Romario, le génial petit homme
Photo: ©Tony Marshall/EMPICS
Romario
Romario de Souza Faria
Né le 29 janvier 1966 à Rio de Janeiro (BRE)
Brésilien, buteur, 1m69, numéro 9
Surnoms: Baixinho, Peixe
(Matchs amicaux: 4 sélections, 19 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 8 sélections, 11 buts)
(Coupe du Monde: 8 sélections, 5 buts)
(Copa America: 13 sélections, 7 buts)
(Gold Cup: 5 sélections, 3 buts)
(Coupe des Confédérations: 4 sélections, 7 buts)
(Tournoi de France: 3 sélections, 2 buts)
1ère sélection : le 23 mai 1987 contre l'Irlande (0-1)
Dernière sélection : le 27 avril 2005 contre le Guatemala (3-0)
olympique: 8 sélections, 9 buts
1985/88 Vasco da Gama (BRE) 142 matchs, 80 buts
(Championnat du Brésil: 47 matchs, 17 buts)
(Championnat de Rio: 95 matchs, 63 buts)
1988/93 PSV Eindhoven (HOL) 148 matchs, 128 buts
(Championnat des Pays-Bas: 109 matchs, 98 buts)
(Coupe des Pays-Bas: 10 matchs, 13 buts)
(Supercoupe des Pays-Bas: 2 matchs)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 20 matchs, 16 buts)
(Coupe des Coupes: 2 matchs)
(Supercoupe de l'UEFA: 2 matchs)
(Coupe Intercontinentale: 1 match, 1 but)
1993/95 FC Barcelone (ESP) 66 matchs, 39 buts
(Championnat d'Espagne: 46 matchs, 34 buts)
(Coupe d'Espagne: 2 matchs)
(Supercoupe d'Espagne: 2 matchs)
(Ligue des Champions: 15 matchs, 5 buts)
1995/96 Flamengo (BRE) 83 matchs, 70 buts
(Championnat du Brésil: 19 matchs, 8 buts)
(Coupe du Brésil: 14 matchs, 4 buts)
(Championnat de Rio: 46 matchs, 56 buts)
(Supercopa Sudamericana: 4 matchs, 2 buts)
1996/97 Valence CF (ESP) 5 matchs, 4 buts
(Championnat d'Espagne: 5 matchs, 4 buts)
1997 Flamengo (BRE) 36 matchs, 35 buts
(Championnat du Brésil: 4 matchs, 3 buts)
(Coupe du Brésil: 8 matchs, 7 buts)
(Championnat de Rio: 24 matchs, 25 buts)
1997/98 Valence CF (ESP) 7 matchs, 2 buts
(Championnat d'Espagne: 6 matchs, 1 but
(Coupe d'Espagne: 1 match, 1 but)
1998/99 Flamengo (BRE) 85 matchs, 70 buts
(Championnat du Brésil: 39 matchs, 26 buts)
(Coupe du Brésil: 2 matchs, 2 buts)
(Championnat de Rio: 34 matchs, 30 buts)
(Copa Mercosur: 10 matchs, 12 buts)
1999/2001 Vasco da Gama (BRE) 136 matchs, 131 buts
(Championnat du Brésil: 46 matchs, 42 buts)
(Coupe du Brésil: 9 matchs, 6 buts)
(Championnat de Rio: 33 matchs, 34 buts)
(Copa Libertadores: 20 matchs, 16 buts)
(Copa Mercosur/Coupe du Monde des clubs: 27 matchs, 24 buts)
(Autres: 11 matchs, 9 buts)
2001/03 Fluminense (BRE) 51 matchs, 34 buts
(Championnat du Brésil: 47 matchs, 29 buts)
(Championnat de Rio: 4 matchs, 5 buts)
2003 Al-Sadd Doha (QAT) 3 matchs
2003/04 Fluminense (BRE) 26 matchs, 13 buts
(Championnat du Brésil: 15 matchs, 5 buts)
(Championnat de Rio: 9 matchs, 6 buts)
(Coupe du Brésil: 2 matchs, 2 buts)
2004/06 Vasco da Gama (BRE) 56 matchs, 41 buts
(Championnat du Brésil: 31 matchs, 22 buts)
(Coupe du Brésil: 3 matchs, 4 buts)
(Championnat de Rio: 20 matchs, 13 buts)
(Autres: 2 matchs, 2 buts)
2006 Miami FC (USA) 26 matchs, 19 buts
2006/07 Adelaide UTD (AUS) 4 matchs, 1 but
2007/08 Vasco de Gama (BRE) 18 matchs, 15 buts
(Championnat du Brésil: 6 matchs, 3 buts)
(Coupe du Brésil: 3 matchs, 2 buts)
(Championnat de Rio: 9 matchs, 10 buts)
2009 America RJ (BRE) 1 match
Total:
Officiels: 994 matchs, 772 buts
Non-officiels: 194 matchs, 196 buts
Total: 1188 matchs, 968 buts
Romario a été l'un des meilleurs joueurs de sa génération et l'un des buteurs les plus prolifiques de l'histoire du football.
Attaquant atypique identifié et admiré pour son style imprévisible, le natif de Rio de Janeiro était un renard des surfaces apprécié pour son explosivité et sa vitesse de percussion qui lui ont permis de se défaire facilement du marquage adverse afin de se créer des espaces improbables dans la surface de réparation. Globe trotteur du football qui l’aura vu jouer sur cinq continents et représenter neuf clubs différents, le brésilien était un attaquant pas comme les autres. Pourtant rien n'a été si simple pour le petit brésilien qui grandit dans la misère et l’extrême pauvreté d’une favela de Rio et qui a dû se battre pour décrocher son premier contrat professionnel avec le Vasco de Gama. “O baixhino” s’impose dans le onze carioca et fait état de son adresse dans les derniers mètres. En 1987 et 1988, il enlève par deux fois le championnat de Rio avec le Vasco, ce qui lui permet d'intégrer la Seleção olympique finaliste aux JO de Séoul, dont il termine meilleur buteur avec sept réalisations en six matches.
Repéré et transféré au PSV Eindhoven au lendemain de la victoire du club en Coupe d'Europe des Clubs Champions, il va conquérir dans le froid batave six titres et va terminer trois fois meilleur buteur du championnat hollandais en cinq saisons. Pourtant, le club néerlandais ne parviendra plus à jouer les premiers rôles sur la scène européenne malgré les exploits du buteur brésilien. En 1993, Le FC Barcelone lui ouvre ses portes et le propulse au sommet. C'est le premier Brésilien (à part Evaristo) à s'imposer au FCB. Le premier de cordée. Celui qui a ouvert la voie. Deux mois auparavant, le 19 septembre 1993, Romário avait offert l'Amérique à son pays grâce à deux buts face à l'Uruguay. Sous les ordres de Johan Cruyff, Romario devient l’idole des supporters blaugranas et remporte la Liga en 1994. Pichichi du championnat avec trente buts, l'attaquant brésilien atteint également une finale de Ligue des Champions perdue lourdement contre le Milan AC (4 buts à 0).
Photo: ©Thomas Kienzle/1994 AP
Il débarque alors aux États-Unis pour la Coupe du Monde avec une condition physique optimale qui lui permet de briller. Bien aidé par son compère d’attaque Bebeto, Romario est éblouissant. Auteur de cinq buts dont deux très importants lors des matches couperets contre les Pays-Bas et la Suède, c'est lui le principal artisan de la quatrième victoire Auriverde en Coupe du Monde après 24 ans d'attente. La première fois sans Pelé. Son désir de devenir le meilleur joueur du monde est exaucé en 1994 lorsque la FIFA lui attribue le titre de meilleur joueur de l’année. Il est le premier Brésilien à s'emparer de la distinction qui avait été créée en 1991. Il remporte ensuite la Copa America en 1997, cette aventure sera la dernière. En effet, il rate la Coupe du Monde 1998 à cause d’une blessure avant de ne plus être appelé par les sélectionneurs. En 2002, pour cause d'incompatibilité d'humeur avec Luis Felipe Scolari, il n'est pas retenu avec la sélection qui remporte son cinquième titre de champion du Monde.
Joueur habile et impressionnant sur le terrain, il était un peu incontrôlable en dehors. Au Barça, il était le finisseur attitré de l'équipe, à tel point que le coach Johan Cruyff devait céder à tous ses caprices. L'anecdote restée célèbre est celle du jour où l'attaquant avait demandé à être dispensé d'un match afin de pouvoir arriver à temps au carnaval de Rio. Le technicien hollandais avait trouvé un compromis; il accepte de le sortir du terrain dès qu'il aurait mis deux buts. Romario s'exécute et réussit cette prouesse au bout de vingt minutes de jeu seulement. L'entraineur tient sa parole et le sort dès la mi-temps pour qu'il puisse prendre son avion. Cette histoire cocasse dépeint parfaitement le personnage qu'était Romario. Son besoin d'excès n'est pas sans rappeler celle de son compatriote Ronaldinho. Et nul doute que sa carrière aurait été encore plus réussie s'il avait su respecter une meilleure hygiène de vie.
La suite de sa carrière est fait de haut et de bas. Romario a le mal du pays, la saudade. Il retourne auprès des siens et signe à Flamengo. Il ne reviendra en Europe que deux fois. Et à chaque fois au FC Valence. Deux fois six mois. Deux échecs. La suite de sa carrière est une succession d’expériences aux quatre coins du globe avec des aventures au Qatar, aux Etats-Unis et en Australie, quatre clubs brésiliens différents et trois retours à Vasco de Gama. Malgré son âge, il reste le renard de surface que les amateurs du football ont connu et apprécié. À 39 ans, il remporte le titre de meilleur buteur du championnat brésilien. "Je n'ai jamais été un athlète, je suis un avant-centre ", aimait-il à répéter. Attaquant hors-norme, l’amour du jeu pousse Romario à empiler les buts jusqu’en 2009, année où il raccroche les crampons à l'âge de 42 ans, après 24 années de carrière et 1000 buts auto-proclamés. Et si ce chiffre n’est pas officiel, la trace qu’a laissé le Brésilien dans la grande histoire du football va bien au-delà de cette barre mythique. Romario n'avait peut-être pas atteint le niveau des Pelé, Garrincha ou Ronaldo, mais il était un artiste, un buteur qui avait toujours eu faim de buts, dommage que ces éclats de colère et de violence est entachés sa carrière.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe du Monde en 1994 (Brésil)
Vainqueur de la Coupe des Confédérations en 1997 (Brésil)
Vainqueur de la Copa America en 1989 et 1997 (Brésil)
Médaillé d’Argent aux Jeux Olympiques de Séoul en 1988 (Brésil)
Champion d’Amérique du Sud des moins de 20 ans en 1985 (Brésil)
Finaliste de la Ligue des Champions en 1994 (FC Barcelone)
Finaliste de la Supercopa Sudamericana en 1995 (Flamengo)
Vainqueur de la Copa Mercosur en 1999 (Flamengo) et 2000 (Vasco da Gama)
Vainqueur de la Copa de Oro en 1996 (Flamengo)
Champion des Pays-Bas en 1989, 1991 et 1992 (PSV Eindhoven)
Champion d’Espagne en 1994 (FC Barcelone)
Champion du Brésil en 2000 (Vasco da Gama)
Vainqueur de la Coupe des Pays-Bas en 1989 et 1990 (PSV Eindhoven)
Vainqueur de la Supercoupe d’Espagne en 1994 (FC Barcelone)
Finaliste de la Supercoupe d’Espagne en 1993 (FC Barcelone)
Vainqueur de la Supercoupe des Pays-Bas en 1992 (PSV Eindhoven)
Vainqueur de la Coupe du Qatar en 2003 (Al-Sadd)
Vainqueur de la Coupe Crown Prince de Qatar en 2003 (Al-Sadd)
Vainqueur du championnat de Rio en 1987, 1988 (Vasco da Gama), 1996 et 1999 (Flamengo)
Vainqueur de la Coupe Guanabara en 1986, 1987 (Vasco da Gama), 1995 et 1996 (Flamengo)
Vainqueur de la Coupe de Rio en 2001 (Vasco da Gama)
Champion de l'État de Rio de deuxième division en 2009 (America RJ)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Onze d’Or en 1994
Onze de Bronze en 1993
Élu meilleur footballeur de l’année FIFA en 1994
Bola de Ouro en 2000
Bola de Prata en 2000, 2001 et 2005
Élu meilleur joueur du championnat du Brésil en 2000
Révélation du championnat du Brésil en 1985
Prix hommage du championnat du Brésil en 2007
Meilleur buteur du Championnat d’Espagne en 1994 (30 buts) (FC Barcelone)
Meilleur buteur du Championnat des Pays-Bas en 1989 (19 buts), 1990 (23 buts) et 1991 (25 buts) (PSV Eindhoven)
Meilleur buteur du championnat du Brésil en 2000 (39 buts), 2001 (21 buts) et 2005 (29 buts) (Vasco de Gama)
Meilleur buteur de la Ligue des Champions en 1990 (7 buts) (PSV Eindhoven) et 1993 (7 buts) (FC Barcelone)
Meilleur buteur de la Copa Mercosur en 1999 (8 buts) (Flamengo) et 2000 (11 buts) (Vasco de Gama)
Meilleur buteur des Jeux Olympiques de Séoul en 1988 (7 buts)
3ème meilleur buteur de la Coupe du Monde en 1994 (5 buts)
Meilleur buteur du championnat de Rio en 1986 (20 buts), 1987 (16 buts) (Vasco de Gama), 1996 (26 buts), 1997 (18 buts), 1998 (10 buts), 1999 (19 buts) (Flamengo) et 2000 (19 buts) (Vasco de Gama)
Meilleur buteur du tournoi de Rio-São Paulo en 1997 (7 buts) (Flamengo) et 2000 (12 buts) (Vasco de Gama)
Meilleur buteur de la Coupe des Confédérations en 1997 (7 buts)
Meilleur buteur du Championnat des Etats-Unis en 2006 (18 buts) (Miami FC)
Élu meilleur joueur Sud-Américain de l’année en 2000
Élu meilleur joueur de la Coupe du Monde en 1994
Élu meilleur joueur de la Coupe Intercontinentale en 2000
2ème meilleur joueur de la Coupe des Confédérations 1997
Élu parmi les "légendes" du foot par Golden Foot en 2007
Élu "Champion des Champions" par l'Equipe en 1994
À reçu le Trophée EFE en 1994
Élu meilleur joueur de l'année du Vasco de Gama en 2000, 2001 et 2002
Nommé dans l'équipe type de la Coupe du Monde 1994
Nommé dans l'équipe type de la Gold Cup 1998
Nommé dans la Dream-Team FIFA de la Coupe du Monde en 2002
Nommé dans l'équipe type de tous les temps de "Marca" en 2004
Nommé au FIFA 100
Intronisé au Hall of Fame du football brésilien
DIVERS
- Lors de son dernier passage à Vasco, Romário s'est distingué en remplaçant l'entraîneur Celso Roth contre l'América. Il prendra une décision peu commune: il se fait entrer lui-même au poste d'avant-centre. Vasco s'imposera 1 but à 0.
- Polémique, bagarreur, coureur de jupons, irresponsable… Les journalistes n’ont jamais manqué de qualificatifs pour décrire le fantasque attaquant brésilien.
- Il rejoint le Miami FC en 2003 à cause de son fils malade. Voulant avoir les meilleurs soins possibles pour son enfant, il décide de se diriger vers les États-Unis, mais a besoin d'un visa pour séjourner. Il obtient alors un visa de travail en signant un contrat avec le Miami FC. Il s'entend avec les dirigeants pour ne disputer que les matchs locaux.
- En août 2009, un an et demi après avoir pris sa retraite, Romário annonce son retour sur les terrains pour tenir une promesse faite à son père Edevair: porter un jour les couleurs de l'América, l'équipe préférée de papa.
- En juillet 2009, il est condamné à trois ans et demi de prison pour fraude fiscale. Cependant il transforme sa peine en travail d'intérêt général pour la même période. Il n'avait pas déclaré ses revenus en 1996 et 1997. De plus il a dût s'acquitter d'une amende de 623 000 €.
- En 2014, Romario a été élu sénateur de Rio de Janeiro, sous l'étiquette du Parti socialiste. "O Baixinho" ("Le petit") s'était affilié au Parti socialiste brésilien en 2009, à une époque où il était assailli d'ennuis financiers et légaux.
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