Evaristo
photo: ©DR
Evaristo
Evaristo De Macedo Filho
Né le 22 juin 1933 à Rio de Janeiro (BRE)
(Matchs amicaux: 5 sélections)
(Qualif Coupe du Monde: 2 sélections)
(Copa America: 6 sélections, 8 buts)
1ère sélection : le 18 septembre 1955 contre le Chili (1-1)
Dernière sélection : le 3 avril 1957 contre l'Argentine (0-3)
1950/52 Madureira (BRE)
1953/57 Flamengo (BRE) 190 matchs, 103 buts
1957/62 FC Barcelone (ESP) 151 matchs, 105 buts
(Championnnat d'Espagne: 114 matchs, 78 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 16 matchs, 10 buts)
(Coupe d'Europe des villes de foires: 21 matchs, 17 buts)
1962/65 Real Madrid (ESP) 19 matchs, 5 buts
(Championnat d'Espagne: 17 matchs, 4 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 2 matchs, 1 but)
1965/66 Flamengo (BRE) 7 matchs
Evaristo fait partie de ces immenses joueurs de football que l'histoire aura mis de côté. La faute en partie à la faible couverture télévisuelle de l'époque ainsi qu'à son palmarès vierge en sélection.
Grande star brésilienne des années 50 et 60, il a été l'un des premiers footballeurs auriverdes à venir tenter sa chance en Europe, avec des trophées importants soulevés en club avec les deux ennemis jurés d'Espagne: le FC Barcelone et le Real Madrid. Carioca pure souche, Evaristo de Macedo débute dans un modeste club de la ville de Rio, le Madureira. Son équipe côtoie les meilleures de l'état dans le championnat régional, ce qui confère un très bon apprentissage pour l'attaquant qui est très fin techniquement, rapide et réputé pour sa grande intelligence et vision du jeu. En avril 1953, le petit joyau débarque chez le géant local, Flamengo, qui en fait un élément incontournable de son attaque.
Le 11 de ce mois, il fête sa première titularisation au Stade Maracana par un but, qui offre la victoire à son club contre Santos (3 buts à 2). Associé à Dequinha, Mario Zagallo, et au très prolifique Indio, il devient le fer de lance de l'attaque pendant plusieurs semaines avant de connaître une grosse blessure qui le met sur la touche quelques mois. De retour en forme en début de saison suivante, il prend part à la tournée de Flamengo en Europe. Hélas, ses performances ne convainquent pas Zeze Moreira, le sélectionneur du Brésil, de l'emmener en Suisse pour la Coupe du Monde 1954. Ses partenaires, Indio, Rubens et Dequinha sont de la fête mais se voient éliminés en quart de finale pour les Hongrois de Ferenc Puskas (4 buts à 2). Malgré sa déception, Evaristo ne s'arrête pas sur ça et empoche avec les Rouge et Noir trois titres consécutifs entre 1953 et 1955 dans le championnat régional de Rio. À l'été 1955, il profite de la venue de Benfica pour marquer l'unique but de la rencontre et taper dans l'oeil des recruteurs portugais. Les Aigles, qui viennent d'être sacrés champions de leur pays, avec Mario Coluna, sont impuissants face à l'attaquant.
photo: ©Soccernostalgia
Peu de temps après, la récompense tant attendue arrive enfin, le Carioca honore sa première sélection officielle avec le Brésil, pour un succès face au Chili (1 but à 0). Il joue alors avec Nilton Santos, Garrincha et Didi, les stars nationales. Au printemps suivant, il est encore dans la liste brésilienne qui part en Europe affronter les meilleures nations. Evaristo participe à trois rencontres, mais ne parvient toujours pas ouvrir son compteur but. La patience finit par payer lors de la Copa America 1957 où il explose littéralement avec la Seleçao. Les Auriverdes entament la compétition par un succès face au Chili (4 buts à 2). Huit jours plus tard, Evaristo met à terre l'Equateur avec un doublé (7 buts à 1). Dans la foulée, le stade de Lima assiste à un véritable récital. L'attaquant de Flamengo inscrit trois buts en 5 minutes face à la Colombie, avant d'en ajouter deux autres en fin de partie (9 buts à 0). À nouveau buteur contre l'Uruguay, il clôt son tournoi à la deuxième place des joueurs les plus efficaces du tournoi (8 buts), formant un trident de choc avec les deux maestros Didi et Zizinho, qui lui ont délivré des caviars à la pelle.
Repéré par le FC Barcelone, il rejoint le club espagnol l'été suivant et se montre très adroit avec les Catalans. De part l'éloignement géographique avec son pays, ce transfert signifie la fin de sa carrière en équipe nationale, mais le début d'une nouvelle vie. À Barcelone, Evaristo arrive dans un effectif cosmopolite, où il va évoluer notamment avec Luis Suarez, le futur Ballon d'or espagnol, mais aussi les Hongrois Laszlo Kubala et Sandor Kocsis, le tout sous les ordres d'Helenio Herrera. Dès sa première saison, il inscrit 13 buts en 24 rencontres. La saison suivante, Evaristo part sur les chapeaux de roue, signant au passage un hat-trick au Camp Nou face au Real Madrid lors de la 7ème journée (4 buts à 0), alors que le Barça termine à 10 contre 11. Parfaitement lancés, les Catalans sont sacrés champions d'Espagne, et le Brésilien inscrit 21 buts, talonnant le madrilène Alfredo Di Stefano (23 réalisations). Au cours de l'exercice 1959-60, le Barça conserve sa couronne, en devançant une nouvelle fois le grand Real Madrid. Au niveau européen, c'est également le doublé, avec une seconde Coupe des Villes de Foires. Suite au succès de la finale en 1958 contre une sélection de Londres (2-2, 6 buts à 0), avec un doublé d'Evaristo, Barcelone fait chuter cette fois-ci Birmingham (0-0, 4 buts à 1). L'ancien joueur de Flamengo devient le spécialiste maison de cette épreuve, avec 17 buts en 21 rencontres, pour trois finales jouées. Pour sa première participation en Coupe d'Europe des clubs des Champions, il inscrit 4 buts, mais son équipe est stoppée en demi-finale par le rival madrilène (perdue 2 fois 2 buts à 1). Dans la campagne suivante, il retrouve encore son ennemi juré sur sa route en huitièmes de finale. Après un nul à l'aller (2-2), le Real vient chuter au Camp Nou avec un but d'Evaristo en fin de partie (2 buts à 1). Le Brésilien plante face à Kralove (4 buts à 0, 1-1), puis est décisif contre les Allemands d'Hambourg (1-0, 1-2). Dans le match d'appui, disputé au Stade du Heysel, c'est encore Evaristo qui fait la différence et envoie son équipe en finale (1 but à 0). Après une belle lutte et une domination sans partage, c'est finalement Benfica qui l'emporte à Berne le 31 mai 1961 (3 buts à 2).
Transféré chez l'ennemi de toujours à l'été 1962, il n'y trouve pas le même rayonnement. Sur le déclin physiquement et face à la rude concurrence offensive chez les Merengues, Evaristo joue peu. Avec la Casa Blanca, il remporte tout de même deux titres nationaux supplémentaires. En championnat, il présente un total de 82 buts en 131 rencontres, pour 24 réalisations en 34 matchs de Coupe d'Europe. Passionné par son métier, il devient ensuite entraîneur pendant plusieurs décennies, avec notamment un titre de champion au Brésil et une Coupe du Monde disputée à la tête de la sélection Irakienne en 1986. Sa carrière laisse néanmoins des regrets pour la Seleçao: Evaristo n'aurait sûrement pas dépareillé aux côtés des Pelé, Garrincha, Didi et Vava.
PALMARÈS
Finaliste de la Copa America en 1957 (Brésil)
Vainqueur de la Copa Roca en 1957 (Brésil)
Vainqueur de la Copa Bernardo O’Higgins en 1955 (Brésil)
Vainqueur de la Petite coupe du Monde des clubs en 1957 (FC Barcelone)
Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1961 (FC Barcelone) et 1964 (finale non-jouée) (Real Madrid)
Vainqueur de la Coupe des villes de foires en 1958 et 1960 (FC Barcelone)
Finaliste de la Coupe des villes de foires en 1962 (FC Barcelone)
Champion d’Espagne en 1959, 1960 (FC Barcelone), 1963, 1964 et 1965 (Real Madrid)
Vice-Champion d’Espagne en 1962 (FC Barcelone)
Vainqueur de la Coupe d’Espagne en 1959 (FC Barcelone)
Vainqueur du championnat de Rio en 1953, 1954, 1955 et 1965 (Flamengo)
Vainqueur de la Coupe des champions des États de Rio-São Paulo en 1956 (Flamengo)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Meilleur buteur de la Coupe d'Europe des villes de foire en 1958 (4 buts) (FC Barcelone)
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