Football-the-story

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Portugal


Fernando Peyroteo

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Photo: ©DR

 

Fernando Peyroteo

 

Fernando Baptista de Seixas Peyroteo

Né le 10 mars 1918 à Humpata (ANG)

Décédé le 28 novembre 1978 à Lisbonne (POR)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4968680_201507054500403.png Portugais, attaquant

Surnom: O Maior, "Rei Peyroteo"

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4968680_201507054500403.png 20 sélections, 14 buts

(Matchs amicaux: 19 matchs, 13 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 1 match, 1 but)

 

1936 Sporting Luanda (AGO)

1937/49 Sporting Portugal (POR) 334 matchs, 544 buts

(Championnat du Portugal: 197 matchs, 332 buts)

(Coupe du Portugal: 43 matchs, 74 buts)

(Championnat de Lisbonne: 91 matchs, 133 buts)

(Supercoupe du Portugal: 1 match, 2 buts)

(Coupe Latine: 2 matchs, 3 buts)

 

Son nom ne vous dit certainement rien, mais Fernando Peyroteo est très certainement l’un des plus grands joueurs de l’histoire du football portugais.

 

Il a régalé durant les années 40, avant même que les compétitions européennes n'existent. Membre des légendaires "Cinq Violons", aux côtés d’Albano, Jesus Correia, José Travassos et Manuel Vasques, l'héros d'Alvalade a contribué à la gloire du Sporting Club Portugal. Musclé, Corpulent et poilu, le puissant Fernando ressemblait plus à un joueur de rugby qu'à un goleador. Mais son jeu ne reposait pas sur la puissance. Il pouvait marquer avec les deux pieds et avait suffisamment d'intelligence pour prendre le jeu à son compte.


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Photo: ©Imortais do Futebol

 

Né le 10 mars 1918 en Angola au sein d'une famille de colons blancs, il est élevé par sa mère après le décès de son paternel lors de sa première année. Entre deux entraînements de gymnastique, le jeune Fernando tape dans le ballon. Après avoir débuté dans des petites équipes locales, il rejoint en 1936 le plus grand club angolais de l’époque, le Sporting de Luanda. Un club qu’il quittera un an seulement après son arrivée, le 26 juin 1937, à l'âge de dix-neuf ans, lorsque sa mère est contrainte de rentrer au Portugal, à Lisbonne, en raison de la détérioration de sa santé. Son ami Aníbal Paciência lui suggère alors de signer pour le Sporting, alors qu'il avait reçu une offre plus attrayante de Porto. L'argent ne l'intéresse pas. Il décide de signer pour les Vert et Blanc et dédie tout son talent pour les Lions de Lisbonne. Il débute le 12 septembre 1937 lors d'un tournoi contre le Benfica (5 buts à 3) et s'offre déjà son premier doublé (sa future spécialité face aux Benfiquistas). Il se signale dès sa première saison en inscrivant un but lors des dix dernières rencontres du championnat. Le plus fort, c'est qu'il a accumulé pas moins de 31 buts lors de ces dix matchs, soit plus de trois réalisations en moyenne. Il devient alors une véritable machine à buts durant ses douze saisons avec les Leões. Pendant cette période, il remporte cinq titres de champion, cinq coupes nationales et la première Supercoupe du Portugal en 1944. Avec 332 buts marqués en 197 matches (tous pour le compte du Sporting), il reste le meilleur buteur de l'histoire du championnat portugais devant une autre légende, Eusébio (319 buts). Grâce à cela, il remporte le trophée de meilleur buteur à six reprises, établissant un premier record de buts en une saison avec 43 buts inscrits, battu en 1974 par l'argentin Hector Yazalde avec 46 buts.

 

Leader de l'attaque de son pays, il a également inscrit 14 pions lors de ses 20 sélections avec l'équipe du Portugal entre 1938 et 1948, une carrière internationale qui a été affectée par la Seconde Guerre Mondiale. Malheureusement, il décide de quitter le club en 1949 pour rembourser les dettes de son magasin de sport ouvert à Lisbonne. Les recettes du match d'adieu face à l'Atlético Madrid le 5 octobre 1949 ont permis de s'acquitter d'une bonne partie des frais. Il raccroche ensuite définitivement les crampons à seulement 31 ans. Selon certaines sources, il aurait disputé une ultime saison chez le voisin de Belenenses. Certains penchent plus sur un retour en Angola pour oublier ses affaires à Lisbonne. Il reviendra plus tard entraîner brièvement (2 matches seulement) la sélection portugaise mais échoue dans la qualification pour la coupe du Monde 1962. Lors de la défaite face au Luxembourg (5 buts à 4), il lance pour la première fois dans le bain un certain Eusébio. Quelques années plus tard, il rechausse les crampons lors d'un match des anciens à Barcelone. Une blessure durant le match l'emmène directement sur la table d'opération. L'intervention tourne mal et l’ancien attaquant finit par avoir la jambe amputée. Un destin tragique pour le héros du Sporting Portugal qui décède le 28 novembre 1978 d'une crise cardiaque. Il avait 60 ans.

 

PALMARÈS

 

Champion du Portugal en 1941, 1944, 1947, 1948 et 1949 (Sporting CP)

Vice-champion du Portugal en 1939, 1940, 1942, 1943 et 1945 (Sporting CP)

Vainqueur de la Coupe du Portugal en 1938, 1941, 1945, 1946 et 1948 (Sporting CP)

Vainqueur de la Supercoupe du Portugal en 1944 (Sporting CP)

Vainqueur du championnat de Lisbonne en 1937, 1938, 1939, 1941, 1942, 1943, 1945, 1947 et 1948 (Sporting CP)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Meilleur buteur du Championnat du Portugal en 1938 (34 buts), 1940 (29 buts), 1941 (29 buts), 1946 (37 buts), 1947 (43 buts) et 1949 (40 buts) (Sporting CP)

À reçu le Prix "Stromp" du Sporting Portugal dans la catégorie "légende" en 1997


30/08/2015
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Deco

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photo: ©Rafael Marchante/Reuters

 

Deco

 

Anderson Luis de Souza

Né le 27 août 1977 à Sao Paulo (BRE)

Portugal.png Portugais/ https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4827223_201505174016510.png Brésilien, milieu de terrain, 1m74

Surnoms: "Magico", "Super Deco"

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4968680_201507054500403.png 75 sélections, 5 buts

(Matchs amicaux: 30 sélections, 1 but)

(Qualif Coupe du Monde: 21 sélections, 2 buts)

(Coupe du Monde: 5 sélections, 1 but)

(Qualif Euro: 10 sélections)

(Euro: 9 sélections, 1 but)

 

1ère sélection : le 29 mars 2003 contre le Brésil (2-1)

Dernière sélection : le 15 juin 2010 contre la Côte d'Ivoire (0-0)

 

1996/97 Corinthians (BRE) 2 matchs

1997 CS Alagoano (BRE) 16 matchs, 9 buts

1997 Benfica Lisbonne (POR)

1997/98 FC Alverca (POR) (Prêt) 32 matchs, 13 buts

1998/99 SC Salgueiros (POR) 12 matchs, 2 buts

1999/2004 FC Porto (POR) 229 matchs, 48 buts

(Championnat du Portugal: 148 matchs, 32 buts)

(Coupe du Portugal: 16 matchs, 4 buts)

(Supercoupe du Portugal: 4 matchs)

(Ligue des Champions: 38 matchs, 11 buts)

(Coupe de l'UEFA: 22 matchs, 1 but)

(Supercoupe de l'UEFA: 1 match)

2004/08 FC Barcelone (ESP) 161 matchs, 20 buts

(Championnat d'Espagne: 113 matchs, 11 buts)

(Coupe d'Espagne: 9 matchs)

(Supercoupe d'Espagne: 4 matchs, 2 buts)

(Ligue des Champions: 32 matchs, 6 buts)

(Supercoupe de l'UEFA: 1 match)

(Coupe du Monde des clubs: 2 matchs, 1 but)

2008/10 Chelsea (ANG) 58 matchs, 6 buts

(Championnat d'Angleterre: 43 matchs, 5 buts)

(Coupe d'Angleterre: 3 matchs)

(Coupe de la ligue anglaise: 3 matchs, 1 but)

(Community Shield: 1 match)

(Ligue des Champions: 8 matchs)

2010/13 Fluminense (BRE) 91 matchs, 7 buts

(Championnat du Brésil: 56 matchs, 2 buts)

(Coupe du brésil: 1 match)

(Copa Libertadores: 13 matchs, 2 buts)

(Championnat de Rio: 21 matchs, 3 buts)

 

Brésilien naturalisé Portugais, le dernier numéro 10 est reconnu pour la précision de ses passes, son intelligence de jeu et ses frappes ciselées.

 

Né au Brésil d'un père portugais et d'une mère brésilienne d'origine japonaise, Deco est issu d'une famille moyenne. Il a commencé à jouer pour les SC Corinthians Paulista et le CS Alagoano avant de tenter l'aventure européene chez les lusitaniens, au Portugal, d'abord sous les couleurs du SL Benfica. Incapable de percer chez "les Aigles" qui le considère comme un joueur fragile, il est dans un premier temps prêté aux FC Alverca avant d'être revendu la saison suivante au SC Salgueiros. Ses performances ont attiré l'attention du FC Porto qui le recrute dès le mercato d'hiver, club où il va prendre une toute autre dimension.

 

Sous la direction de José Mourinho, il décroche trois titres de champion du Portugal, trois coupes du Portugal, deux Supercoupes, la Coupe UEFA en 2003 et surtout la plus prestigieuse des compétitions, la Ligue des Champions en 2004. Cette même année, Deco terminera d’ailleurs second au classement du Ballon d’Or derrière l'ukrainien Andreï Shevchenko. Après six saisons de succès avec "les Dragons", il s'engage au FC Barcelone en 2004. Frank Rijkaard fait de lui la plaque tournante du club catalan. Avec Samuel Eto’o et Ronaldinho, ils forment le trio magique de Barcelone. Son caractère de gagnant, son intelligence tactique et son esprit collectif en ont fait rapidement l'un des leaders de l'une des meilleures équipes de l'histoire blaugrana. Il s'offre avec le club catalan deux Ligas consécutives (en 2005 et 2006) et une nouvelle Ligue des Champions (en 2006) face à Arsenal au Stade de France. Deco a démontré qu'il était un footballeur très complet qui associait lutte et travail à une grande qualité technique propre des footballeurs brésiliens. À la fin de la saison 2007-08, après une année contrariée par des blessures et une exclusion de l'effectif par le nouvel entraîneur de l'époque, Josep Guardiola, qui veut intégrer des jeunes, ont précipité son départ à Chelsea.


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Photo: ©DR

 

La Premier League découvre Deco, sa classe et sa technique avec grande surprise. Il joue plus haut chez les Blues qu'à Barcelone, mais court toujours autant. Malheureusement, Félipe Scolari alors en place au poste d'entraîneur cause sa chute précoce. Résultat, et en dépit de l'affection que nourrit Stamford Bridge à son égard, l'ancien Catalan voit son temps de jeu réduit. Après un titre en Premier League et deux FA Cups, il quitte le vieux continent pour retourner au Brésil et se rapprocher de sa famille. Il signe à Fluminense et remporte pour la première fois de sa carrière le championnat du Brésil en 2010 où il formera un duo prolifique avec l'ancien Lyonnais Fred. Il remporte à nouveau le titre en 2012. Cette même saison il avait été contrôlé positif au furosémide, diurétique utilisé pour masquer d'autres produits dopants, avant d'être blanchi au mois de juin. Il raccroche les crampons en 2013 après une saison perturbée par des blessures à répétition.

 

Sur la scène internationale, Deco obtient la double nationalité et effectue ses débuts avec le Portugal contre son pays natal en 2002, marquant lors d'une victoire 2 buts à 1 de son pays d'adoption. "Magico" a porté le maillot de la sélection portugaise à 75 reprises, pour cinq but inscrits. Il était titulaire lors de la demi-finale de Coupe du monde 2006, perdue face à la France (1 but à 0) et a également disputé la finale de l'Euro 2004 devant son public (défaite 1 à 0 contre la Grèce).

 

PALMARÈS

 

Finaliste de l'Euro 2004 (Portugal)

4ème de la Coupe du Monde en 2006 (Portugal)

Vainqueur de la Ligue des Champions en 2004 (FC Porto) et 2006 (FC Barcelone)

Vainqueur de la Coupe UEFA en 2003 (FC Porto)

Finaliste de la Coupe du Monde des Clubs en 2006 (FC Barcelone)

Finaliste de la Supercoupe de l’UEFA en 2003 (FC Porto) et 2006 (FC Barcelone)

Champion d’Espagne en 2005 et 2006 (FC Barcelone)

Vice-Champion d’Espagne en 2007 (FC Barcelone)

Champion d’Angleterre 2010 (Chelsea)

Champion du Brésil en 2010 et 2013 (Fluminense)

Champion du Portugal en 1999, 2003 et 2004 (FC Porto)

Vice-Champion du Portugal en 2000 et 2001 (FC Porto)

Vainqueur de la Coupe d’Angleterre en 2009 et 2010 (finale non-jouée) (Chelsea)

Vainqueur de la Coupe du Portugal en 2000, 2001 et 2003 (FC Porto)

Finaliste de la Coupe du Portugal en 2004 (FC Porto)

Vainqueur de la Supercoupe d’Espagne en 2005 et 2006 (FC Barcelone)

Vainqueur de la Supercoupe du Portugal en 1999 (finale non-jouée), 2001 et 2003 (FC Porto)

Finaliste de la Supercoupe de la Portugal en 2000 (FC Porto)

Vainqueur du Community Shield en 2009 (Chelsea)

Vainqueur du Championnat de Rio en 2012 (Fluminense)

Finaliste du Championnat de Rio en 2013 (Fluminense)

Vainqueur du Championnat de l'Alagoas en 1997 (CS Alagoano)

Vainqueur de la Coupe Guanabara en 2012 (Fluminense)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Ballon d’argent en 2004

Onze d’Argent en 2004

Élu meilleur footballeur de l’année UEFA en 2004

Élu meilleur milieu de terrain de l’année par l’UEFA en 2004 et 2006

Élu meilleur joueur de la Coupe du Monde des clubs en 2006

Élu meilleur joueur du Championnat de Rio en 2012

Élu footballeur portugais de l’année en 2004

Ballon d’or portugais en 2003

Élu sportif portugais de l'année à l'étranger (catégorie football) en 2006

Prix d'honneur de la meilleur carrière de footballeur par "Globe Soccer" en 2013

Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 2004

Nommé dans l'équipe type de l'année de l'association ESM en 2005

À reçu la médaille de Mérite de l'Ordre de l'Immaculée Conception de Vila Viçosa

 

VIDÉO

 


05/07/2015
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Mario Coluna, le Monstre sacré

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photo: ©jn.pt

 

Mario Coluna

 

Mario Esteves Coluna

Né le 6 août 1935 à Inhaca (MOZ)

Décédé le 25 février 2014 à Maputo (MOZ)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4968680_201507054500403.png Portugais, milieu gauche, 1m72

Surnom: "O Monstro Sagrado" (le monstre sacré)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4968680_201507054500403.png 57 sélections, 8 buts

(Matchs amicaux: 28 sélections, 2 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 14 sélections, 2 buts)

(Coupe du Monde: 6 sélections)

(Qualif Euro: 9 sélections, 4 buts)

 

1ère sélection : le 4 mai 1955 contre l'Écosse (0-3)

Dernière sélection : le 11 décembre 1968 contre la Grèce (2-4)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4968680_201507054500403.png B: 2 sélections

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4968680_201507054500403.png espoirs: 1 sélection

 

1954 SC Lourenço Marques (MOZ)

1954/70 Benfica Lisbonne (POR) 512 matchs, 120 buts

(Championnat du Portugal: 364 matchs, 88 buts)

(Coupe du Portugal: 83 matchs, 20 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 58 matchs, 11 buts)

(Coupe d'Europe des villes de foires: 2 matchs)

(Coupe Intercontinentale: 5 matchs, 1 but)

1970/71 Olympique Lyonnais (FRA) 19 matchs, 2 buts

1971/72 Estrela Portalegre (POR)

 

Mario Coluna est, après Eusébio, la plus grande légende du Benfica Lisbonne et le tout premier footballeur venant du continent africain à remporter une coupe européenne. Très créatif sur son coté gauche, il a été reconnu pour son endurance, sa vision de jeu et sa grande force.

 

Né d'un père portugais et d'une mère mozambicaine dans un quartier de Maputo, capitale du Mozambique, il se fait remarqué très vite au Deportivo de Lourenco par ses qualités physiques remarquables et des aptitudes certaines pour le ballon rond. Et c'est avec le club affilié du Benfica qu'il signe en 1954. Malgré sa réputation précoce, le jeune homme met du temps à convaincre l'entraîneur de l'époque chez les Aigles, Otto Glória. D'autant plus qu'au poste d'avant-centre, José Águas fait des merveilles. L'entraîneur brésilien, qui a remarqué les qualités de passeur du nouveau venu, décide de le faire reculer d'un cran et de l'utiliser au poste de milieu de terrain. Il est persuadé que ses qualités physiques seraient plus utiles dans l’entrejeu que devant, où le "Monstre Sacré" ne pouvait exploiter tout son potentiel. Pari gagnant.

 

L’international portugais ratisse les ballons, relance proprement en usant de sa vista incroyable et dirige ses troupes qui suivent ses directives. Plus reculé sur le terrain, Mário Coluna trouve tout de même le moyen de faire trembler les filets adverses comme lors des deux finales de C1 victorieuses en 1961 contre le FC Barcelone (3 buts à 2) et 1962 face au Real Madrid de Ferenc Puskas et Alfredo Di Stefano (5 buts à 3). Il a disputé également trois autres finales perdues dans cette compétition, en 1963 contre le Milan AC, en 1965 contre l'Inter et en 1968 contre Manchester United où il gardera de très mauvais souvenirs. Mais s’il a engrangé 19 titres (sans compter les trophées obsolètes) tout au long de sa carrière, c’est bien dans la défaite que Coluna a forgé sa réputation. En 1963, alors que les Aigles disputent leur troisième finale de C1 consécutive face au Milan AC à Wembley, Mário Coluna est victime d’un tacle assassin. Il s’en sort avec une fracture du pied à une époque où les changements ne sont pas encore autorisés. En dépit du bon sens, le capitaine serre les dents et termine la partie sur une jambe. Il gagne ce jour-là le respect de toute la noblesse footballistique. La même qui lui rendra hommage lors de son jubilé benfiquista le 8 décembre 1970.


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photo: ©lux.iol

 

Durant cette période dorée, cette équipe de Benfica double championne d'Europe a également fourni la colonne vertébrale de la sélection portugaise qui a brillé lors de la Coupe du Monde 1966 en Angleterre. Le capitaine lusitanien Germano s'étant blessé lors du premier match du tournoi, le brassard est confié par la suite à Coluna. Sur le sol britannique, il brille de tout son éclat et aide son coéquipier Eusébio à devenir le meilleur buteur de la compétition, le Portugal terminant troisième, ce qui reste son meilleur classement dans l'épreuve suprême. Il dispute en tout 59 rencontres internationales avec la sélection portugaise de 1955 à 1968, inscrivant 8 buts. Après presque 500 matchs sous le maillot du SLB, Coluna signe à l’Olympique Lyonnais en 1970. Mais à 35 ans, le milieu de terrain d’origine mozambicaine n’est plus la terreur qu’il était et n'apparaît que 19 fois sous le maillot rhodanien avant de prendre sa retraite. Il reviendra brièvement à l'Estádio da Luz en décembre 1970 pour son jubilé contre une sélection mondiale comportant dans ses rangs notamment Johan Cruyff et Bobby Moore. À cette occasion, il joue 15 minutes, avant de sortir sous une énorme ovation. Il devait ensuite jouer quelques minutes pour le onze mondial, mais a refusé, car il ne voulait pas affronter le club de son cœur.

 

Il sera par la suite président de la Fédération mozambicaine de football à l’indépendance de cet état après 1975, créant alors une Académie de football à Namaacha pour les jeunes joueurs locaux, avant de devenir Ministre de la Culture et des Sports de 1994 à 1999. Il a été aussi membre du comité exécutif de la Coupe d'Afrique des Nations. Les supporters de Benfica l'appelaient le Monstre sacré, les Brésiliens le Didi européen et son coéquipier Eusébio tout simplement "Senhor Coluna". Un grand monsieur à tous points de vue. Il est décédé le 25 février 2014 à l'âge de 78 ans à Maputo, où il était hospitalisé après avoir subi un arrêt cardiaque. Il n'avait pas pu assister aux funérailles de son ancien coéquipier Eusébio, le 6 janvier 2014 à Lisbonne, à cause de sa santé fragile.

 

PALMARÈS

 

3ème de la Coupe du Monde en 1966 (Portugal)

Vainqueur de la Coupe d’Europe des clubs Champions en 1961 et 1962 (Benfica Lisbonne)

Finaliste de la Coupe d’Europe des Clubs Champions en 1963, 1965 et 1968 (Benfica Lisbonne)

Finaliste de la Coupe Intercontinentale en 1961 et 1962 (Benfica Lisbonne)

Champion du Portugal en 1955, 1957, 1960, 1961, 1963, 1964, 1965, 1967, 1968 et 1969 (Benfica Lisbonne)

Vice-Champion du Portugal en 1956, 1959, 1966 et 1970 (Benfica Lisbonne)

Vainqueur de la Coupe du Portugal en 1955, 1957, 1959, 1962, 1964 et 1969 (Benfica Lisbonne)

Finaliste de la Coupe du Portugal en 1958 et 1965 (Benfica Lisbonne)

Finaliste de la Coupe de France en 1971 (Olympique Lyonnais)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

À reçu la Médaille d'argent de L’Ordre de l’Infant Dom Henrique en 1966

À reçu l'Ordre Eduardo Mondlane du Mozambique en 1995

Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1966

 

DIVERS

 

- Outre le football, Mário Coluna a pratiqué la boxe, le basket-ball et l'athlétisme, où il a battu le record national de saut en hauteur avec une barre franchie à 1m82.

 

SOURCES/RESSOURCES

 

- FIFA

 

VIDÉO

 


11/04/2015
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Portugal

Palmarès

 

Championnat du Portugal

Meilleur buteur de Ligas Nos (championnat du Portugal)

Championnat du Portugal de D2 (Segunda Liga)

Championnat du Portugal de D3 (Campeonato Nacional de Seniores)

Coupe du Portugal

Coupe de la ligue portugaise

Supercoupe du Portugal

Coupe Ibérique

Coupe Ribeiro dos Reis (1961-1971)

Meilleur joueur portugais de tous les temps

Joueur de l'année du Portugal

Ballon d’or portugais (1991-2012)

 

Les Clubs

 

Clubs de seconde zone / clubs disparus / clubs amateurs portugais

Académica de Coimbra

FC Alverca

SC Beira-Mar

Belenenses

Benfica

Boavista FC

SC Campomaiorense

GD Estoril

AD Fafe

Farense

Maritimo Funchal

FC Porto

Rio Ave

SC Salgueiros

Sporting Braga

Sporting Clube de Portugal

Uniao de Tomar

Vitória Guimarães

Vitoria Setubal


09/04/2015
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Rui Costa

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photo: ©DR

 

Rui Costa

 

Rui Manuel Cesar Costa

Né le 29 mars 1972 à Lisbonne (POR)

 https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4968680_201507054500403.png Portugais, milieu de terrain, 1m80

Surnom: El Maestro

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4968680_201507054500403.png 94 sélections, 26 buts

(Matchs amicaux: 37 sélections, 9 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 23 sélections, 4 buts)

(Coupoe du Monde: 2 sélections, 1 but)

(Qualif Euro: 20 sélections, 10 buts)

(Euro: 12 sélections, 2 buts)

 

1ère sélection : le 31 mars 1993 contre la Suisse (1-1)

Dernière sélection : le 4 juillet 2004 contre la Grèce (0-1)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4968680_201507054500403.png espoirs: 19 sélections, 7 buts

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4968680_201507054500403.png U20: 11 sélections, 1 but

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4968680_201507054500403.png U18: 4 sélections, 1 but

 

1990/94 Benfica Lisbonne (POR) 111 matchs, 19 buts

(Championnat du Portugal: 78 matchs, 13 buts)

(Coupe du Portugal: 10 matchs, 2 buts)

(Supercoupe du Portugal: 4 matchs)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 7 matchs)

(Coupe des Coupes: 8 matchs, 4 buts)

(Coupe de l'UEFA: 4 matchs)

1990/91 AD Fafe (POR) (Prêt) 38 matchs, 6 buts

1994/01 Fiorentina (ITA) 277 matchs, 50 buts

(Championnat d'Italie: 215 matchs, 38 buts)

(Coupe d'Italie: 35 matchs, 10 buts)

(Supercoupe d'Italie: 1 match)

(Ligue des Champions: 14 matchs, 2 buts)

(Coupe des Coupes: 8 matchs)

(Coupe de l'UEFA: 3 matchs)

2001/06 Milan AC (ITA) 193 matchs, 11 buts

(Championnat d'Italie: 124 matchs, 4 buts)

(Coupe d'Italie: 17 matchs, 4 buts)

(Supercoupe d'Italie: 2 matchs)

(Ligue des Champions: 37 matchs)

(Coupe de l'UEFA: 10 matchs, 3 buts)

(Supercoupe de l'UEFA: 1 match)

(Coupe Intercontinentale: 1 match)

2006/08 Benfica Lisbonne (POR) 67 matchs, 11 buts

(Championnat du Portugal: 43 matchs, 5 buts)

(Coupe du Portugal: 7 matchs, 3 buts)

(Ligue des Champions: 9 matchs, 2 buts)

(Coupe de l'UEFA: 8 matchs, 2 buts)

 

Rui Costa restera comme le plus grand meneur de jeu de l'histoire du football lusitanien et le porte-drapeau de toute une génération dorée.

 

S'appuyant sur un bagage technique exceptionnel au service d'une grande vision du jeu et d'une frappe hors norme, ce meneur de jeu à l'étonnant touché de balle fait partie de la race des grands numéros dix du ballon rond. Pourtant Rui Manuel César Costa de son nom complet n'a pas eu le palmarès qu'il méritait malgré ses onze titres et ses 132 buts inscrits en 776 matches toutes compétitions confondues. Pressenti comme un futur grand talent par la légende Eusébio dès l'âge de 9 ans, Rui Costa va faire partie des meilleurs créateurs des années 90. Pur produit du centre de formation benfiquista, le jeune portugais connaît déjà sa première grosse émotion à l'Estádio da Luz alors qu’il n’a pas encore disputé la moindre minute à Lisbonne, prêté une saison au club de Fafe pour sa toute première saison en pro.

 

Organisateur de la Coupe du Monde des moins de 20 ans en 1991, le Portugal et sa génération dorée composé de FigoJoão Pinto et lui-même remporte la finale face au Brésil de Roberto Carlos, devant 127 000 spectateurs, en inscrivant le penalty de la victoire. "J'ai ressenti une joie immense dans mon stade. C'était fantastique, inoubliable", se remémore-il sur le site de la FIFA. Sur sa lancée, le jeune prodige démarre son histoire et s'impose très vite sous le maillot des "Encarnados". Sa capacité à bonifier le jeu, son sens de la créativité et son intelligence permettent à Benfica de remporter la coupe nationale en 1993 et le championnat en 1994. Il séduit ensuite le club italien de la Fiorentina, qui l'engage dans la foulée malgré son souhait de rester. En effet, les finances du Benfica sont dans le rouge et le club doit vendre.


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photo: ©The Line Breaker

 

Maillot violet sur les épaules, il va former avec le génial Gabriel Batistuta un duo dévastateur durant sept saisons, ponctuées de deux coupes d'Italie en 1996 et 2001. Adulé des supporters de la Viola, ils retiennent le bonheur que Rui Costa a donné aux gens, il a redonné vie à la création pure du jeu, "le poète portugais" a offert des moments de football intense: une qualité de passe hors norme et une conduite de balle gracieuse qui faisait de lui un joueur "fuoriclasse". Considéré comme l'un des meilleurs numéro 10 de l'époque, il est contraint de partir au Milan AC en 2001, les 38 millions du transfert aidant le club de Florence à supporter une grave crise financière. C'est finalement chez les rossoneri qu'il va connaître ses plus belles victoires. Un scudetto en 2004 et une victoire en Ligue des champions face à la Juventus Turin en 2003 constituent ses deux principaux titres de gloire. En revanche, il porte encore la cicatrice de l'incroyable défaite aux tirs au but face à Liverpool en 2005, alors que les Milanais avaient trois buts d'avance à la pause.

 

Avec l'équipe nationale du Portugal, il dispute trois Euro (1996, 2000 et 2004) et une phase finale de Coupe du Monde (2002). À chaque fois, il échoue dans la dernière ligne droite sans arriver à confirmer sur le terrain l'énorme potentiel d'une formation riche d'un grand nombre d'individualités bourrées de talent. L'échec face à la Grèce en finale de "son" Euro 2004, reste également un cruel souvenir. C'est au soir de cette défaite qu'il a décidé de mettre un terme à sa carrière internationale, après 94 capes internationales au cours desquelles il a marqué 26 buts. En avril 2005, il prolonge son contrat avec les Rossoneri jusqu'en 2007 mais quitte le club après cinq belles saisons de bons loyaux services ponctuées par 48 passes décisives sous le maillot rouge et noir (record du club) pour retourner ou il avait prévu de revenir, chez les "Águias" en 2006. Lors de sa présentation officielle, Rui Costa n’a ainsi pas pu cacher son émotion: "C'est l'un des jours les plus heureux de ma vie. Je remercie l'AC Milan de m'avoir permis de concrétiser mon rêve et d'avoir compris mon souhait de revenir à la maison et de terminer ma carrière dans le club de mon cœur." Lui n’a pas changé malgré un physique plus capricieux et une vitesse de plus en plus absente. Il fait ses adieux à ses fans face au Vitória de Setúbal le 11 mai 2008 dans son stade fétiche, plein comme un œuf pour l'occasion, après dix-sept ans au plus haut niveau. L'ancien international portugais a beau avoir officiellement raccroché les crampons, il reste encore aujourd'hui fidèle à son club de cœur. Il occupe désormais les fonctions de directeur sportif au Benfica Lisbonne, chargé du recrutement. Joueur brillant, il est aussi un joueur de l’ombre, dans l’ombre de Figo, dans l’ombre de Zidane, dans l’ombre de Batistuta. Ce joueur humble n’a pas toujours eu la reconnaissance qu’il méritait et qu’il mérite encore.

 

PALMARÈS

 

Finaliste de l'Euro en 2004 (Portugal)

Vainqueur de la Coupe du Monde des moins de 20 ans en 1991 (Portugal)

Finaliste du Championnat d’Europe espoirs en 1994 (Portugal)

Finaliste du Championnat d’Europe des moins de 19 ans en 1990 (Portugal)

Vainqueur du Tournoi de Toulon en 1992 (Portugal)

Vainqueur de la Ligue des Champions en 2003 (Milan AC)

Finaliste de la Ligue des Champions en 2005 (Milan AC)

Vainqueur de la Supercoupe d’Europe en 2003 (Milan AC)

Finaliste de la Coupe Intercontinentale en 2003 (Milan AC)

Champion d’Italie en 2004 (Milan AC)

Vice-champion d’Italie en 2005 (Milan AC)

Champion du Portugal en 1994 (Benfica)

Vice-champion du Portugal en 1992 et 1993 (Benfica)

Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1996, 2001 (Fiorentina) et 2003 (Milan AC)

Finaliste de la Coupe d’Italie en 1999 (Fiorentina)

Vainqueur de la Coupe du Portugal en 1993 (Benfica)

Vainqueur de la Supercoupe d’Italie en 1996 (Fiorentina) et 2004 (Milan AC)

Finaliste de la Supercoupe d’Italie en 2003 (Milan AC)

Finaliste de la Supercoupe du Portugal en 1991 et 1993 (Benfica)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Nommé au FIFA 100

Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 1996 et 2000

Meilleur buteur du Tournoi de Toulon en 1992 (4 buts)

Élu meilleur joueur du Tournoi de Toulon en 1992

Élu meilleur joueur du Benfica (Prix Cosme Damião) en 2007

Intronisé au Hall of Fame du Milan AC

Nommé Officier de l'Ordre de l'Infant Dom Henri en 2004

 

VIDÉO

 


18/02/2015
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