Jean-Jacques Eydelie
Photo: ©Alain Le Bot/Gamma-Rapho
Jean-Jacques Eydelie
Né le 3 février 1966 à Angoulême (FRA)
Français, Milieu défensif, 1m70
1984/92 FC Nantes (FRA) 142 matchs, 6 buts
(Championnat de France: 132 matchs, 5 buts)
(Coupe de France: 10 matchs, 1 but)
1986/87 Laval (FRA) (Prêt) 20 matchs
(Championnat de France: 17 matchs)
(Coupe de France: 3 matchs)
1987/88 Tours (FRA) (Prêt) 37 matchs, 3 buts
(Championnat de France de D2: 34 matchs, 3 buts)
(Coupe de France: 3 matchs)
1992/93 Olympique de Marseille (FRA) 40 matchs
(Championnat de France: 27 matchs)
(Coupe de France: 2 matchs)
(Ligue des Champions: 11 matchs)
1994/95 Benfica Lisbonne (POR)
1995/97 SC Bastia (FRA) 56 matchs, 1 but
(Championnat de France: 53 matchs, 1 but)
(Coupe de France: 3 matchs)
(Coupe de la ligue: 1 match)
1997/99 FC Sion (SUI) 36 matchs, 1 but
(Championnat de Suisse: 29 matchs, 1 but)
(Coupe de Suisse: 3 matchs)
(Ligue des Champions: 3 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 1 match)
1998 Walsall (ANG) (Prêt) 11 matchs
1999/2000 FC Zürich (SUI) 15 matchs, 1 but
(Championnat de Suisse: 11 matchs)
(Coupe de Suisse: 1 match)
(Coupe de l'UEFA: 3 matchs, 1 but)
2000/01 US Avranches (FRA) 2 matchs
2001/03 Stade Beaucairois (FRA) 5 matchs
Jean-Jacques Eydelie sera pour toujours associé à l’affaire de corruption VA-OM qui avait agité le football français en 1993, l'année du sacre de Marseille en Ligue des Champions. Le milieu français, condamné dans cette affaire, ne s'est jamais vraiment remis du scandale.
Tout avait pourtant bien commencé. Milieu défensif prometteur, le Charentais de naissance est repéré par le FC Nantes qui le fait signer à l'âge de 17 ans. Jeune chien fou, il est à l'époque un défenseur rugueux de l'équipe espoir. Pour l'aguerrir et le former au plus haut niveau, Suaudeau, qui ne tarit pas d'éloges envers son jeune poulain, l'envoie à Laval puis à Tours en prêt. Jean-Jacques en sortira grandi de ces deux expériences. D’abord chez les Tangos, où sous les ordres de Michel le Milinaire il jouera un petit peu. Ensuite chez les Ciel et Noir, où il gagnera du temps de jeu et de l’assurance, régulièrement aligné aux côtés de Jacques Glassmann. De retour chez les Canaris, il doit être prêté une troisième saison, à Alès. Mais Blazevic, qui vient d'être nommé, lui donne sa chance lors d’un match de préparation. Et là bingo. Eydelie reste dans le groupe pro. Durant quatre saisons, il enchaîne les bonnes prestations en tant que latéral gauche ou au poste de milieu défensif, aux côtés de Antoine Kombouaré, Didier Deschamps ou Marcel Desailly. Au cours de sa dernière saison, il aura l’occasion d’évoluer en compagnie de Christophe Robert et l'argentin Jorge Burruchaga, des rencontres qui bouleverseront sa vie. À l'issue de sa dernière année, il rejoint son club de coeur, l'Olympique de Marseille. Sa carrière connaîtra son apogée avec sa titularisation et cette victoire un soir de printemps 93. Un titre qui rend la France heureuse: un peu partout dans l’hexagone, les éloges pleuvent pendant que du côté de la Canebière c’est joie et plongeons dans le Vieux Port.
Photo: ©Eric Renard/Icon Sport
Mais quelques jours plus tard, les ennuis commencent, avec l'une des affaires les plus sombres du football français symbolisée par les initiales VA–OM et le sulfureux Bernard Tapie. Il raconte: "Une semaine avant la finale, sur ordre de mes dirigeants, j'ai remis une enveloppe contenant de l'argent à la femme d'un joueur de Valenciennes." Quand le Valenciennois Jacques Glassmann dénonce la tentative de corruption marseillaise, Eydelie paye le prix fort sa participation. Il est mis en examen le 27 juin 1993 dans le cadre de l'affaire et condamné à une peine d'un an de prison avec sursis qui compromet sa carrière. Il reste 17 jours derrière les barreaux. Fin août 1993, il s’envole pour l’Argentine, avec l’aval du juge de Montgolfier. Il doit signer un contrat de trois ans avec le Boca Juniors de Diego Maradona, son idole. Mais la FIFA étend sa suspension au Monde entier. Cette affaire de corruption met un terme à sa carrière au plus haut niveau. Jean-Jacques passera finalement une année sans jouer au Portugal, débarque en Suisse, passe par la Corse et finira sa carrière de joueur pro dans un relatif anonymat. En 2006, il défraye de nouveau la chronique. Dans son ouvrage "Je ne joue plus", Eydelie se lâche. Treize ans après les faits, il publie sa vérité; un livre dans lequel il raconte les arrière-cuisines du football marseillais et du football professionnel en général. Il parle de la corruption, du dopage, épingle Tapie et égratigne les idoles, champions du monde, Deschamps et Desailly. Les réactions sont à la mesure de l'outrage. Il est une fois de plus cloué au pilori, accusé de tous les maux. Bref, c'est l'histoire d'un Eydelie, qui ne supporte peut-être pas de ne plus être adulé, qui en plus n'a toujours pas assumé ses actes et se sent juger de partout. Il affirme avoir aucun regret et jure n'avoir aucune envie de revenir dans le milieu professionnel qu'il croit toujours "pourri".
PALMARÈS
Vainqueur de la Ligue des Champions en 1993 (Olympique de Marseille)
Vice-champion de France en 1985 et 1986 (FC Nantes)
Vainqueur de la Coupe de Suisse en 2000 (finale non-jouée) (FC Zurich)
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