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Martin Djetou
Martin Okelo Djetou
Né le 15 décembre 1974 à Brogholo (CIV)
Français, Défenseur central/Milieu défensif, 1m80
Surnom: "Le Bison"
6 sélections
(Matchs amicaux: 6 sélections)
1ère sélection : le 9 octobre 1996 contre la Turquie (4-0)
Dernière sélection : le 15 novembre 2000 contre la Turquie (4-0)
espoirs: 16 sélections
(Championnat de France: 84 matchs, 1 but)
(Coupe de France: 9 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 6 matchs)
(Coupe Intertoto: 3 matchs)
(Championnat de France: 116 matchs, 3 buts)
(Coupe de France: 7 matchs)
(Coupe de la ligue: 11 matchs)
(Trophée des Champions: 1 match)
(Ligue des Champions: 14 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 18 matchs)
2001/05 Parme AC (ITA) 38 matchs, 2 buts
(Championnat d'Italie: 23 matchs, 2 buts)
(Coupe d'Italie: 6 matchs)
(Ligue des Champions: 2 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 7 matchs)
2002/04 Fulham (ANG) (Prêt) 66 matchs, 1 but
(Championnat d'Angleterre: 51 matchs, 1 but)
(Coupe d'Angleterre: 8 matchs)
(Coupe de la ligue anglaise: 3 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 4 matchs)
(Championnat de France: 5 matchs)
(Coupe de France: 1 match)
(Championnat d'Angleterre: 3 matchs)
(Coupe de la ligue anglaise: 2 matchs)
2006 Istres (FRA) 10 matchs, 2 buts
2007 SC Schiltigheim (FRA) 2 matchs
Souvent comparé à Marcel Desailly, Martin Djetou n'a pas eu la même réussite que son aîné. Ce que l'on retient de sa carrière, c'est son passage à l'AS Monaco avec laquelle il remportera deux titres de champion, mais on garde surtout le souvenir qu'il fait partie des six évincés de dernière minute non-retenu pour disputer la Coupe du Monde 1998 par Aimé Jacquet.
Né en Côte d'Ivoire, le jeune bambin débarque en France à l'âge de 7 ans, à Vitry-sur-Seine, chez une de ses sœurs. Grâce à une musculature hors du commun, il oscille entre le culturisme et le foot. Après avoir déménagé à Créteil, il tape dans le ballon au pied des barres de la cité du Mont-Mesly. Il finit par rejoindre Clairefontaine. En 1992, il intègre le centre de formation du RC Strasbourg. Et il va très vite s'imposer au poste de numéro 6. Son physique de déménageur est très apprécié du fin psychologue Gilbert Gress et après une saison gâché par les blessures, il commence son ascension fulgurante. Véritable guerrier, "Le Bison" n'est pas le plus technique, mais il a la volonté. L'équipe des Alexander Vencel, Frank Leboeuf, Marc Keller et Alexander Mostovoi parvient en finale de la Coupe de France 1995 après un parcours efficace sans être brillant. Les alsaciens échouent face au Paris SG sur un but de Paul Le Guen. Afin de franchir un nouveau palier, le jeune international espoir s'engage à Monaco en 1996 afin de remplacer Lilian Thuram.
Photo: ©AS Monaco
Sur le Rocher, Martin est au sommet de sa forme. Champion pour sa première saison aux côtés des Enzo Scifo, Fabien Barthez, Ali Benarbia mais aussi John Collins, il intègre par la même occasion l'équipe de France. Aimé Jacquet l'appelle régulièrement jusqu'à l'approche de la Coupe du Monde. Énorme dans l'entrejeu, il est donc appelé dans la liste des 28. Il restera finalement à quai, en compagnie de cinq autres joueurs: Nicolas Anelka, Ibrahim Ba, Pierre Laigle, Sabri Lamouchi et Lionel Letizi. Ça reste sa plus grosse déception "J’en veux toujours à Aimé Jacquet. Ca m’a fait vraiment mal au cœur parce qu’au vu de ma saison, je méritais d’être dans les 22. Et non, parce qu’aujourd’hui, disons que je comprends sa démarche. Avec le recul, on se dit que l’on est passé à côté de quelque chose de grand, mais qu’il devait faire un choix. Ce qui me reste en travers de la gorge, c’est qu’il a fait son choix par rapport à nos karmas." En pleine nuit, ils décident d'eux-mêmes de partir immédiatement. "Djet" partage son taxi et son vague à l’âme avec Sabri Lamouchi. Avant de rentrer, les deux recalés prennent un dernier verre pour " boire leur tristesse". C’est un rêve qui s’échappe pour lui. "Comme un pêcheur qui attend de ferrer un gros poisson et qui casse sa ligne au dernier moment ", ajoute-t-il. Qu'à cela ne tienne, il repart de plus belle avec Monaco où sans être absolument indispensable, il trouve un temps de jeu conséquent. Il devient le vice capitaine d’une nouvelle génération de joueurs exceptionnelle en 1999-2000, les Marquez, Sagnol et Christanval. Alors seul élément d’expérience d’un bloc défensif très jeune, il entre avec Barthez dans le cercle très fermé des Monégasques plusieurs fois titrés champions de France. Bien évidemment son aventure internationale patine un peu. En léger froid avec Roger Lemerre, il manque l’Euro 2000 et décide de tirer un trait sur ses ambitions en équipe de France. La dernière de ses six sélections aura pour cadre le stade Inönü d’Istanbul, le 15 novembre 2000, lors d’un amical face à la Turquie. Devenu capitaine, Djetou montre quelques signes de lassitude et perd, à l’image de l’équipe, de sa superbe. Obtenant un bon de sortie légitime, il achève son aventure sur le Rocher avec une finale de Coupe de la Ligue perdue face Lyon en 2001. "Quand Didier Deschamps est arrivé, il a fait le choix de m’écarter. Je ne lui en veux pas, c’était son rôle d’entraîneur. J’avais alors le choix entre Parme et Barcelone. J’ai opté pour l’Italie et ce sont les galères qui ont débuté, avec des problèmes financiers du club, et des agents de joueurs qui m’ont lâché."
Djetou débarque donc en terre transalpine à Parme, et remplace une seconde fois Thuram. Il remporte la coupe d'Italie mais quitte le club au bout d'une saison, les Gialloblù étant en pleine faillite financière à cause de leur principal sponsor: Parmalat. Il rebondit à Fulham, coaché par Jean Tigana et sa colonie d'anciens monégasques. Le club végète dans le ventre mou anglais et Martin aligne les matchs. Avec le départ du technicien français, il est renvoyé à Parme où il ne joue pas. Pire, les médecins parmesans lui annoncent alors qu'il souffre d'une hypertrophie cardiaque l'empêchant de continuer à jouer au football. Bien que contestant ces résultats médicaux grâce aux analyses réalisées par d'autres médecins, il est brutalement rayé de l'effectif de son club et interdit d'entraînement pendant de longs mois avant d'être licencié en janvier 2005. Il tente de se relancer à Nice mais là non plus la réussite n'est pas au rendez-vous. À 30 ans, il est déjà en fin de cycle. Sa fin de carrière ressemble à un chemin de croix. Ses contrats ne son jamais prolongés, les options d'achat jamais levées: Bolton, Istres avant de conclure par six mois à Schiltigheim en CFA. On peut retenir qu'il a été un cadre important de l'AS Monaco entre 1996 et 2001. Sa longévité en Principauté, ses nombreux titres et ses performances aussi bien en championnat qu’en Coupe d’Europe comme ce quart de finale de C1 remporté face à Manchester United en 1998 lui valent sans conteste une place dans le panthéon monégasque.
PALMARÈS
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Nommé dans l'équipe type de l'année du championnat de France en 1998