Claudio Caniggia
Photo: ©Flickr
Claudio Caniggia
Claudio Paul Caniggia
Né le 9 janvier 1967 à Buenos Aires (ARG)
Surnoms: The Bird, Le fils du vent, L'oiseau
50 sélections, 16 buts
(Matchs amicaux: 18 sélections, 4 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 3 sélections)
(Coupe du Monde: 9 sélections, 4 buts)
(Copa America: 15 sélections, 6 buts)
(Coupe des Confédérations: 2 sélections, 1 but)
(Coupe Kirin: 2 sélections)
(Coupe Intercontinentale des nations: 1 sélection, 1 but)
1ère sélection : le 10 juin 1987 contre l'Italie (1-3)
Dernière sélection : le 27 mars 2002 contre le Cameroun (2-2)
olympique: 3 sélections
U19: 1 sélection
1985/88 River Plate (ARG) 63 matchs, 8 buts
(Championnat d'Argentine: 53 matchs, 8 buts)
(Copa Libertadores: 4 matchs)
(Copa Interamericana: 6 matchs)
1988/89 Hellas Verone (ITA) 30 matchs, 7 buts
(Championnat d'Italie: 21 matchs, 3 buts)
(Coupe d'Italie: 9 matchs, 4 buts)
1989/92 Atalanta Bergame (ITA) 100 matchs, 29 buts
(Championnat d'Italie: 68 matchs, 25 buts)
(Coupe d'Italie: 8 matchs, 3 buts)
(Coupe de l'UEFA: 7 matchs)
1992/94 AS Roma (ITA) 25 matchs, 9 buts
(Championnat d'Italie: 15 matchs, 4 buts)
(Coupe d'Italie: 6 matchs, 2 buts)
(Coupe de l'UEFA: 4 matchs, 3 buts)
1994/95 Benfica Lisbonne (POR) 33 matchs, 16 buts
(Championnat du Portugal: 23 matchs, 8 buts)
(Coupe du Portugal: 3 matchs, 5 buts)
(Ligue des Champions: 7 matchs, 3 buts)
1995/98 Boca Juniors (ARG) 63 matchs, 22 buts
(Championnat d'Argentine: 58 matchs, 22 buts)
(Supercopa Sudamericana: 5 matchs)
1999/00 Atalanta Bergame (ITA) 20 matchs, 2 buts
(Championnat d'Italie: 17 matchs, 1 but)
(Coupe d'Italie: 3 matchs, 1 but)
2000/01 Dundee FC (ECO) 25 matchs, 8 buts
(Championnat d'Écosse: 21 matchs, 7 buts)
(Coupe d'Écosse: 4 matchs, 1 but)
2001/03 Glasgow Rangers (ECO) 77 matchs, 20 buts
(Championnat d'Écosse: 50 matchs, 12 buts)
(Coupe d'Écosse: 15 matchs, 6 buts)
(Qualif Ligue des Champions: 4 matchs, 2 buts)
(Coupe de l'UEFA: 8 matchs)
2003/04 Qatar SC (QAT) 15 matchs, 5 buts
2012 Wembley FC (ANG) 2 matchs, 1 but
(Coupe d'Angleterre: 2 matchs, 1 but)
Ces cheveux blonds filasses, cette dégaine d’oiseau, chaussettes baissées révélant des mollets plus noueux que jamais, aucun doute, voici Claudio Caniggia dit "El Hijo del Viento", le fils du vent, surnom que Claudio Caniggia partageait avec l’athlète Carl Lewis pour sa vitesse dévastatrice. Considéré comme un grand nom du football argentin, il composé avec succès un magnifique duo d'attaquants en équipe nationale avec la légende Diego Maradona.
Il est un peu le fils de Dieu, celui que Diego à adoubé, non pas comme son successeur, mais comme son ami intime, et son binôme de prédilection. Formé dans la prolifique pépinière de River Plate, Caniggia est lancé avec la première en 1985 par Héctor "Bambino" Veira, coach aux mœurs incertaines, séduit par cet attaquant rapide et peut-être par sa plastique d’éphèbe. À tout juste 18 ans, il joue aux côtés de Nery Pumpido, Oscar Ruggeri ou encore Enzo Francescoli. Ses débuts sont aussi explosifs et fulgurants que ses accélérations. "El Pájaro" ("l'oiseau"), comme il est également surnommé à l'époque, constitue un précieux complément dans une équipe qui entre dans l'histoire en 1986 en décrochant le championnat d'Argentine, la Copa Libertadores, la Copa Interamericana et la Coupe Intercontinentale, même s’il n’apparaît quasiment jamais dans l’équipe première. Les deux saisons suivantes révèlent le jeune crack, dont les accélérations cambrées et les dribbles virevoltants enchantent le Stadio Monumental.
L'attaquant argentin va alors entamer son périple européen en 1988, lorsqu'il est d'abord acheté en Italie par l'Hellas où il ne reste qu’une saison. Les difficultés financières du club de Vérone justifient sa cession à l’Atalanta, son caractère taciturne et sa mésentente (réelle) avec Il Mago Osvaldo Bagnoli sont également évoqués. À Bergame, le joueur argentin réalise trois saisons pleines, terminant à chaque fois meilleur buteur de son équipe en championnat. Ce qui est encore le Stadio Comunale découvre ce setter inépuisable, chien de race à poils longs, chassant sans fin dans les brouillards ou sous la pluie de Città Alta. En toute logique, les meilleurs clubs italiens s’intéressent à lui et c’est l’AS Roma qui le recrute à prix d'or pour remplacer Rudi Völler lors de l’été 1992. Sa première saison, qui marque également les débuts du très jeune Francesco Totti sous le maillot giallorosso, est plutôt mitigée avec une décevante 10ème place en championnat et une finale de Coupe d’Italie perdue face au Torino. La suivante est catastrophique puisqu'il est déclaré positif à la cocaïne à l’issue d’une rencontre face au Napoli. Treize mois de suspension avant qu’il ne fasse son retour à la compétition avec l’Albiceleste en match préparatoire à la Coupe du Monde. Après avoir effectué un prêt à Benfica, il rentre au pays et rejoint Diego Maradona à Boca Juniors en 1995.
Photo: ©Sticker FIFA World Cup 98
À Buenos Aires, les deux joueurs savourent leur complicité pendant deux saisons avec comme point d’orgue ce match de juillet 1996, remporté 4 buts à 1 par Boca face au grand rival River Plate grâce à un triplé de Caniggia. Le baiser échangé par les deux joueurs lors de ce match marque à jamais la complicité de ces deux géants du football argentin. Les supporters de River ne lui ont d'ailleurs jamais pardonné cette trahison. Interrogé sur la place de chaque club dans son cœur, Caniggia s'est voulu diplomatique: "C'est du 50/50. River, c'est la meilleure école de foot, il faut pratiquer du beau jeu. Boca c'est différent: le public encourage même quand l'équipe perd."
Côté sélection, Claudio Caniggia va acquérir une autre dimension, à tel point qu'il deviendra l'un des joueurs les plus remarquables à avoir jamais porté la tunique Albiceleste. Il atteint le statut de légende pour sa première Coupe du Monde en 1990, en Italie. Sorti du banc après le match d’ouverture de l’Argentine perdu 1 but à 0 face au Cameroun, Claudio Caniggia est devenu un titulaire indiscutable à la pointe de l’attaque lors de ce tournoi italien, offrant une plus grande vivacité à l’attaque argentine et davantage d’opportunités à "El pibe de Oro", qui avait imposé au sélectionneur Carlos Bilardo la convocation de Claudio. En huitième, suite à un slalom divin de Maradona, il marque contre le Brésil l'unique but qui envoie l'Argentine en quart. La demi-finale contre le pays organisateur va également marquer la vie de Caniggia. Tout d'abord parce qu'il inscrit le but qui permet à l'Argentine d'égaliser pour s'imposer ensuite aux tirs au but. Mais aussi parce qu'il reçoit un carton jaune pour une main, carton qui le privera de la finale, affaiblissant terriblement l’Albiceleste. C’est en spectateur qu’il assistera à la défaite de ses coéquipiers face à l’Allemagne. Un an plus tard, il inscrit deux buts lors de la campagne victorieuse lors de la Copa America au Chili, où il forme un terrible duo avec Gabriel Batistuta, l'un des avant-centres qui aura le mieux exploité sa vitesse. Privé de l'édition suivante en Equateur, en raison de sa suspension évoqué plus tôt, il retrouve Batigol sur le front de l'attaque albiceleste à la Coupe du Monde 1994, où l'Argentine fait figure de candidate au titre. Caniggia plante un doublé contre le Nigéria, mais se blessera pour la suite de la compétition. Un coup dur pour une équipe déjà meurtrie par le contrôle positif de Maradona. L'Argentine se qualifie tout de même, mais c'est en spectateur qu'il assiste à la défaite contre la Roumanie en huitièmes de finale. En revanche, quand Daniel Passarella prend les commandes de la sélection d'Argentine, ce dernier décide d'écarter "Cani" du Mondial 98 suite à un refus de couper ses cheveux longs. Il faut attendre le sélectionneur suivant Marcelo Bielsa pour le revoir et l'emmener en Corée du Sud et au Japon en 2002. Mais il assiste impuissant du banc à l'élimination de son équipe dès le premier tour de la compétition. Cette dernière apparition avec la sélection semble marquer le crépuscule d'une carrière qui aura duré quasiment deux décennies et qui prendra fin deux ans plus tard au Qatar.
En sélection, comme dans chaque club qu’il a traversé avec panache, Claudio Caniggia n’a cessé tout au long des années 90 de générer les attentes les plus folles, de se construire un statut de légende inachevé, de vivre, à la fois dans l’ombre et la lumière de Diego Maradona, une carrière à l’image de son jeu, fait de coups de génie, d’illuminations et d’accélérations mais aussi de moments faibles comme pour mieux reprendre son envol. Quasiment dix ans après l'arrêt de sa carrière, rien d'étonnant de voir l'Argentin de 45 ans de nouveau trimbaler sa chevelure filasse sur des terrains de football et de disputer deux matchs avec le FC Wembley, une formation de neuvième division anglaise financé par une marque de bière. Rien d’étonnant non plus de voir Caniggia inscrire un ultime but en FA Cup après une dernière chevauchée fantastique.
PALMARÈS
Finaliste de la Coupe du Monde en 1990 (finale non-jouée) (Argentine)
Vainqueur de la Copa America en 1991 (Argentine)
3ème de la Copa America en 1989 (Argentine)
4ème de la Copa America en 1987 (Argentine)
Vainqueur de la Coupe des Confédérations en 2002 (Argentine)
Vainqueur de la Coupe intercontinentale des nations en 1993 (Argentine)
Médaille d'or aux Jeux Sud-Américains de Santiago en 1986 (Argentine)
Vainqueur de la Copa Libertadores en 1986 (finale non-jouée) (River Plate)
Vainqueur de la Copa Interamericana en 1986 (River Plate)
Champion d’Argentine en 1986 (River Plate), 1998 et 1999 (Boca Juniors)
Champion d’Écosse en 2003 (Rangers)
Vainqueur de la Coupe d’Écosse en 2002 et 2003 (Rangers)
Finaliste de la Coupe d’Italie en 1993 (AS Roma)
Vainqueur de la Coupe de la Ligue écossaise en 2002 et 2003 (Rangers)
Finaliste de la Coupe du Qatar en 2004 (SC Qatar)
Vainqueur de la Coupe Crown Prince du Qatar en 2004 (SC Qatar)
Vice-Champion d’Italie de Série B en 2000 (Atalanta)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Intronisé au Hall of Fame de Dundee FC
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