Football-the-story

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José Touré

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Photo: ©UNFP

 

José Touré

 

Né le 24 avril 1961 à Nancy (FRA)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png Français, Milieu Offensif / Ailier, 1m81

Surnom: Le brésilien

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png 16 sélections, 4 buts

(Matchs amicaux: 7 sélections, 2 buts)

(Qualif Coupe du monde: 6 sélections, 1 but)

(Qualif Euro: 3 sélections, 1 but)

 

1ère sélection : le 23 avril 1983 contre la Yougoslavie (4-0)

Dernière sélection : le 7 février 1989 contre l'Eire (0-0)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png B: 1 sélection

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png olympique: 6 sélections

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png espoirs: 11 sélections, 3 buts

 

1977/80 FC Nantes B (FRA) 48 matchs, 11 buts

1979/86 FC Nantes (FRA) 208 matchs, 73 buts

(Championnat de France: 165 matchs, 56 buts)

(Coupe de France: 24 matchs, 12 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 6 matchs)

(Coupe des Coupes: 4 matchs, 2 buts)

(Coupe de l'UEFA: 9 matchs, 3 buts)

1986/88 Bordeaux (FRA) 63 matchs, 21 buts

(Championnat de France: 45 matchs, 14 buts)

(Coupe de France: 9 matchs, 4 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 5 matchs, 1 but)

(Coupe des Coupes: 4 matchs, 2 buts)

1988/90 AS Monaco (FRA) 57 matchs, 6 buts

(Championnat de France: 46 matchs, 4 buts)

(Coupe de France: 2 matchs)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 3 matchs, 2 buts)

(Coupe de l'UEFA: 6 matchs)

 

Surnommé "le Brésilien" pour sa technique hors du commun, José Touré flambe sous les couleurs du FC Nantes dans les années 1980. Surdoué du ballon rond, sa vitesse et son sens du jeu ont fait de lui un élément incontournable des Canaris.

 

Né à Nancy en 1961 durant l'unique saison où son papa footballeur malien Bako Touré évolue en Lorraine, José parcourt l'Hexagone (Toulon, Limoges, Ajaccio) avant d'atterrir définitivement à Blois en 1968 à l'âge de sept ans. Jeune surdoué du ballon rond comme son père, il fait ses gammes à l'AAJB avant de partir faire un essai au FC Nantes en 1976 qui s'avérera concluant. Pour son premier entraînement, il termine avec 5 jours d'hospitalisation suite à un contact sur un duel aérien avec William Ayache. Mais José est un joueur à part et ne suit pas la même voie que ses comparses. Dans un club où le jeu prime, le Franco-Malien se régale. Sa valeur athlétique et sa vision du jeu font la différence. Après plusieurs saisons en D3 avec la réserve, Jean Vincent lui offre ses premières minutes professionnelles le 19 octobre 1979. Il inscrit déjà son premier but pour son baptême de feu contre Bastia. Au terme de cette saison, il remporte son premier titre de champion, titre qu’il remportera une nouvelle fois en 1983.

 

Cette même année, il inscrit un but resté dans les mémoires en finale de Coupe de France contre le PSG. Juste avant la mi-temps, il s’enfonce dans la défense mais est repoussé par un tacle de Bathenay. Le ballon retombe dans les pieds du regretté Seth Adonkor qui envoie un ballon aérien sur José au milieu de deux parisiens. La suite appartient à l'histoire. Contrôle de la poitrine, double jonglage du pied droit devant Lemoult et Tanasi. Reprise de volée du pied gauche qui trompe Baratelli dans le petit filet. En quelques secondes, José Touré vient d'obtenir la nationalité brésilienne et gagne un surnom qui lui collera à la peau. Les commentateurs de TF1 Jean-Michel Larqué et Thierry Roland défilent les ralentis et répliquent: "Messieurs, des buts comme ça, on en redemande!" Malheureusement, la soirée sera amère car au final c’est le PSG qui inscrit deux buts et remporte la finale 3 buts à 2, l’une des plus belles de l’histoire.


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Photo: ©DR

 

Toujours en 1983, le prodige français connaît la première de ses 16 sélections en équipe de France, inscrivant un but de félin lors d'une brillante victoire des Bleus face à la Yougoslavie (4 buts à 0). "Un but digne du Roi Pelé!" titre alors une presse très élogieuse. Champion olympique en 1984, il seconde Dominique Rocheteau durant la campagne de qualif du Mondial mexicain pour une réussite totale. Il remporte même la première Coupe intercontinentale des nations, avec un but à la clé, contre l'Uruguay, en 1985. On connaît la suite, malheureuse, de l’histoire. Un soir de mars 1986, au cours d’un match de Coupe UEFA contre l’Inter Milan, le Nantais se blesse grièvement au genou. Il manquera le Mondial mexicain. Au sommet de son art, c'est le début d'une descente aux enfers. Le numéro 10 ne retrouvera jamais vraiment le talent qui avait fait naître tant de promesses.

 

Ses deux dernières saisons nantaises sont rayonnantes. Nantes joue bien, même si les Canaris n'arrivent pas à retrouver leur titre de champion. Juste vice-champions. En fin de contrat en 1986, José Touré s'engage finalement avec les Girondins de Bordeaux. Il gagne un nouveau titre de champion, également beaucoup d'argent, mais son nom commence à apparaître dans la rubrique des faits divers. Sa souplesse et sa technique, qui avaient fait sa réputation, ont également disparu. Après deux saisons sur les bords de l'Atlantique, Touré file sur le Rocher à Monaco pour un montant record de 21 millions de francs (3,2 M€). Mais son niveau décline. Pire, l'argent lui tourne la tête et, petit à petit, le joueur sombre dans l'alcool et de la drogue. Lassé de ses écarts, Monaco le licencie. L'ex-prodige enchaîne alors les délits et même les séjours en prison. Il est alors lâché par son agent, Claude Berquez, à qui il avait également confié la gestion de ses finances. Il raccroche les crampons complètement ruiné. Certains l'effacent de leur vie. Les seuls soutiens qu'il a sont Yannick Noah, Jean-Claude Darmon et surtout le journaliste Patrick Amory avec qui il va écrire sa biographie sur sa vie: "Prolongations d'enfer". Une situation en forme de déclic pour le footballeur qui remontera la pente petit à petit. Après s'être fait oublier pendant une dizaine d'années, Touré réapparaît en 2005 sur le grand écran au sein du groupe Canal +. Il présente une émission à succès appelée "C José", où il recueille les confidences des plus grandes stars de l'époque, Ribéry, Barthez, Juninho. Une expérience trop courte au goût du public. Quoiqu'il en soit, José Touré restera un peu le pionnier de ces jeunes joueurs du foot-business, pas assez armés psychologiquement pour mener leur carrière sans succomber à la tentation... Il a été sans doute l'un des premiers joueurs du foot français à être aussi rapidement adulé, faisant les frais d'un star system auxquelles les joueurs de D1 n'étaient pas encore habitué.

 

PALMARÈS

 

Vainqueur de la Coupe intercontinentale des nations en 1985 (France)

Médaille d’or aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 1984 (finale non-jouée) (France)

Médaille d'argent des Jeux méditerranéens de Split en 1979 (France)

Finaliste du Tournoi de Toulon en 1980 (France)

Champion de France en 1980, 1983 (FC Nantes) et 1987 (Bordeaux)

Vice-champion de France en 1981, 1985, 1986 (FC Nantes) et 1988 (Bordeaux)

Vainqueur de la Coupe de France en 1987 (Bordeaux)

Finaliste de la Coupe de France en 1983 (FC Nantes) et 1989 (finale non-jouée) (AS Monaco)

Vainqueur de la Coupe des Alpes en 1982 (FC Nantes)



SOURCES/RESSOURCES

 

- Mexico 86 : José Touré - Old School Panini

- Touré 1983, Sensuel et sans suite - Cahiers du football



19/04/2020
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