George Weah, Mister George
photo: ©HistoireduPSG
George Weah
George Manneh Oppong Ousman Weah
Né le 1er Octobre 1966 à Monrovia (LIB)
Surnom: Mister George
1985/86 Mighty Barolle (LBR) 10 matchs, 7 buts
1986/87 Invincible Eleven (LBR) 23 matchs, 24 buts
1987/88 Tonerre Yaoundé (CAM) 18 matchs, 14 buts
1988/92 AS Monaco (FRA) 149 matchs, 66 buts
(Championnat de France: 103 matchs, 47 buts)
(Coupe de France: 20 matchs, 7 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 5 matchs, 2 buts)
(Coupe des Coupes: 16 matchs, 7 buts)
(Coupe de l'UEFA: 5 matchs, 3 buts)
1992/95 Paris SG (FRA) 138 matchs, 55 buts
(Championnat de France: 96 matchs, 32 buts)
(Coupe de France: 14 matchs, 6 buts)
(Coupe de la Ligue: 3 matchs, 1 but)
(Ligue des Champions: 11 matchs, 8 buts)
(Coupe des Coupes: 5 matchs, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 9 matchs, 7 buts)
1995/99 Milan AC (ITA) 149 matchs, 58 buts
(Championnat d'Italie: 114 matchs, 46 buts)
(Coupe d'Italie: 19 matchs, 5 buts)
(Supercoupe d'Italie: 2 matchs)
(Ligue des Champions: 6 matchs, 4 buts)
(Coupe de l'UEFA: 6 matchs, 3 buts)
(Supercoupe de l'UEFA: 2 matchs)
1999/2000 Chelsea (ANG) 15 matchs, 5 buts
(Championnat d'Angleterre: 11 matchs, 3 buts)
(Coupe d'Angleterre: 4 matchs, 2 buts)
2000 Manchester City (ANG) 9 matchs, 4 buts
(Championnat d'Angleterre: 7 matchs, 1 but)
(Coupe de la ligue anglaise: 2 matchs, 3 buts)
2000/01 Olympique de Marseille (FRA) 20 matchs, 5 buts
(Championnat de France: 19 matchs, 5 buts)
(Coupe de France: 1 match)
2001/03 Al-Jazira Club (EAU) 8 matchs, 13 buts
Véritable phénomène du football mondial dans les années 90, George Weah est l'un des meilleurs africains de l'histoire, si ce n'est le meilleur.
Il avait toutes les qualités promises par son gabarit - puissance, vitesse, jeu de tête - et aucun des défauts qu'il pourrait entraîner: George était incroyablement vif, et ses longues jambes et son sens de l'équilibre, surprenant chez un attaquant aussi élancé, lui permettaient de se sortir de dribbles qui paraissaient parfaitement impossibles. Il était étonnant d'adresse dans un mouchoir de poche, grâce à une couverture de balle et une souplesse de cheville déroutantes pour l'adversaire. Si l'on ajoute qu'il frappait très fort quand il fallait, on s'aperçoit qu'il ne lui manquait pratiquement rien. Car c'est aussi un monstre de confiance en lui, et un modèle de décontraction, en parfait africain pour qui le football reste un jeu, une occasion de tenter des choses difficiles, sans jamais se prendre la tête si on les rate. Dans l'histoire du football africain, peu de joueurs peuvent se targuer d'être devenus, de leur vivant, des légendes mondialement reconnues. Il reste d'ailleurs le seul africain à remporter le Ballon d'or européen et africain.
Né à Monrovia, le tout jeune George débute sa carrière dans un club libérien de deuxième division où il est déjà meilleur buteur du championnat. Très vite, il se fait remarquer par les grands clubs libériens. Mais c'est en signant avec le célèbre club camerounais du Canon Yaoundé qu'il se fera remarquer à l'échelle internationale. Après une saison passée à l'ombre de monstres sacrés comme Roger Milla et François Omam-Biyik, Claude Le Roy, alors entraîneur de la sélection camerounaise, le met en contact avec Monaco et Arsène Wenger. C'est ainsi qu'il est recruté par le club de la Principauté où il s'impose très vite comme un des avant-centres les plus doués de sa génération. Sa première saison est remarquable, l’attaquant inscrit 16 buts en 28 rencontres. La légende Weah vient tout juste de commencer. Il reste quatre saisons à l’ASM, remporte une Coupe de France et dispute aussi une finale de Coupe des Coupes contre le Werder Brême à Lisbonne en 1992 (défaite 2 buts à 0) à la pointe d’une équipe folle (Sonor, Dib, Petit, Ettori...).
Il file ensuite au Paris SG en 1992 et se fait connaître sur tout le Vieux continent au travers des coupes européennes. Lors de la saison 1992-1993, PAOK Salonique, Naples, Anderlecht, Real Madrid et Juventus, excusez du peu, tous ces clubs vont servir de marchepied au Libérien qui franchit ainsi un palier supplémentaire. Ses grosses performances contre les clubs italiens cette saison-là l'exposent davantage sur le plan médiatique. Weah élimine le Napoli de Careca à lui tout seul en seizième de finale. On se rappelle encore de son doublé. Il manque de peu de faire de même avec la Juve en demi-finale. Ce n'est que partie remise. Et marquer les esprits va bientôt être sa marque de fabrique. Son terrain de jeu: la Ligue des champions de la saison 1994-1995. Le Bayern peut en témoigner... Le 23 novembre 1994, contre le club allemand, il inscrit un but somptueux qui met en valeur son formidable dosage de force physique et de justesse technique : conduite de balle parfaite, accélération fulgurante, petits dribbles précis pour éliminer le défenseur, frappe sèche et soudaine à l'entrée de la surface... Au cours de cette magnifique campagne européenne, son titre de meilleur buteur en Ligue des champions avec le PSG (8 buts) lui ouvre les portes du Milan AC.
Photo: ©DR
Il s’acclimate très vite à la vie italienne et gagne sa place de titulaire d’entrée. Ses débuts à San Siro sont une continuité par rapport à ses performances au Parc des Princes. À l'automne 1995, il est l'auteur d'un nouveau but d'extraterrestre contre la Lazio en championnat d'Italie. Lancé par Stefano Eranio, il prend de vitesse toute la défense romaine avant de se défaire subtilement du gardien: un nouveau but qui combine puissance et technique. Le type d'actions qui marque les esprits et qui va contribuer, sans aucun doute, à ce qu'il soit le premier Africain à remporté le Ballon d'Or. Et ce n'est pas tout, il rafle tout à titre individuel cette année là. Ballon d’or africain en janvier (la seconde fois après 1989), joueur africain de l’année par la CAF et joueur FIFA de l’année. Malgré une concurrence féroce en attaque (Dejan Savicevic et Roberto Baggio puis Patrick Kluivert et Oliver Bierhoff) il demeure le titulaire inamovible de l’attaque rossonera terminant meilleur buteur du club trois années de suite.
Avec la sélection du Libéria, il sera le meneur de jeu, le capitaine, le mécène. Malheureusement, son équipe nationale est loin de jouer les premiers rôles même dans sa sous-région. Pour ne rien arranger, la guerre civile qui déchire le Liberia réduira ses chances de briller en compétition internationale. Malgré deux participations honorables de son pays à la CAN en 1996 et 2002, il n’aura eu qu’une carrière internationale très modeste. En revanche, il a été le symbole de toute une nation meurtrie par des années de conflit et de générations entières de jeunes footballeurs africains que ses exploits ont décomplexés.
En 1999, l’arrivée de l'ukrainien Andriy Shevchenko à Milan va le pousser vers la sortie. Son temps de jeu s’amenuise nettement. En janvier 2000, il est prêté à Chelsea jusqu’à la fin de la saison. Bien qu’il soit sur le déclin, il s’intègre parfaitement et fait la paire avec Tore-André Flo. Bien que sa demi-saison soit encourageante, l’entraîneur des Blues Gianluca Vialli décide de ne pas le conserver. À l’intersaison, il est laissé libre par le club lombard et décide tout de même de rester en Angleterre signant à Manchester City. Malheureusement, l’aventure va tourner court. Weah ne restera que quelques mois au club. Trop souvent remplaçant à son goût (il n’a joué que trois matchs entiers), il s’embrouille avec son entraîneur et résilie son contrat. Il s’engage avec l’Olympique de Marseille dans la foulée avant de raccrocher les crampons à Al-Jazira en août 2003.
Joueur de football mais aussi homme politique africain, Weah est devenu une figure humanitaire et politique dans son Pays, en s’appliquant profondément pour la lutte contre les mille problèmes qui tenaillent son Liberia. Il a été élu sénateur du Liberia en 2014. En 2005 déjà, l’ancien Milanais s’était essayé à la politique, présentant sa candidature à la présidence mais perdant au second tour. Battu à deux reprises par la présidente de l'époque Ellen Johnson Sirleaf, il remporte son pari le 10 octobre 2017 et devient président de son pays à l'issue des élections présidentielles. Tout au long de sa vie sportive, George Weah a été vecteur de nouveauté. Cette particularité tend à se répéter dans son parcours politique. L’homme doit beaucoup à la France où il est même naturalisé. Mais il reste fidèle au Liberia tout au long de sa carrière, apportant les premières réussites sportives à ce petit pays de l’Ouest africain. "Mister George" restera à tout jamais comme le meilleur footballeur africain de tous les temps.
PALMARÈS
Finaliste de la Coupe des Coupes en 1992 (Monaco)
Champion de France en 1994 (Paris SG)
Vice-champion de France en 1991, 1992 (Monaco) et 1993 (Paris SG)
Champion d’Italie en 1996 et 1999 (Milan AC)
Champion du Cameroun en 1988 (Tonnerre Yaoundé)
Champion du Liberia en 1986 (Mighty Barolle) et 1987 (Invincible Eleven)
Vice-champion des Emirats Arabes Unis en 2002 (Al-Jazira)
Vainqueur de la Coupe de France en 1991 (Monaco), 1993 et 1995 (Paris SG)
Finaliste de la Coupe de France en 1989 (Monaco)
Vainqueur de la Coupe d’Angleterre en 2000 (Chelsea)
Finaliste de la Coupe d'Italie en 1998 (Milan AC)
Vainqueur de la Coupe de la Ligue en 1995 (Paris SG)
Vainqueur de la Coupe du Libéria en 1986 (Mighty Barolle)
Finaliste de la Supercoupe d’Italie en 1996 et 1999 (Milan AC)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu meilleur joueur africain du 20ème siècle
Ballon d’or en 1995
Ballon d’or Africain en 1989, 1994 et 1995
Onze d’or en 1995
Onze d’argent en 1996
Élu meilleur joueur mondial de l’année FIFA en 1995
2ème meilleur joueur mondial de l’année FIFA en 1996
Élu footballeur africain de l’année par BBC en 1995
Élu parmi les "légendes" du foot par Golden Foot en 2005
Meilleur buteur de la Ligue des Champions en 1995 (8 buts) (Paris SG)
Nommé dans l'équipe type de l'année de l'association ESM en 1996
Nommé au FIFA 100
Intronisé au Hall of Fame du Milan AC
À reçu le prix du Fair-Play FIFA en 1996
À reçu le prix Arthur Ashe en 2004
DIVERS
- Weah tente en 2005 une reconversion dans la politique en se présentant à l'élection présidentielle libérienne sous les couleurs du Congress for Democratic Change, après que le pays ait connu plusieurs années de guerre civile.
- Il perdra finalement l'élection présidentielle du 8 novembre 2005 avec 40,4 % des voix et se verra proposer de collaborer au nouveau gouvernement en tant que ministre des Sports et de la Jeunesse par la nouvelle présidente élue.
- Il devient enfin président du Liberia le 10 octobre 2017 à l'issue des élections. Il faisait office de grand favori pour cette année.
- Quand George Weah et ses coéquipiers, notamment ceux du PSG, partaient en déplacement et que les plateaux repas n'étaient pas mangés, il allait les distribuer dans la rue aux sans domicile fixe.
SOURCES/RESSOURCES
- France Football/Le Point
VIDÉO
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