Football-the-story

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Roberto Baggio, le maestro italien

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Photo: ©I Got Cider in My Ear

 

Roberto Baggio

 

Né le 18 février 1967 à Caldogno (ITA)

 https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825568_201505165019624.png Italien, milieu offensif, 1m74, numéro 10

Surnoms: "Divin Codino", "Raffaello", "Coniglio bagnato"

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825568_201505165019624.png 56 sélections, 27 buts

(Matchs amicaux: 21 sélections, 9 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 10 sélections, 6 buts)

(Coupe du Monde: 16 sélections, 9 buts)

(Qualif Euro: 7 sélections, 2 buts)

(US Cup: 2 sélections, 1 but)

 

1ère sélection : le 16 novembre 1988 contre les Pays-Bas (1-0)

Dernière sélection : le 28 avril 2004 contre l'Espagne (1-1)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825568_201505165019624.png U16 : 4 sélections, 3 buts

 

1982/85 Vicenza (ITA) 47 matchs, 16 buts

(Championnat d'Italie de D3: 36 matchs, 13 buts)

(Coupe d'Italie: 11 matchs, 3 buts)

1985/90 Fiorentina (ITA) 136 matchs, 55 buts

(Championnat d'Italie: 95 matchs, 39 buts)

(Coupe d'Italie: 28 matchs, 15 buts)

(Coupe de l'UEFA: 13 matchs, 1 but)

1990/95 Juventus Turin (ITA) 200 matchs, 115 buts

(Championnat d'Italie: 141 matchs, 78 buts)

(Coupe d'Italie: 26 matchs, 14 buts)

(Coupe des Coupes: 8 matchs, 9 buts)

(Supercoupe d'Italie: 1 match, 1 but)

(Coupe de l'UEFA: 24 matchs, 13 buts)

1995/97 Milan AC (ITA) 67 matchs, 19 buts

(Championnat d'Italie: 51 matchs, 12 buts)

(Coupe d'Italie: 6 matchs, 3 buts)

(Ligue des Champions: 5 matchs, 1 but)

(Coupe de l'UEFA: 5 matchs, 3 buts)

1997/98 Bologne (ITA) 33 matchs, 23 buts

(Championnat d'Italie: 30 matchs, 22 buts)

(Coupe d'Italie: 3 matchs, 1 but)

1998/2000 Inter Milan (ITA) 59 matchs, 17 buts

(Championnat d'Italie: 42 matchs, 11 buts)

(Coupe d'Italie: 11 matchs, 2 buts)

(Ligue des Champions: 6 matchs, 4 buts)

2000/04 Brescia (ITA) 101 matchs, 46 buts

(Championnat d'Italie: 95 matchs, 45 buts)

(Coupe d'Italie: 4 matchs)

(Coupe Intertoto: 2 matchs, 1 but)

 

Phénomène unique dans le panorama du grand football, Roberto Baggio est considéré comme l'un des plus grands joueurs italiens de l'histoire. Arborant le numéro 10, "II Divin Codino " ("le divin à la queue de cheval") est et restera une des personnalités marquantes du Calcio.

 

Personne comme lui, en Italie, est en mesure de susciter émotion, passion et soutien sans limite. Un ami des tifosi personnels, à travers les différentes équipes, admiré en mode inconditionné, la classe pure et vrai de ce joueur et par dessus tout en fait un symbole d'art et de poésie. Ses dribbles mirobolants et ses nombreuses prouesses techniques élèvent le joueur de poche italien au rang des géants footballeurs passés dans le championnat transalpin. Outre les gestes techniques, Raffaello, comme il est surnommé, était d’une précision extrême. Des coups francs et des corners millimétrés, l’enfant de Caldogno opérait avec une finesse chirurgicale dans l’optique de guider le jeu et de gagner. Le jeu du génie italien ne se résume pas uniquement à des coups de pieds arrêtés merveilleux. En effet, dans un rôle de "trequartista" ou de pur numéro 10, il avait toujours cette même obsession pour le jeu. Dépositaire de ce dernier de toutes les équipes pour lesquelles il a évolué, il a été inspiré des grands chefs d’orchestre de son époque: MaradonaZico ou encore Platini. Au côté de ces grands esthètes du football, l'italien a réussi à se faire une remarquable place. Et pour le célèbre entraineur et penseur du football Arrigo Sacchi: "C’est Baggio qui a montré les plus belles choses sur le terrain de football." Un génie reconnaît un autre génie. Le métronome italien était un des ces virtuoses italiens faisant ses gammes sur les splendides stades du Calcio.

 

Formé à Vicenza, le jeune Roberto débute sa carrière en Série C à l’âge de 15 ans! Il arrive à obtenir la promotion de son équipe en Série B pour sa dernière saison au club. Ce talent précoce du football transalpin va alors gravir les échelons à vitesse grand V. Il quitte le club pour défendre les couleurs de la Fiorentina. Il dispute son premier match le 21 septembre 1986 lors de la victoire 2 buts à 0 de la Viola sur la Samp'. Son tout premier but, celui d’une longue série, arrive cependant longtemps après. Il est marqué sur coup-franc lors de la saison 1986-1987, contre le Napoli d’el pibe de oroDiego Maradona lui-même. Le talent n'attendant pas le nombre des années, l'ouragan Baggio dévaste tout sur son passage, au point d'être appelé en sélection italienne à 21 ans seulement. Il mène la Fiorentina en finale de la Coupe de l’UEFA en 1990 mais s’incline contre la Juventus Turin. Le lendemain, le stratège italien signait en faveur de la Vieille Dame. C’est alors le début d’une belle aventure à l'aube des années 90.


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Photo: ©Shaun Botterill/Getty images

 

Un championnat, une coupe d'Italie, une coupe de l'UEFA, un brassard de capitaine, un Ballon d'or obtenu et un titre de meilleur joueur Mondial de l'année par la FIFA obtenu en 1993. Son passage à la Juventus restera dans les mémoires du football italien. En moyenne, sur ses quatre premières saisons au club, il marque plus de 30 buts. Alessandro Del Piero prend un peu plus de place lors de sa dernière saison à la Vecchia Signora, ne le laissant marquer "que" 15 fois. Sa Coupe de l'UEFA de 1993 est incroyable: 3 pions plantés contre le PSG en demi-finale et 2 marqués en finale contre Dortmund. Cette même saison, il marque même un quadruplé contre l’Udinese. Malgré ses succès, il quitte la Juventus pour le Milan AC, au grand dam des supporters. Baggio remporte un second scudetto consécutif, mais les résultats sont décevants aussi bien en Italie que sur la scène européenne. Handicapé par des blessures, il quitte le club lombard pour l'équipe de Bologne. Fort d’une saison 1997-1998 pleine, avec un record personnel à 23 buts et une qualification en Coupe UEFA, ce talent pur retrouve un club de plus haut standing en signant à l’Inter Milan. Mais le natif de Caldogno peine alors à se faire une place de titulaire. Le duo Ronaldo-Vieri lui barre la route et une brouille avec son coach de l’époque, Marcello Lippi, lui offre une place sur le banc. Lassé de ce statut de simple remplaçant, la coqueluche du Calcio fait ses valises et s’envole pour Brescia. Il va y passer ses quatre dernières saisons de joueur, avec à la clé un 200ème but en Série A et un maintien dans l'élite avec 45 buts en 95 rencontres de championnat. Le 16 mai 2004 à cinq minutes de la fin de la rencontre Milan AC-Brescia (4 buts à 2), il quitte le terrain pour la dernière fois (embrassant en larme son ami adversaire d'un soir Paolo Maldini). San Siro lui offre en guise d'adieu une interminable standing ovation.

 

Avec l'équipe d'Italie (56 sélections et 27 buts), il participe à trois Coupes du Monde: en 1990, 1994 et 1998 inscrivant 9 buts sur l'ensemble des compétitions. Demi-finaliste en 1990, il est au sommet de son art quatre ans après. Finaliste de la Coupe du Monde en 1994, il est surtout connu pour avoir loupé le tir au but décisif en finale face au gardien brésilien Taffarel, à Pasadena, après avoir amené l'équipe italienne jusqu'en finale avec cinq buts. Touché à la cuisse en demi-finale face à la Bulgarie, épuisé par l’intensité de la compétition et 120 minutes éreintantes face au Brésil en finale, son penalty s’envole dans le ciel du Rose Bowl. L’image du numéro 10 italien, la tête basse, les mains sur les hanches, fait partie de la légende du Mondial et de l’histoire du football. Ses larmes dans les bras de Franco Baresi immortalisent à ce moment là toute la souffrance d’échouer si près de son rêve d’enfant et celle du peuple italien. Lors de sa troisième et dernière Coupe du Monde, celle de 1998 organisé en France, il est tout près d’inscrire le but en or en quarts de finale face à Fabien Barthez. La suite de l’histoire, nous la connaissons. Malgré son penalty réussi, l’Italie sera une nouvelle fois battue aux tirs au but. Le destin. Source d’inspiration à son insu pour les génération futures. Roberto Baggio était ce joueur complet, un magicien du ballon rond dont sa technique et son talent l’ont rendu iconique. Probablement le footballeur azzurri le plus aimé et le plus populaire au Monde, il reste la magie du meilleur joueur italien pour ses amateurs de la fin du 20ème siècle.

 

PALMARÈS

 

Finaliste de la Coupe du Monde en 1994 (Italie)

3ème de la Coupe du Monde en 1990 (Italie)

Vainqueur de la Coupe UEFA en 1993 (Juventus Turin)

Finaliste de la Coupe UEFA en 1990 (Fiorentina) et 1995 (Juventus Turin)

Champion d’Italie en 1995 (Juventus Turin) et 1996 (Milan AC)

Vice-Champion d’Italie en 1992 et 1994 (Juventus Turin)

Vainqueur de la Coupe d’Italie en 1995 (Juventus Turin)

Finaliste de la Coupe d’Italie en 1992 (Juventus Turin) et 2000 (Inter Milan)

Finaliste de la Supercoupe d’Italie en 1990 (Juventus Turin), 1996 (Milan AC) et 2000 (Inter Milan)

Champion d'Italie de Série C1 en 1985 (Vicenza)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Ballon d’or en 1993

Onze d’or en 1993

Onze d’argent en 1995

Onze de bronze en 1994

Élu meilleur footballeur mondial de l’année FIFA en 1993

3ème meilleur footballeur mondial de l’année FIFA en 1994

Élu meilleur joueur du Championnat d’Italie en 2001

Élu meilleur espoir européen (Trophée Bravo) en 1990

Meilleur buteur de la Coupe des Coupes en 1991 (9 buts) (Juventus Turin)

2ème meilleur joueur de la Coupe du Monde en 1994

Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1994

Nommé au FIFA 100

Nommé dans la Dream-Team FIFA de la Coupe du Monde en 2002

À reçu le Prix "Golden Foot" en 2003

À reçu le prix du "joueur le plus aimé" à la cérémonie des oscars italiens en 2002

À reçu le Prix "Gaetano Scirea" pour sa carrière exemplaire en 2001

Intronisé au Hall of Fame du football italien en 2011

Intronisé au Hall of Fame du Milan AC

Intronisé au "Walk of Fame" du sport italien en 2015

Chevalier de l'Ordre du mérite de la République italienne en 1991

Ambassadeur de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture)

À reçu le "Prix mondial de la paix" décerné par l'assemblée des prix Nobel de la paix en 2010

 

DIVERS

 

- Le 28 avril 2004, cinq ans après sa retraite internationale et à l'âge de 37 ans, il a honoré sa 56ème et dernière sélection lors d'un match de préparation à l'EURO 2004 face à l'Espagne (1-1). Seul Silvio Piola avait eu droit à un tel jubilé.

 - Son frère cadet Edy, attaquant formé à la Fiorentina, a été lui aussi footballeur professionnel de 1994 à 2009 et compte deux sélections avec l'équipe d'Italie U17.

 

VIDÉO

 



23/12/2014
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