Roger Boli
Photo: ©France Football
Roger Boli
Roger Zokou Boli
Né le 26 septembre 1965 à Adjamé (CIV)
Français / Ivoirien, Attaquant, 1m69
espoirs: 1 sélection
Le RC Lens a connu de nombreux joueurs qui ont marqué l'histoire du club. Parmi eux, l'un des plus attachants reste sans aucun doute Roger Boli, dont les buts et sa combativité sur le terrain ont fait vibrer les amoureux du ballon rond.
Formé à l'AJ Auxerre en même temps que son frère Basile, ce petit attaquant vif au bon pied gauche fait ses premiers pas avec le club icaunais en 1984, en étant de la même génération qu'un certain Éric Cantona avec qui il formera un redoutable duo d'attaquants chez les jeunes. Si il alterne passage entre l'équipe première et la réserve, un tahitien lui mène assez rapidement la vie dure sur le côté gauche: Pascal Vahirua. En 1988, lassé de cirer le banc, il part à Lille. Si Roger Boli ne reste qu'une saison au LOSC, c'est parce qu'il sent que son avenir se joue ailleurs, pas très loin, à 40km du centre-ville lillois. C'est là-bas, sur la pelouse de Félix-Bollaert, à Lens, que le franco-ivoirien donne vie à ses plus beaux souvenirs footballistiques.
photo: ©Le Progrès/Lionel Lopes-Quintas
Dès sa première saison, il inscrit 16 buts en 33 matchs de Division 2. Le club de l'Artois remonte l'année suivante pour s'installer durablement dans le haut du ventre mou. Pourtant, son premier exercice parmi l'élite sous les couleurs lensoises n'a pas été facile. Au point qu'en 1992, les dirigeants Sang et Or ne comptent plus sur lui. Et c'est là que Roger va rebondir et se révéler être une "gueule noire". Rien de péjoratif ou de raciste dans ce propos, les "Gueules noires" étant le surnom donné aux mineurs de fonds de la région, auxquels il s'est parfaitement identifié. Comme eux, Roger fera preuve d'humilité, de travail, de courage, de volonté et gardera la tête haute. Écarté du groupe en début de saison, il travaillera sous les encouragements de son ami, Hervé Arsène, et sera volontaire et enthousiaste sur les conseils d'Ahmed Oudjani. Son plus grand fait d’armes restera cette saison 1993-94. Il termine co-meilleur buteur de D1 en compagnie de Youri Djorkaeff et Nicolas Ouédec avec 20 réalisations en 35 matchs.
Au total, entre 1989 et 1996, cet ancien international espoir non sélectionnable pour son pays d'origine (la Côte d'Ivoire) à cause du règlement FIFA a inscrit 76 buts en 257 rencontres. À l’été 1996, barré par la concurrence (Camara, Smicer ou Vairelles), il rebondit au Havre AC. Mais une blessure le tient éloigné des terrains pendant un long moment. Cependant, il revient pour une rencontre capitale pour le maintien: un certain Lens - Le Havre. À la 30ème minute, sur une passe de Vikash Dhorasoo, Roger Boli donne la victoire au club normand. La suite est l’un des épisodes les plus savoureux de l’histoire d’amour qui a lié l’attaquant au club Sang et Or. En larmes, s’excusant presque pour ce but, il vient saluer de près un kop qui l’applaudit. À une époque où il n’est alors pas de coutume – comme ça l’est aujourd’hui – de ne pas fêter un but inscrit face à son ancienne équipe, la sincérité et la spontanéité du geste touchent Bollaert en plein cœur. Dans l'ombre de son frère Basile à l'échelle de l'Hexagone, Roger reste le seul Boli qui compte dans le Nord de la France.
PALMARÈS
Vice-champion de France de D2 (groupe B) en 1991 (RC Lens)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Meilleur buteur du championnat de France en 1994 (20 buts ) (RC Lens)
Nommé dans l'équipe type de l'année PFA du championnat d'Angleterre de D3 en 1998
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 1334 autres membres