Franck Sauzée
Photo: ©Le Dauphiné
Franck Sauzée
Né le 28 octobre 1965 à Aubenas (FRA)
Français, Milieu de terrain / Libéro, 1m87
Surnoms: Kaiser Sauzée, Le God, Patator
39 sélections, 9 buts
(Matchs amicaux: 13 sélections, 3 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 18 sélections, 3 buts)
(Qualif Euro: 6 sélections, 3 buts)
(Euro: 2 sélections)
1ère sélection : le 24 août 1988 contre la Tchécoslovaquie (1-1)
Dernière sélection : le 17 novembre 1993 contre la Bulgarie (1-2)
B: 1 sélection
espoirs: 14 sélections, 7 buts
1982/83 UMS Montélimar (FRA)
1983/88 FC Sochaux (FRA) 182 matchs, 52 buts
(Championnat de France: 123 matchs, 24 buts)
(Championnat de France de D2: 31 matchs, 16 buts)
(Coupe de France: 26 matchs, 11 buts)
(Barrages D1: 2 matchs, 1 but)
1988/90 Olympique de Marseille (FRA)
(Championnat de France: 68 matchs, 9 buts)
(Coupe de France: 15 matchs, 4 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 7 matchs, 3 buts)
1990/91 AS Monaco (FRA) 39 matchs, 9 buts
(Championnat de France: 28 matchs, 7 buts)
(Coupe de France: 6 matchs, 2 buts)
(Coupe de l'UEFA: 5 matchs)
1991/93 Olympique de Marseille (FRA)
(Championnat de France: 57 matchs, 14 buts)
(Coupe de France: 5 matchs, 2 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 12 matchs, 7 buts)
1993/94 Atalanta Bergame (ITA) 19 matchs, 3 buts
(Championnat d'Italie: 16 matchs, 1 but)
(Coupe d'Italie: 3 matchs, 2 buts)
1994/96 RC Strasbourg (FRA) 72 matchs, 15 buts
(Championnat de France: 57 matchs, 10 buts)
(Coupe de France: 8 matchs, 1 but)
(Coupe de la Ligue: 1 match)
(Coupe de l'UEFA: 6 matchs, 4 buts)
1996/98 Montpellier HSC (FRA) 60 matchs,11 buts
(Championnat de France: 49 matchs, 9 buts)
(Coupe de France: 6 matchs, 2 buts)
(Coupe de la Ligue: 5 matchs)
1998/2002 Hibernian (ECO) 90 matchs, 16 buts
(Championnat d'Écosse: 77 matchs, 13 buts)
(Coupe d'Écosse: 10 matchs, 3 buts)
(Coupe de la Ligue: 2 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 1 match)
Franck Sauzée reste dans les mémoires pour ses frappes de mule, sans doute les plus puissantes en France à l'époque. Efficaces, ces coups de canon ont surpris plus d'une fois les gardiens adverses des équipes de l'Hexagone. Ce milieu de terrain a également fait les beaux jours de la grande équipe de Marseille, vainqueur de la Ligue des champions, un soir de 1993 lorsque Didier Deschamps avait soulevé la Coupe aux Grandes Oreilles.
Enfant d'Aubenas, il est repéré alors qu'il joue en D4 à Montélimar par les recruteurs du FC Sochaux qu'il l'intègre rapidement au centre de formation doubiste en 1983. Deux mois plus tard, il connaît déjà son baptême du feu en D1. Il a à peine vingt ans quand il devient le libéro du club après le départ de Jacky Bonnevay pour l'OM. Jean Fauvergue, l'entraîneur des Lionceaux l'avait recruté en ce sens parce que ses qualités étaient de vrais atouts pour son équipe. Seul problème: un gros manque de vivacité. Au sein d'une génération "dorée", il remporte le titre de champion de D2 en 1988, avec notamment Stéphane Paille devant. Cette même année, il remporte le championnat d'Europe Espoirs. Il s'illustre en finale en s'offrant un doublé qui permet à la France de s'imposer face à la Grèce. La France entière pense avoir une relève digne de ce nom à la génération Platoche. Ascension rapide pour ce milieu de terrain très polyvalent, qui tourne à 7-8 buts par saison, des stats que certains attaquants ne parviennent jamais à atteindre.
Photo: ©Icon Sport
Puissant et doté d'une frappe de mule, Kaiser Sauzée rejoint alors l'OM de Bernard Tapie en 1988 dans le cadre d'un échange avec Thierry Laurey. Il y connaît la gloire en étant un des moteurs du milieu olympien et remporte l'essentiel de ses titres nationaux (trois titres de champion et une Coupe de France). Grâce à son abattage et sa puissance, il est l'un des principaux artisans du sacre Européen de Marseille en 1993. Meilleur buteur du club dans la campagne victorieuse avec six réalisations à égalité avec Alen Boksic, la saison 1992-93 est la meilleure de sa carrière. Si Deschamps était le précieux capitaine de cet OM conquérant, Sauzée en était probablement l'élément indispensable. Son arme favorite, des coups francs boulet de canon, à la Taye Taiwo mais en version cadrée. Entre-temps, une aventure sur le rocher lors de la saison 1990-91, lui permet d'arracher la Coupe de France à ses anciens partenaires. En équipe de France, c'est également la consécration. Auteur du but le plus rapide des bleus face à l'Albanie lors des éliminatoires de l'Euro 92, il restera dans les mémoires comme un gros frappeur, l'anti-juninho, adepte de la frappe en force... Taulier des bleus jusqu'au tournoi suédois, comme beaucoup, il ne survivra malheureusement pas au rush de Kostadinov lors de la campagne des éliminatoires pour le Mondial 1994. Franck Sauzée vient alors d’honorer sa 39ème et dernière sélection sous le maillot tricolore. Il aura donc fait partie de cette génération de joueurs qui ont connu le succès en club mais pas en sélection nationale.
Après le sacre de 1993, il annonce son souhait de quitter la Canebière, les prétendants se bousculent et tout le monde voit le milieu de terrain partir pour un grand club étranger. Mais Franck surprend tout son monde en signant pour la modeste équipe de l'Atalanta, à Bergame. Malheureusement le club n'est pas à la hauteur de son talent. Retour à la case départ, il rentre en France à Strasbourg, où il rencontrera son grand pote David Zitelli. Après 2 saisons en Alsace, il pose ses valises à Montpellier en quête de son glorieux passé. Tête de gondole d'une équipe sur le déclin, il fait une très bonne première saison mais souvent blessé la 2ème, il passe un peu au travers. Après deux ans et demi à la Paillade, Sauzée part de nouveau à l'étranger. La destination est cette fois beaucoup moins glamour, puisqu'il opte pour Edimbourg, où joue également deux anciens Strasbourgeois (Zitelli et Arpinon). Ce passage en Écosse n'était pas une pré-retraite tranquille pour Sauzée, mais une nouvelle aventure, avec toujours cette ambition de gagner, encore et encore. Il refuse d'ailleurs des offres plus alléchantes du Rapid de Vienne, de Toulouse et du FC Bâle. Sa puissance est une arme parfaite dans un championnat rugueux et sans fioriture. À 35 ans, Sauzée semble plus libre que jamais sur le terrain. Dans les derby d'Edimbourg, contre les Hearts, il rentrera dans la légende du club en donnant la victoire à plusieurs reprises. Il fait remonter les Hibs en première division puis les stabilise dans l'élite alors qu'ils étaient dans une sale période. Après quatre saisons dans les Highlands a envoyé du jeu, du rêve et du fighting-spirit en veux-tu en voilà, une blessure au tendon d'Achille le force à raccrocher les crampons en décembre 2001. Il ne quitte pas le club pour autant. Si sa carrière de joueur s'arrête subitement, c'est aussi parce qu'AlexMcLeish délaisse le banc des Hibs et recommande au président de le remplacer par Sauzée, désigné joueur le plus important jamais passé par le club par des mecs comme le tennisman Andy Murray ou l'écrivain Irvine Welsh. Il ne restera en poste que 69 jours, avec un bilan famélique d'une victoire en 15 matchs, peut-être plus à son aise dans un rôle de consultant sportif à la télévision. Il a aussi assuré les commentaires dans les jeux vidéo FIFA 2006 à 2016.
PALMARÈS
Vainqueur du Championnat d’Europe Espoirs en 1988 (France)
Vainqueur de la Ligue des champions en 1993 (Olympique de Marseille)
Vainqueur de la Coupe Intertoto en 1995 (RC Strasbourg)
Champion de France en 1989, 1990 et 1992 (Olympique de Marseille)
Vice-champion de France en 1991 (AS Monaco)
Vainqueur de la Coupe de France en 1989 (Olympique de Marseille) et 1991 (AS Monaco)
Finaliste de la Coupe de France en 1988 (FC Sochaux) et 1995 (RC Strasbourg)
Finaliste de la Coupe d’Écosse en 2001 (Hibernian)
Vice-champion de France de D2 en 1988 (FC Sochaux)
Champion d’Écosse de D2 en 1999 (Hibernian)
VIDÉO
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