Football-the-story

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Delio Onnis

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photo: ©DR

 

Delio Onnis

 

Né le 24 mars 1948 à Giuliano di Roma (ITA)

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825565_201505164916331.png Argentin, https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4825568_201505165019624.png Italien, Attaquant, 1m80

Surnom: El Tano

 

1966/68 Almagro (ARG) 44 matchs, 23 buts

1968/71 Gimnasia La Plata (ARG) 99 matchs, 57 buts

(Championnat d'Argentine: 95 matchs, 53 buts)

(Coupe d'Argentine: 4 matchs, 4 buts)

1971/73 Stade de Reims (FRA) 76 matchs, 45 buts

(Championnat de France: 65 matchs, 39 buts)

(Coupe de France: 11 matchs, 6 buts)

1973/80 AS Monaco (FRA) 278 matchs, 193 buts

(Championnat de France: 200 matchs, 127 buts)

(Championnat de France de D2: 31 matchs, 30 buts)

(Coupe de France: 38 matchs, 30 buts)

(Coupe d'Europe des clubs champions: 3 matchs, 1 but)

(Coupe des Coupes: 2 matchs, 1 but)

(Coupe de l'UEFA: 4 matchs, 4 buts)

1980/83 Tours (FRA) 133 matchs, 75 buts

(Championnat de France: 110 matchs, 64 buts)

(Barrages: 4 matchs, 2 buts)

(Coupe de France: 19 matchs, 9 buts)

1983/86 SC Toulon (FRA) 81 matchs, 40 buts

(Championnat de France: 74 matchs, 39 buts)

(Coupe de France: 7 matchs, 1 but)

 

Sa devise résume pas mal le bonhomme: "À 40 mètres du but, j'ai le sang chaud, dans les 20 derniers, j'ai le sang froid." Un autre de ses aphorisme précise sa vision du jeu "Le but est comme un avion qui vole entre les nuages et qui, tôt ou tard, réapparait: ce qui compte est de savoir où et l'attendre à cet endroit précis." Delio Onnis, un canonnier qui a fait le bonheur de Reims et Monaco dans les années 70.

 

Né dans un petit village à 80 km de Rome, ce fils d'immigrés grecs s'installe avec toute sa famille en Argentine, à l'âge de 3 ans. Il fait son apprentissage dans le modeste club d'Amalgro et façonne son sens du but et son efficacité, avant de rejoindre le Gimnasia La Plata, l'un des grands clubs argentins, à tout juste 20 ans. Il y restera trois saisons durant, le temps de se forger une réputation de buteur. À ce titre, il inscrit 53 buts en 95 rencontres, ce qui lui vaut l'intérêt de nombreux recruteurs européens. C'est à l'été 1971 que le grand Stade de Reims engage l'attaquant sur un malentendu. À l’époque, les champenois, de retour en Première Division, vient de faire signer Alfredo Obberti, le redoutable buteur argentin de Newell’s Old Boys. Tout est réglé par téléphone, mais au moment de parapher le contrat, la femme du joueur change d’avis: elle ne veut plus rien savoir de l’Europe. Sur place, le recruteur rémois Robert Marion cherche et trouve. Delio Onnis, jeune attaquant italo-argentin, est l’heureux élu. Il va devenir l'idole du Stade Auguste Delaune.

 

Même si la légende raconte qu'il a eu du mal à s'adapter, il plante tout de même 39 réalisations sous les couleurs rouges et blancs en l'espace de deux saisons. S'il est assez loin de Josip Skoblar ou de Salif Keita, on sent rapidement tout son potentiel. Avec un sens du placement impeccable, et un démarquage parfait, le buteur savait trouver la bonne position pour recevoir les ballons. Ses mouvements dictaient à ses coéquipiers l'endroit où le ballon devait arriver. Du pied droit, du gauche ou de la tête, le buteur avait ce sens du but incroyable. Bâti comme un buffle, il pouvait lutter avec n'importe quel défenseur pour conserver le ballon ou prendre la bonne position. Il n'était pas spectaculaire, mais il marquait des buts au moment où on s'y attendait le moins. En 1973, Onnis part pour l'AS Monaco qui se cherche un buteur. Son remplaçant est déjà trouvé par l'homme providentiel Robert Marion: un certain Carlos Bianchi. C’est ainsi que Delio va entrer dans la légende du club de la Principauté.


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photo:©Corriere Della Serra

 

Sous le maillot princier, il entre dans la lignée des grands avant-centres passé par le championnat de France. Renard des surfaces, il ne payait pourtant pas de mine avec ses chaussettes sur les chevilles et son absence de protège-tibias, même face à des casseurs de jambes comme Raymond Domenech. Meilleur buteur du championnat en 1975 devant Hervé Revelli, Monaco peine à retrouver son lustre né une décennie plus tôt. Onnis ne révolutionne pas tout. Le club descend même en seconde Division en 1976, mais il n'a jamais pensé à partir. Ainsi, en 1978, alors que l'ASM n'est qu'un promu, il conduit l'équipe au titre national, à la surprise générale. Dans cette effectif, on retrouve Jean-Luc EttoriJean Petit ou encore Christian Dalger. Deux ans plus tard, il remporte la Coupe de France, face à l'US Orléans. La seule ombre à son tableau est l'absence de sélections nationales.

 

Malgré des résultats en club plutôt bons et une bonne régularité, Delio est boudé par l'Albiceleste. Entre Kempes, Maradona, Carlos Bianchi, la concurrence est rude et les places très chères. Malheureusement pour lui, il n'a donc pas participé à la victoire des siens lors du Mondial 1978, bien qu'ayant un niveau qui lui aurait permis d'être largement champion du Monde. Par ailleurs, son passeport italien aura fait qu'il n'a jamais été réellement considéré comme argentin, à l'image de son surnom "El Tano" ("l'Italien"). En 1980, suite à une brouille avec le président Campora, il rejoint le FC Tours, tout juste promu. Lors d'une interview, il explique pourquoi: "J'y avais mes habitudes, c'est normal quand on est dans un endroit depuis sept ans; ma femme se plaisait bien à Monaco, je croyais finir ma carrière sous le maillot rouge et blanc. Je pensais avoir rendu suffisamment de services au club pour mériter ce que je demandais, car il faut savoir que ce n'est pas un problème d'argent qui m'a fait partir, mais un problème de durée de contrat. Pour l'argent, tout le monde était d'accord, Monaco voulait que je signe pour un an, moi je voulais un contrat de deux ans. À mon âge, je vais avoir 33 ans, et après le grave accident que j'avais eu au genou la saison dernière, je trouvais cela normal: j'ai tout de même marqué 157 buts en championnat pour Monaco, ça compte, non?"

 

Malheureusement, il ne sera pas entendu et débarque dans une équipe surprise de son arrivée. À l'époque, c'est vraiment quelque chose d'énorme, un peu comme si Ronaldinho signait à l'ESTAC. Il va porter le club à bout de bras vers les sommets et laisser une trace indélébile dans les mémoires tourangelles. On retrouve dans cette équipe Guy Lacombe et Omar Da Fonseca. Ensemble, ils vont conduire le Tours FC à une 11ème place en D1 et deux demi-finales consécutives de Coupe de France en 1981 et 1982, toutes deux perdues face au PSG. Delio finit pour l'occasion deux fois meilleur buteur de l'Hexagone. Malheureusement, une blessure viendra gâcher sa fin de carrière. Il rejoint Toulon en 1983 où il jouera trois saisons avant de raccrocher. Au total, il aura atteint la bagatelle de 299 buts en D1, devenant ainsi le plus prolifique buteur de l'histoire du championnat de France. Retraité, il passe ses diplômes d’entraîneur et tente l’expérience au Paris FC, mais ça ne lui plaît pas. De retour à Monaco, où ses trois enfants travaillent, il finit par se lancer dans cette vie d’allers-retours avec l’Argentine. Bien qu’il n’a pas eut l’occasion de se forger un palmarès à la hauteur de son talent et de son efficacité, il a marqué d'une empreinte indélébile et mérite amplement sa place dans le panthéon des plus grands buteurs de l'histoire du football.

 

PALMARÈS

 

Champion de France en 1978 (AS Monaco)

Vainqueur de la Coupe de France en 1980 (AS Monaco)

Finaliste de la Coupe de France en 1974 (AS Monaco)

Champion d'Argentine de D2 en 1968 (Almagro)

Vice-champion de France de D2 en 1977 (AS Monaco)

 

DISTINCTIONS PERSONNELLES

 

Meilleur buteur du championnat de France en 1975 (30 buts), 1980 (21 buts) (AS Monaco), 1981 (24 buts), 1982 (29 buts) (Tours) et 1984 (21 buts) (SC Toulon)

Meilleur buteur du championnat de France de D2 en 1977 (30 buts) (AS Monaco)



27/12/2016
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