de France contre l’Olympique Lyonnais. Intenable lors de cette finale, "Bouba" assure la victoire au prix d'un rush exceptionnel dans la défense des Gones (victoire 2 buts à 0). Dans la foulée, et un peu à la surprise générale, le sénégalais est prêté en D2 à l’AS Cannes, pour faire de la place à un autre joueur étranger, Norberto Alonso, au grand désarroi du public marseillais. À l’étage inférieur, le grand gaillard plante 23 réalisations. Assez pour être aussitôt rappelé sur la Canebière. Le buteur véritablement sous-estimé à l'époque continue sur sa lancée et inscrit 21 pions lors de la saison 1977-78 qui voit les phocéens terminer 4ème du championnat. Associé à l’international Marc Berdoll, venu se relancer après un échec en Allemagne, et soutenu par le petit milieu suédois Anders Linderoth, il s'éclate à la pointe de l'attaque. Mais suite à des problèmes internes, l’ambiance se dégrade la saison suivante et l’OM fera une campagne médiocre, frôlant même la relégation. À titre individuel, "Bouba" n’échappe pas au marasme ambiant et termine avec seulement six petits buts.
Photo: ©DR
Il quitte alors le sud et prend d'assaut la capitale parisienne. À l’époque, la grosse rivalité entre les deux clubs n'existe toujours pas. Boubacar brille de mille feux auprès de Dominique Rocheteau et retrouve ses sensations de buteur, avec 12 buts en 22 matchs. La saison suivante, le chouchou du Parc des Princes part sur les mêmes bases mais une blessure le prive d’une bonne partie de l'année. Le PSG décolle en 1982 et remporte son premier trophée, une Coupe de France face à Saint-Etienne. La saison suivante, l'équipe Rouge et Bleu effectue un parcours honorable en Coupe des Coupes et s'offre une nouvelle coupe de France en 1983, la troisième dans l'escarcelle de "Bouba". Mais entre temps, il perd sa place au détriment du fulgurant tchadien Nambatingue Toko. Il quitte alors le PSG et revient à l'OM qui se morfond en D2.
Il sera un des grands artisans de la montée. Associé à Marc Pascal et soutenu par le fin dribbleur Zarko Olarevic, il plante 22 pions, un quart des 92 inscrits par l’OM cette saison là. Conscient d’être tout de même en fin de carrière, il ne reste pas sur les bords de la Méditerranée, remplacé par le buteur anglais Laurie Cunningham, passé par le Real Madrid et Manchester United. Il passe trois saisons dans le club voisin de Martigues, profitant du soleil provençal. En 1988, il accepte un dernier challenge et passe de l'autre côté de l'Atlantique en signant aux Etats-Unis où il clôture sa carrière footballistique. Devenu éducateur, il revient au PSG comme entraîneur adjoint notamment de Luis Fernandez durant la période Denisot.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe de France en 1976 (Olympique de Marseille), 1982 et 1983 (finale non-jouée) (Paris SG)
Vice-champion de France de D2 en 1984 (Olympique de Marseille)
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