Michael Laudrup
photo: ©Max Colin
Michael Laudrup
Né le 15 juin 1964 à Copenhague (DAN)
Danois, meneur de jeu, 1m83, numéro 10
Surnom: Miki, Kongen
(Matchs amicaux: 43 sélections, 18 buts)
(Qualif Coupe du Monde: 21 sélections, 6 buts)
(Coupe du Monde: 9 sélections, 2 buts)
(Qualif Euro: 19 sélections, 9 buts)
(Euro: 10 sélections, 1 but)
(Championnat Nordique: 2 sélections, 1 but)
1ère sélection : le 15 juin 1982 contre la Norvège (1-2)
Dernière sélection : le 3 juillet 1998 contre le Brésil (2-3)
1981/82 FC Copenhague (DAN) 18 matchs, 3 buts
(Championnat du Danemark: 14 matchs, 3 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 4 matchs)
1982/83 Brondby IF (DAN) 38 matchs, 24 buts
1983/85 Lazio Rome (ITA) (Prêt) 70 matchs, 12 buts
(Championnat d'Italie: 60 matchs, 9 buts)
(Coupe d'Italie: 10 matchs, 3 buts)
1983/89 Juventus Turin (ITA) 150 matchs, 35 buts
(Championnat d'Italie: 102 matchs, 16 buts)
(Coupe d'Italie: 26 matchs, 7 buts)
(Coupe d'Europe des clubs champions: 9 matchs, 6 buts)
(Coupe de l'UEFA: 12 matchs, 5 buts)
(Coupe Intercontinentale: 1 match, 1 but)
1989/94 FC Barcelone (ESP) 212 matchs, 49 buts
(Championnat d'Espagne: 167 matchs, 40 buts)
(Coupe d'Espagne: 5 matchs, 4 buts)
(Supercoupe d'Espagne: 6 matchs)
(Ligue des Champions: 21 matchs, 4 buts)
(Coupe des Coupes: 10 matchs, 1 but)
(Supercoupe de l'UEFA: 2 matchs)
(Coupe Intercontinentale: 1 match)
1994/96 Real Madrid (ESP) 78 matchs, 15 buts
(Championnat d'Espagne: 62 matchs, 12 buts)
(Coupe d'Espagne: 3 matchs, 1 but)
(Supercoupe d'Espagne: 1 match)
(Ligue des Champions: 7 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 5 matchs, 2 buts)
1996/97 Vissel Kobe (JAP) 24 matchs; 9 buts
(Championnat du Japon: 15 matchs, 6 buts)
(Coupe du Japon: 3 matchs, 2 buts)
(Coupe de la ligue japonaise: 6 matchs, 1 but)
1997/98 Ajax Amsterdam (HOL) 30 matchs, 13 buts
(Championnat des Pays-Bas: 21 matchs, 11 buts)
(Coupe des Pays-Bas: 4 matchs)
(Coupe de l'UEFA: 5 matchs, 2 buts)
Reconnu comme un génie du ballon rond, Michael Laudrup est considéré comme l'un des plus doués de sa génération et comme le meilleur joueur de l'histoire du football danois. Joueur sous-coté, le numéro 10 n'a jamais bénéficié de la reconnaissance de ses aînés.
Peut-être parce qu'il était danois, peut-être parce qu'il avait tout. En tout cas, ce formidable accélérateur de jeu, talentueux attaquant, passeur brillant et buteur efficace que Beckenbauer place comme numéro 1 dans les années 90 et que Raul décrit comme le meilleur joueur avec lequel il ait jamais joué, a marqué coéquipiers et entraîneurs dans les clubs où il est passé. Fils de Finn, ancien international, et neveu d’Ebbe Skovdahl, entraîneur à succès, Michael Laudrup fait ses débuts avec le club danois du FC Copenhague lors de la saison 1980-81. Il inscrit 3 buts durant cette première saison chez les pros avant de prendre la direction de Brondby pour la saison 1982-83. Il contribue grandement à la montée du club parmi l’élite en inscrivant 15 buts. Durant cette saison exceptionnelle, il est élu meilleur joueur du royaume à 18 ans à peine.
Recommandé par Mario Astorri, un italien ayant entraîné au Danemark, la Juventus saute sur l'occasion et engage le jeune prodige danois pour 1,5 millions d'euros. Une somme qui croyait lui offrir une place de titulaire indiscutable au sein des Bianconeri. Faux. Il fait les frais de sa jeunesse du faite de la concurrence de Michel Platini et Zbigniew Boniek dans un effectif alors limité à deux joueurs étrangers, le Danois est envoyé en prêt à la Lazio, promue en Série A, où il distille ses passes millimétrées et ses coups francs précis et inscrit sa dizaine de buts en deux saisons. L’heure de jouer dans la cour des grands sonne avec le départ du Polonais de la Juve. Laudrup le remplace aux côtés de Platoche, remporte le championnat et la coupe Intercontinentale en 1986, mais commence à semer les premiers traits du portrait qu’il laissera dans la galerie des légendes: un génie qui n’a jamais atteint ses limites. Très souvent blessé lors de la saison 1986-87, le départ à la retraite du meneur de jeu français laisse la Juve orpheline. Laudrup doit assurer la succession. Mais son association avec Ian Rush n'est pas complémentaire. Et ses stats patinent. Selon plusieurs observateurs dont le grand Michel: il n'était pas assez individualiste.
photo: ©FCBarcelona
Après six ans en Italie, il change d'air et file au Barça. Il va connaître l’apogée de sa carrière grâce à sa générosité sur le terrain pour nourrir un ogre du but, le bulgare Hristo Stoichkov. Au Camp Nou, il brille de mille feux. Grâce à sa technique privilégiée, le football dans ses pieds semblait d'une facilité absolue. Dirigé par le néerlandais Cruyff sur le banc, le Danois à la baguette et le Bulgare à la finition, le Barça passe du statut de grande équipe à celui de club de légende. L’aîné des frères Laudrup soulève quatre Ligas, une Coupe d’Espagne, la Ligue des champions en 1992 face à la Sampdoria et un surnom pour l’éternité: la Dream Team. Cependant, l’arrivée de Romário le pousse petit à petit vers la touche en raison de la limitation du nombre d’étrangers. Il vit depuis le banc la finale de C1 en 1994 face au Milan AC, remportée de manière aussi surprenante que magnifique par les Italiens (4 buts à 0). Lassé de ne pas jouer assez dans un Barça en fin de cycle, il signe une saison chez l'ennemi le Real Madrid. Qualifié de traître, Laudrup conteste l’argumentation qui parle de vengeance et explique son choix par une volonté de trouver un projet qui le motiverait plus. Et sa décision est une réussite. Il gagne de nouveau le championnat, et réussit par l'occasion l'exploit inédit en Liga de remporter cinq titres consécutifs sous deux maillots différents. Meilleur saison en termes de but (28), il surprend avec ses passes aveugles et ses piqués au-dessus des défenses pour le buteur chilien de l'époque Ivan Zamorano. Mais c'est bien son départ vers le Japon après deux saisons dans la capitale espagnole qui va le plus étonner. Il entame sa fin de carrière avant de raccrocher définitivement les crampons à 34 ans à l’Ajax d’Amsterdam avec un titre de champion des Pays-Bas.
Auteur de 37 buts en 104 apparitions sous le maillot de la sélection danoise, le génial milieu offensif a pris part à trois éditions de l’Euro (1984, 1988 et 1996) et remporté la Coupe des Confédérations en 1995. Certes, il a fait partie des légendaires "Danish Dynamites" qui ont ébloui la planète football pour leur première participation à la Coupe du Monde en 1986 mais la carrière internationale de Laudrup reste toutefois marqué par sa non-participation à l’Euro 1992, remporté à la surprise générale par le Danemark, en raison d’un désaccord avec le coach Richard Møller Nielsen. Il fait machine arrière en 1993 sous la pression populaire et dispute la dernière de ses 104 sélections en quart de finale du Mondial 98 en France face au futur finaliste brésilien (perdu 3 buts à 2), à Nantes. Laudrup était considéré comme un gentleman sur le terrain, il n’écopera ainsi jamais de carton rouge durant toute sa carrière. Son frère cadet Brian a également réussi une brillante carrière, notamment avec les Glasgow Rangers ainsi qu'à l'Ajax. Mais il n’aura jamais la même stature que son grand frère, et recevra le surnom peu flatteur de ‘Lillesøster’ (petite sœur) au Danemark.
PALMARÈS
Vainqueur de la Coupe des Confédérations en 1995 (Danemark)
Vainqueur du Championnat Nordique en 1981-85 (Danemark)
Vainqueur de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1992 (FC Barcelone)
Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1994 (non-joué) (FC Barcelone)
Vainqueur de la Coupe intercontinentale en 1985 (Juventus Turin)
Finaliste de la Coupe intercontinentale en 1992 (FC Barcelone)
Vainqueur de la Supercoupe de l’UEFA en 1992 (FC Barcelone)
Finaliste de la Supercoupe de l’UEFA en 1989 (FC Barcelone)
Finaliste de la Coupe des Coupes en 1991 (FC Barcelone)
Champion d’Espagne en 1991, 1992, 1993, 1994 (FC Barcelone) et 1995 (Real Madrid)
Champion d’Italie en 1986 (Juventus Turin)
Vice-champion d’Italie en 1987 (Juventus Turin)
Champion des Pays-Bas en 1998 (Ajax Amsterdam)
Vainqueur de la Coupe d’Espagne en 1990 (FC Barcelone)
Vainqueur de la Coupe des Pays-Bas en 1998 (Ajax Amsterdam)
Vainqueur de la Supercoupe d’Espagne en 1991 et 1992 (FC Barcelone)
Finaliste de la Supercoupe d’Espagne en 1990, 1993 (FC Barcelone) et 1995 (Real Madrid)
DISTINCTIONS PERSONNELLES
Élu meilleur joueur danois de l’année en 1982 et 1985
Élu meilleur joueur étranger d’Espagne en 1992
Nommé dans l'équipe type du tournoi de la Coupe du Monde 1998
Nommé dans l'équipe type de l'année par l'association ESM en 1995
Nommé au FIFA 100
Élu "joueur en or" des 50 dernières années du Danemark par l'UEFA en 2003
Élu meilleur joueur danois du siècle en 2006 devant Allan Simonsen, Peter Schmeichel et Preben Elkjaer Larsen
Élu meilleur joueur scandinave de l’histoire en 2015
Élu meilleur joueur étranger du Championnat d'Espagne des 25 dernières années (1974-1999)
Chevalier de l'Ordre de Dannebrog en 2000
Intronisé au Hall of Fame du football danois en 2008
Intronisé au Hall of Fame du sport au Danemark en 2007
DIVERS
- Michael aurait pu affronter son frère Brian Laudrup en finale de la Ligue des champions en 1994. Mais tous deux ont été victimes de la limite de trois étrangers par équipe: Savicevic, Boban, Desailly à Milan, Stoichkov, Koeman, Romario au Barça.
- Le but magnifique inscrit contre l'Uruguay lors du Mondial au Mexique en 1986, après avoir dribblé plusieurs défenseurs, a inspiré "la chanson de Laudrup", un air d’opéra qu'a interprété le soliste de l'opéra Royal de Copenhague, Guido Paevatalu.
SOURCES/RESSOURCES
- FIFA/Eurosport/France Football
VIDÉO
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