Football-the-story

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Côte d'Ivoire


ASEC Mimomas

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ASEC Mimomas

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_5063730_201508192536745.png Association Sportive des Employés de Commerce, fondé le 29 novembre 1948

Surnoms: ASEC Abidjan, "Les Mimos"

Couleurs: Jaune et noir

Clubs rivauxAfrica Sports

Stade: Félix Houphouët-Boigny (45 000 places)

 

La création du club

 

Le club est fondé le 29 novembre 1948 par un groupe d'employés de commerce et de fonctionnaires, tous passionnés de football, originaires du Dahomey (Bénin), de Haute Volta (Burkina Faso), de Côte d'Ivoire, du Ghana, du Togo, du Sénégal, du Liban et de France.

 

ASEC MIMOSAS ALL-STAR


GARDIENS

 

Seydou Diarra (CIV)

Alain Gouaméné (CIV)

Losséni Konaté (CIV)

Boubacar Barry Copa (CIV)

 

DÉFENSEURS

Ghislain Akassou (CIV)

Kolo Touré (CIV)

Arsène Hobou (CIV)

Basile Aka Kouamé (CIV)

Vilasco Follet (CIV)

Mangué Cissé (CIV)

Siaka Tiéné (CIV)

Blaise Kouassi (CIV)

 

MILIEUX

 

Lucien Kassy-Kouadio (CIV)

Tchiressoua Guel (CIV)

Michel Bassolé (CIV)

John Zaki (CIV)

Jean Michaël Seri (CIV)

Yaya Touré (CIV)

Donald-Olivier Sié (CIV)

Pius Ikedia (NIG)

Yao Lambert Amani (CIV)

Aliou Siby Badra (CIV)

Romaric (CIV)

Saint-Joseph Gadji-Celi (CIV)

 

ATTAQUANTS

 

Aruna Dindane (CIV)

Bonaventure Kalou (CIV)

Sékou Touré (CIV)

Abdoulaye "Ben Badi" Traoré (CIV)

Didier Ya Konan (CIV)

Sékou Bamba (CIV)

Zaby Gnomagnon (CIV)

Laurent Pokou (CIV)

Bakari Koné (CIV)

Cyriac Gohi Bi Zoro (CIV)

Noel Kipré (CIV)

 

Ils ont joué à l'ASEC Mimosas

 

Vincent Angban (CIV)

Serge-Alain Maguy (CIV)

Henry Nwosu (NIG)

 

Ils ont débuté à l'ASEC Mimosas

 

Didier Zokora (CIV)

Gervinho (CIV)

Salomon Kalou (CIV)

Zézéto (CIV)

Amara Diané (CIV)


29/05/2016
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Internationaux Ivoiriens

GARDIENS DE BUT

 

Boubacar Barry

Alain Gouaméné

 

DÉFENSEURS LATÉRAUX

 

Arthur Boka

Guy Demel

Emmanuel Éboué

Siaka Tiéné

 

DÉFENSEURS CENTRAUX

 

Cyril Domoraud

Henri Konan

Abdoulaye Méïté

Kolo Touré

 

MILIEUX DÉFENSIFS/CENTRAUX

 

Lassina Diabaté

Serge-Alain Maguy

Didier Otokoré

Yaya Touré

Didier Zokora

 

MILIEUX OFFENSIFS/AILIERS

 

Ernest Kallet Bialy

Gervinho

Tchiressoua Guel

Bonaventure Kalou

Salomon Kalou

Abdul Kader Keïta

 

ATTAQUANTS

 

Ibrahima Bakayoko

Joseph Bléziri

Aruna Dindane

Didier Drogba

Youssouf Fofana

Laurent Pokou

Joël Tiéhi

Abdoulaye Traoré


28/05/2016
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Didier Drogba

Didier Drogba.jpg
Photo: ©DR

 

Didier Drogba

 

Didier Yves Drogba Tebily

Né le 11 mars 1978 à Abidjan (CIV)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_5063730_201508192536745.png Ivoirien, attaquant, 1m89

Surnoms: Drogbadaboum!, Tito

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_5063730_201508192536745.png 105 sélections, 65 buts

(Matchs amicaux: 42 sélections, 23 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 19 sélections, 18 buts)

(Coupe du Monde: 8 sélections, 2 buts)

(Qualif Coupe d'Afrique des Nations: 12 sélections, 11 buts)

(Coupe d'Afrique des Nations: 24 sélections, 11 buts)

 

1ère sélection : le 8 septembre 2002 contre l'Afrique du Sud (0-0)

Dernière sélection : le 24 juin 2014 contre la Grèce (1-2)

 

1998/2002 Le Mans (FRA) 72 matchs, 15 buts

(Champonnat de France de D2: 64 matchs, 12 buts)

(Coupe de France: 4 matchs, 2 buts)

(Coupe de la ligue: 4 matchs, 1 but)

2002/03 Guingamp (FRA) 50 matchs, 24 buts

(Championnat de France: 45 matchs, 20 buts)

(Coupe de France: 3 matchs, 4 buts)

(Coupe de la ligue: 2 matchs)

2003/04 Olympique de Marseille (FRA) 55 matchs, 32 buts

(Championnat de France: 35 matchs, 19 buts)

(Coupe de France: 2 matchs, 1 but)

(Coupe de la Ligue: 2 matchs, 1 but)

(Ligue des Champions: 8 matchs, 5 buts)

(Coupe de l'UEFA: 8 matchs, 6 buts)

2004/12 Chelsea (ANG) 341 matchs, 157 buts

(Championnat d'Angleterre: 226 matchs, 100 buts)

(Coupe d'Angleterre: 27 matchs, 12 buts)

(Coupe de la ligue anglaise: 15 matchs, 9 buts)

(Community Shield: 4 matchs, 2 buts)

(Ligue des Champions: 69 matchs, 34 buts)

2012/13 Shanghaï Shenshua (CHN) 11 matchs, 8 buts

2013/14 Galatasaray (TUR) 53 matchs, 20 buts

(Championnat de Turquie: 37 matchs, 15 buts)

(Coupe de Turquie: 3 matchs, 1 but)

(Supercoupe de Turquie: 1 match, 1 but)

(Ligue des Champions: 12 matchs, 3 buts)

2014/15 Chelsea (ANG) 40 matchs, 7 buts

(Championnat d'Angleterre: 28 matchs, 4 buts)

(Coupe d'Angleterre: 2 matchs)

(Coupe de la ligue anglaise: 5 matchs, 1 but)

(Ligue des Champions: 5 matchs, 2 buts)

2015/16 Montréal Impact (CAN) 41 matchs, 23 buts

(Championnat des Etats-Unis: 33 matchs, 21 buts)

(Play-offs: 6 matchs, 1 but)

(Championnat canadien: 2 matchs, 1 but)

2017/18 Phoenix Rising (USA) 26 matchs, 17 buts

(USL: 21 matchs, 13 buts)

(USL Play-offs: 5 matchs, 4 buts)

 

Un proverbe africain dit "Le croassement des grenouilles n’empêche pas l’éléphant de boire". Telle semble avoir été la devise de Didier Drogba qui a su s’imposer dans l’inextricable jungle footballistique européenne et de devenir ce joueur mondialement connu, cette star en Afrique et ce Dieu vivant en Côte d’Ivoire.
 
Rassembleur, Altruiste, il possédait un ego fort. Lorsqu’il était touché, son égoïsme enfouit, ressortait. Sentimental, Drogba était un mec têtu, attachant. Sa folie se retranscrivait lorsqu’il fêtait ses buts, ses danses, ses chansons, on ne s’en lassait pas. Natif d’Abidjan, le jeune garçon découvre la métropole dès l’âge de 5 ans chez son oncle Michel Goba, alors footballeur professionnel. Après avoir suivi son tuteur de club en club, c’est finalement au Mans que ce puissant attaquant passe pro en 1999. Il a alors 19 ans. Souvent blessé, il ne découvre le monde professionnel qu’à l'âge de 21 ans lors d’un match contre l’AS Cannes. Tout s’enchaîne. Didier profite de la blessure d’un titulaire. La deuxième saison semble prometteuse mais une nouvelle blessure le rattrape: cette fois c’est une fracture du péroné. L’arrivé à la tête du MUC 72, de l’entraîneur Thierry Goudet, qui amène dans ses valises l’attaquant Daniel Cousin, fragilise sa situation. Toujours remplaçant. Pape Diouf, son agent ne désarme pas et prend les choses en mains.
 
En janvier 2002, Guingamp, relégable en première division, cherche un attaquant pour compenser le départ de Fiorèse et la blessure de Guivarc’h. Il s'engage alors sous les ordres de Guy Lacombe, un coach avec qui le courant passe bien. L’Ivoirien inscrit un but pour son premier match contre le FC Metz (4 buts à 2). Il aide l’EAG à échapper à la relégation en marquant 3 buts en 11 rencontres en fin de saison. Mais c’est lors de la saison 2002-2003 qu’il se révèle au grand public et explose aux côtés de l’ailier guyanais Florent Malouda. Le club Breton finit à une très belle septième place avec quelques performances notoires: des victoires 3 buts à 2 face au PSG de Ronaldinho, à Marseille 2 buts à 0 et cerise sur le gâteau, contre le champion l'Olympique Lyonnais 4 buts à 1. Là, tout s’accélère: recruté par l’OM, il y effectue une saison fantastique, encore gravée dans la mémoire des supporters olympiens.

Didier Drogba.jpg
photo: ©Laurence Griffiths/2010 Getty images
 
En dix mois à l’OM, Didier Drogba a eu le temps de se forger une légende et d’inscrire 32 buts, dont une reprise de volée splendide face à Montpellier qui se loge dans la lucarne opposé, élue "plus beau but de l’année" lors de la cérémonie des trophées UNFP, mais aussi de sa chevauchée fantastique en demi finale de Coupe de l’UEFA face au Newcastle de Shay Given et Alan Shearer. Ce soir la, il offre une nouvelle finale au club Phocéen. Malgré la défaite face au Valence CF, il se console avec le titre de meilleur footballeur de l’année en France. Enthousiasmée par ses prestations, la direction phocéenne projette de bâtir l’équipe autour de lui. Mais les 37 Millions d'euros offerts par Chelsea obligent le buteur ivoirien à troquer le soleil de Marseille contre le fogg londonien. Surmontant ses réticences, il s’installe au bord de la Tamise et se lance dans le nouveau projet d'Abramovitch.
 
En huit saisons, il devient l’un des meilleurs finisseurs de la planète. Grand artisan de cette montée en puissance: José Mourinho. Le "Special One", qui l’avait repéré lors de sa saison à Marseille, est le premier fan du joueur. Ce qu’il aimait chez lui: sa combativité. Didier, tel un militant communiste en fin de vie, ne lâche rien, sûr de sa force. Un dévouement total, ce que son coach gravera dans la roche par cette phrase culte: "Si je devais choisir un joueur avec qui faire la guerre, je choisirais Didier." Huit longues années pendant lesquelles Drogba va faire de Stamford Bridge son jardin, de l’Angleterre son terrain de jeu et de l’Europe un rêve à assouvir. Didier va agacer aussi, plonger beaucoup et crier à la "fucking disgrace" en demi-finales de la Ligue des champions 2009 face au Barça. Il va surtout remporter à quatre reprises le titre de champion d’Angleterre, va terminer deux fois meilleur buteur en Premier League et 4ème du Ballon d’or en 2007 et surtout va offrir la Ligue des Champions en 2012, l’année où tout le monde s’y attendait le moins. Aussi étonnant que cela puisse être, l’ivoirien a du attendre ses 34 ans avant de pouvoir soulever la coupe aux grande oreilles. C’était face à une belle équipe du Bayern Munich. Ce soir là, Didier Drogba s’est montré décisif en égalisant de la tête à la 88ème minute, et en transformant le dernier tir au but face à Manuel Neuer lors de la séance de penalty. Une grande première pour l’attaquant des Blues qui, ce jour là, est entré encore un peu plus dans l’histoire du football
 
Ensuite, il ira promener son imposante silhouette sous d’autres cieux. Shanghai, Galatasaray, Montréal puis Phoenix, lui offrent des contrats mirobolants. D’exploit en exploit, il bat tous les records en terme de performances et de longévité. Il s’octroie également les louanges de son continent avec 2 Ballons d’or africains. Seul bémol, malgré deux finales de CAN, il n’est jamais parvenu à hisser les Eléphants ivoiriens sur le toit de l’Afrique...

 

PALMARÈS

 

Finaliste de la Coupe d’Afrique des Nations en 2006 et 2012 (Côte d'Ivoire)

Quatrième de la Coupe d’Afrique des Nations en 2008 (Côte d'Ivoire)

Vainqueur de la Ligue des champions en 2012 (Chelsea)

Finaliste de la Ligue des champions en 2008 (Chelsea)

Finaliste de la Coupe de l’UEFA en 2004 (Marseille)

Champion d’Angleterre en 2005, 2006, 2010 et 2015 (Chelsea)

Vice-champion d’Angleterre en 2007, 2008 et 2011 (Chelsea)

Champion de Turquie en 2013 (Galatasaray)

Vice-champion de Turquie en 2014 (Galatasaray)

Finaliste de l'United Soccer League en 2018 (Phoenix Rising)

Vainqueur de la Coupe d’Angleterre en 2007, 2009, 2010 et 2012 (Chelsea)
Vainqueur de la Coupe de Turquie en 2014 (Galatasaray)
Vainqueur de la Coupe de la Ligue anglaise en 2005, 2007 et 2015 (Chelsea)
Finaliste de la Coupe de la Ligue anglaise en 2008 (Chelsea)
Vainqueur de la Community Shield en 2005 et 2009 (Chelsea)
Finaliste de la Community Shield en 2006, 2007 (finale non-jouée) et 2010 (Chelsea)
Vainqueur de la Supercoupe de Turquie en 2013 (Galatasaray)
 
DISTINCTIONS PERSONNELLES
 
Onze d’or en 2004
Élu joueur africain de l’année en 2006 et 2009
Lion d'or Africain en 2005, 2006 et 2007
Élu joueur ivoirien de l'année en 2006, 2007 et 2012
Vainqueur du Trophée Alan Hardaker en 2007
Élu joueur de l'année de l'Olympique de Marseille en 2004
Meilleur Buteur du championnat d'Angleterre en 2007 (20 buts) et 2010 (29 buts)
Nommé dans l'équipe type de l'année FIFA FIFPro en 2007
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe d'Afrique des Nations en 2006, 2008 et 2012
Nommé dans l'équipe type de l'année de la CAF en 2005, 2006, 2009, 2010 et 2012
Nommé dans l'équipe type de l'année UEFA en 2007
Nommé dans l'équipe type de l'année de l'association ESM en 2007
Nommé dans l'équipe type PFA de l'année du championnat d'Angleterre en 2007 et 2010
Nommé dans l'équipe type UNFP du championnat de France en 2004
À reçu le Prix Hommage FWA en 2015
Nommé Ambassadeur de bonne volonté par l'ONU en 2007
 
SOURCES/RESSOURCES
 
- Orange Football Club/So Foot
Didier Drogba, c’était pas gagné… - Éditions Prolongations, 2008

26/12/2015
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Laurent Pokou

Laurent Pokou.jpg
Photo: ©France Football

 

Laurent Pokou

 

Laurent N'Dri Pokou

Né le 10 août 1947 à Abidjan (CIV)

Décédé le 13 novembre 2016 à Abidjan (CIV)

Cote d'Ivoire.png Ivoirien, attaquant, 1m78

Surnoms: L'homme d'Asmara, L'empereur baoulé, Le duc de Bretagne

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_5063730_201508192536745.png 30 sélections, 20 buts

(Matchs amicaux: 5 sélections, 2 buts)

(Qualif Coupe du Monde: 3 sélections, 1 but)

(Qualif Coupe d'Afrique des Nations: 9 sélections, 4 buts)

(Coupe d'Afrique des Nations: 13 sélections, 14 buts)

 

1ère sélection : le 19 février 1967 contre le Ghana (2-2)

Dernière sélection : le 12 mars 1980 contre le Nigeria (0-0)

 

1963/65 ASEC Abidjan (CIV)

1965/66 USFRAN Bouaké (CIV)

1966/73 ASEC Abidjan (CIV)

1973/77 Stade Rennais (FRA) 68 matchs, 46 buts

(Championnat de France: 51 matchs, 27 buts)

(Championnat de France de D2: 12 matchs, 17 buts)

(Coupe de France: 5 matchs, 2 buts)

1977/78 AS Nancy-Lorraine (FRA) 19 matchs, 3 buts

1978/79 Stade Rennais (FRA) 14 matchs, 6 buts

(Championnat de France de D2: 12 matchs, 6 buts)

(Coupe de France: 2 matchs)

1979/82 ASEC Abidjan (CIV)

1982/83 RS Anyama (CIV)

 

Laurent Pokou a marqué sa génération. Cet ancien international ivoirien reste une légende dans son pays, mais aussi au Stade Rennais. Fin dribbleur, rapide, physique et doté d'une intelligence tactique, son nom restera à jamais inscrit dans les mémoires du football africain.

 

Reconnu comme l'un des plus grands attaquants de l'histoire, sa carrière n'a jamais décollé comme elle l'aurait mérité. Né à Treichville, quartier populaire d'Abidjan, le jeune Laurent s'attache très vite au ballon rond, malgré les réticences de son père. Il fait ses débuts de footballeur dans sa ville natale, chez les jeunes de l’ASEC mais doit suivre sa famille parti s'installer à Bouaké. Si il quitte l’école pour se consacrer à sa passion, il doit travailler pour vivre. Très vite remarqué, il signe à 17 ans son premier contrat à l’USFRAN. Revenu aussi sec dans son club formateur, il brille de mille feux sur tous les terrains du continent africain. Il se constitue un très beau palmarès avec le club phare du pays, en remportant trois titres de champion ainsi que six coupes nationales. Les accélérations, la vivacité et le sens du but du joueur vont lui permettre de hisser le club au sommet tant sur le plan national que sur la scène internationale.

 

Le sélectionneur de l'équipe nationale de l'époque, le français Paul Gévandon, est convaincu de son immense talent et l'emmène à la CAN 1968 en Éthiopie. Et c'est lors de cette compétition que l'attaquant va se révéler au monde entier. Il y obtient une belle troisième place, et un surnom: "l’homme d’Asmara", pour un fait d’arme lors de la demi-finale contre le Ghana, le 19 janvier 1968. Alors que les Éléphants sont menés 2 buts à 1, il se déchaîne et inscrit deux pions en à peine cinq minutes de jeu. Complètement survolté, il élimine les défenseurs des "Black Stars" les uns après les autres, et les laisse médusés par tant d’adresse. La Côte d’Ivoire mène alors 3 buts à 2, mais ça ne suffira malheureusement pas. Le match se finit sur une victoire du Ghana par 4 buts à 3. Sa légende naît de cette défaite pleine de panache. Pokou inscrit son sixième buts lors du tournoi, ce qui lui permet de devenir meilleur buteur de la compétition. Il récidive avec huit autres réalisations lors de l’édition soudanaise de 1970, après avoir inscrit un quintuplé face à l’Éthiopie, explosée 6 buts à 1. La légende est en marche. En seulement deux phases finales, l'attaquant a inscrit 14 buts, un record qui aura tenu pendant près de 40 ans perdu au détriment du camerounais Samuel Eto’o. Le joueur a malheureusement étalé son talent avec sa sélection sans pour autant remporter une CAN.


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Photo: ©DR

 

Logiquement courtisé par les clubs français les plus prestigieux, Pokou quitte la Côte d’Ivoire sur le tard, en décembre 1973, retenu longtemps par le puissant président de la République de Côte d’Ivoire Félix Houphouët-Boigny, qui souhaitait conserver ce joyaux sur le territoire national. C'est le Roi Pelé en personne qui lui avait conseillé de tenter sa chance à l’étranger avec ce message: "J’ai trouvé mon successeur. Il s’appelle Laurent Pokou. Il n’a qu’un défaut, il n’est pas Brésilien." C'est donc à Rennes qu'il débarque et devient le premier joueur ivoirien à quitter le pays pour jouer dans une division professionnelle, lui qui avait toujours joué sous licence amateur en Côte d’Ivoire. Il fait ses débuts sous ses nouvelles couleurs face à Troyes, le 6 janvier 1974, et inscrit d’emblée son premier but, au cours d’une victoire déjà crucial sur le score étriqué de 2 buts à 1. Quinze jours plus tard, il fait son entrée pour la première fois au stade de la route de Lorient face à l'Olympique Lyonnais, et se distingue une seconde fois en étant l’unique buteur de la rencontre. Pour sa première saison, il contribue au maintien de son club en inscrivant 8 buts en 14 rencontres. Il enchaîne les réalisations, ridiculise toutes les défenses, et permet aux Rennais d’éviter la relégation. Lors de sa seconde saison, l'attaquant ivoirien confirme en trouvant le chemin des filets à 14 reprises. Ainsi il devient le meilleur buteur rennais, insuffisant cependant pour se maintenir le club phare de Bretagne en Première Division. Malgré la relégation, l’attaquant ivoirien reste chez les Rouge et Noir. Et ça, les supporters rennais ne l’oublieront jamais. En plus de ses buts sur le terrain, sa loyauté lui vaudra le surnom nobiliaire de "Duc de Bretagne", soufflé par le journaliste Jacques Etienne et depuis passé à la postérité. Buteur prolifique, son début de saison en D2 est époustouflant, avec dix-sept buts marqués lors de ses onze premiers matchs. Il se distingue en inscrivant un quadruplé lors d’une large victoire face au FC Rouen (5 buts à 0). Malheureusement, lors d’une rencontre face à Châteauroux, sa saison s’arrête prématurément, victime d’une grave blessure au genou dans un choc avec le gardien castelroussin Raymond Olejnik. Pokou vit un long calvaire et mettra dix-sept mois à s'en remettre. Entre temps, Rennes a fait un nouveau yo-yo, et retourne en seconde division.

 

Nous sommes déjà en 1977. À 30 ans, "l’homme d’Asmara" quitte la Bretagne, direction l'AS Nancy-Lorraine, où Michel Platini se réjouit de l’avoir comme coéquipier. L’attaquant ne parviendra pourtant jamais à y donner sa pleine mesure, victime d’une maladie parasitaire. En septembre 1978, il décide de revenir à ses premiers amours en Bretagne avec le Stade Rennais, le "club de sa vie" selon ses propres termes. Ce retour ne dure malheureusement que quelques mois. Décembre 1978, il insulte et frappe l'arbitre lors d'un match de coupe de France, et écope de six mois de suspension en appel. Le jugement parait plutôt sévère et relativement rare. Quelques années plus tôt, le brésilien Jairzinho, qui évoluait à Marseille, avait écopé d’un an de suspension, pour avoir mis un coup de tête à un juge de touche. Écœuré, il rentre en Côte d’Ivoire, et raccroche les crampons avec l’ASEC Abidjan. Avant de mettre un terme à sa carrière de footballeur, il participe à une dernière Coupe d’Afrique des nations, en 1980. Dès son retour, il se lance dans le secteur du textile. Laurent Pokou reste tout de même dans le monde du football en entraînant deux clubs ivoiriens (ASEC Mimosas et RS Anyama). Puis il intègre la fédération ivoirienne et devient ambassadeur de la FIFA. Il a aussi été ambassadeur d’une association humanitaire appelée "SOS Villages d’Enfants". Le 13 novembre 2016, Laurent Pokou décède à l'âge de 69 ans, des suites d'une longue maladie. Cet homme restera une légende du football ivoirien et africain.

 

PALMARÈS

 

3ème de la Coupe d’Afrique des nations en 1968 (Côte d'Ivoire)

4ème de la Coupe d’Afrique des nations en 1970 (Côte d'Ivoire)

Champion de Côte d’Ivoire en 1970, 1972, 1973 et 1980 (ASEC Abidjan)

Vice-champion de Côte d’Ivoire en 1965 (USFRAN Bouaké)

Vainqueur de la Coupe de Côte d’Ivoire en 1967, 1968, 1969, 1970, 1972 et 1973 (ASEC Abidjan)

Vice-champion de France de D2 en 1976 (Stade Rennais)

Vainqueur de la Coupe Félix Houphouët-Boigny en 1980 (ASEC Abidjan)

Champion de Côte d'Ivoire de D2 en 1983  (RS Anyama)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

2ème au Ballon d’or Africain en 1970

3ème au Ballon d’or Africain en 1973

Meilleur buteur de la Coupe d’Afrique des Nations en 1968 (6 buts) et 1970 (8 buts) (Côte d'Ivoire)

Nommé Officier de l'ordre National puis Commandeur de la République de Côte d'Ivoire

À recu l'ordre du Mérite de la CAF

 

SOURCES/RESSOURCES

 

Laurent Pokou - Stade Rennais Online

 

VIDÉO

 


16/08/2015
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