Football-the-story

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Enzo Scifo, le prodige incompris

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photo: ©Neal Simpson/EMPICS Sport

 

Enzo Scifo

 

Vincenzo Scifo

Né le 19 février 1966 à La Louviere (BEL)

Belgique.png Belge, meneur de jeu, 1m78

Surnom: "le petit Pelé du Tivoli"

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_5038639_201508073926836.png 84 sélections, 18 buts

(Matchs amicaux: 23 sélections, 4 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 26 sélections, 6 buts)

(Coupe du Monde: 17 sélections, 3 buts)

(Qualif Euro: 15 sélections, 5 buts)

(Euro: 3 sélections)

 

1ère sélection : le 6 juin 1984 contre la Hongrie (2-2)

Dernière sélection : le 25 juin 1998 contre la Corée du Sud (1-1)

 

1983/87 RSC Anderlecht (BEL) 160 matchs, 39 buts

(Championnat de Belgique: 119 matchs, 32 buts)

(Coupe de Belgique: 17 matchs, 2 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 10 matchs, 3 buts)

(Coupe de l'UEFA: 14 matchs, 2 buts)

1987/88 Inter Milan (ITA) 44 matchs, 5 buts

(Championnat d'Italie: 28 matchs, 4 buts)

(Coupe d'Italie: 10 matchs)

(Coupe de l'UEFA: 6 matchs, 1 but)

1988/89 Bordeaux (FRA) 30 matchs, 8 buts

(Championnat de France: 24 matchs, 7 buts)

(Coupe de l'UEFA: 6 matchs, 1 but)

1989/91 Auxerre (FRA) 81 matchs, 30 buts

(Championnat de France: 67 matchs, 25 buts)

(Coupe de France: 5 matchs)

(Coupe de l'UEFA: 9 matchs, 5 buts)

1991/93 Torino (ITA) 88 matchs, 20 buts

(Championnat d'Italie: 62 matchs, 16 buts)

(Coupe d'Italie: 11 matchs, 2 buts)

(Coupe de l'UEFA: 15 matchs, 2 buts)

1993/97 AS Monaco (FRA) 122 matchs, 26 buts

(Championnat de France: 91 matchs, 20 buts)

(Coupe de France: 13 matchs, 4 buts)

(Ligue des Champions: 11 matchs, 2 buts)

(Coupe de l'UEFA: 7 matchs)

1997/00 RSC Anderlecht (BEL) 88 matchs, 17 buts

(Championnat de Belgique: 75 matchs, 14 buts)

(Coupe de Belgique: 4 matchs, 2 buts)

(Coupe de l'UEFA: 9 matchs, 1 but)

2000/01 Charleroi (BEL) 13 matchs, 3 buts

(Championnat de Belgique: 12 matchs, 3 buts)

(Coupe de Belgique: 1 match)

 

Numéro 10 de grand talent, Enzo Scifo est considéré comme l'un des meilleurs joueurs de l'histoire du football belge. L'un des plus doués de sa génération n’a pourtant pas su s’élever au niveau des plus grands. Un génie incompris.

 

Pas très rapide, doté d'un gabarit moyen, il s'est pourtant imposé sur le terrain grâce à sa technique et son sens du jeu. Meneur de jeu créatif et habile, il était capable de faire pencher la balance en faveur de son équipe grâce à son influence sur le match. Comme tous les enfants de son quartier de La Louvière, le jeune Vincenzo commence le football dans la rue. À l'âge de 7 ans, il signe sa première licence dans le club local (la RAAL), impatient de fouler un vrai terrain. En quelques années, ce grand espoir, fils d'un mineur sicilien installé en Belgique, va devenir "le petit Pelé du Tivoli" du nom du stade où évolue La Louvière. Ces performances ne passent pas inaperçues et c'est le club phare du pays, Anderlecht, qui le recrute à tout juste 16 ans.

 

Le début d’une folle histoire d’amour avec le club le plus titré de Belgique. Remarqué pour son sens du jeu et sa maîtrise du ballon, Scifo fait ses premiers pas en D1 à seulement 17 ans. Ses premiers mois parmi l'élite ont suscité l'engouement du pays, qui voyt en lui le digne successeur de Paul Van Himst. Le jeune joueur est appelé pour la première fois en équipe nationale à 18 ans, pour une rencontre face à la Hongrie (2-2). Il reçoit le Soulier d'or belge à la fin de saison 1983-84, à seulement 18 ans. Cette saison là, il conduit les siens en finale de la Coupe de l'UEFA contre Tottenham. À ses côtés, des vieux briscards dont il n’est pas plus impressionné que ça: Morten OlsenFranky Vercauteren et Frank Arnesen. Il confirme les années suivantes son grand talent. Champion de Belgique à trois reprises avec les Mauves, il mène les Diables Rouges jusqu'en demi-finale de la Coupe du Monde 1986, où ils ne sont stoppés que par l'Argentine de Diego Maradona, futur championne du Monde. Durant ce Mondial, il est très vite repéré par les plus grands clubs européens et succombe aux sirènes de la Série A, le pays de ses ancêtres. Il choisit de poser ses valises à l'Inter Milan mais ne trouve pas la même réussite dans l’effectif pléthorique des Italiens. Il n'y reste qu'un an et rejoint les Girondins de Bordeaux en 1988.


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Photo: ©DR

 

Ses premiers matches sous le maillot du Scapulaire sont brillants, mais des blessures à répétition et des problèmes dans une équipe rempli de stars (Tigana, Cantona, Ghenghini...) contrarient ses prestations. Les bordelais conservent le Belge qu'une seule année, avant de le céder à Auxerre. Une aubaine pour Guy Roux qui cherchait un meneur de jeu capable de soutenir son trio offensif (Vahirua-Kovacs-Cocard). Scifo prend une nouvelle dimension en Bourgogne, en s'affirmant comme le maître sur le terrain, imprimant son propre tempo sur les matchs, et devenant un redoutable buteur (25 buts en 2 saisons). Il réalise deux saisons performantes avec l'AJA, qui atteint les quarts de finale de la coupe UEFA en 1990 et termine la saison 1990-1991 à la troisième place, égalant le meilleur classement de son histoire à l'époque. Il sera d'ailleurs désigné meilleur joueur étranger du championnat de France lors de sa dernière saison dans l'Hexagone. Entre temps, il dispute la coupe du Monde 1990 avec la Belgique, qui est éliminé par l'Angleterre en huitième de finale, le seul but du match étant inscrit par les Three Lions à une minute de la séance des tirs aux buts. Après ces deux saisons remarquées, Scifo décide de retourner en Italie, sous les couleurs du Torino, second club de Turin, où il joue de 1991 à 1993. Sa seconde tentative italienne est plus réussie que la 1ère, avec une nouvelle finale de C3 en 1992 et une coupe d'Italie en 1993 en guise de cadeau.

 

Car au bout de deux saisons, il revient en France, et dépose cette fois-ci ses valises à Monaco. Il a 27 ans, l’âge de la maturité. La première année voit le club de la Principauté atteindre les demi-finales de la Ligue des champions, où il est éliminé logiquement par le Milan AC, mais termine à une décevante neuvième place en championnat. La saison suivante, handicapé par des blessures, Scifo ne joue que 13 matchs. Les deux autres voient les monégasques obtenir de bien meilleurs résultats, et remporter un titre de champion de France mérité en 1997. Diminué par les blessures à répétition, le belge retrouve alors son pays et le club qui l'a révélé, douze ans plus tôt, Anderlecht. En équipe nationale, le tableau est moins rose. Les années passent et les Coupes du Monde de 1994 et 1998 voient la Belgique échouer respectivement en huitième de finale puis au premier tour, loin de ses prestations précédentes. Il termine sa carrière internationale à l'issue du Mondial français, avec 84 capes internationales et 18 buts plantés en équipe nationale. Scifo s'accroche et remporte un dernier titre national en 2000, à l'âge de 36 ans, avec les Mauves. Il s'offre une dernière pige à Charleroi mais une blessure le contraint à mettre fin à sa carrière de joueur. Il ne pouvait plus jouer que sous infiltrations en raison de crises d'arthroses. Après sept clubs et dix-huit saisons, Enzo Scifo raccroche définitivement les crampons sans réellement quitter les pelouses puisqu’il devient entraîneur de Charleroi. Il restera un peu plus d’un an à ce poste. Élu meilleur joueur belge en 1984 et footballeur pro de l’année en 1991, Enzo Scifo a tout de même participé à quatre phases finales de Coupe du Monde (1986, 1990, 1994 et 1998). En Italie (1990), il a été sacré deuxième meilleur joueur du Mondial, derrière l'Allemand Lothar Matthäus.

 

PALMARÈS

 

4ème de la Coupe du Monde en 1986 (Belgique)

Finaliste de la Coupe UEFA en 1984 (RSC Anderlecht) et 1992 (Torino)

Champion de France en 1997 (Monaco)

Champion de Belgique en 1985, 1986, 1987 et 2000 (RSC Anderlecht)

Vice-champion de Belgique en 1984 (RSC Anderlecht)

Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1993 (Torino)

Vainqueur de la Coupe de la Ligue Belge en 2000 (RSC Anderlecht)

Vainqueur de la Supercoupe de Belgique en 1985 (RSC Anderlecht)

Finaliste de la Supercoupe de Belgique en 1986 (RSC Anderlecht)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Élu meilleur jeune joueur de la Coupe du Monde en 1986

Élu footballeur pro de l’année en Belgique en 1991

Soulier d’Or belge en 1984

Élu meilleur joueur étranger de l’année du championnat de France en 1991

 

VIDÉO

 



03/04/2015
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