Football-the-story

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François Remetter

François Remetter.jpg
Photo: ©DR

 

François Remetter

 

François Joseph Remetter

Né le 8 août 1928 à Strasbourg (FRA)

Décédé le 30 septembre 2022

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png Français, Gardien de but, 1m71

Surnoms: le Voltigeur, le fou génial, Frantz

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png 26 sélections

(Matchs amicaux: 18 sélections)

(Qualif Coupe du Monde: 4 sélections)

(Coupe du Monde: 4 sélections)

 

1ère sélection : le 11 juin 1953 contre la Suède (0-1)

Dernière sélection : le 17 décembre 1959 contre l'Espagne (4-3)

 

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png B: 2 sélections

https://static.blog4ever.com/2014/12/790899/artfichier_790899_4844082_201505223457315.png amateur: 1 sélection

 

1948/49 RC Strasbourg (FRA) 2 matchs
1949/50 CS Le Thillot (FRA)
1950/54 FC Metz (FRA) 148 matchs
(Championnat de France: 99 matchs)
(Championnat de France de D2: 32 matchs)
(Coupe de France: 13 matchs)
(Coupe Charles Drago: 4 matchs)
1954/57 FC Sochaux (FRA) 116 matchs
(Championnat de France: 102 matchs)
(Coupe de France: 9 matchs)
(Coupe Charles Drago: 5 matchs)
1957/58 Bordeaux (FRA) 41 matchs
(Championnat de France de D2: 36 matchs)
(Coupe de France: 5 matchs)
1958/59 Grenoble (FRA) 43 matchs
(Championnat de France de D2: 37 matchs)
(Coupe de France: 2 matchs)
(Coupe Charles Drago: 4 matchs)
1959/60 Limoges (FRA) 42 matchs
(Championnat de France: 37 matchs)
(Coupe de France: 3 matchs)
(Coupe Charles Drago: 2 matchs)
1960/64 RC Strasbourg (FRA) 149 matchs
(Championnat de France: 94 matchs)
(Championnat de France de D2: 36 matchs)
(Coupe de France: 9 matchs)
(Coupe Charles Drago: 9 matchs)
(Coupe d'Europe des villes de foires: 1 match)
1964/66 Limoges (FRA) 80 matchs
(Championnat de France de D2: 66 matchs)
(Barrages: 7 matchs)
(Coupe de France: 6 matchs)
(Coupe Charles Drago: 1 match)
1966/68 Vauban Strasbourg (FRA)

 

Considéré comme un des meilleurs gardiens français de sa génération grâce à son sang-froid, ses réflexes étonnants et sa détente féline, François Remetter, passé par Metz, Strasbourg, Sochaux ou encore Bordeaux, était un joueur fantasque mais brillant. Apparu à 26 reprises sous le maillot tricolore, il a disputé deux Coupe du Monde avec l'équipe de France.

 

Né en 1928 dans le quartier de la "Bourse" à Strasbourg, le gamin passe toute son enfance dans la ville de Rouget de l'Isle, s'amusant à taper dans des balles en chiffons, sur la place Kléber, rôdant autour du stade de la Meinau. Il rejoint les jeunes du SOC, le Strasbourg Olympique Club, l'autre club de la ville. D'abord attaquant, il opte pour le poste de gardien de but à son arrivée au Racing. En effet, à force de se prendre au jeu d’arrêter les frappes de ses coéquipiers à l’entraînement, Remetter a vite compris qu’il avait un talent incontestable pour être portier. Sans gants ni casquette, avec son légendaire pull noir à bande rouge, il va alors exploser dans les cages, quand bien même le club alsacien compte dans ses rangs trois autres gardiens au début des années 50. Un choix difficile pour le coach de l'époque, Émile Veinante, qu'il le surnomme le "fou génial".

 

François, qui a un caractère bien trempé, ne veut pas être remplaçant et quitte sa formation. Il rejoint alors Le Thillot, club amateur lorrain de troisième division. Appelé sous les drapeaux pour effectuer sa conscription, il intègre l'équipe de France militaire, qui va être sacrée en 1947 championne du Monde, grâce à une victoire en finale face à la Turquie devant 60 000 spectateurs à Colombes (3 buts à 1). Son talent commence alors à attirer l'attention, et c'est le FC Metz qui fait signer le portier. En 1950, les Grenats évoluent alors en D2. Idéal pour lui qui peut ainsi apprendre le métier tout en bénéficiant d'un calme relatif. Le club mosellan va ainsi décrocher la promotion grâce aux nombreux buts de Thadée Cisowski. De retour en D1, il s'impose définitivement dans les cages.


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Photo: ©DR

 

Le club est bien calé en milieu de tableau, et Remetter est appelé pour la première fois en équipe de France en 1953, par le sélectionneur Pierre Pibarot. Il est titulaire à Solna, en Suède, où la France s'incline face à la Suède 1 but à 0 lors d'un match amical. La blessure de Rene Vignal, son rival de l'époque, lui permet d'enchaîner 17 rencontres internationales, une performance rare pour l'époque. Son talent grandissant, malgré son petit gabarit, attire les grands clubs du championnat, et c'est finalement le FC Sochaux qui le recrute pour un montant record de 13 millions (d'anciens francs) après une participation et une élimination prématurée au premier tour de la Coupe du Monde 1954 en Suisse. Sa souplesse et sa détente - qui lui valent le surnom de "voltigeur" - font le bonheur des supporters. Mais l'équipe ne parvient jamais à jouer le haut de tableau malgré la présence de quelques internationaux, comme René Gardien, Marius Bruat ou Henri Biancheri. En plus d'un désaccord avec son président pour son salaire, le bouillonnant gardien préfère partir et jouer en D2 à Bordeaux après trois saisons chez les Lionceaux. Une destination risquée à un an du Mondial prévue en Suède, mais finalement payante: les Girondins décroche, certes de justesse, la montée en D1. Quand à Remetter, il fait bien partie du voyage en Scandinavie en 1958.

 

Titulaire lors des deux premières rencontres - victoire contre le Paraguay 7 buts à 3 et défaite contre la Yougoslavie 3 buts à 2 - il perd sa place à cause des buts encaissés au profit du Stéphanois Claude Abbès pour le reste de la compétition et suit des tribunes la formidable épopée française qui termine à la troisième place. Remetter vit alors ses dernières heures en équipe de France. Après la Coupe du Monde, le Strasbourgeois porte une dernière fois la tunique bleue, le 17 décembre 1959, face à l’Espagne de Alfredo Di Stéfano. Un match particulier qu’il commencera en compagnie de trois autres Alsaciens: Raymond Kaelbel, Lucien Muller et Jean Wendling. Il aurait peut-être disputé un troisième Mondial, en 1962, si la sélection tricolore n'avait pas échoué en barrages face à la Bulgarie (défaite 1 but à 0) à San Siro, où, rappelé par le sélectionneur Georges Verriest, il était la doublure de Pierre Bernard. Avec un total de 26 sélections, François Remetter est le plus capé des gardiens alsaciens de l'histoire des Bleus.

 

Après la frustration suédoise, François enchaîne deux passages d'une saison, à Grenoble d'abord, en D2 et en échouant de peu dans la course au podium, puis à Limoges, alors dans le ventre mou de la D1. Aussi, lorsque le RC Strasbourg, entre-temps tombé en D2, lui propose de revenir au bercail, il n'hésite pas une seconde. En Alsace, chez lui, celui que tous les supporters de la région surnommaient "Frantz" va revivre. Avec une autre légende du ballon rond hexagonal, Robert Jonquetil participe à la remontée du RCS en D1. Malheureusement pour lui, les années passent... Poussé vers la sortie par ses dirigeants à l'âge de 36 ans, il cède sa place dans les buts à Johnny Schuth, le père du regretté Philippe. À contrecœur, il rejoint de nouveau Limoges, en D2, où il bénéficie d'une totale liberté pendant deux saisons. À tel point qu'il dispute quelques rencontres... en attaque et parvient à planter un but lors d'un match amical face à Nice (3-3). C'est aussi dans la "Ville rouge" que Remetter va entamer sa reconversion, tandis que sa carrière de footballeur se terminera aux Pierrots Vauban deux ans plus tard. Auprès de Horst Dassler, "père spirituel" de Remetter et successeur de son père Adi Dassler à la tête d'Adidas, François va trouver sa seconde voie. D'abord commercial, celui qui a marqué le légendaire Lev Yachine devient ensuite le représentant de la marque auprès de l'équipe de France, accompagnant les Bleus dans la plupart de leurs déplacements. C'est lui qui avait été directement responsable de l'un des scandales de l'époque, en pleine Coupe du monde 1978, lorsque la plupart des Bleus avaient décidé de recouvrir les trois bandes de cirage afin de protester contre le montant des primes jugées insuffisantes. Au terme de ses deux carrières dans le monde du football, qui lui ont permis de parcourir la terre entière en liant régulièrement de nombreuses amitiés, c'est logiquement en Alsace que François Remetter a profité longuement de sa retraite, pas si loin du stade de la Meinau, où le RC Strasbourg l'avait mis à l'honneur en 2008 à l'occasion de ses 80 ans. Ce qui lui fera dire: "J'étais fait pour être au Racing à vie. Mais j'ai toujours été obligé, pour des raisons stupides, de quitter ce club. Mais, même quand j'étais loin, j'ai toujours supporté cette équipe. Le Racing, c'est les fibres." Doyen des gardiens internationaux français, le "Voltigeur" s'est éteint le dimanche 2 octobre à l'âge de 94 ans.

 

PALMARÈS

 

3ème de la Coupe du Monde en 1958 (France)

Vainqueur de la Coupe du Monde militaire en 1947 (France)

Vainqueur de la Coupe de la Ligue en 1964 (RC Strasbourg)

Finaliste de la Coupe Charles Drago en 1961 (RC Strasbourg)

Vice-champion de France de D2 en 1951 (FC Metz)

Champion de CFA Groupe Est en 1950 (CS Le Thillois)

 

DIVERS

 

- Lors des déplacements en équipe de France, étant condamnés par le sélectionneur à boire exclusivement de l'eau, lui et son compagnon de chambre s'arrangeaient toujours avec le maître d'hôtel pour se faire monter discrètement quelques bouteilles de pinard. En échange d'un généreux pourboire, on retrouvait sur la facture à la place du vin le prix équivalent en bouteilles d'eau! Ce qui revenait à pas mal de litres de flotte pour 2 personnes, provocant quand même les soupçons de Paul Nicolas.

 

SOURCES/RESSOURCES

 

- Racingstub/So Foot



30/06/2021
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