Karl-Heinz Rummenigge
Photo: ©DR
Karl-Heinz Rummenigge
Né le 25 septembre 1955 à Lippstadt (ALL)
Surnom: Kalle
(Matchs amicaux: 41 sélections, 12 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 14 sélections, 13 buts)
(Coupe du Monde: 19 sélections, 9 buts)
(Qualif Euro: 14 sélections, 9 buts)
(Euro: 7 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 6 octobre 1976 contre le Pays de Galles (2-0)
Dernière sélection : le 29 juin 1986 contre l'Argentine (2-3)
1963/74 Borussia Lippstadt (ALL)
1974/84 Bayern Munich (ALL) 418 matchs, 217 buts
(Championnat d'Allemagne: 310 matchs, 162 buts)
(Coupe d'Allemagne: 42 matchs, 25 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 36 matchs, 16 buts)
(Coupe des Coupes: 6 matchs, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 22 matchs, 13 buts)
(Supercoupe de l'UEFA: 2 matchs)
1984/87 Inter Milan (ITA) 107 matchs, 42 buts
(Championnat d'Italie: 64 matchs, 24 buts)
(Coupe d'Italie: 20 matchs, 9 buts)
(Coupe del'UEFA: 23 matchs, 9 buts)
1987/89 Servette Genève (SUI) 54 matchs, 34 buts
(Championnat de Suisse: 50 matchs, 34 buts)
(Coupe de l'UEFA: 4 matchs)
Surnommé "Kalle", Karl-Heinz Rummenigge était une des idoles du foot allemand et l'un des plus emblématiques joueurs de son époque.
Remarqué pour ses qualités de dribbleur et pas particulièrement pour son habileté à marquer, il avait une présence constante sur tout le front de l'attaque, de la ténacité, un jeu de tête redoutable que l'intéressé jugeait pourtant encore faiblard en raison d'une appréhension due à quelques traumatismes crâniens plus ou moins oubliés, et un sens du but qu'il dit avoir perfectionné au contact de Gerd Müller, son ancien coéquipier du Bayern. Le jeune attaquant débute sa carrière au sein du Borussia Lippstadt, un club de sa ville natale qui évolue aux confins de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Sa carrière prend son envol en 1974, lorsqu'il est transféré chez le grand Bayern Munich. Devenu professionnel, c'est le début d’une longue et glorieuse carrière pour Karl-Heinz, qui va le faire exploser en tant que joueur, mais aussi en tant qu’homme. Il arrive dans une équipe bavaroise reposant exclusivement sur le trident Franz Beckenbauer, Gerd Müller et Uli Hoeness. Même s'il s'impose rapidement comme un titulaire régulier au sein de la formation bavaroise à tout juste 19 ans, il n'est pas présent sur le terrain lors de la finale de la Coupe d'Europe des clubs champions remportée en 1975 face à Leeds UTD (2 buts à 0), Gerd Müller oblige. Il obtient tout de même du temps de jeu lors des phases précédentes, et a donc la main sur son premier trophée, excusez du peu. L'année suivante, il remporte sa deuxième C1 disputant cette fois-ci la finale face à Saint-Étienne (1 but à 0). Quelque mois après, il honore sa première cape internationale à l'occasion d'une victoire 2 buts à 0 sur le Pays de Galles. Si il a raté le train de la grande Mannschaft vainqueur de la Coupe du Monde en 1974, il lui a fallu supporter et assumer cet héritage, et il le fera avec brio devenant l'une des rares satisfactions.
Photo: ©Getty images
Timide et effacé lorsqu'il était jeune, le joueur commence à développer une forte personnalité. Il se lie très vite à des valeurs qui ne le quitteront plus: le travail, la discipline, le respect des anciens et de ce qu’ils transmettent. Et si un joueur incarne plus qu'un autre le refus de la défaite, c'est bien Karl-Heinz Rummenigge. Les Français peuvent en témoigner comme lors de cette demi-finale de Coupe du Monde en 1982. Quand le Munichois fait son entrée lors de la prolongation, les Bleus mènent 3 buts à 1. Sa cuisse momifiée, à cause d'un claquage, n'empêche pas le buteur allemand de réduire la marque et de changer complètement la physionomie du match et le dénouement. Le joueur du Bayern remonte tout le terrain, s'appuie sur Pierre Littbarski et se jette à la conclusion. Sa volonté contagieuse fait le reste: la RFA s'impose aux tirs au but (3-3 ap; 5 tirs au but à 4). Comme ses compatriotes Franz Beckenbauer et Lothar Matthäus, il a personnifié la domination de l'Allemagne sur le football européen et mondial du début des années 70 jusqu'à la fin des années 80. Néanmoins, à l'inverse de ses compatriotes, il n'a jamais remporté la Coupe du Monde, battu par deux fois lors des finales de 1982 et 1986. Vainqueur de l'Euro en 1980 avec l'équipe de RFA, Rummenigge est l'un des grands artisans de ce succès. Auteur d'un but décisif contre la Tchécoslovaquie en début de tournoi, il s'illustre à nouveau en offrant à Horst Hrubesch le but de la victoire (2 buts à 1) face à la Belgique. Il remporte le titre de meilleur joueur de la compétition et un Ballon d'or en fin d'année bien mérité pour récompense ultime. La saison 1980-81 est l'exacte réplique de la précédente: le Bayern Munich remporte une nouvelle fois le championnat et Rummenigge termine de nouveau meilleur buteur avec 29 réalisations, s'offrant dans la foulée son second Ballon d'Or. En 1982, le Bayern tente de reconquérir l’Europe. Le club bavarois atteint la finale, bien aidé par son duo avec Paul Breitner, mais tombe en finale face à Aston Villa. Il fait le choix ensuite de rejoindre l'Inter de Milan en 1984. Avant cela, il offre aux fans un dernier trophée, la Coupe d’Allemagne. Celle-ci est remportée aux tirs au buts contre le Borussia Mönchengladbach, 7 tirs à 6.
Malheureusement, une série de blessures l'empêchent de donner la pleine mesure de son talent aux côtés d'Alessandro Altobelli. En l'espace de trois saisons, son bilan est mitigé. Il ne dispute que 64 rencontres pour les Nerazzurri, mais parvient tout de même à planter 24 réalisations. De plus, il ne glane aucun titre lors de ces années milanaises. Néanmoins, il reste indispensable à la Mannschaft pour le Mondial 86. L'Allemagne s'incline à nouveau en finale contre l'Argentine (3 buts à 2). Une fois encore, il avait redonné espoir aux siens en marquant dans les dernières minutes mais cette fois-ci, cela ne suffira pas à empêcher le triomphe de l'Albiceleste et de Diego Maradona. Cet échec sera le 95ème et dernier match sous les couleurs de l'Allemagne de l'Ouest. Un épilogue comme un symbole. De 1987 à 1989, il rejoint le Servette Genève, pour y achever tranquillement sa carrière. Au terme de son ultime saison, il décroche le titre de meilleur buteur du championnat de Suisse (24 buts). Il prend sa retraite après quinze saisons au plus haut niveau et 45 buts inscrits en 95 sélections avec la RFA entre 1976 et 1986. Ensuite, il devient vice-président du club bavarois en 1991. Après dix ans de succès sportifs mais aussi économiques, il devient président, lorsque la formation munichoise choisit de passer en société anonyme. Très vite, il devient un responsable hors normes et fait du Bayern une marque interminable. Il fait toujours partie de la direction du club.
PALMARÈS
Vainqueur de l'Euro en 1980 (RFA)
Finaliste de la Coupe du Monde en 1982 et 1986 (RFA)
Vainqueur de la Coupe d’Europe des Club Champions en 1975 et 1976 (Bayern Munich)
Finaliste de la Coupe d’Europe des Club Champions en 1982 (Bayern Munich)
Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 1976 (Bayern Munich)
Finaliste de la Supercoupe de l’UEFA en 1975 et 1976 (Bayern Munich)
Champion d’Allemagne en 1980 et 1981 (Bayern Munich)
Vice-champion de Suisse en 1988 (Servette Genève)
Vainqueur de la Coupe d’Allemagne en 1982 et 1984 (Bayern Munich)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Ballon d’or en 1980 et 1981
Ballon d’argent en 1979
Onze d’or en 1980 et 1981
Onze de Bronze en 1983
3ème meilleur joueur de la Coupe du Monde en 1982
Meilleur buteur du championnat d’Allemagne en 1980 (26 buts), 1981 (29 buts) et 1984 (26 buts) (Bayern Munich)
Meilleur buteur du championnat de Suisse en 1989 (24 buts) (Servette Genève)
Meilleur buteur de la Ligue des Champions en 1981 (6 buts) (Bayern Munich)
Élu footballeur allemand de l’année en 1980
Élu attaquant de l’année par le magazine allemand "Kicker" en 1979, 1980, 1981, 1982 et 1983
Élu meilleur joueur étranger du championnat de Suisse en 1989
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1982
Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 1980
Nommé au FIFA 100
Élu parmi les "légendes" du foot par GoldenFoot en 2009
Médaille d'or du Prix Bravo Otto en 1980, 1981, 1982, 1983 et 1984
À reçu la "Bague d'or d'honneur" de la ville de Munich en 1984
À reçu la Croix de chevalier de l'ordre du mérite de la République fédérale d'Allemagne en 1989
À reçu l'ordre du mérite Bavarois en 2007
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