Franz Beckenbauer, Le Kaizer
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Franz Beckenbauer
Franz Anton Beckenbauer
Né le 11 septembre 1945 à Munich (ALL)
Allemand, Libéro, 1m81
Surnom: Le Kaiser (L'empereur)
103 sélections, 14 buts
(matchs amicaux: 56 sélections, 9 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 7 sélections)
(Coupe du Monde: 18 sélections, 5 buts)
(Qualif Euro: 18 sélections)
(Euro: 4 sélections)
B: 2 sélections
Juniors: 3 sélections, 3 buts
1951/59 SC Munich 1906 (ALL) (Junior)
1959/64 Bayern Munich (ALL) (Junior)
1964/77 Bayern Munich (ALL) 567 matchs, 72 buts
(Championnat d'Allemagne: 396 matchs, 44 buts)
(Regionalliga Süd: 37 matchs, 17 buts)
(Coupe d'Allemagne: 57 matchs, 5 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 40 matchs, 4 buts)
(Coupe des Coupes: 23 matchs, 1 but)
(Coupe de l'UEFA: 8 matchs, 1 but)
(Coupe Intercontinentale: 2 matchs)
(Supercoupe de l'UEFA: 4 matchs)
1977/80 New-York Cosmos (USA) 105 matchs, 21 buts
1980/82 Hambourg SV (ALL) 38 matchs
(Championnat d'Allemagne: 28 matchs)
(Coupe d'Allemagne: 5 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 5 matchs)
1982/83 New-York Cosmos (USA) 27 matchs, 2 buts
Beckenbauer a laissé l'image d'un joueur complet, à la fois talentueux techniquement et intelligent tactiquement. Il est considéré comme le plus grand joueur allemand toutes générations confondues et est régulièrement cité parmi les plus grands joueurs de football de tous les temps.
Sur le terrain, il dégageait par sa conduite de balle, une certaine élégance qui aux yeux de certains de ses adversaires passait pour de l'arrogance. Bien qu'il n'a jamais été un grand buteur, son incidence sur le jeu offensif de son équipe était réelle. Il avait une excellente vision du jeu, et distribuait des passes très précises. Il signe sa première licence à l'âge de 9 ans au club du SC München 06, avant de passer au Bayern voisin en 1959. C'est le 6 juin 1964 qu'il fait ses grands débuts avec le Bayern Munich en Regionalliga Süd, face au FC St. Pauli. Ailier gauche, il inscrit 17 buts, participant activement à la promotion du club bavarois. Un talent auquel la Bundesliga ne peut résister.
Il fait sa première apparition sous le maillot national le 26 septembre 1965, tout juste âgé de 20 ans. C'est en 1966 que Helmut Schön emmène le jeune Franz Beckenbauer disputer sa première Coupe du Monde malgré son jeune âge et les critiques subséquentes. Un coup de maître pour un coup d'essai, puisqu'il marque deux buts lors de la large victoire des siens face à la Suisse (5 buts à 0). L'Allemagne subît certes la loi de l'Angleterre lors d'une finale de légende à Wembley, mais le bilan n'en reste pas moins positif. Sa deuxième Coupe du Monde, en 1970 au Mexique, a été également émaillée de moments épiques. Face à l'Italie, en demi-finale, Beckenbauer tient sa place malgré une épaule démise, le bras en écharpe. Il continue de courir pendant cinquante longues minutes. Mais son abnégation n'est pas récompensée, puisque les Azzurri remportent la rencontre (4 buts à 3) qualifier plus tard de "match du siècle", le onze allemand devant se contenter de la troisième place du tournoi. Devenu libéro, il glisse hors de la défense avec puissance et précision. Les années 1970 vont être pour lui la confirmation de son talent et l'apogée de sa carrière footballistique. Elles vont être aussi le théâtre d'une des plus grandes confrontations entre deux des plus grands footballeurs de tous les temps: Franz Beckenbauer, donc, et le Hollandais volant Johan Cruyff. Ils sont les leaders d'une génération d'excellents joueurs regroupés au sein de deux clubs pratiquant chacun un jeu novateur: le Bayern Munich et l'Ajax Amsterdam. Si le club hollandais au début des années 1970, est un ogre raflant tous les titres, c'est le Bayern qui dominera à partir de 1974. Les deux clubs réussiront à remporter chacun trois Coupe des clubs champions d'affilée.
Photo: ©DR
C'est en 1974 qu'arrive son heure de gloire. Avec les Gerd Müller, Paul Breitner, et autres Wolfgang Overath, Beckenbauer résiste à la pression jusqu'au bout, permettant à l'Allemagne d'empocher son deuxième titre mondial, point d'orgue de l'âge d'or du football allemand. En sa qualité de capitaine, il est le premier à brandir la nouvelle Coupe du Monde à l'issue d'une victoire 2 buts à 1 face aux Pays-Bas et son ennemi de toujours Cruyff. Beckenbauer n'a pas été le joueur le plus brillant de la compétition, mais son influence dans l'équipe et son leadership ont été essentiels à la victoire finale. Après la défaite en finale de l'Euro en 1976 vaincu par l'audace de Panenka, le "Kaiser" décide de quitter le Bayern Munich pour rejoindre l'équipe américaine du New York Cosmos. Le joueur allemand, sevré de titres, ne tente pas le défi américain pour gonfler son palmarès mais plutôt son compte en banque. "TimeWarner" offre des ponts d'or aux stars du football. Cet exil américain pousse la fédération allemande à ne plus sélectionner le joueur. Beckenbauer dispute sa dernière cape le 23 février 1977 contre la France. Il prend sa retraite internationale à 31 ans et 103 sélections (record de sélections en équipe de RFA à l'époque).
Pour ses débuts au Giants Stadium, il évolue bien sûr en tant que libéro, ne montant que lorsqu'il le faut. Trois ans après son départ pour les États-Unis, il revient en Allemagne en 1980 dans le club du Hambourg SV et remporte un dernier championnat en 1982. Il dispute une dernière saison avec le Cosmos en 1983 avant de se retirer définitivement. Le surnom "der Kaiser" lui est attribué à partir de 1968. Beckenbauer raconte que l'origine de ce surnom est liée à une photo prise par des journalistes lors d'un match amical à Vienne en Autriche. Sur le lieu où se déroulait la session photo, il y avait un buste de l'empereur François Joseph I (en allemand Kaiser Franz Joseph I) à côté duquel Beckenbauer prenait la pause. Les journaux publient la photo avec le titre Fußball Kaiser (l'empereur du football). L'aura du footballeur ainsi que son prénom, Franz popularise alors le surnom. Bien qu'on associe souvent Beckenbauer au numéro 5 qu'il portait sur son maillot lors la victoire en Coupe du monde 1974, le Kaiser n'avait pas de numéro qui lui était spécifiquement attribué, à l'inverse de Michel Platini ou Diego Maradona. Lors des Coupes du Monde 1966 et 1970, il portait le numéro 4 alors que lorsqu'il jouait au Cosmos de New York, il avait le numéro 6 au dos. À ce jour, il est, avec Mário Zagallo et Didier Deschamps, l'un des rares footballeurs à avoir gagné la Coupe du Monde à la fois en tant que joueur et en tant qu'entraîneur.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe du Monde en 1974 (RFA)
Finaliste de la Coupe du Monde en 1966 (RFA)
3ème de la Coupe du Monde en 1970 (RFA)
Vainqueur de l'Euro en 1972 (RFA)
Finaliste de l'Euro en 1976 (RFA)
Vainqueur de la Coupe d’Europe des Clubs Champions en 1974, 1975 et 1976 (Bayern Munich)
Vainqueur de la Coupe des Coupes en 1967 (Bayern Munich)
Finaliste de la Coupe UEFA en 1982 (Hambourg SV)
Vainqueur de la Coupe Intercontinentale en 1976 (Bayern Munich)
Finaliste de la Supercoupe de l’UEFA en 1975 et 1976 (Bayern Munich)
Champion d’Allemagne en 1969, 1972, 1973, 1974 (Bayern Munich) et 1982 (Hambourg SV)
Vice-Champion d’Allemagne en 1970, 1971 (Bayern Munich) et 1981 (Hambourg SV)
Vainqueur de la coupe d’Allemagne en 1966, 1967, 1969 et 1971 (Bayern Munich)
Champion des Etats-Unis en 1977, 1978 et 1980 (Cosmos New-York)
Vainqueur de la Cup Trans-Atlantic en 1980 et 1983 (Cosmos New-York)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
3ème meilleur joueur du 21ème siècle (IFFHS)
Élu meilleur joueur allemand du 21ème siècle en 2000
Ballon d’Or en 1972 et 1976
Ballon d’Argent en 1974 et 1975
2ème meilleur joueur de la Coupe du Monde en 1974
Élu meilleur jeune joueur de la Coupe du Monde en 1966
3ème meilleur buteur de la Coupe du Monde en 1966 (4 buts)
Élu footballeur allemand de l’année en 1966, 1968, 1974 et 1976
Élu joueur de l’année de la zone CONCACAF en 1977
MVP de l’année de la NASL en 1977
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1966, 1970 et 1974
Nommé dans l'équipe type du tournoi de l'Euro 1972 et 1976
Nommé dans l’équipe mondiale du 20ème siècle
Nommé dans la Dream-Team FIFA de la Coupe du Monde en 2002
Nommé dans le 11 type de tous les temps par la magazine anglais "World Soccer" en 2013
Élu Homme de l'année dans le football allemand en 1990 et 2006
Élu parmi les "légendes" du foot par Golden Foot en 2010
Élu parmi les "légendes" du sport par le journal espagnol Marca en 2012
Ordre du Mérite de la FIFA en 1984
Prix du centenaire de la FIFA en 2004
Prix du Président de la FIFA en 2012
Prix du Président de l'UEFA en 2013
Élu personnalité internationale de l’année par la FAI en 1997
Nommé au FIFA 100
Ordre de Mérite de la RFA en 1986
Intronisé dans le Hall of Fame des sportifs allemands en 2008
Nommé capitaine honoraire de l'équipe nationale d'Allemagne en 1982
Obtient le Laureus World Sport Awards pour l'ensemble de sa carrière en 2007
À reçu la médaille Silbernes Lorbeerblatt en 1966 et 1967
À reçu la Médaille d'honneur de la ville de Munich en 1995
À reçu l'anneau d'or de la ville de Munich en 1982
À reçu la Médaille constitutionnelle de Bavière en 2012
Ordre du Mérite de Bavière en 1982
Médaille d'argent du Prix Bravo Otto en 1976
Médaille de bronze du Prix Bravo Otto en 1974 et 1975
À reçu le Prix "Bambi" du groupe de médias allemand "Burda" en 1986, 1990, 1995 et 2000
À reçu le Prix Walther Bensemann de l'académie allemande de la culture du football en 2006
À reçu le Prix "Big Brother" en 2005
À reçu le Prix Joachim-Deckarm pour ses efforts en faveur des fonds Deckarm en 2014
DIVERS
- Depuis 1994, il est président du Bayern Munich et depuis 2002, président du conseil de surveillance du club bavarois. Ses qualités de gestionnaire, son influence sont à l'origine des périodes fastes du Bayern Munich, concrétisées par les titres de champion d'Allemagne ou la victoire en Ligue des Champions en 2001.
- Franz Beckenbauer a aussi été à la tête du Comité d'organisation de la Coupe du Monde 2006 et est régulièrement un consultant pour le Bild.
VIDÉO
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