Pérou
Sporting Cristal
Sporting Cristal
Club Sporting Cristal S.A., fondé le 13 décembre 1955
Surnoms: Los Cerveceros, Los Rimenses, Los Celestes, La Fuerza Vencedora, La Máquina Celeste
Couleurs: bleu ciel et blanc
Clubs rivaux: Alianza Lima, Universitario
Stade: Alberto Gallardo (18 000 places)
La création du club
Le club est fondé le 13 décembre 1955 par Ricardo Bentin Mujica, co-propriétaires de la brasserie de Backus et Johnston avec sa femme, qui décide de reprendre le club du Sporting Tabaco, en situation économique désastreuse, et de le faire revivre sous le nom du "Sporting Cristal Backus". Cristal est un hommage à la bière la plus connu de la brasserie.
GARDIENS
Hugo Sotil
photo: ©Alamy
Hugo Sotil
Hugo Alejandro Sotil Yeren
Né le 8 mai 1949 à Ica (PER)
Péruvien, milieu offensif, 1m70
Surnom: "El Cholo"
62 sélections, 18 buts
(Matchs amicaux: 39 sélections, 12 buts
(Qualif Coupe du Monde: 8 sélections, 3 buts)
(Coupe du Monde: 8 sélections)
(Copa America: 1 sélection, 1 but)
(Coupe de l'Indépendance: 4 sélections, 1 but)
(Copa Del Pacifico: 2 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 9 février 1970 contre la Roumanie (1-1)
Dernière sélection : le 8 août 1979 contre l'Equateur (2-1)
B: 3 sélections, 1 but
1968/73 Deportivo Municipal (PER) 121 matchs, 49 buts
1973/76 FC Barcelone (ESP) 77 matchs, 24 buts
(Championnat d'Espagne: 65 matchs, 21 buts)
(Coupe d'Espagne: 2 matchs, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 10 matchs, 2 buts)
1977/78 Alianza Lima (PER) 48 matchs, 23 buts
1979/81 Independiente Medellin (COL) 20 matchs, 7 buts
84/85 Espartanos (PER) 8 matchs, 2 buts
1986 Deportivo Junin (PER)
Hugo Sotil est considéré comme l'un des meilleurs joueurs péruviens de l'histoire, au même titre que Teófilo Cubillas et Héctor Chumpitaz.
Dans les années 1970, ce joueur d'une habileté extraordinaire, est rapidement devenu un des meilleurs attaquants sud-américains grâce à ses dribbles déroutants , ses passes lumineuses et une technique hors du commun. Avec Teófilo Cubillas, il formait le terrible "Dupla de Oro" (la doublette en or) qui a été remarqué lors de l'excellent parcours du Pérou lors de la Coupe du Monde 1970.
Né en 1949 à Ica, il débute sa carrière professionnelle à l'âge de 19 ans en jouant au Deportivo Municipal, équipe de deuxième division péruvienne, alors qu'il n'avait plus chaussé de crampons ni joué au foot depuis sa plus jeune enfance. En effet, disparu de la fédération à l'âge de 13 ans, il part travailler dans une usine à café la semaine et monnaye ses talents le week-end dans des tournois de football entre commerçants. À l'époque, les dirigeants du club tout fraîchement relégué décident d'organiser une grande détection dans les quartiers populaires de la capitale afin de repartir de l'avant. Le joueur tape dans l'œil et signe le soir même un contrat avec l'équipe péruvienne. Bonne pioche. Hugo Sotil permet au Deportivo Municipal d'accéder en première division et devient à l'occasion une étoile montante du football péruvien. Deux ans plus tard, il est sélectionné en équipe B du Pérou et joue face à la Bulgarie en amical. À la fin du match, il rentre au vestiaire avant que Didi, le sélectionneur des A à l'époque, passe le chercher. Encore une fois "El Cholo" raconte: "J’étais en slip et il m’a dit "Cholo pas de douche pour toi, tu es sur la feuille de match des A. Je me suis rhabillé et je me suis assis sur le banc. Quand je suis entré en seconde période, on perdait 1 but à 0. J’ai marqué 3 buts, on l’a emporté 5 buts à 3" Pour l'un de ses premiers matchs internationales avec le Pérou, il impressionne déjà par ses dribbles et son sens du but.
photo: ©GTRES
Quelques semaines après lors du Mondial 1970, il démontre une grand partie de son talent mais chutera malheureusement en quart de finale éliminé par le Brésil du roi Pelé (4 buts à 2). Ensuite, il prend une dimension internationale lorsque il signe au FC Barcelone en 1973 et rejoint à l'occasion l'une des meilleurs attaques du Monde avec l'hollandais Johan Cruyff et l'espagnol Carlos Rexach. Il remporte le championnat en 1974 après quatorze années de disette, une éternité pour les Blaugrana. Cette année la, il gagne un match mémorable contre le Real Madrid 5 buts à 0 et marque le dernier but de la rencontre. La suite sera moins rose du côté de la Catalogne. Après une ascension fulgurante, le protagoniste perd peu à peu pied et se noie dans l'alcool. Ses performances sont amoindrit. Le club a même recruté le néerlandais Johan Neeskens pour le remplacer et prendre sa place. C'est l'influence de Cruyff qui a obligé les dirigeants à le recruter malgré le mécontentement des fans de perdre l'une de ces idoles. Il gagne même la Copa America en 1975 alors que son entraîneur Rinus Michel avait refusé de le voir participer à la compétition. Quelques heures auparavant, il s'était envolé pour Caracas dans le secret le plus total et avait participé à la finale. Il a d'ailleurs marqué le seul but de la rencontre contre la Colombie et offert le titre au Pérou. Le Barcelonais, qui n'aurait pas disputé une seule minute de la Copa América si la finale aller-retour avait suffi à départager Pérou et Colombie, en est finalement le héros.
Après trois saisons au Barça, il retourne dans son pays natal et retrouve Teófilo Cubillas à l'Alianza Lima, où les deux compères forment un duo exceptionnel qui les mènent aux titres de champions en 1977 et 1978. Il émigre ensuite en Colombie à l'Indépendiente Medellin avant de revenir dans le club de ses débuts le Deportivo Municipal et finir sa carrière dans un petit club provincial péruvien. Il laisse une marque indélébile aux fans péruviens par ses dribbles extraordinaires et son humilité qui lui a permis d'avoir une grande popularité. Sa carrière était souvent comparé à George Best à cause de son alcoolisme et de ses déboires, mais il restera l'un des plus talentueux joueurs péruviens de l'histoire.
PALMARÈS
Vainqueur de la Copa America en 1975 (Pérou)
Vainqueur de la Copa Del Pacifico en 1971 (Pérou)
Champion d’Espagne en 1974 (FC Barcelone)
Champion du Pérou en 1977 et 1978 (Alianza Lima)
Vainqueur du Championnat Métropolitain du Pérou en 1978 (Alianza Lima)
Vice-Champion d’Espagne en 1975 (FC Barcelone)
Vice-Champion du Pérou en 1981 (Deportivo Municipal)
Finaliste de la Coupe d’Espagne en 1974 (FC Barcelone)
Champion du Pérou de D2 en 1968 (Deportivo Municipal)
Champion du Pérou de D3 en 1984 (Espartanos)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu footballeur péruvien de l’année en 1973 et 1974
Nommé dans l'équipe type sud-américaine de l'année en 1973
DIVERS
- En 1972, il joue un rôle dans un film, dirigé par Bernardo Batievsky (grand admirateur du joueur) et intitulé tout simplement "Cholo".
VIDÉO
Hector Chumpitaz
Photo: ©DR
Hector Chumpitaz
Hector Eduardo Chumpitaz Gonzalez
Né le 12 avril 1944 à Canete (PER)
Péruvien, Défenseur central, 1m71
Surnoms: Captain America, Granitico, Chumpi
(Matchs amicaux: 63 sélections, 2 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 19 sélections)
(Coupe du Monde: 10 sélections, 1 but)
(Copa America: 11 sélections)
(Coupe de l'Indépendance: 2 sélection)
1ère sélection : le 3 avril 1965 contre le Paraguay (0-1)
Dernière sélection : le 6 septembre 1981 contre l'Uruguay (0-0)
1964/65 Deportivo Municipal (PER) 32 matchs, 5 buts
1966/75 Universitario (PER) 245 matchs, 46 buts
1975/77 CF Atlas (MEX) 60 matchs, 6 buts
1977/84 Sporting Cristal (PER) 128 matchs, 8 buts
Pour son humilité et sa grande technique, Hector Chumpitaz est considéré comme l’un des meilleurs défenseurs sud-américains de l'histoire du football.
C'était le capitaine et le grand bastion défensif de la sélection péruvienne qui s'est offert la Copa America en 1975. Même si il n'a jamais quitté son continent au cours de sa carrière, il reste l’un des plus grands représentants de l'âge d'or du football inca. Gueule taillée à la serpe, nez de fouine, regard noir et terriblement volontaire, cheveux crépus, physiquement, il rappelle assez le marathonien franco-algérien Alain Mimoun. Né à Cañete au Pérou, sa carrière commence dans les équipes de jeunes de l'Universitario, l'une des équipes réputé au Pérou pour sa formation. Non conservé, il effectue ses débuts en pro à l'âge de 19 ans dans une équipe de deuxième division, le Deportivo Municipal. Déjà performant, il n'y restera qu'une seule saison avant de revenir dans son club formateur.
Pendant près de dix ans, il défendra les couleurs du club de son coeur. Au total, il remporte cinq titres de champion du Pérou (1966, 1967, 1969, 1971 et 1974) et sera même finaliste de la Copa Libertadores en 1972. Ensuite, il s'exile en 1975 et signe dans le club mexicain de l'Atlas où il joue durant deux ans. Dans ce nouveau championnat, il étend encore plus sa classe et reste comme l'un des meilleurs joueurs Sud-Américains du moment. Il retourne ensuite dans son pays natal et signe au Sporting Cristal. Il effectue encore sept saisons avant de prendre sa retraite en 1984 rajoutant quelques championnats à son palmarès. Mais surtout, c'est avec le maillot de sa sélection que Hector Chumpitaz a brillé. Le défenseur central à la technique d'un numéro dix et à l'instinct de buteur (il a tout de même planté 65 buts au cours de sa carrière) débute sa carrière internationale en avril 1965 à l'occasion d'un match amical contre l'équipe nationale du Paraguay.
Photo: ©DR
Capitaine d'une génération péruvienne incroyable (Perico León, Roberto Challe, Hugo Sotil...) il élimine, avec sa sélection entraîné par le brésilien Didi, l'Argentine lors des qualifications pour la Coupe du Monde 1970. Lors de ce Mundial mexicain, le petit indien de la Cordillère contribue au bon parcours de la "Blanquirroja" qui se hisse jusqu'en quarts de finale perdu face au grand Brésil du roi Pelé (4 buts à 2). Son but contre la Bulgarie reste l'un des meilleurs souvenirs de football d'une nation au palmarès plutôt maigre. Avec quasiment la même équipe, il remporte seulement la Copa América en 1975 qui se tient en Colombie. Il joue également la Coupe du Monde 1978. Lors du premier tour de cette compétition, il participe activement aux bons résultats de sa sélection qui termine première de son groupe. Lors du second tour, l'équipe du Pérou baisse de niveau et termine son parcours par une correction infligée par l'Argentine (6 buts à 0), score qui d'ailleurs a longtemps soulevé la polémique. Il termine sa carrière internationale en août 1981, après avoir éliminé l'Uruguay et la Colombie en qualifications de la Coupe du Monde 1982.
Sélectionné 105 fois en équipe nationale pour 3 buts inscrits entre 1965 et 1981, il reste le deuxième footballeur le plus capé au Pérou derrière l'éternel "Chorri", Roberto Palacios. Nommé 90 fois capitaine, ce record tient toujours. Dur comme un lama des Andes, il obtiendra même le brassard de la sélection Américaine lors d'un match royal au Camp Nou à Barcelone en faveur des oeuvres de l'Unesco contre la sélection européenne où des joueurs comme Johan Cruyff, Franz Beckenbauer ou encore son coéquipier Téofilo Cubillas joué. Score final: 4-4 et une victoire aux tirs au but pour son équipe. Ce match lui vaudra le surnom de "Captain America". Après une belle carrière de footballeur, Héctor Chumpitaz devient entraîneur. Sans succès. Il est aussi condamné à deux ans de prison, pour des liens avec Vladimiro Montesinos, homme politique à la tendance mafieuse. Avant d'être relaxé.
PALMARÈS
Vainqueur de la Copa America en 1975 (Pérou)
Finaliste de la Copa Libertadores en 1972 (Universitario)
Champion du Pérou en 1966, 1967, 1969, 1971, 1974 (Universitario), 1979, 1980 et 1983 (Sporting Cristal)
Vice-Champion du Pérou en 1972 (Universitario) et 1977 (Sporting Cristal)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Nommé dans l'équipe historique de la Copa America
Nommé dans la Dream-Team Sud-américaine en 2008
VIDÉO
Teofilo Cubillas, la légende méconnue du foot sud-américain
photo: ©Bob Thomas Sports Photography
Teofilo Cubillas
Teofilo Juan Cubillas Arizaga
Né le 8 mars 1949 à Lima (PER)
Péruvien, milieu offensif, 1m73, numéro 10
Surnom: El Nene
(Matchs amicaux: 51 sélections, 11 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 11 sélections, 3 buts)
(Coupe du Monde: 13 sélections, 10 buts)
(Copa America: 6 sélections, 2 buts)
1ère sélection : le 17 juillet 1968 contre le Brésil (0-4)
Dernière sélection : le 22 juin 1982 contre la Pologne (1-5)
1966/72 Alianza Lima (PER) 175 matchs, 116 buts
1973 FC Bâle (SUI) 14 matchs, 7 buts
(Championnat de Suisse: 10 matchs, 3 buts)
(Coupe de Suisse: 2 matchs, 2 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 2 matchs, 2 buts)
1974/76 FC Porto (POR) 108 matchs, 65 buts
(Championnat du Portugal: 85 matchs, 48 buts)
(Coupe du Portugal: 13 matchs, 10 buts)
(Coupe de l'UEFA: 10 matchs, 7 buts)
1977/78 Alianza Lima (PER) 57 matchs, 42 buts
(Chamlpionnat du Pérou: 47 matchs, 35 buts)
(Copa Libertadores: 10 matchs, 7 buts)
1979/83 Fort Lauderdale Strikers (USA) 120 matchs, 59 buts
1984 Alianza Lima (PER) 4 matchs, 4 buts
1985/86 South Florida Sun (USA) 6 matchs, 3 buts
1987 Alianza Lima (PER) 13 matchs, 3 buts
1988 Fort Lauderdale Strikers (USA) 12 matchs, 7 buts
1989 Miami Sharks (USA) 8 matchs, 1 but
Si très peu de monde le connaissent, Teofilo Cubillas fait tout de même partie des meilleurs joueurs sud-américains de l'histoire du football.
C'est surtout grâce à une phrase de Pelé sur le meneur de jeu qui restera dans la légende. Après avoir remporté sa troisième Coupe du Monde en 1970, la presse inquiète demande si on le reverra sur les terrains à l'édition suivante de l'épreuve suprême du football mondial: "Non, mais ne vous inquiétez pas, vous verrez mon successeur. Teófilo Cubillas." Grâce à un toucher de balle exceptionnel, il s'est imposé comme l'un des milieux de terrain les plus prolifiques de tous les temps en devançant dans ce domaine d'autres fameux numéros 10 comme Diego Maradona, Zinedine Zidane ou Michel Platini. Protagoniste de la dernière génération dorée du football de sa nation, il a inscrit la bagatelle de 10 buts en trois éditions de Coupe du Monde.
Né à Puente Piedra, dans les quartiers nord de Lima, le jeune Teofilo Juan Cubillas Arizaga fait ses débuts sous le maillot de Huracán Boys. Lors d'un match amical contre l'équipe de son cœur, Alianza Lima, il saisit l'occasion rêvée et rejoint le grand club de la capitale à l'âge de 17 ans. Dès sa première saison parmi l'élite, en 1966, il termine avec le titre de meilleur buteur du championnat avec 19 pions inscrits. Très vite surnommé "El Nene" (le "petit") pour des raisons morphologiques évidentes, le joueur très rapide et technique avait un toucher de balle exceptionnel. Personne n'est surpris quand à 19 ans, Cubillas obtient sa première sélection en équipe nationale. Il devient rapidement une star du football péruvien. En 1970, il s'offre à nouveau le titre de meilleur artificier du championnat avec 22 buts. Mais il se révèle véritablement aux yeux du Monde lorsqu'il dispute le Mondial au Mexique en 1970.
photo: ©Bob Thomas Sports Photography
Il inscrit un but lors du premier match de son équipe au premier tour contre la Bulgarie (3 buts à 2). Après s'être joué de trois défenseurs, il conclut son action par une frappe dans la lucarne. Les observateurs sont ébahis par sa technique, sa percussion et sa complicité en attaque avec Hugo Sotil. Cubillas n'a que 21 ans, mais affiche déjà une maturité incroyable dans son rôle de meneur de jeu d'une merveilleuse équipe du Pérou qui, en quart de finale, était passée à deux doigts de faire boire la tasse au Brésil. Le meneur de jeu péruvien terminera troisième meilleur buteur du tournoi derrière l'allemand Gerd Müller (10 buts) et le Brésilien Jairzinho (7 buts), ce qui lui vaut d'être élu meilleur jeune joueur du tournoi. En 1972, il est élu meilleur joueur sud-américain de l'année, distinction remarquable lorsque l'on sait que le second de ce vote n'est autre que le "Roi" Pelé lui-même. Cette année-là, il est également sacré meilleur buteur de la Copa Libertadores avec 6 buts plantés. Malheureusement, le Pérou ne participe pas à la Coupe du Monde 1974. Cette désillusion freine un peu son élan. Mais l’ascension reprend son cours dès l’année suivante avec la participation à la Copa America en 1975.
Le Pérou remporte cette 30ème édition avec un Cubillas qui termine meilleur joueur du tournoi malgré un penalty raté en finale face à la Colombie. Beaucoup de gens le prédisent au Barcelone de Johan Cruyff, mais les Catalans lui préfèrent Hugo Sotil. Le numéro 10 prend alors la direction du FC Bâle. Au bout de seulement six mois, il quitte la Suisse à destination du Portugal. Il reste trois saisons au FC Porto, décrochant, notamment la place de vice-champion en 1975. Il retourne au Pérou en 1977, pour rejouer à l'Alianza Lima, et y glane deux championnats consécutifs. Une nouvelle page de sa légende s’écrit une fois de plus lors de la plus grande des compétitions, la coupe du Monde 1978 disputée dans l’Argentine de Videla. Il marque à nouveau 5 buts au cours du tournoi, malgré une deuxième partie de coupe du Monde plus décevante voyant la sélection péruvienne s’effondré face à l'Argentine sur une défaite 6 buts à 0. Il participe à une troisième Coupe du Monde en 1982 en Espagne, mais ne marque pas. Cette année-là sur la péninsule ibérique, le Pérou est éliminé au premier tour. Au total, il honore 81 sélections pour 26 buts inscrits.
Sa fin de carrière en club est assez terne. Il évolue ensuite aux États-Unis, avec les Fort Lauderdale Strikers, aux côtés de George Best et Elías Figueroa avant de raccrocher les crampons dans son club de toujours en 1986, à l'âge de 36 ans. Son jubilé est l'occasion d'aligner diverses stars mondiales du ballon rond. Mais en 1987, à la suite d'un dramatique accident aérien lors de laquelle seize joueurs de l'équipe de l'Alianza Lima ont disparu, Cubillas reprend du service pour aider son club. Il participe aux treize journées restantes, et passe tout près du titre de champion en finissant deuxième. En 1989, il met un point final et définitif à son parcours après avoir évolué avec les Miami Sharks, en deuxième division américaine, et sans avoir écopé aucun carton rouge dans sa carrière. S'il n'est pas devenu un deuxième Pelé, Cubillas demeure le seul Péruvien dans la liste des 100 de la FIFA compilée par O Rei. "Toutes ces choses me montrent que ce que j'ai fait n'est pas passé inaperçu. " Et Pelé l'avait vu avant tout le monde...
PALMARÈS
Vainqueur de la Copa America en 1975 (Pérou)
Champion du Pérou en 1977 et 1978 (Alianza Lima)
Vice-champion du Pérou en 1972 (Alianza Lima)
Champion de Suisse en 1973 (FC Bale)
Vice-champion du Portugal en 1975 (FC Porto)
Vice-champion de NASL en 1980 (Fort Lauderdale Strikers)
Finaliste de la Coupe de Suisse en 1970 (FC Bale)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu meilleur joueur sud-américain de l’année en 1972
2ème meilleur buteur de la Coupe du Monde en 1978 (5 buts)
3ème meilleur buteur de la Coupe du Monde en 1970 (5 buts)
Meilleur buteur de la Copa Libertadores en 1972 (6 buts) (Alianza Lima)
Meilleur buteur du championnat du Pérou en 1966 (19 buts) et 1970 (22 buts) (Alianza Lima)
Élu meilleur jeune joueur de la Coupe du Monde en 1970
Élu meilleur joueur de la Copa America en 1975
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1978
Nommé au FIFA 100
Élu 2ème meilleur jeune joueur de l'histoire de la Coupe du Monde par la FIFA en 2006
À reçu le prix "Fox Sport" pour sa carrière exceptionnelle en 2007
SOURCES/RESSOURCES
- FIFA