France
Augustin Chantrel
Photo: ©Bob Thomas/Popperfoto
Augustin Chantrel
Né le 11 novembre 1906 à Mers-les-Bains (FRA)
Décédé le 4 septembre 1956
Français, Milieu défensif, 1m65
Surnom: Tintin
15 sélections
(Matchs amicaux: 11 sélections)
(Coupe du Monde: 3 sélections)
(Jeux Olympiques: 1 sélection)
1ère sélection : le 11 mars 1928 contre la Suisse (3-4)
Dernière sélection : le 19 mars 1933 contre l'Allemagne (3-3)
Augustin Chantrel a participé à la première Coupe du Monde de football, en 1930.
Né en 1906 dans la station balnéaire de Mers-les-Bains, celui qu’on surnomme "Tintin" s’intéresse très tôt au ballon rond. Vite repéré par le Paris Université Club (PUC), il fait ses débuts et se révèle vite un élément d’avenir aux postes de demi et d’inter. Il débarque ensuite au Red Star en 1925. Avec le club de Saint-Ouen, il remporte la coupe de France contre le CA Paris en 1928, sur le score de 3 buts à 1. Appelée en équipe de France la même année, il honore sa première cape internationale à Lausanne, contre la Suisse (défaite 4 buts à 3). Après avoir participé aux Jeux Olympiques d'Amsterdam en 1928, il prend part ensuite au premier Mondial en Uruguay en 1930. Après un voyage en paquebot de plus de quinze jours, les Français affrontent pour le premier match de la compétition le Mexique le 13 juillet. Au bout de 10 minutes de jeu, le gardien Alexis Thépot se blesse. Les remplacements n’étant pas autorisés à l'époque, c'est Augustin qui prend sa place dans les buts. Malgré un match terminé à 10, les Bleus triompheront 4 buts à 1. Au total, il joue sous le maillot frappée du coq à 15 reprises. Après un passage d'une saison à Amiens et un retour au Red Star où il raccroche les crampons en tant que entraîneur-joueur, il est mobilisé pour la Seconde Guerre Mondiale. À la libération, il devient dirigeant du PUC avant d'endosser le costume de journaliste pour "L’Auto" (ancêtre de "L’Équipe"). Il disparaît le 4 septembre 1956 à l'âge de 49 ans.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe de France en 1928 (Red Star)
Champion de France de D2 en 1938 (Red Star)
Raoul Diagne, le pionnier en équipe de France
Photo: ©FFF
Raoul Diagne
Né le 10 novembre 1910 à Saint-Laurent-du-Maroni (GUF)
Décédé le 12 novembre 2002 à Créteil (FRA)
Français, Défenseur droit/Gardien de but, 1m87
Surnom: L'araignée noire
18 sélections
(Matchs amicaux: 16 sélections)
(Coupe du Monde: 2 sélections)
1ère sélection : le 15 février 1931 contre la Tchécoslovaquie (1-2)
Dernière sélection : le 28 janvier 1940 contre le Portugal (3-2)

Paul Nicolas
Photo: ©Amiensfootbraun
Paul Nicolas
Paul Georges Maxime Nicolas
Né le 4 novembre 1899 à Paris (FRA)
Décédé le 3 mars 1959 à Gy-L'évêque (FRA)
Français, attaquant, 1m75
35 sélections, 20 buts
(Matchs amicaux: 30 sélections, 16 buts)
(Jeux Olympiques: 5 sélections, 4 buts)
1ère sélection : le 18 janvier 1920 contre l'Italie (4-9)
Dernière sélection : le 15 février 1931 contre la Tchécoslovaquie (1-2)
Enfant du Red Star, Paul Nicolas a donné au club de Saint-Ouen ses premières lettres de noblesse, avec notamment la conquête des quatre premières coupes de France.
Né à la fin du 19ème siècle, il commence à pratiquer le football au lycée de Beauvais. Après des débuts prometteurs au Gallia Club de Paris, il débarque au Red Star en 1920 et rejoint les stars déjà présentes comme Lucien Gamblin et Pierre Chayriguès. Celui qui avait commencé à jouer défenseur va vite se rendre compte que son destin se situe aux avant-postes. Joueur complet et percutant, habile des deux pieds, il possède des qualités exceptionnelles. Celles-là même qui vont conduire les Audoniens au sommet. Dès sa première saison, il remporte la Coupe de France contre l’Olympique de Paris, puis récidive les deux années suivantes en 1922 et 1923. Ce grand avant-centre intelligent et adroit boucle son palmarès en 1928 avec une quatrième coupe nationale contre le CA Paris. Possédant le plus beau palmarès des 40 premières années de l’histoire du football en France, ses statistiques sont également impressionnantes avec le Red Star avec 39 buts en 36 matchs de coupe soit un ratio de plus d'un but par match.
Photo: ©Bibliothèque nationale de France
C’est logiquement qu’il est appelé régulièrement en équipe de France entre 1920 et 1931, devenant même le capitaine à partir de 1925. En 35 sélections, il plante à 20 reprises et participe aux Jeux Olympiques trois fois (1920 à Anvers, 1924 à Paris et 1928 à Amsterdam) durant lesquels il inscrit 4 buts en 5 matchs dont un face à l'Uruguay, la meilleure équipe nationale de l'entre-deux guerres. Fait rare, il est le seul joueur français, avec Jules Devaquez, à avoir participé à trois Olympiades. Par contre, pas de coupe du Monde pour le grand moustachu. En effet, encore amateur, il ne peut pas se permettre de fermer son commerce le temps d’un voyage en Uruguay…
Au bout de neuf saisons (1920-1929) à Saint-Ouen, Paul Nicolas quitte la banlieue parisienne pour Amiens où il termine sa carrière de joueur en 1931. Pourtant, on le reverra encore disputer des matches de coupe. Les deux derniers ont lieu en janvier… 1935, en seizièmes de finale. À 35 ans, le voici de nouveau avant-centre face à… son Red Star, qui se qualifieront lors d'un match d'appui. Sa carrière de joueur avait failli prendre fin, tristement, à l’automne 1932, alors que débute le premier championnat professionnel en France, auquel Amiens n’a pas adhéré. En septembre, la FFF lui retire sa licence amateur. Paul Nicolas obtiendra gain de cause en appel. Il sera requalifié et pourra, comme on l’a vu plus haut, jouer encore quelque temps. Il en gardera quelque rancœur à l’encontre de certains dirigeants fédéraux, avant de siéger parmi eux. En effet, amoureux du ballon rond, il ne peut se résoudre à quitter le monde du football. Dotée d’une forte personnalité, il prend la tête du groupement des clubs autorisés (ancêtre de la Ligue de Football) avant de devenir "directeur de l’équipe de France" avec qui il participe à la Coupe du Monde 1958 en Suède, où les Bleus terminent 3ème. Mais, au retour d’un France-Belgique disputé en 1959 à Colombes, Paul Nicolas est victime d’un terrible accident de voiture sur la RN 151 à Gy-L’Évêque qui lui coûte la vie et celui de sa femme Yvonne. Sa mort tragique secoue tout le football français. À l'âge de 60 ans, la première idole audonienne disparaît. Son souvenir, lui, est toujours vivant chez les Verts et Blancs.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe de France en 1921, 1922, 1923 et 1928 (Red Star)
SOURCES/RESSOURCES
- Red Star, Histoire d’un siècle - de Pierre Laporte et Gilles Saillant
Edmond Delfour
Photo: ©Presse Sports/Collection Lionel Laget
Edmond Delfour
Edmond Augustin Delfour
Né le 1er novembre 1907 à Ris-Orangis (FRA)
Décédé le 19 décembre 1990 à Bastia (FRA)
Français, Milieu central/Inter, 1m72
Surnom: "Momon"
41 sélections, 2 buts
(Matchs amicaux: 34 sélections, 2 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 1 sélection)
(Coupe du Monde: 6 sélections)
1ère sélection : le 9 mai 1929 contre l'Angleterre (1-4)
Dernière sélection : le 12 juin 1938 contre l'Italie (1-3)
Légende oublié du foot français, Edmond Delfour a marqué l'histoire du ballon rond dans les années 1930, en devenant le premier Français à disputer trois Coupes du Monde.
Joueur de l’entre-deux-guerres, ce redoutable dribbleur est un Apollon. Surnommé "Momon gueule d’amour", son éternel sourire ravageur faisait chavirer les femmes. Né le 1er novembre 1907 à Ris-Orangis dans le quartier de Chatillon, il commence à taper dans le ballon sur le terrain de l'Étoile de Juvisy. Après des débuts au Stade Français, il passe ses plus belles années de footballeur au grand Racing Club de France, avec lequel il est champion de France en 1936. Mais sa grande aventure restera à jamais l'équipe de France. Fêtant sa première cape en 1929, il embarque en 1930 à destination de l'Uruguay pour la première Coupe du Monde de l'histoire. La traversée de l'Atlantique se fait en paquebot. Pour garder la forme pendant ces vingt jours de trajet, le milieu de terrain moderne à la condition physique impressionnante s'entraîne sur le pont en sautant par-dessus des chaises. Deux autres compétitions mondiales suivront, en 1934 et 1938, où les Bleus atteignent les quarts de finale. Il porte le brassard de capitaine à 15 reprises. Il dispute également le premier Brésil-France de l'histoire (défaite 3 buts à 2), un match non reconnu par la FFF au cours duquel il marque les deux buts français. Il raccroche les crampons en 1946 et embrasse la carrière d'entraîneur. Il dirige notamment le Red Star, La Gantoise en Belgique et termine son parcours dans les années 70 à Bastia et Corte. Tombé amoureux de l'Ile de Beauté, le joueur y finit sa vie en taquinant la truite, son autre grande passion. Le sourire de "Momon" s'éteint en 1990. À sa disparition, un journaliste de "Corse-Matin" écrit: "Le joueur était entré dans la légende. L'homme fait mieux encore en entrant dans les coeurs."
PALMARÈS
Champion de France en 1936 (RC Paris)
Vainqueur de la Coupe de France en 1936 (RC Paris)
Finaliste de la Coupe de France en 1946 (finale non-jouée) (Red Star)
DIVERS
- En 2001, le gymnase de la ville de Viry, brûlé puis reconstruit, prend le nom d'Edmond-Delfour.
Charles Orlanducci
Photo: ©DR
Charles Orlanducci
Né le le 28 octobre 1951 à Vescovato (FRA)
Français, Défenseur central, 1m75
Surnoms: Le Lion de Vescovato / Charlot
1 sélection
(Qualif Euro: 1 sélection)
1ère et dernière sélection : le 15 novembre 1975 contre la Belgique (1-1)
Ancien défenseur emblématique des Bleus, Charles Orlanducci est ce qu'on peut appeler un monument du football corse.
Excepté une pige au Red Star durant son service militaire au bataillon de Joinville, il a porté fièrement les couleurs du SC Bastia durant toute sa carrière ou presque, de 1969 à 1987, avec en point d'orgue l'épopée bastiaise en Coupe de l'UEFA en 1978. Pour les supporters du Sporting, c'est le "Lion de Vescovato". Un surnom que le défenseur charmant et rugueux doit à ses origines et ses célèbres montées rageuses comme le lion, balle au pied et crinière au vent. Il n'hésitait pas également à se retrouver aux avant-postes pour placer son jeu de tête. Né à Vescovatu, il a été l'un des meilleurs défenseurs de sa génération comme il le dit si bien: "Je pense que j'ai fait partie de ceux qui ont révolutionné le poste de stoppeur. Avant, le stoppeur qui récupérait un ballon avait la simple tâche de le dégager fort et loin, et si possible sur un partenaire. Moi, j'avais décidé de garder le ballon et d'essayer d'en faire un meilleur usage tactique, même si parfois... Bref, je voulais participer au jeu. Je sentais le moment où mes partenaires ne trouvaient pas la faille et je décidai de remonter le terrain balle aux pieds jusqu'à la surface adverse, où je créais le surnombre. Et croyez-moi, ça marchait! Au début, Cahuzac (*le coach) m'a fait de nombreuses remontrances sur cette façon de jouer, mais il ne pouvait me changer, c'était mon tempérament." Le capitaine du maillot bleu frappé à la tête de Maure emmène Bastia jusqu'en finale de la Coupe UEFA en 1978, mais échoue face au PSV Eindhoven (0-0 à domicile et défaite 3 buts à 0 aux Pays-Bas), après avoir éliminé des équipes de qualité comme le Sporting Portugal, Newcastle United et le Torino. Trois ans plus tard, il gagne la première et unique coupe de France de l'histoire du club contre les Verts de Saint-Etienne (2 buts à 1) avec une passe décisive délivrée au camerounais Roger Milla pour le deuxième but. Fidèle au club, il dispute plus de 500 matchs au Sporting et détient d'ailleurs le record de rencontres joués en D1 pour le club corse (419 matchs). Il raccroche les crampons en 1987 après dix-huit années de bons et loyaux services dans le championnat de France.
PALMARÈS
Finaliste de la Coupe de l'UEFA en 1978 (SC Bastia)
Vainqueur de la Coupe de France en 1981 (SC Bastia)
Finaliste de la Coupe de France en 1972 (SC Bastia)
Vainqueur du Challenge des champions en 1972 (SC Bastia)
SOURCES/RESSOURCES
- Charles Orlanducci - Spiritu Turchinu