Socrates, le Docteur
Socrates
Socrates Brasileiro Sampaio de Souza Vieira de Oliveira
Né le 19 février 1954 à Belem (BRE)
Décédé le 4 décembre 2011 à São Paulo (BRE)
Brésilien, milieu de terrain offensif, 1m93
Surnom: le docteur
(Matchs amicaux: 34 sélections, 11 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 7 sélections, 3 buts)
(Coupe du Monde: 10 sélections, 4 buts)
(Copa America: 6 sélections, 3 buts)
(Mundialito: 3 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 17 mai 1979 contre la Paraguay (6-0)
Dernière sélection : le 21 juin 1986 contre la France (1-1)
1974/78 Botafogo FC (BRE) 57 matchs, 24 buts
1978/84 Corinthians (BRE) 297 matchs, 172 buts
1984/85 Fiorentina (ITA) 29 matchs, 8 buts
(Championnat d'Italie: 25 matchs, 6 buts)
(Coupe de l'UEFA: 4 matchs, 2 buts)
1986/87 Flamengo (BRE) 20 matchs, 5 buts
1988/89 Santos FC (BRE) 5 matchs, 2 buts
1989 Botafogo FC (BRE)
2004 Garford Town (ANG) 1 match
Meneur de jeu de génie, capitaine d’une des plus belles équipes du Brésil de tous les temps, poète, musicien, romancier et militant politique capable de faire trembler la dictature de son pays au début des années 80, Sócrates reste un des plus grands joueurs de l'histoire du football brésilien.
Milieu de terrain longiligne et élégant, reconnaissable sur le terrain à sa barbe et à son port altier, le brésilien était surtout un joueur doté d'une grande technique et d'une parfaite vision du jeu. Sa stature, son intelligence et surtout son élégance balle aux pieds faisait de lui un parfait ambassadeur de sa discipline au pays le plus vaste d'Amérique du Sud. Militant érudit, diplômé de médecine, le grand frère de Raï a aussi longtemps œuvré pour les droits de l’homme et la démocratie dans son pays.
Photo: ©DR
Né le 19 février 1954 à Belem, Sócrates Brasileiro Sampaio de Souza Vieira de Oliveira, plus connu sous son premier nom, débute sa carrière dans le club de Riberão Preto en 1974. Il rejoint ensuite les SC Corinthians en 1978, où il fera l'essentiel de sa carrière. Outre ses remarquables qualités de joueur, Sócrates se distingue chez les "Coringão" par son engagement politique. En pleine dictature militaire, lui et quelques uns de ses équipiers créent la "Démocratie Corinthiane", un système dans lequel chaque décision liée à la vie du club est soumise au vote des joueurs, lesquels inscrivent d'ailleurs ostensiblement le mot démocratie sur leurs maillots. Cette expérience est couronnée de succès. Sur le plan sportif, le club brésilien remporte deux championnats paulistes de suite en 1982 et 1983. Après six saisons passées et près de 300 matchs disputés avec le mythique maillot du club paulista sur le dos, Sócrates s'en est finalement allé. Contrairement aux autres légendes brésiliennes Pelé ou Carlos Alberto expatriés aux Etats-Unis, lui rejoint l'Europe pour sa seule expérience à l'étranger. Une aventure peu concluante à la Fiorentina. Il s'acclimate mal à la vie en Italie et retrouve une place au Brésil à Flamengo, dans un pays changé en partie grâce à lui et où la démocratie est enfin arrivée en 1985.
Côté sélection, il se met également en évidence sous le maillot de l'équipe nationale du Brésil. Le meneur de jeu est appelé 60 fois et plante 22 buts entre 1979 et 1986. Il dispute en tant que capitaine les Coupes du Monde de 1982 et 1986 mais, malgré une génération de grande qualité avec Zico, Toninho Cerezo et un jeu qui enchante les spectateurs, le Brésil de Sócrates ne parviendra pas à remporter le titre mondial. Tel est le destin de la Seleçao de Telê Santana, prophète du football samba, vaincue au Mondial 1982 par le fameux réalisme italien, puis lors de l'édition 1986 au terme du mythique France - Brésil où l'ultime tir au but de Luis Fernandez, point d'orgue de l'épopée des Bleus des années 80, sonne aussi pour le Brésil, plus tristement, le glas des illusions et de l'innocence d'une des plus belles équipes de son histoire. Sócrates, qui à la fin de sa carrière a exercé la profession de médecin, restera au Brésil une personnalité influente, tant sur le plan du football (il intervenait en tant que chroniqueur dans divers médias) que de la politique. Il est notamment très lié au président Lula, dont il a été un temps pressenti pour devenir le Ministre des Sports. En 2011, il décède à l'âge de 57 ans des suites d'une infection intestinale à cause de ses problèmes d'alcool. Les joueurs de Corinthians lui ont rendu un vibrant hommage lors d'un match contre Palmeiras en brandissant tous le poing vers le ciel. Socrates laissera l’image d’un homme qui voulait vivre pour le plaisir privilégiant la simple joie de jouer au football au résultat brut.
PALMARÈS
Finaliste de la Copa America en 1983 (Brésil)
3ème de la Copa America en 1979 (Brésil)
Finaliste du Mundialito en 1981 (Brésil)
Vainqueur du championnat de São Paulo en 1979, 1982 et 1983 (Corinthians)
Finaliste du championnat de São Paulo en 1984 (Corinthians)
Vainqueur du championnat de Rio en 1986 (Flamengo)
Finaliste du championnat de Rio en 1987 (Flamengo)
Vainqueur de la Coupe de Rio en 1986 (Flamengo)
Vainqueur de la Coupe de la ville de São Paulo en 1977 (Botafogo)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu meilleur joueur sud-américain de l’année en 1983
Bola de Prata en 1980
Élu personnalité internationale de l’année par la Fédération Irlandaise de football en 2007
Meilleur buteur du Championnat de São Paulo en 1976 (15 buts) (Botafogo)
Nommé au FIFA 100
Intronisé au Hall of Fame du football brésilien
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