Patrick Battiston
Photo: ©Alamy
Patrick Battiston
Né le 12 mars 1957 à Amnéville (FRA)
Français, Défenseur central, 1m82
(Matchs amicaux: 25 sélections, 1 but)
(Qualif Coupe du Monde: 8 sélections, 1 but)
(Coupe du Monde: 11 sélections)
(Qualif Euro: 7 sélections, 1 but)
(Euro: 5 sélections)
1ère sélection : le 23 février 1977 contre la RFA (1-0)
Dernière sélection : le 29 avril 1989 contre la Yougoslavie (0-0)
1973/75 FC Metz B (FRA) 19 matchs, 1 but
1974/80 FC Metz (FRA) 199 matchs, 22 buts
(Championnat de France: 181 matchs, 20 buts)
(Coupe de France: 18 matchs, 2 buts)
1980/83 Saint-Etienne (FRA) 136 matchs, 9 buts
(Championnat de France: 102 matchs, 8 buts)
(Coupe de France: 21 matchs, 1 but)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 2 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 11 matchs)
1983/87 Girondins de Bordeaux (FRA) 176 matchs, 13 buts
(Championnat de France: 136 matchs, 10 buts)
(Coupe de France: 19 matchs, 1 but)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 10 matchs, 2 buts)
(Coupe des Coupes: 7 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 2 matchs)
(Challenge des Champions: 2 matchs)
1987/89 AS Monaco (FRA) 86 matchs
(Championnat de France: 68 matchs)
(Coupe de France: 12 matchs)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 6 matchs)
1989/91 Girondins de Bordeaux (FRA) 81 matchs, 1 but
(Championnat de France: 71 matchs, 1 but)
(Coupe de France: 5 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 5 matchs)
Patrick Battiston, héros malheureux de la fameuse demi-finale du Mondial 82, reste dans le cœur des millions de supporters des Bleus de l’époque, comme celui qui a bien failli envoyer l’équipe de France en finale d’une Coupe du Monde!
Malheureux, parce qu’après une passe lumineuse de Michel Platini, le libéro filait droit au but quand un certain Harald Schumacher lui colle le tampon de l’année et l’envoie à l’hôpital avec une commotion cérébrale, les cervicales en lambeau et quelques dents en moins! Solide en défense, précis et élégant balle au pied, Patrick Battiston a connu les grandes heures de l’équipe de France et de la bande à Platini au cours des années 80.
Né en Moselle en 1957, le jeune Patrick débute sa carrière au FC Metz chez les pros à l’âge de 17 ans. Il s’installe peu à peu dans la défense des Grenats et franchit les paliers un à un, tout comme son compère Philippe Mahut en défense centrale. Le stoppeur est appelé chez les Bleus pour la première fois par Michel Hidalgo en février 1977, alors qu'il n'a pas encore fêté ses 20 ans. Ainsi, il est du voyage pour la Coupe du Monde 1978. Défenseur polyvalent, comme souvent à l’époque, il est capable de jouer aussi bien dans l’axe que sur le côté droit. Après une saison 1979-80 catastrophique où les lorrains manquent de peu la relégation, Patrick, solide défenseur rejoint un club plus huppé, l'AS Saint-Etienne. Troisième la première saison, il gagne son premier titre, le dernier pour Saint-Etienne, en 1981 malgré une finale perdue de coupe de France face au SC Bastia de Roger Milla. La saison suivante, les Verts échouent de peu pour le titre et l’affaire de la caisse noire éclate. Michel Platini quitte le Forez et le Président Rocher passe par la case prison. Mais cette année 1982 restera fameuse dans la carrière de Battiston pour autre chose.
Photo: ©DR
Membre à part entière de l’équipe de France, il est titulaire indiscutable en charnière centrale pour le Mondial espagnol. En demi-finale, ils retrouvent leur meilleur ennemi l'Allemagne. Remplaçant, il entre en jeu à la 50ème minute après la blessure de Bernard Genghini. Peu après, parfaitement lancé dans le dos de la défense sur une transversale de son capitaine, Patrick se présente seul face au portier allemand Schumacher. Ce dernier, sort loin de sa cage et saute genou en avant pour désintégrer la mâchoire du français, le ballon, lui, est déjà loin et file… en six mètres. Monsieur l’arbitre ne dit rien. Patrick reste allongé sur la pelouse, inconscient… la Grande faucheuse n’est pas passé loin. On connaît la suite, le but de Marius Trésor puis de Alain Giresse, les deux buts allemands, le penalty manqué de Maxime Bossis, le drame de Séville au finale. La saison suivante, il rejoint les Girondins de Bordeaux. Il enchaîne sur deux titres consécutifs et une demi-finale de Coupe des clubs Champions face à la Juventus. Il remporte également l'Euro 1984, premier titre international pour l'équipe de France, après une demi-finale gagnée face au Portugal au bout d’un suspense irrespirable. En finale, les hommes de Michel Hidalgo disposent facilement des espagnols 2 buts à 0. Après le Mondial mexicain, où la France échoue une nouvelle fois en demi face aux allemands, Patrick termine sa première période bordelaise sur un doublé Coupe-Championnat en 1987. Il rejoint alors l’AS Monaco.
Le défenseur international ne déroge pas à l’adage: "Jamais deux sans trois". Un an après son arrivée en Principauté, il remporte un nouveau titre de champion de France au sein d’une équipe flamboyante: le duo anglais Glenn Hoddle et Mark Hateley où encore son ancien coéquipier de Metz Luc Sonor. Il ne reste que deux saisons sur le Rocher avant de rentrer à Bordeaux où il finit sa carrière sur la débâcle financière de 1991. Durant ses douze années en bleu (56 sélections pour 3 buts inscrits), Patrick Battiston était l'ultime rempart d’une défense de fer qui comptait à ses cotés des pointures comme Max Bossis, Marius Trésor ou encore Manuel Amoros. Une élégance due à son port de tête altier, cherchant des yeux le partenaire à qui il allait adresser une transversale chirurgicale. Véritable monument sur les bord de la Garonne, il devient directeur sportif des Girondins puis entraîneur des équipes réserves et des équipes de jeunes. Aujourd'hui encore, il fait partie des joueurs de champ comme Sylvain Kastendeuch et Alain Giresse à avoir disputé le plus de rencontres dans ce qui était à l’époque la 1ère Division (558 matchs).
PALMARÈS
3ème de la Coupe du Monde en 1986 (France)
4ème de la Coupe du Monde en 1982 (France)
Vainqueur de l'Euro 1984 (France)
Champion de France en 1981 (Saint-Etienne), 1984, 1985, 1987 (Bordeaux) et 1988 (Monaco)
Vice-champion de France en 1982 (Saint-Etienne) et 1990 (Bordeaux)
Vainqueur de la Coupe de France en 1986 et 1987 (finale non-jouée) (Bordeaux)
Finaliste de la Coupe de France en 1981, 1982 (Saint-Etienne) et 1989 (Monaco)
Vainqueur du Challenge des Champions en 1986 (Bordeaux)
Finaliste du Challenge des Champions en 1985 (Bordeaux)
VIDÉO
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