Titi Camara
Photo: ©Gary M. Prior
Titi Camara
Aboubacar Sidiki Camara
Né le 17 novembre 1972 à Conakry (GUI)
Surnom: "Titi"
(Matchs amicaux: 6 sélections, 4 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 15 sélections, 9 buts)
(Qualif Coupe d'Afrique des Nations: 27 sélections, 10 buts)
(Coupe d'Afrique des Nations: 9 sélections, 4 buts)
1ère sélection : le 14 avril 1991 contre le Cameroun (0-0)
Dernière sélection : le 7 février 2004 contre le Mali (1-2)
Titi Camara a marqué les années 90 de son accélération exceptionnelle mais n’a jamais réussi à gagner un seul titre durant sa carrière faite de buts et de désillusions.
Joueur très rapide, technique et amoureux de son pays, il a laissé une image agréable dans tous les clubs où il est passé. Après avoir fait ses gammes dans son Sily national, il rejoint la France à l'âge de 18 ans et débute à Saint-Etienne en 1990. Dans l'ombre de Philippe Tibeuf puis de Didier Tholot, il peine à s'imposer réellement. Ce n'est que vers la saison 1994-1995 qu'il trouvera un temps de jeu plus conséquent. Afin de progresser il quitte les Verts pour rejoindre le RC Lens où il va littéralement exploser. Aux côtés de Tony Vairelles, il dynamite les défenses du championnat de France. Auteur de 14 buts en deux saisons, il attise les convoitises. De son passage à Lens, on retient la découverte, lors du Téléfoot dominical, d'une supportrice lensoise, Germaine de mémoire, 60 ans passés qui lui a déclaré sa flamme, avec son maillot floqué de l'époque 1995-1996 avec son sponsor Shopi.
Photo: ©DR
Malgré une telle popularité, il rejoint en 1997 Marseille et la Canebière. Après une première saison assez réussie, l'armada 98-99 composée de Christophe Dugarry, Florian Maurice et Fabrizio Ravanelli, limite son temps de jeu. Joker de luxe, il profite de son statut de bête noire de Fabien Barthez pour jouer contre Monaco. L'image qui restera sans doute de son passage à l'OM sont ses larmes de Bastia, où après maintes tentatives, il finit par marquer sur un caviar de Robert Pires qui offre la victoire aux siens. Après une superbe saison, malheureusement mal récompensée, avec une seconde place en championnat et une finale de Coupe de l'UEFA perdue contre les Parmesans, on se dit que Camara a accroché le bon wagon, lui qui est parti un an trop tôt de Lens. Mais le "projet sportif" de Rolland Courbis, avec Ibrahima Bakayoko en pointe ruine ses espoirs. Un peu à la surprise générale, il parvient à décrocher un contrat dans le club mythique de Liverpool. Là aussi ses larmes laisse des traces.
Octobre 1999. Liverpool s’apprête à jouer un match de championnat face à West Ham. Dans la matinée, Titi Camara apprend le décès de son père. Il décide tout de même de jouer. Et comme un symbole, il marque le but de la victoire et célèbre en tombant à genoux devant le Kop et en pleurant. Modèle de combativité, héros au sein du Kop et auteur de 9 buts en 33 matchs, le Guinéen sera vendu la saison suivante à West Ham, Liverpool préférant jouer avec Emile Heskey à la pointe de l’attaque. En 2003, il part au Qatar, où il restera 1 an et demi. Après plusieurs mois de chômage, il revient pour une dernière pige à Amiens. Fin 2006, il raccroche définitivement les crampons. Il aura également marqué la bagatelle de 27 buts en 57 matches de sélection nationale. Titi reste ensuite dans le football en devenant le président du club de ses débuts, l’AS Kaloum. Débarqué au bout de trois matchs de qualification à la CAN 2010 en tant que sélectionneur, il rebondit en tant que ministre des Sports entre 2010 et 2012 mais sans grande réussite. En 2014, il crée une académie de football à Conakry, le Racing club de Guinée.
PALMARÈS
Finaliste de la Coupe UEFA en 1999 (Olympique de Marseille)
Vice-champion de France en 1999 (Olympique de Marseille)
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